Ted NUGENT – 2 avril 1988 – Tilburg (Hollande)

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Le Nuge dans une salle de moyenne capacité en plein centre ville : on croit rêver ! Ca sent bon la bière et la cigarette, le plafond est bas, la salle est déjà bondée à notre arrivée et un mur de Marshall (ou de Peavey, déjà ?) annonce la couleur. Tous les ingrédients sont réunis pour une soirée chaude de chez chaude chez les Kaas! Après le fromage suisse en entrée comme la veille à Paris, le plat de résistance: le Nuge débarque sur scène, virevoltant et tournoyant comme un Liliputien suspendu à un câble invisible : une entrée en scène dont je ne suis pas près d’oublier le moindre détail ! Mon premier concert – et l’un des derniers également, Dieu m’en préserve – où mon oreille ne distingue parfois plus les sons tant le volume est au rouge, le cerveau ne captant plus qu’un long biiiiiiiiiiiiiiip en lieu et place de ce qui sort des Marshall : impressionnant. If it’s too loud, you’re too old : n’empêche…! Le set de Gonzo sera subjectivement parfait, le Nuge occupant l’espace comme s’il était trois à lui seul, arpentant la scène d’un côté à l’autre, contraint de slalomer entre ses comparses, quand pas sautant du haut de ses Marshall. Waow ! Les Kaas en ont eu plein la vue et plein les oreilles. Le show disponible en DVD « Ted Nugent’s New Year’s Eve Whiplash Bash 1988 » filmé le 31 décembre de cette même année à Detroit, Rock City, devant 20.000 Michiganiacs est la copie (quasi) conforme de la bombe qui s’est abattue sur Tilburg un beau et surtout un bon, très bon soir d’avril 1988.

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Ted NUGENT – 1er avril 1988 – Paris

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Le Nuge à Paris vaut bien une journée de dispense de service militaire, non ?! J’ai obtenu de longue date déjà le ticket numéroté… 00008 : un présage pour un concert subjectivement géant dans un Zénith tristement vide ? Les Parigots auraient-il cru à un poisson d’avril ? Ou peut-être sont-ce les Suisses de Krokus en 1ère partie qui font fuir (à raison) la populace parisienne ? Peu importe : mon deuxième face-à-face avec le Nuge est d’autant plus puissant que Derek St-Holmes est de retour à ses côtés pour assurer pas mal de vocals et prendre en charge une rythmique qui enfle d’autant le jeu aérien du Nuge. Nom de Dieu, quelle puissance de feu ! La sueur dégoulinant de sa crinière sur ses Gibsons Byrdland donnent à celles-ci un éclat d’or dont il n’a pourtant pas besoin pour nous balancer ses classiques comme ces derniers et ô combien puissants Painkiller et autres Little Miss Dangerous.
Nugent reste Gonzo, un guitariste déjanté, spectaculaire et doué, un show sonore et visuel à lui tout seul ! Quelques clichés argentiques sans grande valeur ni qualité immortaliseront cependant sur les murs de ma chambre cette soirée dantesque. Et ce n’est que sur la route de nuit qui me ramène au bercail, après quelques haltes parisiennes désaltérantes, que l’idée me vient tout à coup à l’esprit: et pourquoi n’irais-je pas revoir le Nuge demain soir en Hollande, finalement ?! Le début d’une longue succession de concerts, de déplacements, de voyages et de souvenirs vient de s’enclencher par un curieux concours de circonstances dont furent victimes un beau soir mes neurones encore probablement sous le choc et les décibels…

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