Trop jeune encore pour être le dernier des Mohicans, quoique, quoique… Saul HUDSON aka SLASH est venu, il a vu et il a vaincu. 2h20′ après le lever du rideau, on se demande encore ce qui nous est arrivé, ce qui nous est passé sur le corps. Now online et déjà dans notre GALERY Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester. A.I. sucks.
Étiquette : Slash
Cela fait bien longtemps déjà que GUNS’n’ROSES n’est plus que l’ombre de lui-même, avec un Axl Rose lourdaud courant après sa splendeur et sa prestance d’antan et un SLASH qui n’a plus rien à voir non plus avec celui qui nous éblouit pourtant à chacune de ses prestations solo – comme ce soir encore une fois, again & again. Pas un bonsoir, pas un mot adressé au public tout le concert durant, si ce n’est en finale pour présenter son vieux complice Myles fuckin’ Kennedy. Ah oui, et SLASH par deux fois (oui : 2 fois!) a souri ce soir, chose suffisamment remarquable que pour être soulignée. Caché derrière ses légendaires lunettes et coiffé de son tout aussi traditionnel haut-de-forme, Monsieur Muscles nous a fait la démonstration plus de deux heures durant qu’il demeure le seul, l’unique, le grand SLASH qui semble traverser les années en bonifiant.
Grand guitariste, certes – mais combien de singes savants ne voyons-nous pas sur YouTube où la technicité n’attend pas le nombre des années avec des mômes qui n’ont pas l’âge de parole et qui te vomissent le moindre solo de SLASH ? Grand guitariste, oui, mais surtout – surtout – compositeur exceptionnel et c’est bien à travers cette double dimension que résident le génie et la magnificence de SLASH. Comme à chacune de ses tournées – et pour qui n’a pas eu la curiosité d’aller fureter online pour au contraire conserver intacte la surprise orgasmique du grand soir – l’incertitude demeure quant au morceau et au moment béni des dieux où notre Musclor va partir en vrille et en délire. Once again, et surprenamment, c’est sur Wicked Stone que l’instant magique survient. A l’instar donc de sa tournée 2019 où, au Cirque Royal de Bruxelles, ce moment de grâce sans nul pareil est entré (et surtout reste) dans le top 5 absolu de tous nos instants musicaux once in a lifetime. Et que dire, que penser de son jouissif Rocket Man qui a dû faire frémir à distance le membre usé d’Elton John?!
Entouré de ses Conspirators qui assurent et qui transpirent maintenant la cohésion après tant d’années, secondé de main de maître par un Myles Kennedy omniprésent et fidèle à lui-même, SLASH demeure bel et bien l’un des derniers grands seigneurs / saigneurs du circuit. Méritoirement installé à même pas 60 berges au Panthéon comme s’il était déjà devenu un respectable dinosaure, les deux ou trois décennies a venir l’assurent d’un couronnement impérial alors que les concurrents ne se comptent déjà plus que sur les doigts d’une seule main. Même un surprenant Mammoth VH aka Wolfgang Van Halen (fils de feu le bien nommé) officiant en opening act ne nous contredira pas…
Question programmation, choisir c’est renoncer. La succession voire la simultanéité infernale des shows d’une scène à l’autre, et la foule à fendre d’un pit à l’autre pour s’y rendre, s’apparente au défi du tonneau des Danaïdes. Choisir c’est renoncer, même si ne pas tenter est abandonner. Que retenir de ces dizaines de bornes parcourues en arpentant cet Heaven on Earth ? Que certains paraissent prématurément vieux (façon de parler), comme AIRBOURNE. Mais que d’autres le sont définitivement devenus, plus logiquement sans doute mais de manière tout aussi regrettable : GUNS & ROSES.
L’un comme l’autre fait littéralement traîner son show en longueur avec une succession de temps morts et de remplissages aussi inutiles que superflus. D’autres, quasi intemporels, demeurent au contraire des valeurs sûres qui traversent les décennies comme si le temps n’avait prise ni sur leurs organismes ni sur leur empreinte ni sur leur legacy: qu’il s’agisse d’ALICE COOPER toujours aussi bien entouré, de SCORPIONS littéralement impériaux ou d’un WHITESNAKE à la set-list certes téléphonée, la délectation proustienne compense aisément une absence parfois totale de surprise.
Quelques claques bien assénées nous laissent une marque qui n’est pas prête de disparaître : KILLING JOKE n’a strictement rien perdu de sa superbe et de son efficacité tandis que STONER, KADAVAR ou NEW MODEL ARMY pour n’en citer que quelques uns nous prennent à contre-pied. Et quoi de tel qu’un croque-en-jambes pour se remettre les idées en place et balayer toutes ses certitudes ?!
MINISTRY et les GUNS soutiennent ouvertement l’Ukraine en en affichant un jaune et un bleu de circonstances, à l’instar d’un SLASH dont une des grattes est intégralement repeinte aux couleurs du drapeau. The SCORPIONS dédicaceront pour leur par le – oui – soporifique Wind of Change au peuple ukrainien, tandis que quantité d’autres bands honorent quant à eux sur scène la mémoire de LEMMY, que ce soit AIRBOURNE, Phil CAMPBELL ou encore Danko JONES.
L’impressionnante et nouvelle statue de Ian Fraiser KILMISTER, franchement réussie, surplombe donc de ses 15 mètres de hauteur la War Zone. Elle y accueille quelques cendres de feu LEMMY à l’occasion d’une courte cérémonie organisée à son pied en milieu de nuit, rehaussée par la présence de ses deux derniers comparses présents séparément ce jour sur les mainstages en ce jeudi 23 juin 2022 : Mikkey DEE qui vient de terminer son set derrière les fûts de SCORPIONS et Phil CAMPBELL entouré de ses Bastards Sons plus tôt dans la journée, mais qui vient de rejoindre en toute fin de set The SCORPIONS pour quelques mémorables passes d’armes en prélude à cette cérémonie nocturne.
Si donc GUNS & ROSES bande (vraiment) mou, AIBOURNE est désormais éjaculateur précoce. Les Australiens pourtant toujours aussi denses, puissants et rapides quand ils sont à l’ouvrage nécessitent cependant bien des temps de récupération pour reprendre vigueur entre deux assauts. Leurs langueurs et longueurs cassent un rythme pourtant ô combien soutenu quand ils moulinent, et même leur légendaire mur de Marshall a été amputé de quelques unités: on peut franchement s’interroger sur leur capacité à tenir la distance – ce que nous constations déjà lors de leur dernier concert pré-pandémie au Cabaret Vert. Rapides et bougrement efficaces, oui, mais dont l’endurance est à entretenir voire même à retrouver !
En matière de temps morts aussi horripilants que regrettables, GUNS & ROSES décroche sans doute la timbale du Hellfest 2022. Fort Roses et très peu Guns : les ROSES sont fanées, et les GUNS sont désormais des pétards mouillés. G&R bande mou, un point c’est tout : le set de pourtant 2h30 à la montre est mièvre et mou du gland : ponctué de trop nombreux blancs dans un noir aussi absolu que le silence ambiant, Axl ROSE n’est décidément plus que l’ombre de lui-même. Sa voix en mode (fort) mineur à l’instar d’une présence peu irradiante sur scène sont à l’image d’un changement de garde-robe à un rythme dont on se passerait allègrement. Le ressort d’Axl est bien mou et détendu ; même la Duracell du band, aka SLASH-le-Magnifique, semble à plat et ne suffit pas à récupérer une sauce qui ne prend décidément pas trop même si ce n’est pas force d’avoir essayé.
Duff McKAGAN serait presque l’élément moteur du combo loin pourtant de sa splendeur passée : si son faciès s’affiche régulièrement sur les écrans géants, c’est à l’inverse de la tronche d’un Axl ROSE que les caméras n’afficheront jamais qu’en plans sur pieds – ce qui n’empêche pas de remarquer sa trèèèèès grande concentration avant de s’aventurer à descendre les quelques escaliers de la plate-forme surplombant les drums flanquée de deux drapeaux ukrainiens.
La set-list par ailleurs bof-bof des Californiens se clôture néanmoins par un magistral, explosif et flamboyant Paradise City, comme pour nous laisser sur une dernière note franchement positive du grand et vrai GUNS qu’on a pourtant attendu mais en vain deux heures et demi durant…
Aaaaaaah, le HELLFEST…! Avec l’historique Download, le mythique Wacken et notre Graspop national, nous voici face au quatrième mousquetaire – et non des moindres. En ce solstice d’été 2019, le vignoble nantais accueille la 14ème édition de cette grand-messe devenue incontournable au même titre que les trois premières nommées. Sold out depuis près d’un an en moins de deux petites heures, les 180.000 tickets pour ces 3 jours et ces 3 nuits d’Enfer sont à l’image de l’événement: dantesque, hallucinant, colossal, titanesque mais surtout magique…
Le site semi-permanent offre un décorum digne du meilleur Mad-Max, quand ce n’est pas plutôt Games of Throne ou Alien. Aucun festival – par définition éphémère – n’est en mesure de rivaliser avec des infrastructures ici permanentes. A moins que peut-être Tomorrowland dans un tout autre registre, mais sans les deux immenses mainstages dont peut se prévaloir le Hellfest, flanquées de pas moins de 5 écrans LED aussi démesurés et gigantesques que les scènes elles-mêmes.
Un premier écran à gauche de la scène gauche, un second à droite de la mainstage right, un troisième entre les deux scènes, et enfin deux écrans identiquement démesurés en toile de fond de chacune des deux scènes revenant latéralement sur leurs flancs. Un dispositif visuel qualitatif et quantitatif tout bonnement exceptionnel et unique pour ne manquer aucun rictus caché, aucun poil de barbe rebelle ou aucun ongle mal coupé. Redoutablement efficace, ou effroyablement intrusif c’est selon…
Trois immenses chapiteaux semi-ouverts hébergent 3 scènes supplémentaires tandis qu’un 6ème et dernier lieu de débauche sonore, en total open-air quant à lui, est lové dans l’amphitéâtre de la War-Zone au décor (permanent) apocalyptique, entre Mad-Max et… Auschwitz. 160 groupes et autant de concerts vont transformer le parc de Clisson en un enfer pavé de bonnes intentions 3 jours et 3 nuits durant, sous un soleil de plomb aussi implacable et redoutable qu’une sonorisation tout bonnement ex-cep-tion-nel-le et jamais – ô grand jamais – auparavant nulle part rencontrée.
3 jours et 3 nuits de peace & love, d’amour et d’amitié, de fête et de débauche sonore, de gastronomie et de divertissements, de déguisements et de wall of death, de pit-circle et de bières. Le Hellfest est devenu le plus gros vendeur de bières français avec 800.000 litres vendus en trois jours (pour 180.000 personnes, frêles femmes et jeunes enfants compris) sur 350 mètres de linéaires, alimentés par 15 citernes de 250 hectolitres, 40 tanks de 1.000 litres, huit semi-remorques et 4 km de tuyaux qui courent enterrés sous les pieds des festivaliers.
Mais notre HELLFET, c’est aussi près de 65 km parcourus en trois jours, entre parkings et site du festival, entre mainstages et espace-presse, entre scènes diverses et VIP area, entre bars, fronstage et conférences de presse. Ce sont 3 jours passés a faire inlassablement le pied-de-grue de midi à minuit dans l’accès des différents pits photos, sous un soleil de plomb, entre les hurlements de la foule dans le dos et le véritable mur de la scène qui se dresse devant nous – mainstage #2 à ce point haute que sont totalement éclipsés de nos objectifs le batteur ou les musicos se tenant quelque peu en retrait…
« Notre » HELLFEST, ce sont aussi 3 jours de stress et de tension, de peur de perdre une seule des 200 ou 250 précieuses secondes dont les photographes accrédités sont gratifiés pour tirer le meilleur cliché du set sur lequel ils ont jeté leur dévolu, sacrifiant par là d’autres prestations simultanées ou quasi. Notre HELLFEST dans le photo-pit est en définitive tout sauf une sinécure, et s’apparente davantage à un des douze travaux d’Hercule qu’à une promenade de santé ou à un moment festif de pur délire. Et dire qu’il y en a qui croient qu’on s’amuse…
Notre HELLFEST, ce sont donc aussi et surtout des moments puissants et uniques, magiques et épiques, entre belles surprises et grosses claques, entre émotions et passion(s), mais aussi entre frustrations et quelques rares déceptions. Si le HELLFEST a hébergé les adieux définitifs à la France de SLAYER, de KISS et de LYNYRD SKYNYRD – excusez du peu – c’est bel et bien la prestation de TOOL qui était très attendue de beaucoup. Le fondateur du HELLFEST, Ben Barbaud, avoue depuis longtemps que la venue des Américains faisait partie de ses objectifs prioritaires depuis des années…
Ainsi, il est minuit et demi en ce dimanche, troisième et dernier soir, quand TOOL déboule sobrement, discrètement, sur scène en toute fin de festival et déstabilise une bonne partie du public. Comme à l’accoutumée, les Californiens restent dissimulés dans une semi-pénombre, laissant toute la place à leur musique. Se retranchant derrière leur musique. Tout pour leur musique. Même les écrans géants ne les montrent pas un seul instant, affichant au contraire les mêmes images expérimentales et anxiogènes que nous avions pu découvrir la semaine dernière à Amsterdam où nous avons eu la chance de les découvrir.
Pas un mot non plus, pas un bonsoir, pas un merci, mais une musique allant crescendo, déversée sur Clisson par le biais d’une sonorisation d’une perfection aussi apocalyptique et hallucinante que tout simplement… parfaite. N’en demeure pas moins que face à un parterre de 60.000 personnes, l’absence de tout visuel du band sur les immenses écrans LED est pour certain du foutage de gueule. D’autres y voient au contraire l’expression ultime que TOOL n’en a que pour sa musique et rien que pour sa musique, ses structures alambiquées secouées de déflagrations. Et quelles déflagrations…
Au préalable, ANTHRAX prépare sur la mainstage #2 l’arrivée de SLAYER avec un Tom Araya qui semble particulièrement ému de faire ses adieux au public français. Vétérans en tournée d’adieu, SLAYER ne faillit pas à sa réputation avec quasiment que des tempos rapides du début à la fin. On aime ou – comme nous – on n’aime pas vraiment. Toujours est-il qu’Araya n’a manifestement pas envie de partir, et restera longtemps à saluer un public en délire sous les flashs d’un gigantesque feu d’artifice qui salue ainsi les adieux français de SLAYER (… ou qui annonce l’arrivée de TOOL sur la mainstage #1 ?).
Autres adieux réussis la veille, et le mot est faible: ceux de LYNYRD SKYNYRD avec ce véritable moment chaire-de-poule et cet intense et émouvant set. Au soleil couchant qui baigne d’une chaude lumière horizontale la mainstage #1, le rappel (tout à fait imprévu?) qu’entament les Sudistes avec leur magistral FreeBird à l’heure même de quitter la scène fait partie de ces rares et précieux moments qui comptent dans une vie. Ce morceau de bravoure sera par ailleurs la seule – la seule – entorse à un planning rigoureusement tenu à la seconde près sur les 6 scènes du HELLFEST les 3 jours durant. Remarquable, émouvant et poignant pied-de-nez de LYNYRD SKYNYRD au système en guise d’ultime révérence après 50 ans de bons, loyaux et fidèles services. Masterclass.
Distingué et tout en élégance, cet ultime Freebird – et nous réalisons alors que plus jamais il ne nous sera donné de l’apprécier en live. Feu Ronnie Van Zant prendra même les commandes des lead vocals via une séquence filmée en noir et blanc: après nous avoir réservé sur Simple Man photos et vieux films de famille projetés sur les écrans, LYNYRD est tout simplement magique pour ses adieux. Tout simplement magique. Séquence émotions, avec un public qui le lui rend à l’unisson…
Richie KOTZEN, bien loin de Poison et de Mr Big, nous déverse à l’heure de l’apéro son excellent blues-rock-hard-soul à la Rory Gallagher. Tout l’opposé d’une double cuvée germanique également présente à l’affiche: à EISBRECHER, totalement dans la lignée de Rammstein, nous préférons leurs excellentissimes compatriotes et vétérans de BÖHSE ONKELZ
Que du beau monde à mentionner dans le lineup de DEADLAND RITUAL, à commencer bien évidemment – à tout seigneur tout honneur – par son fondateur Geezer Butler en manque manifeste de Black Sabbath, rejoint par Steve Stevens (Billy Idol), Matt Sorum (Guns N’ Roses) et Franky Perez (Apocalyptica). Un set composé en grande partie de reprises de Sabbath, de Heaven & Hell, de Velvet Revolver et de Billy Idol: que du bonheur pour un supergroupe / tribute band (biffer la mention inutile).
Un EAGLES of DEATH METAL malgré tout surprenant annonce l’arrivée d’un tout grand WHITESNAKE. Même si Coverdale n’a plus vraiment sa légendaire voix, le band est là pour assurer malgré de dispendieux et inutiles soli de guitares et de drums (quoique Aldridge demeure un batteur hors-pair). Ces démonstrations surannées n’ont définitivement pas (plus) leur place en festival dans le cadre d’un set d’une petite heure – si ce n’est en la présente circonstance pour permettre au beau David d’aller reposer ses cordes vocales. Et vu ce qu’il en fait encore, on ne peut que lui pardonner.
A bien vite oublier, malgré l’avoir évité depuis des décennies: DEF LEPPARD – l’erreur de casting, ou plutôt l’erreur tout court qui perdure et se maintient en haut des affiches de manière incompréhensible depuis des lustres, entre tubes US insipides et ballades sirupeuses d’une totale vacuité. Tout l’inverse d’un ZZ TOP qui fête en grandes pompes ses 50 ans de carrière, démontrant une forme olympique avec un set sans grande surprise si ce n’est une présence scénique et un enthousiasme communicatif qu’on ne leur connaît guère.
Pour ses adieux à la scène, KISS présente une mise en scène pharaonique, mais la démesure ne compense pas une prestation sans beaucoup d’âme malgré une set list plongeant loin dans le passé – et rappelant aux ignares que KISS a indéniablement fait partie des grands du rock’n’roll… avant de devenir une vulgaire arme de distraction massive. En 2019, KISS tire la langue – et pas que Gene Simmons – à l’occasion donc de ce qui est également leur dernier concert en France au terme de 45 années de carrière.
Les gars livrent une performance souvent poussive et trop rarement exaltante, malgré une setlist pourtant emplie de tubes et une débauche d’effets visuels et pyrotechniques. Mais le concept ou plutôt le produit-marketing s’essouffle, et sans doute n’est-il pas inopportun de ranger définitivement la clé sous le paillasson avant la prochaine tournée de trop. Quoique nous avions déjà assisté en 2000 – il y a 19 ans ! – à trois shows US de leur Farewell Tour 2000 !! Bon sang ne saurait mentir, dit-on.
Les Sudistes de BLACKBERRY SMOKE nous réservent la surprise d’un savoureux « Come Together » en clôture de set, avant de laisser la place à un CLUTCH qui a davantage sa place dans de plus modestes salles que sur la mainstage #1 du HELLFEST. Après avoir déjà supporté la daube de Def Leppard, le grunge sans âme de STONE TEMPLE PILOTS nous assène le coup de grâce à travers une prestation commerciale expédiée sans relief aucun, jusqu’à ce qu’ANTHRAX réveille la plaine de Clisson avec e.a. leur inévitable mais très réussi et inévitable «Antisocial».
Pour qui apprécie le mariage entre Heroic Fantasy et Power Metal, les 5 guerriers de GLORYHAMMER partent à la guerre. On ne sait trop si la reine sera sauvée à la fin, mais on s’en tape royalement. Notre premier GODSMACK sur la mainstage #1 consiste en une bien appréciable surprise de métal alternatif US bien gentillet, à l’inverse de leurs compatriotes encapuchonnés de UADA qui nous plongent dans les ténèbres d’un black metal atmosphérique aux mélodies spectrales: sobre, brutal mais diablement somptueux.
La scène française du 1er jour déverse sur la plein de Clisson un peu de tout, à boire et à manger. Les prestations musclées de LOFOFORA, de NO ONE IS INNOCENT et de DAGOBA sur la mainstage #2 précèdent celle passablement dispensable d’ULTRA VOMIT. Avant que le charme et le magnétisme de MASS HYSTERIA nous réserve le thrill que ne parvient cependant pas à nous fourguer un prévisible et GOJIRA froidement technique.
Le doom de nos chouchous d’UNCLE ACID & THE DEAD BEATS ravage la Valley Stage en ajoutant un brin de heavy et un soupçon de stoner à leur horrifique pseudo-psychedelisme. Les hypnotiques MY SLEEPING KARMA leur avaient solidement préparé le terrain un peu plus tôt sur la même scène, dénotant d’un KVERLERTAK éjaculant un concentré enthousiasmant de métal suintant le death, le rock, le punk et le black sur la Altar Stage. Tout l’anti-thèse de la rigidité d’un DREAM THEATER fidèle à lui-même qui ne nous exalte pas plus que la semaine dernière à la Rockhal de Luxembourg, mais sans non plus la verve d’un DROPKICK MURPHYS qui n’a pourtant guère sa place sur la mainstage #1 en prélude aux guerriers de SABATON. Les Suédois remplacent au pied-levé MANOWAR suite à un sombre et obscur forfait déclaré plus tôt dans la journée, et qui terminera sans doute devant les tribunaux.
SABATON réserve une place de choix à quelques extraits de leur dernière galette qu’ils nous avaient présentée en exclusivité il y a quelques semaines à Verdun, et sa dimension scénique achève de nous convaincre…
TESLA roule à l’électricité (ah ah ah) et sait faire parler les watts (hi hi hi), mais pas vraiment la poudre (boum !). Et à propos de poudre, notre vénéré et vénérable SLASH nous laisse sur notre faim – une fois n’est pas coutume. Non pas qu’il n’avait pas la gnac, le SLASH, mais corseté dans un format festival qui ne convient pas à son tempérament de feu, ce type de prestation chronométrée n’est manifestement guère compatible avec son explosivité naturelle et peu contrôlable. Et dire que son concert de début d’année au Cirque Royal à Bruxelles demeure – mais alors là sans discussion aucune – dans notre top 5 historique…
TRIVIUM ainsi que LAMB of GOD ne transcendent pas la mainstage #2, tout le contraire d’un excellentissime CANDLEMASS qui demeure une de nos plus belles claques prises de plein fouet au même titre que WOLFHEART. Un cran en-dessous, YOB ainsi que UADA demeurent au rang des belles découvertes, de même que les guignolesques ME FIRST AND THE GIMME GIMMES qui ont irradié toute la War Zone, cette fameuse zone déjantée un tantinet excentrée et comme hors de tout référentiel sur le festival…
Clisson 2019 est mort. Vive le HELLFEST 2020 !
Le Cirque Royal, notre Royal Albert Hall à nous Belges, version hard-discount ou low-cost. Mais qu’importe le flacon lorsque le contenu transcende l’enveloppe qui le contient. Car il y a de ces instants uniques, magiques, qui te marquent parce qu’ils ne surviennent que quelques fois au mieux – ou jamais au pire. Parce qu’ils te prennent à froid et par surprise. Par traîtrise, ils t’emmènent dans une dimension que tu ne soupçonnais même pas avant que tu ne franchisses à ton insu cette barrière spatio-temporelle.
L’envolée hal-lu-ci-nan-te de 10 bonnes minutes dans laquelle SLASH nous emmène ce soir durant ce Wicked Stone – a priori inoffensif – qu’il sublime fait partie de ces moments intemporels, de ces instants qui te marquent de manière indélébile, pour toujours et à jamais. Et ce coup d’éclat chaque soir réinventé par SLASH, chaque soir renouvelé et remodelé, refaçonné selon son humeur du moment, n’est plus une performance: c’est tout simplement un hapax. Un inénarrable et inégalable hapax.
Les scènes du monde entier sont arpentées par une une flopée de guitaristes, de tous ordres et de tous genres, de tous calibres et de tous formats. Dans cet univers bigarré où le meilleur côtoie le pire, subsistent une poignée de personnages hors-normes, qu’on appelle, pour une toute petite minorité d’entre-eux seulement, guitar-heros. Parmi ces happy-few, émergent encore deux ou trois Guitar Zeus exceptionnels. Et SLASH fait assurément partie de ces élus parmi les élus.
La scène rock est peuplée d’excellents joueurs, des virtuoses du manche mais parfois piètres compositeurs. Ou de prolifiques auteurs mais, sur scène, aussi soporifiques qu’ennuyeux, comme éteints. Ou qui se révèlent être au contraire à ce points centrés sur la technique de leur « performance » qu’on les croirait concourir pour décrocher l’or olympique. Il y a aussi les surdoués de la six-cordes, mais incapables de te composer un morceau qui a du chien ou de te le jouer avec leur tripes.
On n’oublie pas non plus ceux aussi qui confondent « play », « perform » et « entertainement » ou – pire – qui les mélangent à mauvais escient. Il y a aussi ceux qui te prennent la guitare comme un manche à balai, et qui s’échinent à te déplacer le plus de poussière possible en un minimum de temps. Et il y a ceux qui s’endorment parfois avant même d’avoir terminé leur demi-partition…
Puis il y a SLASH, seigneur parmi une poignée de quelques autres titans. Hors catégorie.
Scrameustache parmi les extraterrestres de la six-cordes, SLASH est de ces rares auteurs-compositeurs qui allient le don de l’écriture à l’éclaboussante et insolente irradiation scénique. Soutenue par un jeu hors-norme, la richesse de ses compositions sert un doigté et un toucher qui n’ont d’égales que la maestria et la flamboyance avec lesquelles il nous démontre, une fois de plus ce soir, qu’on ne se bouscule décidément pas au Panthéon de l’Histoire du Rock’n’Roll. Amen.
Objection, votre Honneur ?
Myles KENNEDY trônant seul sur scène, tantôt debout, tantôt assis, face à un public bigarré venu néanmoins en nombre: le club de la Rockhal se prête à merveille au caractère intimiste de ce surprenant solo unplugged.
Avec de l’ALTER BRIDGE de-ci et du SLASH de-là, Myles KENNEDY fait bien sûr la part belle au répertoire de ses deux formations. Mais on voit qu’il a surtout à coeur de partager sa dernière et récente production solo.
Les esprits chagrins, de cuir et de noir vêtus, diront que la soirée manquait peut-être de voltage et de décibels. C’est qu’ils seront passés à côté des indéniables qualités vocales bluesy de Myles KENNEDY qu’on ne suspecte pas forcément en temps « normal », quand il officie au sein de ses deux combos.
Mélancolie, chagrin, blues et mélodies fragiles en mémoire de son père récemment décédé, Myles KENNEDY célèbre à la fois la vie et l’après-mort sous toutes leurs facettes. Une facette de KENNEDY que nous ne suspections nullement, et qui le rend encore plus chaleureux, proche et humain qu’il ne l’était déjà.
Dorian SORRIAUX, maître du psychédélisme suédois au sein de BLUESPILLS, n’atteint pas en première partie l’explosivité qu’il dégage au sein de son band habituel. Si Myles KENNEDY brille de mille feux ce soir en solo unplugged, ce n’est pas vraiment le cas de Dorian SORRIAUX qui souffre manifestement de la comparaison et surtout de solitude et de consistance… (photos sur notre Facebook et sur notre Instagram).
Retour sur la plaine de Dessel pour une nouvelle édition du GRASPOP METAL MEETING avec, en tête d’affiche de ce second soir, la ma-gis-tra-le et éblouissante prestation d’IRON MAIDEN qui éclabousse, éblouit et irradie. IRON MAIDEN est impérial, et Bruce DICKINSON en est son empereur.
Avec élégance, distinction, superbe, générosité, enthousiasme, avec une intégrité à l’instar de leur simplicité sans pareille, la bande à Sir Dickinson subjugue la plaine flandrienne plus de deux heures durant. La maestria parfaite, la symbiose totale, une efficacité sans pareille, une joyeuse complicité et un plaisir intensément partagé entre d’une part un band qui prend manifestement son pied et d’autre part plus de 50.000 personnes: un rare moment de plaisir intense comme on en rencontre et on en vit trop peu souvent lors de ces grands-messes estivales où les conditions ne sont en outre pas toujours optimales.
De quoi faire oublier la pitoyable et triste prestation de GUNS’n’ROSES la veille au soir. 03h30 de concert et 31 morceaux, certes, mais quel massacre: un Axl ROSE aussi absent et transparent que sans voix, aux pseudo-commandes d’un rafiot à peine maintenu à flot par un SLASH impérial mais néanmoins fatigué de tout faire à la place de tout le monde et de porter le band à bout de bras. Nous nous réjouissions d’assister à notre premier GUNS’n’ROSES (oui, notre premier GUNS à 53 ans !!), mais d’autant plus douloureuse et triste fut l’expérience – au point de délaisser la plaine pour se consoler auprès de KATAKLYSM sous le metal dome. C’est dire !
Cette seconde journée de festival avait commencé par le pagan/folk metal d’ARKONA tout droit venu de Russie, avec une prestation vocale plus que remarquable de sa front woman sous le marquee. IN THIS MOMENT remplit à ce point le metal dome qu’il est impossible d’y pénétrer sans chausse-pied, au point de se replier sur la prestation d’un POWERWOLF un peu pompant sur la mainstage qu’on abandonne pour nos bonnes vieilles "girlschool" de L7.
HOLLYWOOD UNDEAD sans intérêt particulier qu’on abandonne au profit des efficaces et sympathiques PISTONS, avant qu’un AVENGED SEVENFOLD un peu trop mainstream et suréavalués prend le relais. On préfère partir faire la fête avec les joyeux fêtards punkrock de LESS THAN JACK aux relents celtiques, avant un AYREON trop "eurovision": un projet métal progressif articulé autour d’une vingtaine de musiciens, full production, visuel et pyro. Un air de comédie musicale batave peu à notre goût, avant de terminer cette journée par la surprise du jour et le sludge metal de NEUROSIS.
Jeudi, premier jour du GRASPOP commence mal avec 2h30 de file pour pénétrer sur le site: un scandale organisationnel. Nous n’arriverons sur la plaine que pour le dernier morceau de BLACK STONE CHERRY que nous avions quitté pas plus tard que l’avant-veille lors de leur puissante prestation à la KuFa de Esch-sur-Alzette. Une sono pourrave gâche la prestation de FLEDDY MELCULY, ce qui n’est pas le cas d’un surprenant Johnatan DAVIS, très loin de son KORN après lequel on ne court pas particulièrement. GHOST moyennement convainquant précède une prestation de GUNS ‘n’ ROSES qu’on préfère vite vite oublier…
Les oreilles encore bourdonnantes de la prestation de Judas Priest il n’y a même pas 24 heures au même endroit, nous pénétrons dans l’antre du célèbre n°5, Avenue du Rock’n’Roll à Esch-sur-Alzette (… une adresse pareille, ça ne s’invente pas). Le charme de notre Monsieur Muscle de la 6/12/18 cordes a manifestement plus d’effets sur le sexe (dit) faible que la calvitie d’Halford hier soir vu l’affluence féminine de belle(s) tenue(s). Mais il n’est pas vraiment question de charme(s) en ce qui nous concerne: le face-à-face avec SLASH fut à chaque fois une véritable claque dans la figure, et ce soir ne fait à nouveau pas exception.
Au risque de nous répéter, SLASH demeure assurément un personnage hors du commun: flamboyant et magnétique à la fois, il irradie les scènes qu’il foule et la foule (qu’il) aimante. Il transcende ses morceaux déjà géniaux conçus par un cerveau gargantuesque. Il se roulerait une clope seul au milieu d’une scène vide, assis sur un tabouret dans le noir le plus absolu, qu’il réussirait encore à dégager ce quelque chose qui magnétise tout ce qui bouge. SLASH a l’étoffe des Héros, la prestance des Empereurs, l’inspiration des Génies et le doigté des Orfèvres.
Il ne se contente non seulement pas d’être déjà un génial et prolixe compositeur, tout aussi prolifique qu’inspiré, mais il faut en plus qu’il nous éclabousse. Car c’est bien sur les planches que ses compositions revêtent toute la démesure de son génie. Sa version live démesurément folle et inspirée de Rocket Queen demeure à chaque fois un moment de bravoure renouvelé pendant les plus de 20 minutes que dure sa démonstration de force: toujours la même, et pourtant chaque fois différente. La magie fonctionne encore et toujours, et même de plus belle serions-nous tenté d’écrire. SLASH, c’est la maestria à l’état pur, l’esbroufe au kilo, la grandiloquence en concentré et la flamboyance en veux-tu en voilà.
Saul "SLASH" Hudson transforme en or tout ce qu’il touche et en diamants tout ce qu’il conçoit et compose. C’est l’alchimiste des temps modernes: sorcier en studio et magicien sur scène, ce type est un extra-terrestre. Et ses Conspirators menés tambour battant par Myles fucking Kennedy sont devenus le rouage intime d’une machine parfaitement huilée qui tourne toutes aiguilles dans la zone rouge 130 minutes durant.
Même pas un blanc pour souffler. Même pas un court temps mort pour récupérer, même pas une pause pour recharger les batteries ou réapprovisionner le magasin de la sulfateuse à un ou deux manches: un concert de SLASH, c’est des morceaux qui s’enchaînent sans même vous laisser le temps de réaliser qu’on est passé de l’un à l’autre. Ce sont 130 minutes d’un train fou lancé à pleine vapeur, au point de s’inquiéter de la manière avec laquelle il va réussir à s’arrêter. Vous n’avez jamais vu SLASH ? Sans doute vous manque-t-il le frisson d’une expérience hors normes… Oui, au risque de nous répéter derechef, SLASH est un génie, une véritable bête de scène, un de ces fous-dangereux qui donnent à la folie ses lettres de noblesse et sa raison d’être.
Merci Luxembourg, merci…: un des 10 ou 12 mots lâchés par la Bête ce soir en prenant plaisir à ne pas quitter directement la scène à l’issue de son set, comme pour profiter le plus longtemps possible encore de cet échange complice de fluide. SLASH, nous c’est quant tu veux, hein: même si la surprise de l’emballage n’est plus vraiment là (…quoique…), c’est pour profiter plus encore du contenu.
Il nous faut aujourd’hui vous l’avouer: le haut-de-forme, les lunettes et la tignasse de SLASH ne font qu’un. Et c’est affublé de cet attribut-postiche tout-en-un que notre Gilbert Montagné chauve de la six cordes monte chaque soir sur scène. Si, si… Allez, outre le scoop, Mister Saul Hudson demeure sans doute dans son créneau un des derniers véritables guitar-heroes de sa génération. Et comme tous les personnages qui en imposent, on l’adore ou on le déteste. Ceux qui porteraient encore aux nues le jeu hyper-technique, froid et sans relief aucun des S. Vai, J. Satriani et autres Y. Malmsteen, ne jouent plus dans la même division: aucun de ces trois-là ne rivalise avec le toucher de SLASH ni avec son écriture. Les 25 minutes que dure la démonstration de force de Rocket Queen vous transforme un homme: on n’est plus le même après qu’avant. Ou alors on déteste son jeu et sa patte. Mais en tout état de cause, SLASH demeure bien un des derniers monstres sacrés de la catégorie "Vaut assurément le déplacement".
Au millénaire dernier, Gun’s & Roses a enfanté un mutan. A l’époque déjà (et surtout?), le jeu et l’écriture de SLASH explosaient à la face du monde, mais noyés dans la débauche du band. Maintenant qu’il officie sous son seul nom, sa véritable dimension et sa carrure – au propre comme au figuré – éclaboussent la scène rock’n’roll. 1h45 de show avant qu’il n’ouvre la bouche pour quelques secondes, le SLASH, juste pour remercier l’audience et Myles Kennedy, avant de repartir pour 1/4 d’heure de rappel: 21h00-23h00, l’horaire de travail quotidien (ou presque) respecté à la minute près ! Forest n’en demande pas plus – ou plutôt si: beaucoup plus. Mais notre Schwarzenger de la 6 cordes en garde sous le pied pour les décennies à venir, et c’est heureux ainsi car l’histoire du r’n’r ne s’arrête pas un beau et bon soir de novembre 2014 mais se doit de continuer au XXIème siècle avec ceux qui en écrivent les plus belles pages.
Mais… Mais après un show à guichet fermé à l’Ancienne Belgique à l’automne 2012, SLASH et ses Conspirators on découvert ce soir l’infâme bouillie sonore de Forest National : merci Live Nation. Désservi par un son pourrave au possible, le band (et le public surtout) mérite bien mieux qu’un ingénieur du son qui a sans doute décroché son diplôme par correspondance. Forest National reste une salle mythique et un banc d’essai redoutable pour les apprentis sorciers de la console. Mais le juge de paix des salles a frappé tristement fort ce soir: sorry, mister SLASH, vous méritiez beaucoup mieux que cette mélasse. Et que dire de MONSTER TRUCK qui a fait plus qu’essuyer les plâtres en première partie…?!
(Un précédent concert de SLASH en texte & photos ? Au : Graspop Metal Meeting 2012 )