De ces Francofolies grand-ducales, 4èmes du nom, nous n’en consommerons qu’à dose homéopathique: ce ne sera pour nous que SHAKA PONK, et MEUTE – pour le fun – qui preste sur la même grande scène en préambule du combo français. Après avoir assisté aux adieux de SHAKA PONK à la Belgique au printemps dernier à Forest National, voici l’au-revoir des Français au Grand-Duc des Luxembourgeois.
Now online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester. Artificial intelligence sucks !
Ainsi donc le chant des zozios qui nous avait si délicatement charmé les oreilles en mars dernier dans l’attente du show bruxellois n’était pas à mettre à l’actif de la sono de Forest National mais bien à celle de SHAKA PONK ! Car ces mêmes zozios gazouillent derechef ce soir pour faire patienter le public, et ce ne sont pas ceux nichant dans ces charmants sous-bois et bosquets du parc Gaalgebier d’Esch-sur-Alzette qui accueille ces 4ème Francofolies grand-ducales.
Au risque de nous répéter, que n’a-t-on déjà pas dit ni écrit au sujet de SHAKA PONK ?! Dès lors pour changer, parlons une fois n’est pas coutume de leur caractère… euh… trempé. Première illustration ? La décision du band prise en toute, toute dernière minute de ne finalement accepter aucun photographe accrédité dans le pit-photo. Soit. Il s’agit en effet là de leur droit le plus strict et le plus légitime qui soit, mais pourquoi l’imposer tout juste avant de monter à l’assaut de la grande scène ? SHAKA PONK a probablement ses raisons que la raison ne connait pas…
Seconde illustration ? Coup de sang et coup de gueule de Frah lorsque, pour la seconde (!) fois en quelques minutes seulement, une nouvelle panne générale de la sono et du light-show interrompt brutalement le set. Un tantinet énervé voire même méchamment contrarié – on le serait à moins – c’est un Frah exaspéré qui quitte rageusement la scène tandis que Sam, toute penaute, semble doublement gênée : et de cette seconde brusque interruption, et de l’attitude pour le moins radicale de son partenaire alors qu’elle tente de garder bonne figure.
Durant la première et longue interruption survenue à l’entame du 3ème morceau déjà, le band avait pourtant fait contre mauvaise fortune bon coeur, meublant l’espace et le temps avec humour et accueillant même sans rechigner quelques fans ayant débordé le service de sécurité pour envahir la scène. Mais cet esprit potache et bon enfant fait place à de l’exaspération lors de la seconde survenance peu après, avec pour conséquence de plomber quelque peu l’ambiance, cassée, de la suite du concert. A moins que ce ne soit notre propre plaisir et notre propre intérêt qui ait été plombé par ces déconvenues, nous faisant passer un moment bien moins prenant et bien moins intense qu’il y a quelques semaines à Bruxelles ?
Sans doute le Festival Cabaret Vert avec SHAKA PONK à l’affiche sera-t-il en aout prochain le véritable et surtout l’ultime juge de paix qui, pour notre dernière Monkey Experience, décidera de la toute dernière impression que le band nous laissera pour la postérité et à tout jamais. [Ah oui, soulignons également la prestation de MEUTE qui partageait la même scène en tout début de soirée. Comme le Pastis: excellent, mais à dose modérée…]
Bardaf, c’est l’embardée… Communiqué de presse: "Malgré une seconde chute du chanteur sur les cervicales au concert de Venoge en Suisse, Shaka Ponk a réussi à assurer le concert du Cabaret Vert in extremis mais non sans risque de lésions irréversibles. Le groupe est malheureusement contraint de reporter les concerts prévus au festival les Francofolies du Luxembourg pour assurer la guérison de Frah et éviter d’empirer une blessure qui pourrait avoir de lourdes conséquences. Nous nous excusons platement auprès de nos fans et des organisateurs du festival. S’il y a bien une chose que nous détestons chez Shaka Ponk, c’est reporter un show…. nous en sommes absolument navrés. (Broken) Monkey Power ! See you soon amigos".. SHAKA PONK.
Il est vrai qu’à force de jouer le Flying Monkey (ci-dessus à Forest National en mars dernier) notre Frah n’est pas à l’abri de mauvaises chutes qui se paient cash. Sacré singe, va ! De quoi rétrospectivement savourer plus encore la prestation de SHAKA PONK il y a trois semaines au Cabaret Vert (voir ci-dessous).
A défaut de merle, on mange de grives (ou vice-versa): Julien CLERC est la seconde tête d’affiche de cette "warm-up edition" des Francofolies du Luxembourg.
Du haut de ses 70 balais et de ses 50 années de scènes, le beau Julien nous réserve rien de moins qu’un best of de 5 décennies de succès populaire. Une soirée-singles, comme il l’appelle lui-même. Quand on a dit ça, on a tout dit. Le superbe théâtre sold out de Esch-sur-Alzette est conquis, standing ovation et autres marques d’affection réciproques. Donner et recevoir. Aimer et être aimé. Belle symbiose. Let the sun shine ! Et une belle chevauchée de 90 minutes. La Cavalerie, quoi.
Qu’il est ingrat d’ouvrir un festival en début d’après-midi devant un parterre plus que clairsemé et atomisé par un soleil de plomb – et pour certains par quatre jours de festivités déjà. DA HUSH s’en sort pourtant bien en nous offrant un surprenant alliage pop-rock-blues assez hétéroclite tantôt en français tantôt en anglais. Si le répertoire et la recette n’étaient pas si (trop?) diversifiés, je me dirais avoir Lush Connie en face de moi, version belge et un cran en-dessous. ROSCOE, plus rageur et plus couillu, secoue davantage le public sensiblement différent de la scène voisine. Et ça (me) fait du bien.
Un peu plus d’affluence à 14h15 pour les trois quarts d’heure du set de MICHEL DRUCKER EXPERIENCE sur la grande scène – ou comment faire admirablement gémir une Gibson rouge-sang sans en avoir l’air, sur des airs à l’apparence innocente et à l’apparente innocence. Morceaux parfois énergiques à la saveur psychédélique sixties, morceaux parfois plus atmosphériques et hors formats (sic) sous-tendus par une construction et une architecture des plus complexes, morceaux tantôt force tantôt douceur. Michel Drucker Experience, c’est original dans le sens de pas banal. Cool sur CD, full on stage: qu’elle est douce et mélancolique la plainte de la Gibson le soir au fond des bois….
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Les canadziens de KARKWA sont mon dernier set de l’après-midi mais ne réussissent pas à me convaincre de poursuivre la journée dans le village Francofou. Direction donc Neufchâteau pour d’autres décibels: ceux de Why Not…