Now online : The PIXIES + SLIPKNOT @ Festival Cabaret Vert – 18 août 2022

Voilà plus d’une semaine que nous attendons que le management de SLIPKNOT valide les (autres) clichés tirés depuis le pit-photo de la mainstage Zanzibar la si bien nommée. Tant pis, basta, on envoie la sauce plus bas, sinon des jours, des concerts et des festivals pourront peut-être encore s’écouler langoureusement en cette fin de haute-saison estivale avant que nous ayons le feu vert (ou orange voire rouge)…

Quant aux PIXIES, ils pourraient être tout simplement appréciables à leur juste valeur s’ils parlaient juste un peu, ne fût-ce que pour nous souhaiter un anodin « Bonsoir, Charleville ! » ou lancer à la cantonade un banal et éculé « How are you, Cabaret Vert !?« . Mais n’y pensez même pas. Quant à esquisser l’ombre d’un sourire fugace ou manifester le moindre signe extérieur de plaisir voire même de simple contentement, ce doit être mission totalement impossible pour le quatuor. Un conseil avisé, peut-être ? Changez de boulot, les gars, parce que quand on monte sur les planches avec un tel manque d’enthousiasme et de charisme, chaussé de godasses de plomb, il est grand temps de remiser son matos au grenier et d’aller élever des chèvres dans le Larzac.

Mais par bonheur, rien de tel que l’organisation parfaitement huilée et la pléthorique offre catering du Cabaret Vert pour compenser et se donner du baume au coeur en faisant bonne chère: bombance assurée en matières de liquides et de solides à très haute valeur ajoutée ! Le tout maintenant en ligne ci-dessous et comme toujours dans notre galerie de portraits

The PIXIES + SLIPKNOT @ Festival Le Cabaret Vert – Charleville, 18 août 2022

Est-il vraiment utile de revenir sur la piètre et lamentable prestation des PIXIES ? Tout a été dit et écrit ci-dessus. Nous étendre davantage sur le sujet serait de l’acharnement thérapeutique et ne serait à tout le moins pas à l’avantage de ce groupe dit légendaire : nous nous abstiendrons dès lors de tirer sur l’ambulance, déjà qu’elle est en piteux état léthargique.

Comme il est déjà loin l’excellent souvenir que The PIXIES nous avait laissé à Tokyo il y a quelques années déjà: ce n’est pas le tout d’être considéré comme groupe culte voire même légendaire, encore faut-il être à la hauteur de sa réputation. Ce soir, si le niveau de la cheville est atteint, c’est déjà cher payé…

SLIPKNOT clôture ce jeudi de Festival Cabaret Vert et, à l’instar de bien d’autres bands, les Américains misent un maximum sur leur visuel et sur leur mise en scène. Ce constat nous a toujours incité à la plus grande méfiance et à la prudence la plus acérée: sans mentir si votre ramage se rapporte à votre plumage vous êtes le phénix des hôtes de ce Cabaret Vert. Quand on n’a pas grand chose à dire, il est de circonstances d’enrober d’autant son verbe. C’est en substance ce à quoi nous fait immanquablement penser SLIPKNOT que nous découvrons live on stage – que cette première soit à notre charge ou à notre décharge.

La set-list souffre d’un manque flagrant de diversité – à moins que ce ne soit un best-of qui nous est offert ce soir, ce qui serait un constat aggravant et non pas une circonstance atténuante. SLIPKNOT n’a définitivement rien inventé, mais quantité d’autres bands de cet acabit ont l’intelligence de compenser la pauvreté de leurs compositions par un jeu qui sort manifestement de l’ordinaire ou par une présence scénique qui éblouit et éclabousse. SLIPKNOT, eux, se cachent derrière un masque du plus mauvais goût et du plus haut ridicule, comme pour être certains que personne ne les reconnaîtra – et c’est peut-être finalement bien mieux ainsi.

Un public chauffé à blanc comme une baraque à frites a cependant réservé aux Ricains un accueil particulièrement enthousiaste comme rarement rencontré. Leur nu-métal fait mouche auprès de la fan-base, le show est à l’avenant et maintient la pression sur toute la plaine de 24.000 festivaliers. Notre 1er SLIPKNOT valait assurément le déplacement en termes de prise de contact, mais en termes de contact le démarreur est resté bel et bien grippé. Il y a quand même du bon et du neuf dans SLIPKNOT, mais le neuf n’est pas bon et le bon n’est pas neuf.

Heureusement que nous avons tout les à-côtés (musicalement parlant)) du Cabaret Vert pour nous consoler de ces deux décevantes tête d’affiche du jeudi. Le festival retrouve la foule de ses grandes éditions précédentes, comme pour mieux faire encore un magistral pied-de-nez au covid19. Le développement durable, c’est pas juste un concept à la mode. C’est l’affaire de tous, et c’est l’âme du Cabaret Vert.

Le festival ne se serait jamais monté sans l’envie des organisateurs de sensibiliser le public à ces problématiques. Le Cabaret est un tout et on se la joue durable dans tous les compartiments du festival: la musique, le cinoche, la BD, les spectacles, la nourriture, la boisson, l’accueil, les intervenants, la gestion des déchets, de l’énergie, mais aussi le lien social, la consommation responsable, les circuits courts, l’entrepreneuriat social, le solidarité…

Cette année, tous les intervenants, les prestataires, les partenaires, les bénévoles du festival ont signé les Engagements du Cabaret durable, avec des objectifs à long terme et d’autres à atteindre dès cette année. Un véritable engagement concret, chiffrable, réel. Histoire que cet idéal ne soit pas que des mots jetés en l’air. On dit, on fait. Qu’est-ce qu’on construit ? Qu’est-ce qu’on va laisser ? Qu’est-ce qu’on peut apprendre les uns des autres ? Et comme en Ardennes on a du savoir-vivre, on se nourrit de tout ça sans se prendre la tête, et sans jouer les naïfs, en écoutant un bon concert et buvant une bonne bière, au vert.

Ici, on mange et on boit bien. Tout est organisé pour que les festivaliers puissent profiter d’une alimentation locale, de saison et de qualité. Le festival a mis en place une charte de restauration durable et contrôlée pour s’assurer que toutes ses parties prenantes soient alignées avec les valeurs du Cabaret Vert. De la maitrise de l’eau et de l’énergie à la réduction des déchets en passant par la mobilité douce et la lutte contre le gaspillage, l’objectif est de proposer une restauration vraiment durable.

Le Cabaret Vert peut garantir que 90% des produits proposés sur les stands proviennent de moins de 200km à la ronde: le festival favorise les restaurateurs ardennais et 70% des fournisseurs viennent du département. Les buvettes ne proposent aucune boisson sucrée issue de l’industrie agro-alimentaire. Ici la limonade artisanale et le pétillant de pomme règnent. La sélection d’une cinquantaine de bières proposées provient de brasseries artisanales des environs – merci Orval, merci Mortgat, merci Chimay, même si cet artisanat est tout relatif.

In fine, portés par une énergie collective et contagieuse, ce ne sont pas moins de 125 000 festivaliers qui ont rejoint pour 5 jours à Charleville-Mézières la grande famille du Cabaret Vert qui n’a toujours pas cédé aux sirènes des grands groupes. Indépendant mais loin d’être seul: 2300 bénévoles qui rendent tout cela possible depuis 2005, 500 partenaires, l’implication des riverains et habitants de Charleville-Mézières,… tous portent haut les valeurs du Cabaret: la nouveauté, la prise de risque, l’avant-garde à travers 5 scènes, 116 concerts, 75 auteurs BD, 31 heures de cinéma, 4 jours d’arts de la rue, 4 jours de débats, de plaidoyers, d’ateliers, de rencontres, de témoignages au sein du Do Tank l’IDéal, une nouvelle scène Zanzibar franchement monumentale, un nouvel écrin de verdure pour le Greenfloor entre Terre et Meuse, des espaces entièrement repensés et cerise sur le gâteau : un 5ème jour de fête ! Merci le Cabaret Vert !

BO NINGEN – supporting THE PIXIES – Tokyo, 27 février 2017

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Kagemusha , l’ombre du guerrier – ou plus exactement des quatre guerriers de BO NINGEN… 20h00 très précises: les lumières du moderne Ex Theater Roppongi s’éteignent et déclenchent une clameur inversement proportionnelle à la luminosité qui vient de s’estomper. Les quatre samouraïs tokyoïtes déboulent sur scène, drapés de leur kimono au toucher qui semble si soyeux qu’on tendrait volontiers le bras pour s’en assurer – mais non, on s’en empêche.

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Mi-androgynes, mi-humanoïdes…? On n’en sait finalement trop rien vu la pénombre ambiante sur scène, que ne déchire que ponctuellement un light show la plupart du temps en méchant contre-jour. Ce japanese four-piece noise rock band, comme ils se définissent eux-mêmes, nous surprend agréablement par son côté pourtant stéréotypé au possible, digne illustration de ce qu’on peut se faire comme idée préconçue du rock japonais.

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La séduction est au rendez-vous, tant la japanese touch de ces furieux activistes de BO NINGEN transpire ce côté exotique et dépaysant qui confère à leur rock (un peu) psychédélique et surtout (très) underground toute la lourdeur requise. La quintessence et la substantifique moelle du rock japonais ne sont assurément pas celles communément partagées en Occident, de part et d’autre de l’Atlantique nord, mais l’expérience et la découverte du jour valent assurément la peine que l’on se penche à l’avenir plus avant sur la chose. Tokyo rocks !..

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Now online : BO NINGEN – Live in Tokyo.

Maintenant en ligne, ci-dessous : les samouraïs énervés de BO NINGEN en terrifique première partie des PIXIES @ Ex Theater Roppongi, Tokyo – 27 février 2017 :

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The PIXIES – « Ex Roppongi » @ Tokyo – 27 février 2017

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On nous bassine les oreilles avec le fait que feu (…pan !) Kurt Cobain aurait eu 50 ans cette semaine. En revanche, on nous les rabache nettement moins en passant sous silence que, sans The PIXIES, probablement jamais Nirvana n’aurait éclos. Ni Soundgarden, ni Pearl Jam, ni Alice in Chains et tutti quanti.

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Les PIXIES, on le sait, ne sont pas particulièrement loquaces sur scène. Mais à ce point !? Sans doute l’idiome local tokyoïte de l’assistance n’a-t-il fait qu’accentuer les choses: pas le moindre mot à l’attention du public. Pas la moindre syllabe, pas le moindre Thank you, Japan ! Pas le moindre Good night, Tokyo !… On a beau le savoir et s’y attendre, ça surprend néanmoins.

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Crâne chauve, veste noire, lunettes, Black impressionne derrière son pied de micro, fier comme un capitaine de navire tenant la barre au milieu d’une mer bien agitée. Dès l’entrée en scène, on retrouve aussi ce son de guitare saturé et les accords de Santiago qui ont hanté le rock alternatif des années 90.

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Une set-list longue comme un jour sans pain (ni vin) rythme un set très en dents-de-scie, où les morceaux lents alternent de manière surprenante et même décontenançante avec des passages nettement plus musclés, et vice-versa. Changements de rythme et vertige du live pour le moins déconcertants pour notre premier PIXIES qui ne fait que confirmer la tradition et la marque de fabrique du quatuor.

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Groupe culte par excellence du "Seattle Sound", sans The PIXIES et leur rock alternatif posé sur un mur du son, peut-être n’aurions-nous donc jamais connu Nirvana, Radiohead ou Blur. Après des hauts et des bas, onze ans de séparation, le départ de la bassiste historique, puis encore un hiatus de quelques années, on se pince presque pour y croire: ce band d’humains pleins de fêlures entre paquets de chips, parcours personnels chaotiques et cures de désintox, est en train de crapahuter son rock exutoire face à nous ce soir. Vertige du live…

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Pas de décor, pas d’écran géant. Seulement quelques projecteurs qui plongent la formation dans des lumières bleutées, vertes, ou violettes qui rendent excessivement difficile la mise au point de l’objectif: la plupart du temps, les quatre musicos baignent dans la pénombre, éclairés en contre-jour d’un halo qui leur confère comme un aspect fantomatique…

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L’avenant Franck Black est aux commandes depuis maintenant trente ans et le band semble (re)parti pour un bail identique, pour peu que tensions et amours qui ont ponctué la vie du groupe ne soient pas in fine la corde par laquelle il se pendra. Mais pas avant les festivals de cet été, siouplait : on se fixe rencart en août prochain à Colmar ou à Lokeren, ok mates…?!

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Now online: The PIXIES –  » Live in Tokyo « 

En ligne, ci-dessous : The PIXIES au "Ex Theater Roppongi " @ Tokyo – 27 février 2017.

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