Now online : MASS HYSTERIA, SHAKA PONK, KORN,… @ Festival Cabaret Vert, 18 août 2024 (part 2)

Quelques chiffres clés de l’édition 2024 du CABARET VERT, non peut-être ?! 107 000 festivaliers, 5 scènes, 108 concerts, 70 auteurs de BD, 8 tables rondes et 5 ateliers à l’IDéal, 12 longs-métrages dont des inédits et 104 courts métrages à l’espace Ciné de l’IDéal, 346 Journalistes accrédités, 15 offres de mobilité douce, 2500 bénévoles et 600 partenaires pour une des plus belles réussites ardennaises de ces dernières années. Et surtout un nombre incalculable de clichés signés Intensities in 10s Cities!

Notre Cabaret Vert à nous, jour 2 en ce dimanche 18 août, s’est quant à lui cantonné à programme plus modeste: MASS HYSTERIA que nous découvrions enfin live onstage – et quelle percutante découverte que celle-là ! – ainsi que les valeurs sûres de SHAKA PONK dont nous ne finissons pas d’assister à leurs nièmes adieux en l’espace de quelques mois. Impasse photographique sur KORN à défaut d’accréditation photo: les Californiens ne réservaient le pit qu’à une poignée de gros médias, et nous n’avions pas coeur à rééditer la pénible tâche de shooter le band depuis la foule, à l’instar d’une certaine PJ HARVEY qui, l’avant-veille, a joué les divas en refusant tout bonnement le moindre photographe au pied de la scène.

Now online et toujours dans notre GALERY Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…

SHAKA PONK, MASS HYSTERIA, KORN,… Festival Cabaret Vert – Charleville-Mézières, 18 août 2024 (part 2)

Lors de la conférence de presse de clôture de ce 18ème Cabaret Vert, les organisateurs se prévalaient du fait qu’avec la boue qu’avaient produite les abondantes pluies de la veille, le festival était devenu légendaire. Car oui, la boue fait partie de tout festival légendaire, et un festival ne peut devenir légendaire qu’avec sa boue. Et son cortège de photos donc mythiques et légendaires. Pas faux…

Nous, ce qui nous secoue plus particulièrement en ce dimanche fin d’après-midi, c’est la prestation de MASS HYSTERIA qui nous scotche grave. Depuis le temps que nous voulions voir le combo, cette première ne nous déçoit nullement – que du contraire.

Un death wall de la mort-qui-tue, des mosh pits à décorner les boeufs et à démembrer les plus fringants des headbangers, les Français ont littéralement retourné l’audience du début à la fin de leur set. Et que dire du moment où les enfants et jeunes ados présents dans l’assistance ont été invités à rejoindre la scène pour faire de cette prestation un véritable moment d’anthologie.

La jauge maximale de 32.000 festivaliers atteinte ce dimanche 18 août 2024 (sold out) concourt aux près de 110.000 spectateurs qu’ont drainés ces 4 jours de déambulation à n’en plus finir autour d’un fleuve, par des ponts jetés entre ses deux rives, 4 jours enchantés sous la cathédrale formé par la cîme des arbres ou par le chapiteau des deux immenses scènes. Mais qu’importe le nombre de festivaliers, les bénévoles et organisateurs amateurs du Cabaret Vert ne recherchent pas la quantité mais la qualité, loin des objectifs financiers et de retour sur investissements des grands majors à la manoeuvre ailleurs.

Avec déjà presque trente ans de carrière derrière eux, MASS HYSTERIA est un groupe qui vient des quatre coins de France – avec de surcroit le batteur qui joue à domicile ici à Charleville-Mézières aux côtés d’un chanteur breton de guitaristes parisiens et d’un bassiste irlandais. Rock à tendance métal mais le tout chanté en français, MASS HYSTERIA balance des textes engagé. Engagés mais positifs, avec leur devise « positif à bloc ». Mais surtout – surtout – le band n’est piloté par personne, n’est ni de gauche, ni de droite, ni de centre et essaie juste dans ses morceaux de décortiquer les absurdités des uns et des autres. Avec des morceaux plus philosophiques, voire poétiques ou d’amour, c’est en fait un tiers de morceaux engagés et deux tiers de morceaux positifs avec une philosophie et poésie de la langue française. Oui môssieur.

Au Cabaret Vert règne la démarche de développement territorial et durable d’un éco-festival prônant les circuits courts du producteur au consommateur, en défendant une nourriture de qualité aux antipodes de la mal-bouffe et en offrant à prix démocratiques de divins breuvages, parfois semi-artisanaux. Le Cabaret Vert ne sera jamais un festival comme un autre: on y vient pour l’affiche et pour la zique, puis on reste coincé dans les nombreuses arcanes culturelles et thématiques multiculturelles qui foisonnent de-ci de-là le long de la Meuse, dans les sous-bois ou dans les infrastructures en dur.

Activiste et engagé dans les valeurs éco-durables et de développement territorial intégré, le Cabaret Vert – et son association FLAP qui en est le bras séculier – est avant tout militant: zéro déchet est un objectif poursuivi de longue date (presqu’atteint, oserions-nous dire), au même titre qu’une autosuffisance et une indépendance énergétique prévues à l’horizon 2030, ce qui sera tout profit pour le voisinage 360 jours par an. Animés d’une foi et d’une ferveur dans la poursuite de l’intérêt général et mettant l’humain, le durable et l’éco-responsabilité au centre de leurs préoccupations, les organisateurs sont tout simplement atypiques dans le paysage des festivals européens, même s’ils sont entrés dans le top 10 des plus gros festivals français. Presqu’à leur insu, serait-on tenté de dire, tant ils ont opté pour la qualité au détriment de la quantité et du chiffre.

Activite et engagé, SHAKA PONK l’est assurément au même niveau et au même degré d’intensité. Même peut-être un peu trop serions-nous tentés d’écrire ? Ardents défenseurs militantistes voués de longue date à la noble cause de Sea Sheperd, SHAKA PONK se fait un devoir ce soir de plaider en (trop) long et en (trop) large la cause de son leader Paul Watson toujours emprisonné au Groenland – mais ce n’est pas tout.

A la poursuite de leur idéal, les organisateurs ont façonné le Cabaret Vert à leur image: intègres et généreux, désintéressés et visionnaires. On a – de nouveau – adoré les changements topographiques du festival, les nouvelles allées boisées et les nouveaux passages sur la Meuse, les coins de restauration et de picole tout comme les wc verts et les espaces culturels. Et la zone VIP/presse/partenaires et son catering toujours aussi impressionnant. Et une programmation toujours aussi… déstabilisante d’éclectisme. Les organisateurs nous avouent continuer à réfléchir à l’option « journées thématiques » versus « journées éclectiques », tant rock, métal, hip-hop, reggae, urban, garage, clubbing, indie ou frenchy se côtoient, parfois dans un joyeux désordre (selon la police) ou une vigoureuse émulation (selon les manifestants) !

Après avoir pris fait et cause pour Sea Shepherd, c’est la cause palestinienne qu’endosse SHAKA PONK en arborant le drapeau de l’entité. De bon goût, de mauvais goût ? Disons plutôt de mauvais aloi tant les discours engagés tirent en longueur au détriment d’un show qui avait pourtant tout pour plaire à la majorité. Mais trop is te veel…

Les trois gonzesses de SAY SHE SHE auront fait moins de vagues en début de journée, et c’est presque mieux ainsi. Quant à KORN qui clôture en beauté cette quatrième et dernière journée de festival, nous ne serons malheureusement pas de la poignée des quelques rares photographes autorisés à pénétrer le pit-photo pour immortaliser l’instant. On va donc se replier sur quelques clichés tirés lors de leur dernier passage par Charleville-Mézières en 2017

GRASPOP METAL MEETING – Dessel – 21-22 juin 2018

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Retour sur la plaine de Dessel pour une nouvelle édition du GRASPOP METAL MEETING avec, en tête d’affiche de ce second soir, la ma-gis-tra-le et éblouissante prestation d’IRON MAIDEN qui éclabousse, éblouit et irradie. IRON MAIDEN est impérial, et Bruce DICKINSON en est son empereur.

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Avec élégance, distinction, superbe, générosité, enthousiasme, avec une intégrité à l’instar de leur simplicité sans pareille, la bande à Sir Dickinson subjugue la plaine flandrienne plus de deux heures durant. La maestria parfaite, la symbiose totale, une efficacité sans pareille, une joyeuse complicité et un plaisir intensément partagé entre d’une part un band qui prend manifestement son pied et d’autre part plus de 50.000 personnes: un rare moment de plaisir intense comme on en rencontre et on en vit trop peu souvent lors de ces grands-messes estivales où les conditions ne sont en outre pas toujours optimales.

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De quoi faire oublier la pitoyable et triste prestation de GUNS’n’ROSES la veille au soir. 03h30 de concert et 31 morceaux, certes, mais quel massacre: un Axl ROSE aussi absent et transparent que sans voix, aux pseudo-commandes d’un rafiot à peine maintenu à flot par un SLASH impérial mais néanmoins fatigué de tout faire à la place de tout le monde et de porter le band à bout de bras. Nous nous réjouissions d’assister à notre premier GUNS’n’ROSES (oui, notre premier GUNS à 53 ans !!), mais d’autant plus douloureuse et triste fut l’expérience – au point de délaisser la plaine pour se consoler auprès de KATAKLYSM sous le metal dome. C’est dire !

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Cette seconde journée de festival avait commencé par le pagan/folk metal d’ARKONA tout droit venu de Russie, avec une prestation vocale plus que remarquable de sa front woman sous le marquee. IN THIS MOMENT remplit à ce point le metal dome qu’il est impossible d’y pénétrer sans chausse-pied, au point de se replier sur la prestation d’un POWERWOLF un peu pompant sur la mainstage qu’on abandonne pour nos bonnes vieilles "girlschool" de L7.

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HOLLYWOOD UNDEAD sans intérêt particulier qu’on abandonne au profit des efficaces et sympathiques PISTONS, avant qu’un AVENGED SEVENFOLD un peu trop mainstream et suréavalués prend le relais. On préfère partir faire la fête avec les joyeux fêtards punkrock de LESS THAN JACK aux relents celtiques, avant un AYREON trop "eurovision": un projet métal progressif articulé autour d’une vingtaine de musiciens, full production, visuel et pyro. Un air de comédie musicale batave peu à notre goût, avant de terminer cette journée par la surprise du jour et le sludge metal de NEUROSIS.

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Jeudi, premier jour du GRASPOP commence mal avec 2h30 de file pour pénétrer sur le site: un scandale organisationnel. Nous n’arriverons sur la plaine que pour le dernier morceau de BLACK STONE CHERRY que nous avions quitté pas plus tard que l’avant-veille lors de leur puissante prestation à la KuFa de Esch-sur-Alzette. Une sono pourrave gâche la prestation de FLEDDY MELCULY, ce qui n’est pas le cas d’un surprenant Johnatan DAVIS, très loin de son KORN après lequel on ne court pas particulièrement. GHOST moyennement convainquant précède une prestation de GUNS ‘n’ ROSES qu’on préfère vite vite oublier…

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KORN – The KILLS – TURBONEGRO – … @ Cabaret Vert 2017

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On remarque avec horreur que les années défilent quand on réalise qu’il y a tip-top un an, nous étions au même endroit à la même heure. Et c’était d’ailleurs également le cas il y a deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans… Tempus Fugit. L’édition 2017 du CABARET VERT est plus "Ardennes Sidérales" que jamais avec un total sold out qui a de quoi réjouir 100.000 heureux et décevoir un peu moins de malheureux probablement…

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L’éco-festival CABARET VERT Rock & Territoire confirme à nouveau qu’il est notre festival pré-fé-ré de tous les festivals, car il confirme plus encore son côté original et unique. La tête dans les étoiles, les pieds dans les Ardennes. Le développement durable en actions. Un festival accueillant et bienveillant qui réconcilie économie locale, qualité de vie et respect de l’environnement. Une restauration durable avec des produits authentiques made in Ardennes et (un peu) au-delà n’en est qu’une des spécificités.

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Le CABARET VERT, c’est un projet de territoire et un festival éco-responsable. C’est un village associatif mais aussi un festival pluridisciplinaire: musique, BD, arts de rue, programmation cinéma, cabaret, jeux et théâtre de rue, spectacles de marionnettes, expositions, bonimenteurs et fakirs… Le CABARET VERT, c’est un monde à part, vers l’infini et au delà. Un festival en apesanteur. Un des derniers festival associatifs autour duquel gravitent 2.000 bénévoles enragés et dévoués…

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Le CABARET VERT, c’est aussi 41 bières différentes, brassées à moins de 200 bornes et toujours avec ce principe d’éviter les produits issus des grands groupes de l’agro-alimentaire. C’est 35 stands de restauration (et même un marché de producteurs) pour plus de 100 plats différents, 12 buvettes pour plus de 80 boissons différentes. Bref, de quoi ravir tant les oreilles que l’estomac et les papilles pendant les 4 jours de festival.

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Le credo ? Privilégier les circuits courts, les micro-brasseries, ou plus grandes, mais familiales et indépendantes. Mais le Cabaret Vert, c’est encore 120 poubelles de tri sélectif, c’est plus de 2.000 et 44 associations impliquées dans l’organisation. C’est aussi 15 centres de tri. C’est un festival économiquement viable, socialement acceptable et écologiquement responsable sur un site exceptionnel.

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Le développement durable, c’est une approche éco-responsable qui englobe tous les aspects du Cabaret Vert. La démarche est bienveillante, pas de moralisation. Chacun doit être volontaire. La déco, la restauration, l’accueil du public, les transports… Tout est pensé: quelle matière ? Quel prix? D’où ça vient ?

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Un public bichonné, devant et à côté des concerts, des espaces pour la fête et la danse bien sûr, mais aussi un soin tout particulier donné à tout ce qui entoure la musique. Si on vient au Cabaret Vert, c’est pour le Cabaret Vert: c’est tout un univers, pas un simple empilage de concerts. L’affiche est comme chaque année pour le moins éclectique, pour brasser large et peut-être parfois trop large… The KILLS m’a tuer, avec un dirty sexy rock aussi sauvage que sensuel – ou comment rester classe et sexy sur des riffs garage bien bruts et féroces. Sexy, sauvage et racé. Nerveux, sensuel et élégant: le duo de choc nous a décoiffé…

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Quant au death punk auto-proclamé de TURBONEGRO, il nous a carrément foutu la râââclée, même si l’on préfère quant à nous parler de heavy glam. Mi- Horror Picture Show, mi-Village People survitaminé, cuir, tatouages, glam, gros riffs, bordel sur scène, ça défouraille solide; c’est hargneux, c’est drôle, c’est cynique et très mélodique à la fois. Et vulgaire comme on l’aime avec "Rendes-vous with Anus", Blow Me, I Get Erection, ou encore Fuck the World où les gestuelles accompagnent mhmmmm les explicit lyrics.

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Haranguant l’audience, la titillant, la provoquant et l’invectivant, tentant de pousser les Macronistes et les Le Penistes à en découdre, TURBONEGRO joue la provoc en associant rythme des Ramones et look Village People: explosif. Jouissif…

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Pas facile pour KORN de prendre la relève après ces deux moments de bravoure. Et l’on ose dire que leur nu metal n’a pas la finesse de TURBONEGRO ni le sex-appeal de The KILLS. Si les Américains ont la puissance pure et le groove pour eux, s’ils bucheronnent comme des grizzlis, ça manque néanmoins de piment et de charme. Comme un gros diamant brut de décoffrage exposé à côté d’une pièce ciselée et d’une perle lustrée…

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Pour terminer ce tour d’horizon du seul vendredi, PARQUET COURTS n’a guère de relief et manque de consistance quand on sait ce qui nous attend par après sur la mainstage. Comme trop gentils et trop proprets qu’ils sont. Mais ce qui n’est encore rien à côté de la naïve et gentille JAIN programmée entre The KILLS et KORN, rien que cela. Programmation incompréhensible pour qui n’a jamais mis les pieds en Ardennes Sidérales. Mais ça se passe comme ça au CABARET VERT et c’est pour ça qu’on y vient, qu’on y revient, et qu’on n’en revient toujours pas.

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Now online : KORN @ Festival Cabaret Vert 2017

et d’autres clichés bien sûr en ligne sur notre Facebook avec The KILLS, TURBONEGRO, etc.

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FIELDS of ROCK – Juin 07 – Biddinghuizen (Holl.)

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La voiture bien remplie – surtout le coffre – nous partons pour un weekend bien rock’n’rollesque chez nos amis les Kaas, à l’occasion d’un festival à l’affiche de toute beauté. Enfin, façon de parler s’il est question d’esthétique au sens propre du terme, mais voyez plutôt:

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Arrivés samedi tout début d’aprèm pour la prestation de PAPA ROACH, nous enchaînons avec FASTWAY (le band de Fast Eddie Clarck, guitariste originel de Motorhead – photos plus bas) puis DUBLIN DEATH PATROL. Le site est grand, vaste et aéré. On se surprend même à reconnaître l’une ou l’autre tête croisée lors de l’édition d’il y a 2 ans – en l’occurrence un monstre de passé deux mètres de haut et autant de large, qui nous avait déjà impressionnés à l’époque : quand on dit que le monde est petit – façon de parler toujours, et a fortiori chez les Nolus.
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Le premier gros morceau de la journée s’annonce sur la main stage : HEAVEN & HELL, ou Black Sabbath sans Ozzy, époque Ronnie James Dio, avec donc notre lutin préféré aux vocals qui revisite avec ces compères les trois albums durant lesquels il fut membre à part entière du Sabbath. Grand moment, grand concert, prestation de toute beauté – le couple Tonny / Ronnie jouant la paire à merveille : quelle intensité, quelle classe, quelle complicité, quelle rythmique. Et quelle voix ! Vinny Appice aux drums se remémore-t-il comme moi le duel d’anthologie avec son frère Carmine au Spirit of 66 il y a quelques temps…?

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SLAYER nous en met ensuite plein la vue – ou plutôt plein les oreilles : impressionnant certes, même si pas vraiment ma tasse de thé. Les deux autres scènes continuent de produire pas mal de décibels également, et c’est avec IRON MAIDEN sur la main stage que se clôture cette première journée. Je n’ai jamais vu le Maiden sur scène ni jamais vraiment réellement apprécié leur production, même du temps de leur grandeur et de leur splendeur. Il n’empêche que les voir enchaîner live leurs classiques ne me laisse pas indifférent. A une nuance près : leur accoutrement, leurs fringues, leurs mimiques, leur attitude, leur jeu de scène n’a pas évolué d’un iota depuis les années ’80 me semble-t-il ! Quelque peu folklorique dès lors, voire plutôt pathétique ou même triste dans une certaine mesure. Back to the future, les gars, back to the future !

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Nous rejoignons notre hôtel distant d’une vingtaine de kilomètres pour y passer une nuit réparatrice après y avoir fermé le bar en prévision d’une seconde journée haute en couleurs. Ma première claque de la journée s’appelle BLACK LABEL SOCIETY que je découvre avec un Zakk Wilde qui me laisse tout bonnement sur mon cul : superbe surprise pour cette mise en jambe à l’heure de l’apéro, superbe ! (photo 1 plus bas). MEGADETH me laisse tout à fait indifférent ou presque, le temps d’aller jeter un œil sur les autres scènes à l’affiche tout aussi insipide pour moi à cette heure de la journée (photo 2). Heureusement que MOTORHEAD amène par la suite sur la main stage ce souffle salvateur, cette rage et cette fraîcheur propres à Lemmy et comparable à nul autre: aaaaargh… (photos 3 à 8).

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KORN m’impressionne ensuite, même si le concert me semble longuet et répétitif après un certain temps (v. photos 1 et 2 plus bas). L’occasion d’aller voir SUICIDAL TENDENCIES sur la petite scène qui me surprend agréablement, particulièrement lorsque le public envahit la scène sur la fin du concert, n’empêchant en rien nos lascars de continuer leur prestation entouré de dizaines et de dizaines de fans. Un tout grand moment encore ! (v. photo 3 plus bas) DREAM THEATER me laisse – comme d’habitude et comme prévu – sur ma faim (fin ?), ne trouvant là aucune âme, aucune passion, aucun feeling dans un jeu avant tout technique et dépourvu pour moi de toute sensibilité : de la technique pure et froide, de superbes techniciens certes, mais sans une once d’attitude. C’est vide, c’est creux, c’est triste, c’est mort. On se replie dès lors sur HATEBREED qui est un grand, grand, tout grand moment : à vivre live et exclusivement live car, vraiment, il faut le voir et l’entendre pour le croire, et il faut en être pour comprendre…! Cela nous change manifestement de l’insipide, inodore et incolore VELVET REVOLVER qui occupait la main stage auparavant tandis que tout le monde se taillait aux buvettes, aux aubettes ou à la toilette – et pas uniquement pour la rime (photo 4).

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OZZY nous réserve une clôture de festival digne de ce nom, avec la deuxième prestation de la journée pour Zakk Wilde. Après Black Sabbath sans Ozzy mais avec Ronnie James, voici Ozzy sans Tonny mais avec Zakk : la boucle est bouclée. Ce n’est pas ce soir la prestation la plus mémorable d’Ozzy, même s’il reste une incontestable bête de scène.

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Le weekend se termine en beauté : les bouchons (ear plugs) nous ont bien servis. Les tickets boissons également…