Maintenant en ligne, Devin TOWNSEND (aka le Canadien le plus hilarant et le plus déjanté qui soit) en opening act de DREAM THEATER et de sa performance qui nous a définitivement séduit après tant et tant de tentatives précédentes aux résultats pour le moins mitigés. Tout viendrait à point pour qui sait attendre…? Clichés ci-dessous et quantité d’autres dans notre galerie…
Étiquette : Dream Theater
HevyDevy plus hilare que jamais ne semble même pas à l’étroit sur une scène pourtant étriquée que lui abandonne DREAM THEATER pour une bonne heure de prestation en opening act. Entre humour, déconne et feintes à deux balles, TOWNSEND lâche pourtant la grosse artillerie, comme pour prouver à qui ne le connaîtrait pas que son titre de Very Special Guest n’est pas usurpé et qu’il n’est pas ici pour faire de la figuration. La pandémie l’a contraint l’année dernière à annuler sa tournée européenne en tête d’affiche, et ce n’est que juste récompense que lui offre ici DREAM THEATER – même si les deux bands, hormis leurs initiales, ne partagent pas vraiment grand chose en termes d’approche musicale et de r’n’r spirit.
Devin TOWNSEND est un humain, pas une machine. Humble et modeste mais déchaîné comme à son habitude, il se présente ce soir dans toute sa fragilité et avec toutes ses incertitudes qu’il dissimule pourtant admirablement bien derrière une grande gueule hilare tout en balançant des riffs atomiques.
Mais derrière cette apparente carapace, some days out here are so strange: 2 years away from it and you tend to forget those bits. Today was one of those where I’m thinking I’ve completely forgotten how to tour and play live. No longer qualified? Who knows ?! Lots on my mind, lots of ideas… Last few years coagulating into an identity I can quantify, so looking forward to what comes next. Lightwork acts as a bridge… clean, easy, bright, simple. Thanks for hanging in there over these years.
Ayant récemment exprimé à plusieurs occasions dans la presse spécialisée son admiration pour MESHUGGAH, les qualifiant de meilleur groupe de métal de la planète, on jugera par nous-mêmes dans quelques jours sur cette même scène si HevyDevy est dans le bon ou pas…
Quant à notre 6ème ou 7ème DREAM THEATER ce soir, il fut – il est – le… bon. Leur dernière galette A View From the Top of the World nous a directement tapé dans l’oreille, le côté pompeux, pompant et surtout technique à l’excès ayant été quelque peu remisé à l’écart. Nous avons enfin droit à de solides mélodies supportées par de toujours riches constructions en lieu et place de soporifiques et techniques solis de ceci et d’envolées de cela aussi inutiles que superflus.
A croire que DREAM THEATER vient seulement de comprendre qu’un véritable band se juge à l’aune de ses mélodies et non pas de sa technicité. Un scoop sans doute pour un groupe qui a dû se tromper de priorité depuis quelques décennies, au point de nous imposer une Rockhal en configuration full-seated lors de notre avant-dernier shooting ici-même en 2016 alors que 2019 ne valait à peine mieux…
Bon, reste que James LaBrie se la joue un peu trop diva (ou peut-être coincé du cul) en quittant le feu des projecteurs dès qu’on n’a plus besoin de lui sur scène, comme s’il ne savait pas quoi faire de ses deux mains si ce n’est d’aller se repoudrer le nez backstage à longueur de temps. Si ce n’est qu’un détail pour vous, pour nous ça veut dire beaucoup…
En 2016 – damned, que le temps passe vite – DREAM THEATER avait imposé une configuration assise de la Rockhal. Et pour enfoncer un peu plus encore le clou, une partie des photographes accrédités avait été reléguée au FOH. Autant dire que nous n’attendions pas avec une excitation extrême cette nouvelle expérience.
Mais ô surprise, nous pénétrons ce soir dans une Rockhal qui ne comporte par l’ombre du moindre siège et, cerise sur le gâteau, sans qu’aucune restriction du type FOH ne s’impose aux photographes. A leur propos – à notre propos – nous ne sommes pas légion non plus, avec une représentativité en forte baisse dans le photo-pit, à l’instar d’une audience moindre également. Allez comprendre…
A moins que l’explication ne soit-elle à chercher du côté de leur avant-dernière galette ("The Astonishing"), opéra-rock dévoilé à l’époque et qui n’avait guère emballé personne – et certainement pas nous. La bande à John Petrucci et John Myung semble être depuis revenue à l’essentiel avec "Distance Over Time", super-démonstration plus heavy, plus hard et surtout plus concise. Les gars se concentrent sur leurs basiques, mais leurs riffs typiques mâtinés d’envolées de clavier et de mélodies accrocheuses nous laissent toujours autant perplexe, dirons-nous.
Malgré tous les efforts déployés par DREAM THEATER, malgré leur arsenal et tout leur (froide) technique, la production du band ne parvient donc toujours pas à nous séduire. Et ce n’est pourtant pas faute d’essayer, de ré-essayer et d’encore et toujours ré-essayer. Sans doute ce 17 juin 2019 sera-t-il notre dernière tentative, toute aussi vaine que les précédentes? Ah non, c’est vrai, on remet le couvert le we prochain au Hellfest… A l’instar d’une bonne glace, il en est qui – aussi rafraichissantes puissent-elles être – ne parviennent décidément pas à faire passer le goût du lait en poudre alors qu’on ne rêve que de crème fraiche.
Maintenant en ligne, DREAM THEATER qui retrouve ce 17 juin 2019 la Rockhal de Esch-sur-Alzette pour un concert en configuration (enfin !) debout, il était temps. Parce qu’en 2016, lors de leur dernier passage, c’était plutôt goûter 3×20 avec bobonne assise le tricot sur les genoux…
Now online ci-dessous… et autres clichés en ligne sur notre Galerie
Maintenant en ligne, The Great Adventure de la bande à Neal MORSE @ Rockhal de Esch-sur-Alzette ce 27 mars 2019. Grande aventure, belle fumisterie ou bérézina…? Mike PORTNOY doit bien avoir son idée à ce sujet, et probablement pas la même que la nôtre.
Maintenant ici en ligne. Et clichés complémentaires dans notre GALERIE
Un naufrage. Ce concert est un naufrage…
La bière était fraiche au bar et la compagnie agréable. Dans le cas contraire, nous aurions levé le camp bien avant l‘intermission prévue après une heure de concert, comptant échapper à une seconde partie qui ne pouvait qu’être aussi catastrophique et affligeante que la première. De mémoire, cette poudre d’escampette ne nous avait plus titillé l’arrière-train depuis notre dernier OPETH (à moins que ce ne soit notre dernier DREAM THEATER … ?!) ici même au Luxembourg. C’est dire.
Comment peut-on encore écrire, en 2019, une oeuvre conceptuelle de la trempe de "The Great Adventure" qui transpire davantage la naphtaline et le ressassé que l’oeuvre majeure ou le sommet créatif…?! Le père MORSE – qui n’est quand même pas n’importe qui – nous balance un nouvel opus progressif aussi passéiste qu’affligeant. Artwork, codes, compositions, sonorités, thèmes, mise en scène,… tout suinte le rock (dit) progressif dans tout ce qu’il a de plus pompeux et surtout de plus pompant. Dans tout ce qu’il a de pire et de prétentieux. Ce double album d’1h40 (composé de deux mouvements principaux, le tout divisé en cinq chapitres) est intégralement joué se soir: on boit le calice jusqu’à la lie. Ca se veut grandiloquent, épique et flamboyant, mais ce n’est qu’insipide, téléphoné et prévisible…
100 minutes durant, Neal MORSE nous balance sa (re)transcription du roman allégorique chrétien "The Pilgrim’s Progress", écrit par John Bunyan au XVIIe siècle (… nous apprend-on): une histoire, une quête initiatique dans laquelle l’intervention de chaque protagoniste est incarnée par un membre, et donc par une voix. Si l’essentiel des prestations vocales restent assurées par MORSE himself, une part importante est accordée à Bill HUBAUER (keyboards); les parties vocales de Mike PORTNOY restent assez limitées – hormis les choeurs.
Pourtant, les talents de composition de Neal MORSE qu’on connait pour ses albums précédents sont – ou étaient, devrions-nous écrire – de haute volée. Mais ses envolées n’ont présentement plus rien de grandiloquent ni d’efficace – que du contraire. On ne frise pas le pathétisme, on y sombre corps et âmes. Mention spéciale cependant à Randy GEORGE au jeu de basse impressionnant (mais peu audible dans cette soupe) et à Eric GILLETTE qui fait ce qu’il peut à la guitare pour donner sans esbroufe un peu de consistance à cette bouillabaisse sans faire d’ombre au patron.
Quelques fulgurances sont tout de même (un tout petit peu) présentes en seconde partie du set – à partir donc de la 100ème minute ! – juste de quoi donner tout le gras nécessaire à la suite du concert et surtout au rappel qui s’en suit encore dans la foulée (d’une demi-heure tout de même): un medley du meilleur effet pour relever un tant soit peu le niveau général et terminer en beauté. Comme quoi, tout n’est pas à jeter chez Neal MORSE – que du contraire – quand il était encore de ce bas-monde et non pas enlevé par ses pilgrims, envoûté par ses lutins et décérébré par ses feu-follets…
Bientôt en ligne, The Astonishing en live (act 1 & act 2) à la Rockhal de Esch-sur-Alzette…
Bon, voilà encore une nouveauté, le dernier caprice d’un tour manager ou l’ultime lubie (phobie?) d’un groupe parano. Les cinq photographes accrédités que nous sommes, heureux détenteurs d’un pass-photo, ont été avertis qu’ils seront cantonnés sur une plate-forme de 5 m² jouxtant celle de la table de mixage en milieu de salle. Soit 1 m² par photographe, à des dizaines de mètres de la scène. Après les 15 premières minutes, les appareils doivent avoir quitté la salle – ordre du tour management. Soit. Ca fleure bon le real rock’n’roll live on stage tout ça, tu parles.
Décidément, après YES dans cette même Rockhal (ici) il y a près de 2 ans où nous étions parqués comme de dangereuses bêtes sur la passerelle fleurtant avec les hauts sommets du plafond au fin fond de ladite salle, suspendus à des encablures de la scène, nous voilà-t-y pas ce soir confrontés à un autre type de lubie. Peut-être pour ne pas gêner la vue de ces messieurs-dames ayant bourse déliée (85 €) pour s’offrir les premiers sièges d’une salle derechef en configuration full-assise ?! Quelle mouche pique donc ces artistes (?!) à ce point hautains et pédants qu’ils refusent de se voir tirer le portrait depuis le front stage en plein exercice…?! Ca pète plus haut que son cul, ce qu’on pourrait à la rigueur leur pardonner… s’il n’y avait ce qui suit.
Le prog-métal de DREAM THEATER ne nous a jamais transporté. Mais avec cet opéra-rock en deux actes joué dans son intégralité, le Théâtre des Rêves s’éloigne de son style soporifique, complexe et technique, pour sombrer dans le pompeux virant carrément au pompant. A la manoeuvre de cet opéra-rock qu’ils qualifient eux-même en toute modestie de monumental, les Américains prétendent privilégier sur ce double album conceptuel la mélodie à la technique. La démonstration de ce soir est tout sauf convaincante…
Le show aussi rébarbatif que statique se résume à une bande-son jouée live à grands renforts d’artifices visuels mais sans aucune consistance scénique. Sur les écrans, défilent personnages et scènes illustrant le scénario de cette dystopie au scénario tarabiscoté: la musique est produite de manière électronique par des drones contre lesquels le héros Gabriel va se rebeller (sic). Une trame qui n’est déjà pas de bon augure sur papier, que dire alors de sa transposition scénique…
Décidément non, ce virage effectué par DREAM THEATER ne nous réconcilie pas avec leur style, mais alors là pas du tout – que du contraire. Ils étaient au bord de l’abîme musical, ils ont fait depuis un grand bond en avant. Si cette production et cette mise en scène n’étaient à ce point pathétiques et d’un autre âge, d’une autre époque, nous pourrions leur pardonner en leur concédant le droit à l’erreur. Mais il ne s’agit ici pas d’erreur: ils se devront de plaider coupables. Nous avons tenu quant à nous 55 minutes, et ne sommes pas les premiers à quitter la Rockhal avant même le second acte…
La langue de Shakespeare distingue savamment "to perform" et "to play": la représentation de ce soir relève manifestement du second registre, bien plus pauvre et terne que le premier. Sans parler d’une salle complice qui, vue de notre plateforme, se résume à une bauge de mollusques ou d’invertébrés assis mollement, qui dodelinent et opinent du chef en se risquant parfois à lever un bras. Voire deux, pour les plus téméraires. Si le real rock’n’roll est mort avec Lemmy, c’est la musique moderne qu’on assassine ce soir – et même pas avec le sourire. Toute une frange des plus fidèles adeptes de DREAM THEATER n’en disconvient même pas, c’est dire. Ite misa est (sic transit gloria mundi)…
TeamRock Radio est à la radio ce que Shelby est à l’automobile, punt aan de lijn.
Et quand on sait que derrière la station est à l’œuvre l’éditeur de Classic Rock Magazine, de Blues Magazine, de Metal Hammer et de Prog Mag, tout est dit.
Et quand on aura enfin ajouté que TeamRock Radio est instigatrice et organisatrice de ce tout premier Festival of Classic Rock, Prog, Country & Blues, la boucle est idylliquement bouclée. On applaudit, on s’incline et on tire sa révérence. Punt aan de lijn.
Plantons le décor : quoi de plus british qu’un immense parc urbain pour accueillir, en plein centre-ville de Maidstone, un événement de l’ampleur et de la facture du Ramblin’ Man Fair ?! Un gazon anglais bien, bien plus vaste et plus vert encore qu’un 18 trous sépare les trois scènes judicieusement installées. Parmi celles-ci, un marquee cependant trop exigu que pour y accueillir toute la foule vu les pointures qui s’y produisent – péché de jeunesse d’un méga festival naissant. Outre ce quasi seul bémol organisationnel s’il fallait en imputer un aux divins promoteurs, notons une affiche peut-être trop (oui, trop !) ambitieuse en regard du timing. Trois jours de festival auraient été nécessaires afin d’éviter l’extrêêêême frustration engendrée par le chevauchement de bien des prestations : lorsque deux – voire même trois – têtes d’affiche sont simultanément au charbon sur leur scène respective, ne fusse qu’en léger décalage de timing, choisir c’est plus que jamais renoncer… Aaaaargh.
La première journée ensoleillée du Ramblin’ pourrait très partiellement (et très subjectivement) se résumer à ce qu’en écrit a posteriori un illustre anonyme sur le Facebook du festival à propos de la main stage (Classic Rock Stage) : "Fantastic day, SAXON and BLUE OYSTER CULT were the highlights, SCORPIONS were pretty average and DREAM THEATER just boring ".
Et de fait, SAXON fait le buzz à l’applaudimètre de ce 1er jour de Ramblin’. Frustrés par un timing aussi chiche que celui octroyé à la plupart des bands (45′), notre grand Biff galvanisé par un public qui lui est tout acquis, déchire sa set-list et fait mine de la manger, éructant qu’ils sont ici chez eux et qu’il font ce qu’ils veulent (sic). Du tout, tout grand SAXON ce samedi sur la Classic Rock Stage, qui ne peut faire mieux qu’offrir un florilège de leur best of dans l’étroitesse du créneau horaire qui leur est dévolu: juste le temps d’un vinyl, et pas un double live…
Jouissant du privilège d’être le maître des lieux qui a vu naître la BWOHM et de jouer sur son terrain quasi, SAXON est le vainqueur logique à l’applaudimètre de ce samedi. Mais à ce même applausemeter, les Anglais sont néanmoins tenaillés par BLUE OYSTER CULT…
La première fois compte toujours. Et c’est notre premier BLUE OYSTER CULT – depuis le temps ! Des décennies qu’on les attend, les Américains. Un mythe ! Et ils sont en forme, les seniors, avec un set propret, bien carré, sans frime ni fioriture. Une sono parfaite tout au long du weekend (oui, parfaite) amplifie l’effet Godzilla et donne tout juste l’envie de nous replonger dans la si riche discographie du B.O.C.. Prestation millimétrée tout en faisant semblant de rien, manche contre manche, épaules contre épaules, le BLUE OYSTER CULT respire la classe, transpire l’expérience et rayonne de la distinction de ceux qui ont réussi, qui ont traversé les décennies, qui savent qu’ils n’ont plus rien à prouver mais qui ont l’élégance de ne pas en faire étalage. Notre coup de cœur de la journée – car la première fois compte toujours (double)…
DREAM THEATER. Pareil à lui-même. Le seul concert 2015 des "virtuoses" de service au Royaume Uni ("UK exclusive") ne réussit à nouveau pas à nous séduire. Toute cette technique, cette technicité, cette dextérité musicale nous laisse de marbre. Ces "prouesses" sont sans âme ni cœur. Froide et distante, cette performance frigide nous laisse derechef indifférent. Les compositions de DREAM THEATER, alambiquées mais tristement creuses au final, cette bouillie cérébrale et ces compositions tarabiscotées ne charment probablement que les amateurs de performance, pas les amoureux de sensations… En un mot: boring.
Quand on est gamin de presque 14 ans et qu’on se prend "Tokyo Tapes" dans la g…, ça ne peut que marquer un ado branché real r’n’r. Ceci pour celles et ceux qui ignorent que The SCORPIONS, avant de faire dans la guimauve mainstream à l’instar d’Aerosmith, ont eu une vraie vie avant l’actuelle.
La blitzkrieg germanique débute à balles de guerre, manière de marquer les esprits pour la seule date anglaise des Teutons : et c’est donc quasiment "Tokyo Tapes" qu’ils nous balancent d’entrée de jeu avec son cortège de perles et raretés tout droit sorties des seventies ! Le plaisir est relativement bref mais bien réel avec un enchainement de Speedy’s Coming, Top of the Bill, Steamrock Fever et autres moments de grâce vintage. De quoi rendre d’autant plus mièvre et insipide la production actuelle des Allemands qu’ils nous bassinent, non sans un jouissif crochet préalable par les eighties et tout début 90’s.
Passons évidemment sous silence la "prestation" solo de plus en plus dispensable au fil des années de la tantouse de service aux drums, ce serait trop d’honneur que de la mentionner. En définitive, un set de SCORPIONS dans la droite lignée des précédentes prestations : beaucoup de (très) bon, peu à jeter, avec un Schenker qui demeure sur la scène internationale un showman manifestement au-dessus de la mêlée et un Meine qui semble pour sa part quelque peu usé depuis la tournée d’adieu (?!) du groupe.
La demi-heure de retard avec laquelle débute le set (seule entorse au timing millimétré de tout ce weekend) nous prive de la prestation de CAMEL sur la Prog Stage, set qui se chevauche parfaitement mais tristement celui des chevaliers teutoniques. Mais choisir, c’est renoncer…
Précédemment toutefois, sur cette même Prog Stage, moments de grâce et de plénitude avec ANATHEMA. Une heure de bonheur atmosphérique avec la fratrie Cavanagh, ça transporte, ça envole, ça décolle – comme entrer en lévitation ou franchir l’espace-temps de la 4ème dimension. ANATHEMA nous entraîne à nouveau dans un autre monde, se jouant subtilement de nos sensations en alternant tout en finesse douceurs aériennes, vol plané et atterrissages forcés au rythme de leurs ambiances et de leurs décibels toujours aussi Wilsoniens. Un régal à chaque fois, et plus encore aujourd’hui…
TOSELAND : la surprise et la découverte du jour dirons-nous, avec une énergie débordante de la part d’un band donc les compositions ont absolument tout du Slash, de la construction des morceaux à leur déroulé live. James TOSELAND aux vocals a de surcroit dû faire ses gammes et ses vocalises avec Myles Kennedy, c’est pas possible autrement. Pour leur première mainstage en festival, annoncent-ils, on peut les assurer que ce n’est pas leur dernière ! Sans doute tout le monde ne peut-il pas se prévaloir d’un double champion du monde de Superbike comme leader & front-man…
En 40 minutes de FM, nous voilà soudainement replongés dans cette vague US des années ’80, rock aux senteurs californiennes et West Coast qui inondait la bien nommée fréquence radio du même nom. On adore – car ça nous rappelle de bons moments – mais on se dit qu’il y des courants musicaux qui vieillissent quand même moins bien que d’autres: flash-back ou Flash Dance ?
JESS & the Bandits, UNTO US et TOUCHSTONE terminent le tour d’horizon de ce 1er jour de ce 1er Ramblin’ Man Fair, sans commentaire particulier vu qu’il n’y a rien de particulier à en dire: leur tirer le portrait suffit. Vivement donc demain !
La voiture bien remplie – surtout le coffre – nous partons pour un weekend bien rock’n’rollesque chez nos amis les Kaas, à l’occasion d’un festival à l’affiche de toute beauté. Enfin, façon de parler s’il est question d’esthétique au sens propre du terme, mais voyez plutôt:
Arrivés samedi tout début d’aprèm pour la prestation de PAPA ROACH, nous enchaînons avec FASTWAY (le band de Fast Eddie Clarck, guitariste originel de Motorhead – photos plus bas) puis DUBLIN DEATH PATROL. Le site est grand, vaste et aéré. On se surprend même à reconnaître l’une ou l’autre tête croisée lors de l’édition d’il y a 2 ans – en l’occurrence un monstre de passé deux mètres de haut et autant de large, qui nous avait déjà impressionnés à l’époque : quand on dit que le monde est petit – façon de parler toujours, et a fortiori chez les Nolus.
Le premier gros morceau de la journée s’annonce sur la main stage : HEAVEN & HELL, ou Black Sabbath sans Ozzy, époque Ronnie James Dio, avec donc notre lutin préféré aux vocals qui revisite avec ces compères les trois albums durant lesquels il fut membre à part entière du Sabbath. Grand moment, grand concert, prestation de toute beauté – le couple Tonny / Ronnie jouant la paire à merveille : quelle intensité, quelle classe, quelle complicité, quelle rythmique. Et quelle voix ! Vinny Appice aux drums se remémore-t-il comme moi le duel d’anthologie avec son frère Carmine au Spirit of 66 il y a quelques temps…?
SLAYER nous en met ensuite plein la vue – ou plutôt plein les oreilles : impressionnant certes, même si pas vraiment ma tasse de thé. Les deux autres scènes continuent de produire pas mal de décibels également, et c’est avec IRON MAIDEN sur la main stage que se clôture cette première journée. Je n’ai jamais vu le Maiden sur scène ni jamais vraiment réellement apprécié leur production, même du temps de leur grandeur et de leur splendeur. Il n’empêche que les voir enchaîner live leurs classiques ne me laisse pas indifférent. A une nuance près : leur accoutrement, leurs fringues, leurs mimiques, leur attitude, leur jeu de scène n’a pas évolué d’un iota depuis les années ’80 me semble-t-il ! Quelque peu folklorique dès lors, voire plutôt pathétique ou même triste dans une certaine mesure. Back to the future, les gars, back to the future !
Nous rejoignons notre hôtel distant d’une vingtaine de kilomètres pour y passer une nuit réparatrice après y avoir fermé le bar en prévision d’une seconde journée haute en couleurs. Ma première claque de la journée s’appelle BLACK LABEL SOCIETY que je découvre avec un Zakk Wilde qui me laisse tout bonnement sur mon cul : superbe surprise pour cette mise en jambe à l’heure de l’apéro, superbe ! (photo 1 plus bas). MEGADETH me laisse tout à fait indifférent ou presque, le temps d’aller jeter un œil sur les autres scènes à l’affiche tout aussi insipide pour moi à cette heure de la journée (photo 2). Heureusement que MOTORHEAD amène par la suite sur la main stage ce souffle salvateur, cette rage et cette fraîcheur propres à Lemmy et comparable à nul autre: aaaaargh… (photos 3 à 8).
KORN m’impressionne ensuite, même si le concert me semble longuet et répétitif après un certain temps (v. photos 1 et 2 plus bas). L’occasion d’aller voir SUICIDAL TENDENCIES sur la petite scène qui me surprend agréablement, particulièrement lorsque le public envahit la scène sur la fin du concert, n’empêchant en rien nos lascars de continuer leur prestation entouré de dizaines et de dizaines de fans. Un tout grand moment encore ! (v. photo 3 plus bas) DREAM THEATER me laisse – comme d’habitude et comme prévu – sur ma faim (fin ?), ne trouvant là aucune âme, aucune passion, aucun feeling dans un jeu avant tout technique et dépourvu pour moi de toute sensibilité : de la technique pure et froide, de superbes techniciens certes, mais sans une once d’attitude. C’est vide, c’est creux, c’est triste, c’est mort. On se replie dès lors sur HATEBREED qui est un grand, grand, tout grand moment : à vivre live et exclusivement live car, vraiment, il faut le voir et l’entendre pour le croire, et il faut en être pour comprendre…! Cela nous change manifestement de l’insipide, inodore et incolore VELVET REVOLVER qui occupait la main stage auparavant tandis que tout le monde se taillait aux buvettes, aux aubettes ou à la toilette – et pas uniquement pour la rime (photo 4).
OZZY nous réserve une clôture de festival digne de ce nom, avec la deuxième prestation de la journée pour Zakk Wilde. Après Black Sabbath sans Ozzy mais avec Ronnie James, voici Ozzy sans Tonny mais avec Zakk : la boucle est bouclée. Ce n’est pas ce soir la prestation la plus mémorable d’Ozzy, même s’il reste une incontestable bête de scène.
Le weekend se termine en beauté : les bouchons (ear plugs) nous ont bien servis. Les tickets boissons également…