Jamais entendu, jamais subi, jamais enduré une telle bouillie sonore, que ce soit au Sportpaleis ou ailleurs… Une sonorisation parfaitement insupportable et tout à fait indigne des seigneurs que demeurent pourtant IRON MAIDEN à travers les décennies qui s’accumulent à leur compteur – même si le band semble ce soir en mode automatique, en mode routine, sans grande spontanéité ni écart apparent à l’égard d’un scénario rodé de longue date et d’un déroulé millimétré. Cette partition sans faute – mais sans peps non plus – pourrait s’expliquer par la longueur de cette tournée mondiale et l’accumulation des shows qui s’enchaînent sur les cinq continents. Le set nous réserve une part (trop) belle à leur dernier Senjutsu, délaissant les standards et les intemporels du band à Dickinson, lequel se pointe sur scène dans un look à la Karl Lagerfeld d’un goût pour le moins douteux. Ecart qu’on lui pardonnerait aisément si la sono était au moins à la hauteur, mais que nenni: ce n’est pas une honte mais rien moins qu’un lamentable scandale. Ce n’est pas triste, mais honteux et indigne.
Le visuel qu’offrent les deux écrans géants surplombant la scène de part et d’autre sont loin de compenser cet impardonnable faux pas: peut-être aurions-nous dû quitter la fosse pour bénéficier d’une meilleure expérience acoustique ? Jamais ne le saurons-nous, a fortiori dans un Sportpaleis plein comme un oeuf et toujours aussi impressionnant pour la rétine. Mais c’est avant tout pour l’ouïe que nous étions présents, pas (uniquement) pour le spectacle. Même The RAVEN AGE qui opéraient en opening act bénéficiaient d’une meilleure sonorisation – c’est dire. Tout est dit. Punt. Punt aan de lijn. Triste. Décu. Et surtout furieux…