4 concerts & 4 pays à l’agenda de ces 10 derniers jours: it’s a hard day’s night… Le dernier show de ce tir groupé ne restera cependant pas dans les mémoires comme le plus savoureux de UFO. Un line-up amputé de longue date de Michael SCHENKER et de Pete WAY ne réduit certes pas UFO à une partie congrue qui ne serait pas digne d’intérêt, mais cette configuration de l‘ovni souffre néanmoins d’un handicap non négligeable pour qui a connu une vie antérieure à celle-ci.
D’entrée de jeu, Phil MOG semble avoir du plomb dans l’aile, comme au ralenti et sur un petit nuage même si l’on réalise en cours de show et après soirée que c’est probablement le poids des ans (ou une tête-dans-le-cul ?) qui l’amolit et l’anesthésie au point d’en perdre son légendaire mordant. A l’image d’ailleurs d’un UFO qui, de manière générale, manque manifestement de mordant ce soir à l’instar d’une sono relativement faiblarde également – ou du moins pas des plus couillues.
D’emblée, les choses s’annoncent déjà quelque peu suspectes avec un « Lights Out » balancé tout de go pour débuter d’entrée de jeu la soirée et sans autre forme de procès. Mais surtout à froid, bien trop à froid dans un Spirit par contre bondé et transformé quant à lui en véritable étuve qui ferait passer le chaudron de Sclessin pour une minable glacière de seconde main. La démonstration de force de Michael SCHENKER le mois dernier sur ces mêmes planches rend manifestement périlleuse la comparaison avec la prestation de UFO ce soir : nous avions déjà souligné qu’il s’agissait d’un show exceptionnel et que UFO aurait bien des difficultés à relever le gant tant le Shenker Bro avait placé la barre haut.
Et de fait, les standards UFOlogiques (UFOlogiens ?) balancés par le Michaël il y a quelques semaines à peine font figure de véritables missiles balistiques à côté desquels les fusées de ce soir s’assimilent presqu’à des pétards mouillés. Serait-ce le concert de UFO de trop ? Que nenni, mais veiller simplement la prochaine fois à ne pas croiser la route du frère Schenker peu auparavant. Serait-ce la raison pour laquelle la bande a comme joué les prolongations en prenant manifestement grand plaisir à rester longuement sur les lieux de leur méfait/forfait, taillant une bavette a satiété, en toute simplicité et convivialité avec les éternels mêmes qui jouent également les prolongations sur place? C’est ça aussi, le Spirit. C’est ça aussi UFO : à cet égard, mention spéciale à vous, Mates…. Lights out, lights out in Verviers !