Now online : THERAPY? – Rockhal, Esch-sur-Alzette, 25 mai 2022

Thérapie de groupe, thérapie de groupe… Après que la consultation prescrite ait été annulée plusieurs fois en 2020 puis en 2021, la voici enfin fixée en ce jour béni du 25 mai 2022. Maintenant online ci-dessous et bien sûr dans notre galerie de portraits, comme toujours PURE ONE-SHOT JPEG only: ni format .raw, ni Photoshop, ni Lightroom, ni aucune retouche. Car on ne bidouille pas plus avec les photos qu’avec le rock’n’roll…

THERAPY? – Rockhal Esch/Alzette – 25 mai 2022

Thérapie de groupe maintes fois donc reportée en 2020 puis en 2021 pour les raisons qu’on sait, avant d’enfin prendre place dans notre agenda en ce beau soir de mai 2022. Thérapie de groupe mais aussi thérapie brève avec un set de 80 petites minutes seulement, rappel compris. THERAPY? nous a habitué à des shows aussi intenses que courts, aussi denses que brefs, mais si l’on s’y fait avec le temps on ne s’y habitue pas forcément.

Les power-trios demeurent définitivement la quintessence du rock’n’roll, la configuration primale. Ce triangle parfait, cette triangulation (quint)essentielle guitare-basse-batterie est toutefois une espèce en voie de disparition et d’extinction si l’on s’en tient au constat actuel qui éloigne la musique mainstream d’aujourd’hui de cette forme intangible du rock’n’roll. Les artifices en tous genre tout comme la configuration même de la musique et la structure de son écriture ne répondent plus aux standards du genre. Si le rock’n’roll évolue, certains affirmeront qu’il a tendance à disparaître ou à devenir une niche comme une autre où se retrouvent irréductibles ou nostalgiques. D’autres puristes, au contraire, démontrent que le genre n’a rien perdu de sa superbe, de son énergie et de sa raison d’être: THERAPY? est de ceux-là. Nous aussi…

Une version véritablement dantesque de Diane restera le moment émotionnellement fort de cette soirée tant de fois reportée – une de ces versions, une de ces exécutions qui vous font dresser le poil et transpirer de l’échine. THERAPY? ne se renouvelle pas. THERAPY? ne change pas. THERAPY? ne vieillit pas. THERAPY? n’évolue pas non plus. La théorie de l’évolution explique comment un changement de forme peut survenir par sélection naturelle, mais aussi comment une forme peut être conservée et renforcée car elle permet à l’espèce de survivre dans les conditions d’un milieu donné. THERAPY? pour ses 30 31 32 ans: CQFD.

Brussels Summer Festival 2015 : TRIGGERFINGER – THERAPY? – FLOGGING MOLLY – ROMANO NERVOSO

Soon online – Bientôt en ligneSoon online – Bientôt en ligne:

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Brussels Summer Festival 2015 : TRIGGERFINGER – THERAPY? – FLOGGING MOLLY – ROMANO NERVOSO

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S’il n’y a qu’un soir véritablement rock’n’roll au cours de ces 10 jours de Brussels Summer Festival, c’est bien ce samedi 22 août 2015. En tête d’affiche, ce que la Belgique (ou plutôt la Flandre) fait de mieux dans le registre stoner : TRIGGERFINGER.

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Les 28° degrés qu’affiche encore le thermomètre en ce milieu de nuit ne sont pas (uniquement) la conséquence du power trio le plus percutant de la scène belgo-flamande, Rickenbacker touch oblige ! Et le bling-bling qu’affiche TRIGGERFINGER n’est que l’envers d’un décor constitué de roots et de riffs débridés, à l’actif de chiens fous lâchés dans une bergerie.

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Un second rappel réclamé à corps et à cris et royalement octroyé alors que le crew a déjà coupé le jus des Marshall est un signe qui ne trompe pas. Sans doute le palais tout aussi royal, témoin voisin du brasier, n’a-t-il jamais contemplé les pavés de la Place des Palais chauffés de la sorte à blanc.

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TRIGGERFINGER est le maître-atout incontesté de la scène actuelle qui combine show torride et stoner à la griffe si spécifique, même si le trio ne fait pas montre ce soir de la verve ni de la tchatche qu’on lui connait habituellement. A vaincre sans péril, triompherait-on sans gloire ?

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Votre petit grain de folie ne doit pas devenir trop routinier ni trop prévisible, les gars, au risque de ne plus (trop) surprendre. Et quand on ne surprend plus sa dulcinée, faut pas s’étonner de la retrouver dans les bras d’un autre, aussi beauf soit-il (et ce ne sont pas les beaufs qui manquent sur le circuit, aussi nombreux que les cocus…). Mais impossible non plus de vous imputer la responsabilité d’un public plus conventionnel et plus statique que celui qui se déhanchait sur les pavés tout juste avant votre prestation.

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C’est vrai qu’après la bonne humeur et la gouaille joviale qu’affiche FLOGGING MOLLY, le meilleur soufflé ne peut que paraître un peu mou du ventre. TRIGGERFINGER a l’élégance de sa garde-robe, et salue avec une amitié non feinte et une admiration qui transpire la sincérité les Américains qui viennent de remarquablement bien leur préparer le terrain et chauffer esprit & corps.

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FLOGGING MOLLY réussit en effet l’exploit de métamorphoser la Place des Palais en une immense hysteric-party électrisée par leur folk irlandais sur-amplifié mixant allègrement punk-rock et musique traditionnelle celtique, transformant les lieux en une grande et joyeuse danse-party sous les fenêtres d’un palais royal qui n’en revient sans doute toujours pas de ces gigues endiablées…

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La longue, très longue romance entre THERAPY? et la Belgique avait déjà sonné l’heure irlandaise en tout début de soirée. Chaussés de leur verres fumés pour affronter un soleil encore haut et chaud pour leur 23ème rendez-vous bruxellois en 25 ans, nos insulaires préférés ne déçoivent pas leurs inconditionnels de la première heure – dont nous nous revendiquons.

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La setlist des trois men in black balaye classiques, standards et dernière production en date – de quoi satisfaire le bon Belge Moyen et nous replonger dans plus de deux décennies de plaisirs et de bonheurs constamment renouvelés. THERAPY? ne surprend plus et on ne le leur demande pas non plus. D’ailleurs, quoi de plus désagréable que les mauvaises surprises quand les valeurs sûres sont au rendez-vous ?!

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Non, ROMANO NERVOSO: Fabiola que tu harangues par micro interposé n’habite plus le palais voisin, décidément non. A moins qu’il ne s’agisse d’un second degré poussé à la vaseline un peu plus loin encore… Mention spéciale aux Louviérois complètement déjantés et décalés qui ouvrent la scène en fin de journée par un soleil de plomb qui ne doit pas être la seule explication à leurs esprits déjà surchauffés.

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Straight out of Wallifornia : leur prestation ajoute encore un peu plus de folie à la chaleur ambiante, pour le plus grand plaisir d’un public pourtant encore clairsemé à cette heure précoce. Humour à la Arno ("Sors de ce corps!") et set-list digne d’un TC-Matic qui aurait viré de bord pour devenir real rock’n’roll, ROMANO NERVOSO est scatologique, provocateur et secoue – on adore. Et quand c’est servi par un bon groove, c’est encore plus savoureux – aaah, belgitude chérie !

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THERAPY? – Ancienne Belgique – Bruxelles, 06 avril 2015

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Un light show bleu accentué, de surcroit en contre-plongée arrière, quoi de mieux pour mettre en scène le côté sombre des compos? Mais quoi de pire pour tirer quelque cliché…? The dark side of THERAPY?
Lorsqu’on nous offrit pour nos 30 ans, un beau soir de 1994, l’album "Troublegum" d’un groupe qui nous était alors tout à fait inconnu, nous étions aux antipodes de penser que plus de 20 ans après, son effet sur scène serait toujours aussi intense, puissant et dévastateur. Ce lundi de Pâques, l‘Ancienne Belgique a tremblé pour la 9ème fois sous les coup de butoir de THERAPY?, et ce sont les quelques extraits de "Troublegum" – toujours… – qui ont le plus agité le sismographe et pogoté les neurones. “ Happy people have no stories ”: c’est ce que disait déjà le thérapeute en chef de THERAPY? en 1995 sur "Infernal Love". 20 ans plus tard, ce même Andy Cairns est donc pour la neuvième fois de passage à l’Ancienne Belgique pour présenter – notamment – le quatorzième et dernier enfantement du groupe. Aussi lourd que sombre, dark side of THERAPY?

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En offrant au public belge une incartade par Bruxelles alors qu’ils sont en plein UK Tour, les Irlandais font honneur à une audience continentale qui a été une des premières à leur conférer un statut international. La prestation de ce soir demeure dans le standard auquel THERAPY? nous a habités, malgré deux ombres à un tableau pourtant épicé : une sono un peu brouillonne en début de set, et la voix d’Andy Cairns encore souffrante de sa récente et méchante grippe qui vient de leur faire annuler deux dates anglaises.

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Nonobstant, ces vieux brigands de THERAPY? sont fidèles à leur réputation, délivrant ce soir un parfait “ in-your-face, bruisingly melodic punk/metal with a healthy respect for noise, chaos and unsettling psychodrama ”. Le public semble majoritairement constitué de fidèles de la première heure, même si l’accueil réservé par celui-ci aux extraits du dernier album sorti il y a moins de 10 jours est pour le moins (très) hot.

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Commencé en force avec leur nouveau single, le concert se termine en bouquet final avec un explosif "Nowhere" qu’introduit furieusement un virulent "Breaking the Law" emprunté à Judas Priest. Nourri d’un light show allant crescendo et toutes griffes dehors à la dimension du power trio, le band, lui, avait déjà sorti les crocs dès le premier accord. Vient assurément d’être écrite une nouvelle page de la belle romance entre les Irlandais et la Belgique – Ancienne ou pas.

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Soon online : THERAPY ? @ Brussels, 06 avril 2015

Le genre d’email en provenance du management de THERAPY?… qu’on aime encore bien lire deux ans et demi après notre dernière rencontre-interview à l’occasion du Festival Terres Rouges 2012 à Esch-sur-Alzette (G.D. Luxembourg):
Hi !
Great to hear from you. I hope you are well.
It would be our pleasure to offer you a Guest List +1 (with Photo Pass) for the show at the AB in Brussels on April 6th.
Please contact me closer to the day, as my memory isn’t what it used to be!!
I look forward to seeing you in Brussels.
Kindest regards.
R.

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THERAPY? , TRICKY, EIFFEL, PORN QUEEN,… @ Festival « TERRES ROUGES », 09 septembre 2012 (Esch-sur-Alz.)

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Andy Cairns imaginait-il, en lançant par trois fois un virulent "Luxemburg is a small country but surrounded by bastards ", qu’il y avait probably davantage de bastards dans le public que de Luxembourgeois ?! "Sorry, my french is not good but my r’n’r is perfect", et de fait THERAPY? est en toute grande forme ce soir pour terminer en beauté et surtout en force ce remarquable 12ème Terres Rouges Festival. Avec un sympathique petit clin d’oeil à… Intensities in 10s Cities !

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22h15: quittant leurs salons une chope à la main pour se diriger vers la scène et en gravir les escaliers, l’ambiance du trio est au beau fixe, cool et décontractée, peu entachée à la vue d’un public qui n’a manifestement et étrangement pas répondu en nombre à cette pourtant superbe organisation de la ville de Esch. Costard et cravate bien ajustés au moment de débouler sur les planches, leurs habits de scène sont tout autres que la tenue décontractée qu’ils portaient quelques heures auparavant alors que nous passions ensemble un bon et agréable moment dans leurs appartements backstage.

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Une rencontre avec THERAPY? que me propose leur tour manager il y a quelques jours, ça ne se refuse pas ! 18h15 : en provenance directe de leur hôtel, le trio débarque sur le site fleurant bon la fraîcheur et le parfum d’une toilette toute récente (le trio, pas le site). 18h30 : toc-toc à la porte, fait le manager, manière de s’annoncer. Alors que le concert de JOSHUA qui commence nous fournit une musique de fond somme toute peu adéquate, surprise de rencontrer non pas un des trois Irlandais comme je le pensais, mais bien le trio au complet.
intensities.jpg Salutations réciproques en se serrant respectivement la pince, les gaillards se présentant à tour de rôle comme s’ils étaient d’illustres inconnus pour leur interlocuteur que je suis ! Des rafraîchissements galamment servis par leur manager qui s’éclipse ensuite pour nous laisser seuls, la discussion peut commencer. Non, le trio ne redeviendra jamais un quatuor, les interpelant sur la présence habituelle d’une rythm guitar sur scène tenue par un de leurs roadies. Oui, l’alchimie fonctionne toujours aussi parfaitement entre eux trois lorsqu’il s’agit de plonger dans l’écriture de nouveaux morceaux – tantôt à partir de lyrics jetées sur une feuille, tantôt à partir d’un bref accord qui leur reste dans l’oreille.

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Non, jouer à Belfast n’est pas jouer à Dublin, cette dernière étant traditionnellement plus calme. Oui, la machine est tellement bien huilée entre eux qu’aucun morceau ne nécessite une concentration particulière live on stage. Non, un single ne s’écrit pas en tant que tel mais émerge naturellement au fur et à mesure de la production d’un album. Oui, "Troublegum" reste une pièce maîtresse de leur parcours, incontournable sur scène quand bien même ils ne le voudraient pas. Non, ils ne se voient pas arrêter dans 10 ou 15 ans mais bien continuer au finish tant que leur santé le leur permettra. Oui, une set-list se négocie et se concerte, a fortiori lorsque le set est relativement court, comme ce soir. Non, Neil ne se sent pas en phase avec le jeu de son homonyme Peart (de RUSH) dont il admire par-dessus tout l’art et la maestria. Non, ils n’ont pas été intimes de Rory Gallagher ni de Phil Lynott mais croisent à l’occasion Gary Moore. Oui, ils se souviennent parfaitement tous les trois de leur venue au Ward’in Rock, un modeste festival pourtant perdu parmi des centaines et des centaines d’autres dates à leur actif sur les cinq continents.

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Les difficultés d’embourbement rencontrées semble-t-il à Wardin par leur camion pour arriver sur place et, surtout, la météo polaire de cette édition 2009 du Wardinne n’est pas étrangère au fait que cette prestation reste gravée dans leur mémoire collective, Andy rappelant même à ses deux comparses qu’il portait un bonnet sur scène tant le froid était piquant (voir le chap. 1 @ www.intensities-in-tens-cities.eu). Sacré Andy, va, une mémoire d’éléphant backstage, et un tempérament de fauve on stage. Le contraste est de fait (d)étonnant entre leur attitude à tous trois calme et posée de gentlemen, et l’explosion d’énergie qu’ils déploient sur scène trois heures plus tard : ce sont trois Dr. Jekyll & Mister Hyde unis comme les doigts de la main et parlant comme un seul homme.

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Thanx, Mates, for your warm welcome. Reste que leur prestation d’une heure, montre en main, est un carcan bien trop étroit pour contenir la rage boulimique de toute leur énergie – mais il en est ainsi, telle est la décision des organisateurs et la teneur de leur contrat, comme ils me le rappellent d’ailleurs. Leur "We are Therapy?, from Nothern Ireland" clôture le concert comme ils l’ont commencé. This is the end…

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TRICKY partage la tête d’affiche avec THERAPY?: des Irlandais du Nord et du Sud qui ne se tapent pas sur la g… sinon à coups de décibels. Encadré par ses deux amazones aux guitares, TRICKY nous balance une monumentale reprise de "Ace of Spade" à la sauce trip-hop ô combien salacement assaisonnée, invitant pour l’occasion le public à envahir en masse la scène pour un joyeux moment de délire collectif. L’évacuer à l’issue du morceau sera quelque peu plus laborieux pour la Sécurité. Massive Attack n’est qu’un lointain souvenir, et on n’a rien perdu au change avec son ex-leader évoluant maintenant accompagné de ce nouveau band. Aurait-il été inspiré par mon t-shirt arborant le fameux as de pic de l’ami Lemmy, après que nous soyons restés un long moment attablés face-à-face en dévorant notre satcho respectif de frites pour souper…?!

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"Bruxelles, ma belle" – telle est l’inscription du t-shirt que porte Romain Humeau, déambulant de-ci de-là backstage : dommage qu’il change de tenue pour monter sur scène, parce que ça le faisait ! On a trop écrit que EIFFEL est le nouveau Noir Désir et Humeau le digne héritier sinon le fils spirituel (le jumeau?) de Bertrand Cantat : il est maintenant temps de le hurler, car Noir Désir est mort, vive Noir Désir. Si comparaison n’est pas raison, il fallait néanmoins bien qu’un étendard d’envergure reprenne dignement le flambeau abandonné, et l’on n’aurait pas pu choisir mieux que EIFFEL.

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Les Bordelais sont tout simplement parfaits ce soir – quel autre terme pourrait-il mieux convenir ?! Deux des trois THERAPY?, Andy se pointant à ma gauche & Michael à ma droite, n’en pensent pas moins : venus découvrir les Français durant leur set, ils tombent sous le charme de ceux qu’ils pensent être Revolver (à l’affiche, mais plus tôt dans l’après-midi) avant de m’en demander confirmation et de prendre bonne note du rectificatif. Pendant ce temps, Neil assure les derniers réglages de son drum kit derrière la tenture, et le lead guitar de Tricky s’échauffe les phalanges en grattouillant le manche de sa 6 cordes unplugged : du bon monde backstage pour apprécier EIFFEL

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Avant JOSHUA et précisément REVOLVER en fin d’après-midi, les locaux de PORN QUEEN avaient déjà pris possession des lieux et surtout de la sono. S’il est bien une valeur sûre et montante parmi les sujets du Grand-Duc, c’est bien la Reine du Porno. Non seulement contents d’avoir été pris sous l’aile protectrice de Slash et avoir déjà ouvert plusieurs fois pour lui, les Grands-Ducaux vont le suivre pour quelques concerts supplémentaires au Brésil fin d’année. Une belle carte de visite pour un rock comme on l’aime en cet après-midi pour le moins chaud et estival : bien costaud, bien construit, bien couillu, bien carré, bien joué. Bien, bien… très bien même, les gars.

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Reste aux bastards transfrontaliers et aux Lulus locaux de réaliser qu’ils ont, pour le prix du parking à Werchter, une journée complète de festival tip-top-nickel-chrome dont est attendue avec impatience la 13ème édition l’année prochaine. Ou quand les deniers publics et le partenariat public-privé débouchent sur une toute belle machinerie excellemment huilée, chapeau Messieurs-Dames les Organisateurs Publics de Esch-sur-Alzette.

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THERAPY ? – 13 novembre 2010 – Bruxelles

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Une Ancienne Belgique évidemment sold out à l’occasion de ce concert belge de la tournée des 20 ans de mes Irlandais préférés (… depuis la mort de Phil Lynott). Comme quoi c’est un jubilé pour eux comme pour moi, ayant reçu pour ma part à l’occasion du passage d’une de mes décennies leur désormais emblématique album Troublegum qui est au programme en intégrale ce soir en première partie de set, mon album préféré… Les manager et tour manager de THERAPY?, particulièrement séduits par la qualité (‘Good job !‘) de mon dernier billet relatif à leurs protégés, inscrivent mon nom sur leur guest list et me créditent d’un pass-photo pour immortaliser la soirée live. Et quel live, mes zamis ! Sympas, ces buveurs de Guinness. Avec DRIVING DEAD GIRLS en première partie, les Montois de service paraissent presque bien sages sur scène alors qu’ils avaient mis le feu à la plaine de Wardin il y a deux gros mois. Cela n’empêche pas le chanteur de clôturer le set dans le public, micro à la main, finissant par se tortiller à mes pieds comme un vers épileptique caramélisé et frémissant, tout en continuant à vociférer. Bon les gars, très bon même !

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A pile-poil 20h30 comme programmé, le trio irlandais déboule sur scène pour ce qui se révèlera être mon concert de l’année – sans doute. Un Troublegum joué intégralement comme prévu avec une énergie de Dieu le Père et une gouaille des plus communicatives et interactives avec la salle: le premier set est puissant et torride à souhait, déchaînant pogos sur pogos. Une interruption de 5 bonnes minutes, toutes lumières restant éteintes dans la salle, annonce le second set d’un rouleau compresseur tout aussi puissant mais peut-être moins "homogène" qui balaye quelques highlights du reste de la carrière du trio. Ou du quatuor, c’est selon : un roadie-technicien (ou un technicien-roadie ?) joue le quatrième larron backstage caché derrière les tentures. Dissimulé du public par les enceintes du band, il assure ponctuellement la rythm guitar et renforce les background vocals, se jouant son concert à lui tout seul comme un grand pour son propre plaisir dirait-on ! C’est assurément plus rock’n’roll que des samples ou autres effets bidouillés depuis la console.

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Un concert chaud-boulette dans une étuve bruxelloise brassant du jeune et du moins jeune, du chevelu et du dégarni, du poilu et du glabre, du mec et de la gonze – un nombre surprenamment élevé de gentes dames (demoiselles ?). Avec le sourire et la bonne humeur de la crémière en plus – ou plutôt des buveurs de Guinness et des gardiens de moutons pour rester dans le cliché – THERAPY? a littéralement bouté le feu à l’AB, et my God que ça fait du bien cette cure de bonne humeur, de spontanéité et de saine transpiration ! Sans chichi, sans manière, THERAPY? nous ramène aux real roots d’un rock simple mais non moins chaleureux et percutant. Thanx, guys. Puis un bon Rush à fond les manettes dans les enceintes dès la dernière note jouée alors que les lumières se rallument, c’est certainement pour atténuer le post coitum animal triste général. Therapy de groupe(s), vous avez dit ? Des psys de cette trempe, on en redemande – même sans remboursement de la sécu !

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WARD’IN Rock Festival – 4 & 5 septembre 2009 – Wardin (featuring THERAPY?, The WAILERS, etc.)

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THERAPY?: ils ont le rythme dans le sang, et l’on ne peut pas dire qu’ils ont une mauvaise circulation ! Contrairement à mes doigts engourdis par cette bise d’été frigorifiant les articulations, en particulier celles de mon index devant activer le déclencheur de l’appareil photo. La lune est enceinte – pleine et ronde, préférerons certains – pour mieux encore baigner de sa blancheur le bourbier de Wardin dans lequel se trémoussent et pataugent quelques milliers de bottines, bottes et autres Converse mal inspirées. La météo n’est pas aux tongues ni aux marcels, mais bon on est en Ardenne ou on ne l’est pas. Et THERAPY? l’a bien compris, qui avec sa capuche habituelle pour l’un, qui avec son indéboulonnable bonnet pour l’autre – pour une fois bien de circonstance. Si le backstage d’ici – entre deux sapinières, trois vaches et deux sangliers – n’a rien à envier aux meilleurs des festivals, il reste que cet écrin de lumière et de décibels au milieu de nulle part et à côté de rien ne fait qu’accentuer le côté surréaliste de la présence scénique de mes Irlandais (presque) préférés. Un nouvel épisode de la Bataille des Ardennes vient de s’engager et fait trembler Bastogne, mais c’est cette fois l’artillerie lourde irlandaise qui donne le tempo. 75 minutes de Grosse Bertha : que rêver de mieux sur le plateau ardennais, et à défaut de Diane ?! 75 minutes de bonheur et de déluge de feu, savamment mitonnés par HULK auparavant et ensuite puissamment entretenus en after-party par X-MAKEENA puis surtout par les excellents GUNS OF BRIXTON en millieu de nuit. Il ne manquait que la neige (mais ce sera pour la semaine prochaine…)..

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Le festival le plus haut de Belgique a frappé fort ce vendredi: l’affiche du samedi ne pourra rivaliser ni en pêche ni en énergie brute avec les bêtes de la veille. JERONIMO, STARVING, LA CASA notamment ne feront que préparer le terrain ce samedi pour le légendaires WAILERS. Il n’empêche, ces derniers ne peuvent cependant pas combler pour moi le grand vide laissé par le plus célèbre des Rastas. Mais le grand Bob aurait-il tenu le coup dans cette froidure estivale ? Il doit bien se marrer, là-haut, en voyant ses potes….

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