Now online : MOONSPELL @ KulturFabrik – 10 décembre 2019

Pochette-surprise de la setlist pour votre Saint-Nicolas, voire à déposer sous le sapin de Noël… A vous de voir !

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Le Luxembourg était encore un peu plus portugais que d’habitude, ce 10 décembre 2019… Pix & review now online for sure, et autres clichés en ligne sur notre galerie. Just enjoy !

DANKO JONES + VOLBEAT @ Rockhal, 07 octobre 2019

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"Mutual respect ! Real rockers are here @ 06:50 pm for real rock’n’roll, for REAL r’n’r – Mutual respect !"
Le ton est donné par DANKO JONES, qui récompense l’assistance présente dès l’ouverture des portes en ce tout début de soirée par ce qu’il sait faire de mieux: nous asséner un set parfait, carré, mené tambour battant. Un set carré rondement mené – ou la quadrature du cercle enfin résolue…

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DANKO, vous l’aurez compris, on l’adore. Tant le personnage que ses compos. On a dû décliner l’interview qu’il nous réservait en milieu d’après-midi, et au cours duquel on aurait bien aimé en savoir plus sur ce qui continue à booster le personnage depuis tant d’années, et à le pousser sur les routes encore et toujours. S’il y a bien un gars qui n’a pas changé d’un iota depuis tant d’années, c’est bien DANKO JONES. Et ses compositions. Et son humour. Et son look.
DANKO JONES, c’est un coup de fraîcheur et une cure de jouvence qui (per)dure depuis des années. Sans doute est-il dépositaire de l’élixir de jeunesse universelle – à moins qu’il n’en soit le magique et génial créateur ?

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Le Man in Black demeure toujours aussi explosif sur scène, d’une expression empreinte d’une rare spontanéité et d’une fausse nonchalance aussi inhabituelle que sans doute feinte. Son rock carré, primaire et basique est appuyé par des chorus simples et percutants qui restent dans l’oreille dès la première écoute. L’ensemble délivre une force de frappe aussi redoutable que bon enfant – et sur scène, et sur la platine.

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La formule power-trio reste définitivement la plus épurée et la plus efficace qui soit pour laisser parler la poudre. Pas de longs-couteaux inutiles, pas d’esbroufe superflue, pas de déperdition d’énergie ni de figuration ostentatoire. On en reste aux fondamentaux, l’efficacité et la simplicité primant sur tout le reste. A l’image d’une Mustang qui n’a besoin ni d’électronique ni d’assistance en tous genres pour laisser toute la place à l’énergie brute, à la puissance primale. Et pour faire parler la gomme comme DANKO JONES fait parler la poudre et let the music do the talking.
Pas vraiment du VOLBEAT

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Certes, VOLBEAT a pour lui le public d’une Rockhal où les derniers tickets se sont vendus ce soir au guichet – et à un prix non négligeable. Le genre de prix qui ne rechigne pas le soi-disant rocker lambda qui s’offre un concert par an, voire deux tout au plus. Le genre de public bigarré où toutes les générations, toutes les conditions sociales et tous les genres sont réunis, avec un leitmotiv: le t-shirt noir à l’effigie de leurs idoles. Et un point commun: ce même goût pour le mainstream facile et cette même attirance pour les fredaines entraînantes qui ne resteront pas dans les an(n)ales mais qui font juste du bien par où ça passe au moment où ça passe…

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The Offspring, Nickelback ou Greenday pour n’en citer que quelques-uns drainent une audience similaire, attirée par des refrains simplistes servis toutefois par une artillerie qui se veut lourde. A l’expérience, cette cavalerie n’est cependant pas plus lourde qu’une palourde; elle n’est que volumétrique: elle prend de la place, elle remplit les vides mais n’est en définitive guère consistante et n’a que peu de masse critique. Elle impressionne les bleus mais indiffère les poils…

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Nous avions déjà expérimenté la VOLBEAT touch lors du Sweden Rock Festival 2014. Si c’était alors en clôture de toute fin de festival après un inégalable Ted NUGENT, c’est ce soir après un explosif DANKO JONES, de quoi souffrir à nouveau de la comparaison. VOLBEAT est au rock’n’roll ce que Star Wars est au cinéma d’auteur: ça plaît aux masses, mais ça ne (nous) fait pas grimper aux rideaux. Un peu comme BARONESS qui était en milieu d’affiche, au sens propre entre le marteau DANKO et l’enclume VOLBEAT

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Now online : DANKO JONES + VOLBEAT @ Rockhal, 07 octobre 2019

Maintenant en ligne ci-dessous, la prestation de VOLBEAT dans une Rockhal surchauffée et pleine comme un étudiant en période de baptêmes – la saison bat d’ailleurs son plein.

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Mais voulez-vous une petite confidence de notre part…?
DANKO JONES qui officiait en première partie les a enterrés. Les a tous en-ter-rés. DANKO, you’re the King.

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Autres clichés déjà en primeur online dans notre galerie…. Facebook

Now online : MOTORPSYCHO @ Les Rotondes, Luxembourg

Un cliché à l’image d’un show tout bonnement extraordinaire, exceptionnellement extraordinaire.
Un show comme on n’en fait plus.
Un band qui compose comme on ne compose plus. Un groupe qui joue comme on ne joue plus.
Now online, en différé des Rotondes par un beau soir d’octobre 2019: MOTORPSYCHO

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MOTORPSYCHO – Les Rotondes (Luxbg) – 03 octobre 2019

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Une set-list gribouillée à la va-vite sur un bout de papier déchiré et disposée entre deux impressionnants pédaliers.
Quelques shots d’une improbable boisson disposés sur les amplis pour soulager les cordes vocales.
De bons vieux spots incandescents pour chauffer les planches des Rotondes.
Un Mellotron estampillé Chamberlin pour planter le décor en parfaite symbiose avec la bande-son…

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Nous sommes ce soir face à de véritables mutants. MOTORPSYCHO, près de deux heures trois-quart durant (!), emmène son public dans un tourbillon proche d’une transe psychédélique dont le band a le secret. Entre état contemplatif et humeur participative, l’assistance est téléportée dans une dimension autre qui ne peut que se vivre, pas se narrer. Si ces Norvégiens sont manifestement de véritables mutants, leurs compositions sont quant à elles de nature extra-terrestre. What else, George !?

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Notre première et dernière expérience MOTORPSYCHO remonte à printemps de l’année dernière au Reflektor de Liège. Nous réalisons ce soir que cette prestation liégeoise était à l’époque assurément hors normes, tout à fait hors normes avec une ligne – non: un mur – de basse dont la sonorité et le volume nous avaient fait qualifier cette expérience d’extra-sensorielle au sens propre du terme. Sans doute l’ingénieur-son s’est-il fait depuis lors remercier…? Nous l’aurions pour notre part décoré Chamberland de l’Ordre du Mérite des Infra-Basses et promu Chevalier de la Guilde du Grand Subwoofer…

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La substantifique moelle de MOTORPSYCHO revêt toute sa consistance et sa dimension live on stage, la scène étant le seul lieu d’expression suffisamment volumétrique pour déployer l’envergure et la profondeur de ses compositions. L’expérience immersive MOTORPSYCHO se pénètre, s’injecte, s’inhale, s’absorbe… MOTORPSYCHO ne s’écoute pas.

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Now online : GLENN HUGHES @ Leuven, 16 septembre 2019

Maintenant en ligne, The Purple Classics by Glenn "The Voice" HUGHES à Leuven (Het Depot), avec pas moins que Sir Phil CAMPBELL est ses salopards de fistons en opening act…

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Clichés de cette soirée revival goût Deep Purple et parfum Mötorhead également en ligne dans notre galerie

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Glenn HUGHES + Phil CAMPBELL @ Het Depot, Leuven – 16 sept. 2019

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Il y a quelque chose d’interpellant dans l’iconographie mise en scène par Glenn HUGHES, déjà présente sur les affiches de cette tournée: son portrait enjolivé datant des seventies, enluminé d’un lay-out peace & love certes du meilleur goût. Ne peut-on glorifier et célébrer les (ses) golden years sans devoir obligatoirement forcer sur un pathos qui prêterait presqu’à sourire…?

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Hormis ces considérations, Glenn HUGHES demeure du haut de ses 71 balais un tout grand Monsieur, un personnage charismatique qui n’a en rien besoin de ces artifices visuels pour nous rappeler combien sa patte a marqué des générations entières de bassistes et au moins autant de hordes de chanteurs. Sa seule présence scénique, son jeu de basse et – naturellement – sa voix lui suffisent amplement pour inscrire son légendaire patronyme dans le guest-book du Het Depot.

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Il n’en demeure pas moins que son insistance à vocaliser à outrance nous donne définitivement des boutons et nous pompe plus qu’un tantinet le dard (… nous nous étions pourtant déjà juré par le passé de ne plus subir ce qui devient par moment une véritable corvée). L’excès nuit en tout, et notre bon vieux Glenn (à la dentition trop parfaite pour un septuagénaire) n’a définitivement plus besoin de ces démonstrations totalement inutiles et parfaitement superflues pour conserver son statut de The Voice.

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My name is Glenn, and I love you. I love you, I love music and music saved me, and my music loves you. Oui, la musique a certainement sauvé le bonhomme des affres et excès qu’il a partagés avec bon nombre d’icônes des sixties et des seventies, mais point trop s’en faut non plus. A force d’insister, Glenn HUGHES provoque chez nous l’effet inverse de celui attendu. Joue, fieu, ne la ramène pas trop, arrête tes vocalises et balance-nous toute ta sauce. C’est pour ça qu’on est venu… Bedankt.

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MOTORHEAD a beau figurer ad vitam aeternam sur une branche de notre Sainte-Trinité rock’n’rollesque, Phil CAMPBELL et ses salopards de fistons ne nous ont pas marqué de manière indélébile. Le guitariste emblématique de l’ex-power trio tout aussi emblématique manque de consistance et même de présence scénique en l’absence de son leader – de notre leader, feu Lemmy.

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Les compositions, pourtant bien torchées et bien construites en studio, manquent manifestement de relief en live, manquent de chien, et c’est tout le band qui en pâtit semble-t-il: pas uniquement Phil mais également ces trois fistons ainsi que le lead vocal qui s’est immiscé dans la famille de Phil CAMPBELL et de ses Bastard Sons.

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Une prestation de CAMPBELL tout simplement moyenne et en demi-teinte qui ne nous laissera donc pas un souvenir impérissable, malgré quelques beaux et bons moments tels que l’incontournable Ace of Spade qui ne sont toutefois pas tous à mettre au crédit originel du seul CAMPBELL – voire pas du tout, si l’on vise un excellentissime Silver Machine. Déçus, nous… ?

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Patti SMITH – AIRBOURNE – FOALS – REDEMPTION – COCAINE PISS – … @ Festival CABARET VERT 2019, Charleville Mézières (jour 3)

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La Planète se réchauffe. L’Amazonie brûle. Et People Have The Power
Le Cabaret Vert va sans doute ériger une statue à notre égérie de toujours, Patti SMITH. Tandis que le G7 se tient à l’autre bout de l’Hexagone avec le préoccupant sujet de la sauvegarde de l’Amazonie au centre des débats, Patti SMITH balance la sauce et se fait l’étendard du combat mondialiste et durable que mène le Cabaret Vert depuis 14 ans. En reprenant Beds Are Burning (de Midnight Oil), ce n’est pas seulement un flèche de plus qu’elle décoche aux Grands de ce monde, mais à nous tous qui demeurons les bras croisés alors que nos lits sont en proie à un fatal incendie.

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Mais pas une seule revendication de Patti SMITH, pas la moindre allusion, la garce: elle se la joue mine de rien, sachant que l’audience n’est pas dupe. Et pour l’ignare dans l’assistance qui n’aurait pas (encore) compris, d’enchaîner avec un splendide et poignant Mother Earth repris à son pote Neil YOUNG. Nous écrivions à son sujet il y a deux mois seulement, à l’issue de sa mémorable prestation d’Anvers, qu’il était probablement le dernier monstre sacré à parcourir encore les scènes de ce bas-monde monde. Neil YOUNG a son pendant féminin en la légendaire personne de Patti SMITH, dernière survivante d’une époque à jamais révolue, ultime témoignage vivant d’une ère qui a tout créé, qui a tout dit, qui a tout pensé, qui a tout initié, qui a tout engendré, qui a tout enfanté…

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Après la violence des revendications de PROPHETS OF RAGE avant-hier sur la même scène face à de plus violentes injustices encore, le Cabaret Vert 2019 fait fort, très fort en amplifiant encore celle-ci avec la vindicte de Patti SMITH. Quel show, quel concert, quelle Dame: le concert assurément le plus poignant et le plus émotionnel de cette cuvée 2019. Le genre de show qui te prend aux tripes parce que tu sais que tu es face à un monument, face une légende, et que ce monstre sacré en impose encore rien que par sa présence à quelques mètres de toi, rien que par son charisme et son rayonnement qui irradient, qui te donnent la chaire de poule…

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Patti SMITH nous confie que la première fois qu’elle est venue ici se recueillir sur la tombe d’Arthur Rimbaud, c’était en 1973. Avant de finalement investir – au propre comme au figuré – les murs de sa demeure où elle revient régulièrement. Depuis, jamais elle n’avait imaginé jouer en ce lieu qu’elle affectionne particulièrement et où elle vient se recueillir années après années entre poésie, peinture et musique, avec toujours sa même dégaine de chaman punk, ou d’androgyne. The legend is still alive, and well.

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Lors de notre dernier face-à-face avec Patti SMITH à la Rockhal en 2016, nous avions tenté plusieurs fois de capter l’instant furtif où notre grand-mère préférée expédie de sa langue de maîtresse un de ses impressionnants mollards tout aussi légendaires sur les planches. Mais ce fut à nouveau peine perdue ce soir au Cabaret Vert, la traîtresse nous prenant chaque fois de vitesse. Anodin et décalé? Peut-être, mais tellement révélateur du puritanisme et du caractère aseptisé dans lequel nous confinons nos aînés, oubliant qu’ils ont tout fait bien avant nous, et qu’ils ne changent finalement pas plus que ceux qui restent dans le move, et qui ne sont pas devenus vieux avant même d’avoir été jeunes…

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AIRBOURNE rend le soleil couchant plus rouge et plus chaud encore que la fournaise. Pour leur seconde venue au Cabaret (et pour notre nième AIRBOURNE en ce qui nous concerne), les Australiens ne seraient-ils pas en train de s’essouffler à force de nous balancer leurs shows à 200 à l’heure depuis tant d’années…? L’énergie brute est toujours bien là, explosive et imprévisible – au point que le bassiste s’étale royalement de tout son long sur la scène à force de l’arpenter au pas de course et se prenant les pieds dans le micro.

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Mais les temps morts et autres moments de diversion dont le band semble (ab)user pour souffler quelques instants cassent le rythme d’une prestation qu’on a déjà connue beaucoup plus dense et soutenue. Les nouvelles compos passent bien la rampe, mais ne sont pas du tout servies par une sono à la hauteur, brouillonne et tout à fait indigne de l’énergie d’AIRBOURNE. En définitive, un AIRBOURNE simplement et passablement bon, mais sans doute à oublier.

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A l’issue donc d’un one-woman show sans comparaison et tout bonnement mémorable et exceptionnel de la légende Patti SMITH, les English de FOALS peuvent débarquer – et même être mauvais (ce qu’ils sont): tout a été dit. Ite missa est. Non, soyons indulgent, correct et surtout honnête: FOALS n’est pas mauvais du tout, mais est simplement inconsistant et sonne creux. A fortiori après la prestation étincelante de Patti SMITH. Il y a de ces groupes et de ces prestations qui n’ont tout simplement pas la consistance nécessaire, qui n’ont pas assez de gras autour de l’os pour marquer les esprits ou remplir l’estomac. FOALS fait partie de ceux-là. Ce n’est pas de leur faute, chacun a ses limites, et même la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a…

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Mention toute spéciale à REDEMPTION, power-trio dans la plus droite lignée de ses maîtres à penser (regardez du côté des Ramones et de Motörhead). Fin d’après-midi, papa et ses deux fistons (Mat, 17 ans à la gratte et au chant, et Rod du haut de ses 11 ans à la batterie !) montent sur scène, et ils ont tout des grands. Tout ! Certainement le début d’une histoire très, très prometteuse quand on voit l’efficacité et surtout la maturité des deux gosses. Avec une voix qui impose et une rythmique hallucinante qui cogne, le padre peut être fier de ses rejetons qui n’ont pas dû être bercés avec des comptines. Longue vie à REDEMPTION !

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Terminer la soirée en compagnie de COCAINE PISS sur la Razorback Stage est une manière comme une autre de joindre l’utile à l’agréable. Quoique l’utilité reste discutable, et que le côté agréable ne soit pas le terme le plus adéquat non plus. Le calibre attribué à COCAINE PISS nous semble à nouveau surestimé, et leur manifeste succès continue de nous interpeller – mais soit.

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COCAINE PISS illustre la Belgian Connection qui a pris ses quartier au Cabaret Vert, en compagnie de quelques combos et formations en provenance de Liège et de Charleroi: le Cabaret reste fidèle aux produits belges, et ses brasseries (semi-) artisanales ne sont pas les moins représentatives sur la carte des aubettes du festival…

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Now online : PROPHETS of RAGE + Patti SMITH + AIRBOURNE + FOALS + TWENTY ONE PILOTS + … @ Festival Cabaret Vert 2019

Une faction de choc de l‘Armée Zapatiste de Libération Nationale était sur les planches de la scène Zanzibar du Cabaret Vert – édition 2019.
Arm the Homeless ! Ou un jeudi de lutte populaire pas comme les autres dans les Ardennes françaises, avec pas moins qu’un diplômé en sciences politiques de Harvard à la manoeuvre…

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Tom MORELLO n’a rien perdu de sa verve et de sa superbe, menant tambour battant un PROPHETS OF RAGE comme au meilleur de RAGE AGAINST THE MACHINE. Now online… et en sus quelques clichés en primeur dans notre galerie. Et il n’y a pas que PATTI SMITH ou AIRBOURNE qui y tiennent la pose…

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PROPHETS of RAGE – KNUCKLE HEAD – TWENTY ONE PILOTS – … @ Festival CABARET VERT 2019, Charleville-Mézières (jour 1)

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Chaque décennie, quelques albums emblématiques traduisent l’état de la société, marquent les esprits par leur empreinte ou sont le reflet d’une civilisation, d’une époque, d’un mouvement ou d’un courant. L’album éponyme de RAGE AGAINST THE MACHINE fait partie de ces quelques rares albums (et pochettes) qui ont imprimé leur marque indélébile sur toute une génération, sur toute une frange de la population, sur tout un pan de la société. RAGE AGAINST THE MACHINE, c’est un emblème, un symbole, une icône. Un état d’esprit.

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RATM, c’est le Che Guevara du metal-fusion-rap-funk. Et toute la rage destructrice de PROPHETS of RAGE est contenue dans son cri primal, dans ses riffs, dans ses lignes de basse qui dénoncent l’injustice sociale et sociétale, l’exploitation du faible, l’oppression des minorités, les injustices du capitalisme. Dans les années ’90 et 2000, la lutte anti-impérialiste de Los Angeles à l’Afrique du Sud a(vait) un nom et un visage: RAGE AGAINST THE MACHINE

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En réaction à la campagne présidentielle de Donald TRUMP, se (re)reforme en 2016 à Los Angeles PROHETS OF RAGE. Mené par Chuck D. de Public Enemy et B-Real de Cypress Hill, le groupe est complété par DJ Lord de Public Enemy également et surtout (surtout !) trois des quatre membres de RAGE AGAINST THE MACHINE : Tom Morello, Tim Commerford et Brad Wilk. Est-il possible de faire mieux dans le genre super-combo? C’est la grande classe internationale, qui ce soir nous balance ses titres les plus mythiques avant de nous asséner le coup de grâce avec son Killing in the Name. En live, l’effet est encore plus dévastateur que sur la galette qui l’a enfanté et qui avait en son temps retourné la planète.

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RAGE a plein de chose à nous dire sur l’état de l’Amérique et du monde, et ils ne sont pas contents. Pas contents du tout. Ils ont la rage et nous la déversent avec violence sur la scène du Cabaret, prenant d’ailleurs fait et cause pour le combat des Gilets Jaunes. L’album RAGE AGAINST THE MACHINE nous avait à l’époque retourné, au tout début des nineties, tant le combat porté et mené par RATM n’avait laissé personne indifférent. Aujourd’hui sur scène, leur musique n’a pas pris une ride. Pire: la violence de leurs dénonciations et leur combat pour une plus grande justice sociale n’ont jamais été d’une si tragique actualité: racisme, capitalisme et mondialisation connaissent leur public enemy: PROPHETS OF RAGE.

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Tous les bands ne peuvent pas se targuer d’avoir comme leader un guitariste diplômé en sciences politiques de Harvard qui déboule sur scène le poing serré, brandi haut en l’air: le ton est donné avant même le premier riff. Aaaaah, Morello et ses légendaires interludes de scratching, ses solos tour à tour funkys et frénétiques quand pas carrément speed metal. Le phrasé rap incisif originel de de la Rocha est fidèlement rendu par les deux transfuges de Public Ennemy et de Cypress Hill. Quant au funk-jazz-fusion de la basse de Commerford, il se (con)fond avec la rythmique funk et puissante partagée avec Wilk à la batterie. Géant, et non sans nous rappeler le souvenir d’un concert unique d’AUDIOSLAVE avec ces mêmes gaillards encadrant à l’époque feu Cris Cornell. Un monument. Des légendes. Clap final.

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Sur la scène Razorback, KNUCKLE HEAD nous plonge dans les grandes plaines de l’Ouest, nous immerge dans les marécages du Deep South, Les grosses mécaniques, le cambouis, le soleil qui tape dur sur le crâne en pleine sieste sur une chaise à bascule grinçante. Pas de doute, c’est l’Amérique. Les Etats-Unis d’Alsace, même, avec ces deux compères tombés dans la marmite d’un blues rock déjanté, et d’ailleurs plus électrique, plus méchant, plus graisseux et plus sexy que bluesy. On adore. Tout l’antithèse de TWENTY ONE PILOTS

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TWENTY ONE PILOTS précisément – ou un pop-rock ultra-léger tout ce qu’il y a de plus mainstream. On ne connaissait pas vraiment, mais en pénétrant dans le pit-photo, on a de suite compris à la seule vue de toutes ces jeunes filles se pressant contre les barrières du front-stage. A leurs cris stridents coïncidant avec l’entrée en scène du duo from Ohio, le petit doute (ou plutôt le petit espoir) qui subsistait en nous s’envole bien vite, loin, très très loin…

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Mais c’est ça aussi, l’adorable et le légendaire éclectisme qu’offre année après année l’affiche du CABARET VERT

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