MOTORHEAD – 27 novembre 2006 – Bruxelles

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Meldrum en première partie, mais ce n’est pas pour cette poitrine opulente qu’on a fait le déplacement. N’empêche, c’est le premier – et le seul – concert de Motorhead qui ne me transcende pas. La soirée n’est pas nirvanesque, Lemmy n’est manifestement pas en toute grande forme même si le band en veut et en redemande. L’un ou l’autre gobelet à moitié vide (ou plutôt à moitié rempli) atterrit sur scène – de quoi contrarier davantage encore notre ami qui interrompt le concert et repart en coulisses quelques secondes manière de calmer les esprits. Il revient en menaçant de mettre fin à la soirée en cas de nouvel incident – le tout ponctué de asshole et autre motherfucker. Un blues de derrière les fagots calme les esprits avant que l’apocalypse ne reprenne. Mais les vrais connaisseurs restent sur leur fin à l’issue de la soirée : la machine n’était pas au point ce soir, un grain de sable a contrarié la bonne lubrification de la symbiose entre la scène et le public. Pourtant Lemmy était chaussé de ses légendaires bottes blanches… Rien à faire, il faut que je remette le couvert dans 10 jours pour ne pas rester sur cette insatisfaction.

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MOTORHEAD – 27 octobre 2005 – Bruxelles

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Lemmy à l’AB, ça alors ! Quoi: déjà 30 ans d’existence?! Et dire qu‘Overkill me semble être sorti en microsillon dans les bacs des disquaires l’année dernière seulement…! Même si cela devient un rituel presqu’annuel, un concert de Motörhead ne se rate pas. Par principe. Pour le plaisir. Et parce qu’il en est tout simplement ainsi. Celles et ceux qui ne peuvent malheureusement pas comprendre ce concept et cette lapalissade n’ont qu’à en être la prochaine fois. Ce sera leur premier concert Motörhead d’une longue, longue, longue série… ou le premier et le dernier d’une courte, courte, courte série !

FIELDS of ROCK – 18 juin 2005 – Nijmegen (Holl.)

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A heavy day in the park, annonce le ticket. Et de fait: sous un soleil de plomb, nous relions Nijmegen pour y passer une heavy journée dans le parc en plein centre ville. Et il n’y a que de belles et grosses pointures à l’affiche de ce heavy day in the park. Nous nous concentrons sur deux des quatre scènes, et notre premier combo de la journée est PAPA ROACH qui laisse bien vite place à MOTORHEAD.
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SLAYER prendra ensuite la relève : quand je dis que c’est une journée heavy, c’est une heavy journée ! Aussi lourde que le soleil tapant sur les têtes… Le cheveu dans la soupe qui s’en suivra s’appelle VELVET REVOLVER qui tente tant bien que mal – mais sans jamais y parvenir – de prendre dignement le relais de Gun’s & Roses.
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Mais les compositions du Velvet ne sont pas à la hauteur et qu’on l’aime ou non, Axel Rose reste un pivot essentiel du band. Sans lui, c’est comme Thin Lizzy sans Phil Lynott, c’est comme AC-DC sans Bon Scott, c’est comme un pastis sans glaçon, c’est comme une belle fille sans cervelle (quoique…). Ma surprise de la journée, et je pèse mes mots, est la prestation d’AUDIOSLAVE : la claque du jour. Un véritable grand et beau moment avec Chris Cornell aux vocals. De quoi introduire magistralement la grosse pointure de la soirée : BLACK SABBATH, featuring le line-up original et originel. Ozzy est fidèle à lui-même dans toute sa splendeur – ou dans toute son horreur, c’est selon… – Tony Iommi est implacable et parfait, et la rythmique avec Geezer Butler et Bill Ward assure sans faille : du tout, tout, tout grand Black Sabbath, c’est sûr !

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RAMMSTEIN qui clôture les festivités (et par la même occasion le festival) reste un moment, disons, particulier même si musicalement nous ne sommes pas dans la même catégorie ni dans le même registre. Pyrotechnie et mise en scène flamboyantes et fumeuses sont bien au rendez-vous, et le show dans toute sa splendeur est conforme aux attentes du public. Reste maintenant que, musicalement parlant, nous verrons dans quelques années si nos lascars passent la redoutable et implacable épreuve du temps : celle qui fait que l’Histoire – et le public – se souvient de vous…

MOTORHEAD – 21 octobre 2003 – Bruxelles

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Pour la quantième fois m’est-il donné de prendre part à un concert de Lemmy et de ses acolytes ? Je ne les compte plus et après tout qu’importe ? L’excès nuit en tout, sauf exception(s). Et Motorhead est l’une de ces exceptions au même titre que quelques autres d’ailleurs. La fine équipe est de la partie, et nous passons une soirée prévisible à souhait, téléphonée comme pas deux, sans surprise ni rebondissement. Non, rien de tout cela : rien qu’un concert de Motorhead dans toute sa splendeur, dans toute son intégrité, dans toute sa démesure sonore ; rien qu’un concert mené de main de maître par un Lemmy faisant preuve d’aucune concession ni compromission. Bref : un show de Motorhead tel qu’attendu et espéré – une bouffée d’oxygène, d’air frais et de spontanéité bestiale qui fait tellement de bien au milieu du grand marasme musical commercial. Et à nos oreilles et à nos yeux avant tout… We are Motorhead and we’re gonna kick your ass ! : quelle meilleure entrée en matière peut-on espérer ?!

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SCHWUNG Rock Festival – 29 mai 2003 – Roeselaere

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A l’affiche dans cette halle aux bestiaux : les revenantes de Girlschool qui nous balancent le meilleur des années ’80 qui les ont vu naître (quelle fraîcheur – même si les gamines de l’époque ne sont plus vraiment profilées pour une publicité L’Oréal). Puis Thin Lizzy qui sans Phil Lynott n’est malheureusement qu’un ersatz de l’original – sorry guys: même si vous nous balancez les classiques des classiques, cela reste quand même mieux qu’un tribute band. Motorhead remplace Lynyrd Skynyrd initialement prévu : dommage de rater mes Sudistes préférés, mais quel plaisir de retrouver Lemmy en lieu et place ! Il est même des parents irresponsables qui y ont amené leurs enfants dans les premiers rangs, dont nous assistons à l’évacuation par la Croix-Rouge. Lamentable… S’en suivra Deep Purple, avec Ian revêtu de sa classique grande chemise de nuit et Steve endossant son blouson de motard : on se croirait presqu’à un défilé de Jean-Pol Gauthier. La soirée s’achèvera comme elle a commencé. Mais cette fois sans le détour par Westvleteren que nous avons effectué à l’aller, divine boisson oblige…

Ted NUGENT – 8 juin 2002 – Sweden Rock Festival

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Ted Nugent 2 de 2: Une nuit blanche au volant pour filer depuis Londres sur la Suède via Calais, la Belgique, l’Allemagne, le Danemark et enfin la Suède où nous arrivons vers minuit.

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L’été suédois est splendide, le paysage traversé également. Mon premier contact avec ce pays nordique me laisse une impression grandiose. Nous passons la nuit à la belle étoile, dans un sous bois distant de quelques kilomètres seulement du lieu du festival. Le ciel est clair en ce milieu de nuit, la température anormalement douce ; impressionnant ! Nous parvenons sur les lieux du festival en milieu de matinée, dans un décor champêtre de rêve et sous un soleil de plomb : la journée s’annonce d’ores et déjà longue et chaude, chaude et longue !

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Au moment de me diriger vers les guichets afin d’aller y chercher mon pass (… je suis à nouveau invité par le Nuge), c’est son Tour Manager que je n’avais pas vu qui, m’apercevant, m’accoste tout de go et me refile le précieux sésame : le monde à l’envers, presque ! Mon backstage pass "TED NUGENT GUEST – Access Red Stage" bien visiblement accroché, nous pénétrons dans l’enceinte du festival.

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Quatre scènes bien distantes l’une de l’autre, dans une espèce de clairière légèrement vallonnée au milieu de sous bois de pins et autres résineux. Un décor idyllique pour un festival dont l’affluence est limitée à 25.000 personnes pour des raisons de confort et de sécurité : surréaliste ! Nous étrennons notre backstage sur la scène principale en assistant depuis les coulisses au concert de Magnum. Un chouette moment : durant le solo de batterie, les guitariste, chanteur et bassiste en train de se fumer une cigarette en devisant joyeusement backstage entre eux comme s’ils étaient à la pause-café au bureau… Et lorsqu’est venu le moment de quitter la scène à l’issue de leur set, nos compères s’en retournent dans leurs appartements les mains dans les poches et la cigarette au bec, indifférents aux cris de rappel et applaudissements du public qui réclame son rabiot. Nous déambulons backstage et croisons les différentes formations à l’affiche, jusqu’au moment où arrive le Nuge et tout le clan Nugent. On se serre la pince et échangeons quelques mots sur l’herbe avant de nous séparer et nous fixer rendez-vous à plus tard. "Dr Rock", animateur d’une Classic Rock Radio locale me demande de lui tirer le portrait en compagnie du brave Ted qui se plie au cérémonial. Je m’exécute aussi… à la condition expresse qu’il me fasse ensuite parvenir le cliché par mail !

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Je reste un bon moment avec Sasha et Toby, laissant Shemane et Rocco suivre le Nuge dans une des cabines-containers climatisées faisant office de dressing room pour chacun des bands présents. Je rate le concert de Motorhead qui se tient sur la seconde scène, préférant rester dans le Village VIP afin de ne pas rater le Nuge lorsqu’il sortira prendre l’air. Et de Motorhead je ne rate que l’image, pas le son : la sono est à ce point puissante qu’il est difficile de se parler alors même que la scène où se produit Lemmy est distante de deux ou trois cents mètres. C’est dire si Lemmy is still Lemmy ! Quelques photos prises pendant ce temps dans villageTommy et Marco (la rythmique du Nuge),

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les fantasques d’Hanoï Rocks entourant la marraine du festival, Mme Lynott herself (la maman de Phil),

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et même Max Cavalera qui est tout excité comme moi d’observer le Nuge monter sur scène le moment venu, précédé de Toby et du Tour Manager, suivi de femme et autres enfants (quand on parle du clan Nugent, ce n’est pas un vain mot). Toutes ses Byrdland sont bien au rendez-vous, prêtes à exploser…

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Le concert du Nuge sera – subjectivement – excellent, et je m’empresse de repartir backstage quelques instants avant la fin du show pour assister à sa descente de scène.

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Il s’en retourne d’un pas pressé vers sa dressing room distante d’une centaine de mètres escorté par son Tour Manager, sa femme et le fiston, n’arrêtant pas d’éructer son autosatisfaction en me prenant à témoin, sous l’oeil amusé de Max Cavalera encore et toujours là (sur le cliché à l’arrière plan)…

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Je reste pas mal de temps à discuter avec la famille Nugent qui déambule dans la douceur – pardon : dans la chaleur – du soir tombant. Et c’est aussi une façon de parler, au vu de la luminosité ambiante au plus profond même de la nuit. Lorsque Ted les/nous rejoint, c’est au moment quasi de quitter les lieux pour d’autres cieux – en l’occurrence leur hôtel avant de regagner les States le lendemain. Je reste en leur compagnie en assistant le moment venu à l’embarquement de tout le matos et de tout le personnel dans le bus. Et au moment où celui-ci s’apprête à démarrer après avoir embarqué la famille Nugent, les musicos, le crew, le Tour Manager (et même le Manager historique de Ted, Dough Banker, qui a fait expressément le déplacement depuis les States), au moment donc où le bus se prépare à effectuer ses premiers tours de roues, le grand Ted de se lever de son siège pour… descendre et venir me saluer en me serrant la pince en guise d’adieu – ou plutôt d’au revoir. Surréaliste. Que ceux qui prétendent que le Nuge est un mec difficile et inabordable tournent sept fois la langue dans leur bouche – plus convivial et plus simple que ça, tu meurs !

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Michael Katon rivalise avec une invasion de moustiques sur une petite scène annexe: les moustiques auront finalement raison de moi… La soirée se termine par Saxon sur scène dont la sono troue littéralement la quiétude nocturne sous un ciel encore clair au plus profond de cette nuit estivale nordique. Quelle journée ! La nuit est courte, allongé tantôt dans la voiture garée au milieu de l’aire de camping, tantôt dans l’herbe lorsque les premiers rayons du soleil chaufferont la carrosserie. Une longue route nous attend pour redescendre plein sud, la tête pleine de souvenirs, les oreilles pleines de décibels, les yeux pleins d’images…

MOTORHEAD – 24 octobre 2000 – Luxembourg

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Lemmy à Den Atelier : une soirée qui s’annonce chaude ! J’adore ces blondasses et ces pétasses qui arrivent tout droit de leur bureau en tailleur cintré, talons aiguilles et chignon rehaussé après s’être certainement repoudré le nez. Sans doute sont-elles attirées par le simple nom de Motörhead qu’elles ont dû voir affiché en rue en lettres gothiques ces derniers jours, se disant qu’il devait s’agir d’un crooner renommé. A moins qu’elles ne se disent simplement que c’est là un nom familier dans le domaine de la scène dance et qu’elles se doivent d’en être… Je ne leur donne pas un quart d’heure avant de les voir quitter les lieux. Et les faits me donnent raison : après quelques minutes seulement de concert, leur flute de Champagne à la main, elles décampent fissa, faisant place nette aux vrais amateurs, aux vrais rockers, aux vrais tout court. Pas de compromission avec Lemmy, pas de compromis ni de demi-mesure avec Mortörhead : on est ici entre connaisseurs, pas de place pour les faux-semblants ni pour les frimeurs – a fortiori pour les frimeuses, les pétasses et les blondasses. Un concert de Motörhead, ça se mérite. Lemmy, tu es bon ce soir. Tu es grand. Non : tu es comme d’hab’…

MOTORHEAD – 17 février 1997 – Bruxelles

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The Ace of Spade is back ! Et quelle n’est pas ma surprise, une ou deux heures avant le show, de voir Lemmy, tout débonnaire et de cuir noir vêtu (avec ses Santiags… blanches, of course !) déambuler seul en rue. Les mains dans les poches et la cigarette au bec, il passe devant moi alors que je suis en train d’apéroter en terrasse au coin de la Bourse. Pas le réflexe de l’interpeller – ou plutôt : le bon réflexe de ne pas l’importuner. Quoique… Mais pourquoi donc ne lui ai-je pas proposé de boire un pot avec moi, manière de tuer le temps ensemble avant l’heure H (ou plutôt l’heure M – comme Motörhead)?!

MOTORHEAD – 24 mai 1995 – Nancy

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Non, je n’en suis finalement pas – malgré ce ticket depuis des semaines dans mon portefeuille, et la date notée depuis des mois à l’agenda.
R.I.P. – Dad’s dead.

MOTORHEAD – 3 juin 1993 – Nancy

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Terrorvision en première partie, à en lire le ticket que j’ai annoté – mais peu importe, l’essentiel étant que Lemmy is back! La salle a plus du hall sportif que de la véritable salle de spectacle, mais bon, tout est bon pour Lemmy. Rien à redire : qu’est-ce qui ressemble plus à un concert de Motorhead qu’un concert de Motorhead ? Le show est parfait, le son un peu brouillon (… à moins que ce ne soit finalement la norme au vu du volume ?), Lemmy revêt ses santiags blanches – bref : tout est ok. Sauf l’état des conduits auditifs le moment venu de se plonger sous sa couette, dans le silence de la nuit: bîîîîîîîîîîîîp…
Pour ceux qui n’étaient pas nés avant l’euro, le prix mentionné de 120 francs concerne des francs français et non pas des francs belges…