(Autres photos & commentaires d’Albert Blues Band & Cie sur www.intensities-in-tens-cities.eu – Chapitre 1 : The Vintage Years 1978 – 2011)
Fête halal, ce soir. Pardon: fête à l’Al’ ce soir. Si le patriarche des musicos de la Province de Luxembourg était un dinosaure – ce qu’il n’est évidemment pas – sûr que ce serait un… T-Rex. Get it on, l’Albert ! C’est que le sieur Pemmers est à la fête ce soir à Arlon, un peu comme s’il était au centre d’une messe noire dédiée à un être cher trop vite disparu. Mais il est encore bien vivant et même bon pied bon oeil, Al, toujours aussi sensible de la gachette et rapide à la dégaine, le fourbe ! Pour preuve, le voilà pour plus de trois heures sur la scène du Palais, accompagné de ses trois groupes : Albert’s Party annonce l’affiche, avec BOOTLEGS qui ouvre le bal, suivi du G4 et enfin de l’ALBERT BLUES BAND pour clôturer une soirée bien pimentée où se retrouve autour de Al’ le tout Luxembourg musical.
Des pensionnés comme ça, on n’en fait plus ma petite dame, on n’en fait plus savez-vous : nourris au pâté gaumais et abreuvés à l’Orval, ça vous fait des gars costauds de chez costauds, M’dame. C’est comme ça qu’ça s’passe chez nous, en Luxie. Le petit Al’ est né non pas entre le boeuf et l’âne gris, mais entre entre un Marshall et une Gibson. Les Rois Mages ont amené le pâté et la Trappiste, fourguant sur la route la mire et l’encens chez les hérétiques…
Avec BOOTLEGS en ouverture de soirée, c’est comme si John Fogerty était venu dire un petit bonjour à Arlon : une machine à tubes, ce Creedence ! Ce n’est cependant que l’échauffement, la mise en jambre : le G4 prend la relève, mais avec un des quatre mousquetaires qui manque à l’appel. Le G4 est pour un soir le… G3. Il manque une roue au carrosse, un peu comme si Stone chantait sans Charden ou Ringo sans Sylvie. Mais bon, ne boudons pas notre plaisir : sept gaillards pour le prix de huit, trois lead guitars pour le prix de quatre, ça le fait malgré tout. Et il est content, l’Al’, de pouvoir faire autant de bruit avec ses six petits camarades d’école ! Le G4 ne devait initialement pas (per)durer (voir par ailleurs sur http://www.intensities-in-tens-cities.eu) : c’est dire si chaque nouvelle (rare) prestation est déjà un don du ciel en soi. Les gars, vous êtes bons ce soir, fichtrement bons et forts. Loud, même. A croire que c’est rien que pour provoquer le quatrième larron là où il est, sur scène également mais à Marche-en-Famenne. Les absents ont toujours tort, na ! Julien, Bidon, Ben, Denis, Bernard, Geoffroy, Al : vous êtes BONS. Si vous étiez femmes, vous seriez bonnes – c’est dire…
La bonne humeur sur scène, ce doit être le leitmotiv de cette soirée à l’ancien Palais de Justice : pour des murs qui ont du connaître des larmes par hectolitres, ce sont celles de joie ce soir. ALBERT BLUES BAND peut maintenant prendre possession de planches pour le bouquet final – et plus si affinités. Un melting-pot de reprises et de compos personnelles, entrecoupé – quand même – par un petit mot de Denis à l’adresse du jubilaire sur le mode "Pierre Desproges". Ou quand l’humour le dispute à la bonne humeur, les décibels au beat, et l’amitié à la stage attitude. ALBERT BLUES BAND présente un "nouveau" line up pour partie, où la jeunesse et la fougue le disputent à l’expérience et à la maturité. Ou quand la naphtaline le dispute aux jouvenceaux !
Le bouquet final, c’est Rockin’ in a Free World – tout un programme dans la joie, la bonne humeur et la r’n’r attitude : avec cette vidéo, vous comprendrez où il fallait être ce 26 novembre 2011. On joue des coudes sur scène. On joue tout court. Non : on ne joue pas, on preste, ma p’tite dame, on preste. Et des prestations pareilles, Al, c’est à reproduire tous les ans, hein. Reproduis, Al, reproduis. Féconde et reproduis. Fais l’con et re-produis. Et surtout : … merci !