En ligne – online: notre second rendez-vous 2022 avec AIRBOURNE (au Cirque Royal cette fois) ce 16 décembre 2022 nous a dé-fi-ni-ti-ve-ment réconcilié avec le quatuor Aussie qui nous avait franchement et grandement laissé sur notre faim ces derniers temps. Mais toute cette déception n’est donc plus que souvenirs et histoire ancienne, Dieu soit loué (& Allah est grand) ! Quant à notre second CLUTCH de l’année, une semaine plus tôt dans cette même capitale mais dans une Ancienne Belgique bien peu garnie cette fois, les Ricains continuent de réinventer ce hard-rock-blues-stoner sans pareil depuis des décennies, mais sans trop faire recette ce soir (allez comprendre et expliquer ça à nos lascars du Maryland…).
Une bien tristounette Ancienne Belgique affiche ses longues tentures qui camouflent si bien – ou si mal – les deux étages de galeries latérales ainsi que le balcon désespérément vides, signe que le bon peuple venu ce soir est bien plus qualitatif que quantitatif. N’en déplaise à ceux qui ont raté ce rendez-vous, CLUTCH ne s’en formalise pas et nous délivre un set tout bonnement… parfait. Pas bon ni moyen, pas plus excellent qu’historique: simplement parfait, juste parfait.
GREEN LUNG avait fait le nécessaire en première partie, chauffant une salle qui n’en avait pas besoin avec un hard-rock rafraichissant et renouvelé qui semble tout juste inventé la veille. Ou comment somptueusement réussir à réinventer l’eau tiède ou le fil à couper le plomb sans avoir l’air d’y toucher. Leur doom métal à l’ancienne dégage une ambiance particulière que renforce un organiste qui entend bien arracher le papier peint ce soir, et qui seconde admirablement un guitariste vraiment doué bien que ne payant pas de mine avec son look baba-lunettes-bandeau. On navigue entre les début du Sabbath, les premiers pas du Heep et les balbutiements du Purple – pour situer le vértable coup de force de ces jeunes Britanniques.
Quant à CLUTCH, les gars font le boulot et continuent leur petit bonhomme de chemin sans faire de vagues mais sans jamais lasser non plus. Sans vagues ni remous, mais toujours avec autant d’efficacité Neil Fallon monopolise l’avant scène et concentre tous les regards devant ses trois compères, relégués à l’arrière-plan, concentrés, têtes baissées sur leurs instruments pour un meilleur rendu encore malgré leur déconcertante tranquillité. CLUTCH balance la sauce sans relâche, enchaînant les morceaux à la volée, parcourant sa discographie que les spécialistes pourront mieux disséquer que votre serviteur. L’effet CLUTCH qui nous avait secoué le cocotier au HellFest l’été dernier a remis le couvert en nous décoiffant le crâne dégarni – et c’est bien pour cela que nous étions là. Mission accomplie de part et d’autre.
Retour à notre chère Ancienne Belgique après bien plus d’un an et demi de pause sanitaire loin d’avoir été salutaire. Et pour quelles prestations d’anthologie livrées par un certain mais surtout hallucinant et irradiant Alex Henry FOSTER (vous connaissiez ? nous, que nenni) en éblouissant opening act de The PINEAPPLE THIEF ! Il y a des soirs comme ça où les étoiles s’alignent comme par magie sans crier gare, le jour même ou (feu ?) Porcupine Tree envoie d’étranges signaux dans le cyber-espace et d’interpellants signes cabalistiques sur les réseaux sociaux… relayés par Gavin HARRISON himself. Il y a de ces coïncidences qui ne peuvent en être, isn’t it?
Il y a de ces soirs où l’on n’imagine pas l’ombre d’un seul instant qu’une perle vous attend dans un écrin dont vous ne soupçonniez même pas l’existence: Alex Henry FOSTER est de celles-là. Il y a de ces atmosphères, de ces ambiances et de ces rencontres d’une densité telle qu’elles ne peuvent pas davantage se narrer: on ne peut que les vivre, et Alex Henry FOSTER en fait aussi partie. Au point que The PINEAPPLE THIEF peut ensuite venir et même être mauvais – ce qui fut tout sauf ça, que du contraire – FOSTER même s’il n’officie qu’en première partie aura fait notre soirée. Non: notre année. Pour ce qui est donc de la tête d’affiche, les bourrins de seconde zone argumenteront que The PINEAPPLE THIEF ne fait qu’exploiter le filon et la veine laissée en jachère depuis la dissolution de PORCUPINE TREE il y déjà 10 ans de cela. Et quand bien même serait-ce le cas, réussir un tel exercice n’est pas donné au premier surdoué venu. Bruce Soord et son timbre de voix, tout autant que les harmonies en background vocals, ne feront que renforcer cette sensation et cette filiation…
Mais ces raccourcis mal venus feraient fi de la présence de Gavin HARRISON aux drums depuis 2016, chaînon manquant (ou plutôt liant) entre les fûts de (The) PORCUPINE TREE et les drums de The PINEAPPLE THIEF (tiens, tiens, TPT en abrégé tous deux, vous m’en direz tant…). Sa frappe et sa polyrythmie si particulière, reconnaissables entre mille, demeurent un exercice de très haut-vol et renforce s’il le fallait encore la complexité de ces compositions à tiroir, architecturées telles des pyramides : une base large et solide pour pointer tout en finesse vers l’infinité du ciel.
Qu’on le veuille ou non, certaines sonorités de cet alt-prog-rock hors catégorie sont frappées du sceau Steven WILSON avec un son solidement ficelé, sans samples trop simples ni autres trucs bidon. L’explication que ce même Wilson ait signé The PINEAPPLE THIEF sur l’un de ces labels se suffit sans doute à elle-même. Mais s’en contenter serait faire fi de l’empreinte incontestable de Gavin HARRISON qui a littéralement métamorphosé un voleur d’ananas qui, auparavant, nous indifférait presque.
Pour leur seconde venue à Bruxelles, The PINEAPPLE THIEF est un des premiers bands étrangers et d’envergure à fouler de nouveau les planches de l’Ancienne Belgique post-covid. Sa configuration full-assise, sans même un semblant de fosse ni de pit-photo, rend les lieux plus intimistes que d’habitude, même si celle-ci nous l’avons perdue depuis plus d’un an et demi. Nos jetons-boissons qui trainaient dans un fond de tiroir depuis lors ont toujours cours: une chance qu’il y ait encore des valeurs sûres qui ne se déprécient pas…
A propos de valeur sûre (au Canada) ou à confirmer (en Europe), de quel tabernacle sort donc cet extraordinaire, cet extraterrestre Alex Henry FOSTER qui officie en première partie avec ses Long Shadows?! Premier band d’outre-Atlantique a fouler les planches de l’AB depuis mars 2020, ces Montréalais au savoureux accent nous en mettent plein les mirettes en nous plongeant dans une atmosphère et dans une ambiance littéralement hors du commun.
Trois compositions seulement (ou n’en était-ce finalement que deux…? (*)) occupent le terrain des 40 minutes de post-rock avant-gardiste qui lui sont dédiées, mais quelle occupation toute en subtilité et toute en finesse. Quelle prestation toute en densité, toute en overdub, toute en texture et toute en loop. Un set éblouissant, atmosphérique, hypnotique, lancinant, hallucinant, instinctif, expérimental, aérien et à la fois musclé et parfois noisy. Nous venions pour The PINEAPPLE THIEF mais repartons le coeur gros comme ça, empli d’une émotion dont nous a submergé cet inénarrable Alex Henry FOSTER & The Long Shadows.
Depuis longtemps une prestation ne nous avait-elle plus confronté à une telle emphase, à une telle communion, à autant d’intensité, de grandeur d’âme, d’amour, de pudeur et d’émotions. FOSTER, par sa présence irradiante et un charisme rare, synchronise et orchestre tel un guide ses envolées improvisées où chacun de ces Long Shadows semble à la fois partie d’un tout et organisme à part entière. En un mot comme en cent, ce diable de Montréalais nous a sans conteste réservé la surprise live de l’année.
Les blaireaux de seconde zone dont mention en début de cette review ne manqueront certainement pas d’imputer au contexte pandémique cette plus haute marche du podium que nous attribuons à FOSTER, classement certes tout subjectif et qui n’a de toutes façons pas lieu d’être. Rendez-vous est néanmoins donné lors de sa tournée d’été 2022 pour qui voudra confronter ses sensations et par dessus tout fusionner son karma avec celui d’Alex Henry et ses Long Shadows… Pas le temps d’attendre ? Découvrez alors ici sa vision spirituelle du monde et de la musique (interview de juin dernier).
(*) Alex Henry FOSTER nous précisera quelques jours plus tard: « While it wasn’t sure how many songs were in our 40-minute set, I can confirm that it was 2 and a half. I say that, because the first one, titled “Ouverture” was meant to be used as an intro and merge into the first song, the unreleased “Slow Pace of the Winds”. The other half of our set was destined to our song “The Hunter (By the Seaside Window)”« .
(… autres instantanés consultables dans notre Hall of Fame)
Après Steven WILSON la semaine dernière (et à nouveau la semaine prochaine…), on passe avec MASTODON du Taj Mahal à Las Vegas, on se téléporte du Louvre à Akihabara. Ou, pour rester plus couleurs noir-jaune-rouge, on passe d’Orval aux Marolles… MASTODON featuring Scott Kelly of Neurosis, c’est du compact, c’est du condensé, du très lourd. Du massif à en contrarier l’attraction terrestre et à en déplacer le pôle magnétique…
Maintenant en ligne : MASTODON sold out @ Ancienne Belgique – Bruxelles – 09 février 2019 … et mention toute spéciale à KVERLETAK, un vent de fraicheur – non: une tornade – en opening act :
Une Ancienne Belgique comme on l’adore: méchamment sold out, une assistance nettement moins typée métal et bien plus féminine que lors de ces traditionnelles grands messes de la déesse Décibelle. Et à son propos justement, MASTODON est tout juste énorme ce soir. 100 minutes durant, un rouleau compresseur écarte les murs de l‘Ancienne Belgique pour faire place nette et ne laisser que miettes et poussières derrière lui. Phénoménal.
En 2012, en première partie de SOUNDGARDEN et de METALLICA qui se produisaient sur le tapis de roulette de Werchter, nous avions souri à la seule vue du nom de MASTODON mentionné sur l’affiche de cette planche à billets. Mais nous étions bien vite redescendu sur terre et réalisé qu’on était là face à un gros, gros poisson en devenir. C’est maintenant chose faite, et déjà confirmée depuis 2016 lorsque leur prestation au Cabaret Vert nous avait déjà littéralement scotché.
MASTODON rame à contre-courant de tout ce qui pourrait être porteur en termes de marketing: pas de look extravagant, pas d’esbroufe ni d’excès – ni sur scène ni ailleurs. Pas de show ni de frime: rien de ravageur hormis le son, allant à l’encontre de tout diktat en matière de musique, d’image et de bla-bla aussi inutile que superflu.
Juste l’essentiel: 100% de puissance limbée dans un raffinement subtilement construit et avec un batteur tout bonnement exceptionnel. Un de ces rares stickmen hors-norme qui sait allier une force de frappe sans pareille et un jeu aussi subtil que riche et diversifié. Enormissime.
100 minutes durant, et sans rappel, MASTODON telle une locomotive folle écrase tout devant elle, ne s’arrêtant à aucune gare et pulvérisant la butée du terminus. A l’instar d’une poule sans tête – mais avec énormément d’intelligence et de jugeote – le quatuor fonce tout droit. Invincible, ou indifférent à tout ce qui pourrait lui arriver, rien ne l’arrête. Rien ne peut l’arrêter. MASTODON est un mammouth, un alien, un monstre à quatre tête – voire cinq ce soir avec la présence de Scott Kelly, transfuge temporaire de Neurosis.
En explorant de nouveaux horizons mélodiques,MASTODON nous promène entre hardcore technique et post-hardcore, entre sludge métal et progressif, croisant de nombreux genres et osant un mélange lyrique et innovant de grindcore et de hardcore, de metal progressif ou expérimental, de sludge, de stoner metal, de metal alternatif, de groove metal et de heavy metal (… diront les spécialistes que nous ne sommes pas). Mais MASTODON, c’est comme les frites McCain: ce sont qui en parlent le moins qui en mangent le plus…
Avec ces rythmiques aussi inhabituelles que séduisantes, MASTODON impose sa marque de fabrique sans nulle pareille, nous renvoyant à une dimension peu souvent explorée dans le genre. En franchissant ces nouvelles frontières, MASTODON fait méchamment mouche. Et quoi de plus insaisissable qu’une mouche…?!
Il y a comme qui dirait de ces soirs et de ces concerts qui n’apportent pas toute l’adrénaline attendue ni toute la testostérone espérée. Pourtant, notre premier face à face amstellodamois avec le quatuor (qui ouvrait pour Black Sabbath en 2013) nous avait tout simplement soufflé et totalement décoiffé. Mais la magie n’opère pas une seconde fois ce soir à l‘Ancienne Belgique.
Un son écrasé – à peine plus cependant que sur le vinyl – et un show fort (trop ?) statique sur une scène plongée la plupart du temps dans la pénombre achève un tableau au final un peu trop mièvre comparativement au doom psychédélique qu’UNCLE ACID parvient pourtant si bien à nous syncoper en studio.
Le bon peuple n’a pas non plus fait le déplacement en nombre, et c’est dans une AB bien chichement et injustement garnie que nos Deadbeats entament un sprint d’une heure et demi, mais sans coup férir. Cette néanmoins folle cavalcade nous laisse donc comme un petit goût de trop peu, à l’instar d’un space cake mal dosé qui ne nous aurait pas pleinement satellisé ni mis en parfaite orbite…
1ère partie de choix, l’excellentissime QUAKER CITY NIGHT HAWKS nous plonge directement dans l’ambiance et le climat que seuls les bands « de là-bas » peuvent procurer. Le son et l’accent ravageur en sont, le look et l’attitude placide de même, les compos alambiquées arrachent le bitume mais juste comme il faut – ni trop, ni trop peu – et ce son, ce son: quel son, Madre de Dios !
Avec un set digne de celui d’une tête d’affiche, la magie du southern rock de QUAKER CITY NIGHT HAWKS opère à merveille, bien plus que sur leurs albums studio soit dit en passant. Et l’on se croit, le temps d’une Budweiser, plongé au plus profond du deep south. A suivre de très, très près ces gars de QCNH…
Avec pareille entrée en matière et un public déjà outre-Atlantique, BLACKBERRY SMOKE se la joue sur du velours. Un southern rock pur et (parfois pas assez) dur, des crinières au vent et de la barbe au-dessus du veston, des guitares assaisonnées au boogie, rock’n’roll, bluegrass ou, pour reprendre leur site, une exploration sonore qui vous propulse dans les sphères du ‘transcendantalisme heavy metal‘ (euh, heavy metal? …faudra nous expliquer).
Les cinq d’Atlanta, country boys plus vraiment tous jeunes bercés par la musique de Nashville, sont donc tombés enfants dans la marmite Allman Brothers, JJ Cale, Lynyrd Skynyrd, Marshall Tucker Band ou encore ZZ Top – y compris lunettes solaires seventies, pantalons patte d’eph et crinières au vent, à la mode Black Crowes du début des années nonante. Et il parait que même aux Etats-Unis, terre natale de BLACKBERRY SMOKE, personne ne semble savoir dans quelle catégorie classer le groupe, mélange de gospel, de bluegrass, de rock et de soul avec une touche de country.
Si donc même les gars de « là-bas » sont dans l’impossibilité de catégoriser BLACKBERRY SMOKE, ce n’est pas nous qui allons nous y risquer. D’autant plus qu’au vu de l’éclectisme du public de tous âges et de tous styles, venu en nombre, on risquerait même de s’en mettre une partie à dos. Nous, tant que ça hume bon l’authentique deep south et que la véritable southern touch de première qualité est au rendez-vous, on se passe même volontiers d’une Bud – c’est dire.
Blue-collar work ethic, road-dog attitude rock... La magie du southern rock opère de nouveau à merveille et l’on se croit, le temps d’une Budweiser, plongé au plus profond du deep south. Maintenant en ligne: BLACKBERRY SMOKElive in Bruxelles – Ancienne Belgique, 29 octobre 2018
Ah ! qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte, chantent les sardines, chantent les sardines. Ah ! qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boite, chantent les sardines entre l’huile et les aromates…
Il doit y avoir, en regard de notre mythique Ancienne Belgique, « sold out » et « sold out ». Nous avons déjà connu bien des « sold out » où il y avait encore moyen – pour imager le concept – de se rendre aux toilettes sans prévoir ½ heure de trajet (aller simple) entre le frontstage et les commodités du fond de la salle. Puis il y a les « sold out » genre ce beau soir d’été, blindé de chez blindé, où effectuer cette salutaire vidange relèverait de la mission tout à fait impossible. Pour imager le concept toujours.
Le nom de Nile RODGERS, musicien, guitariste, auteur-compositeur et producteur de musique est indissociable du disco/funk dont il a été le maître à la fin des années 1970 avec CHIC. Mais peu savent qu’il a aussi livré des albums « clés en mains » en tant que compositeur, musicien et producteur de SISTER SLEDGE ou de DIANA ROSS. A qui il rend d’ailleurs hommage ce soir avec une "Upside Down" au menu qui a dû en surprendre plus d’un. Sans même parler de "We are family" qui en rajoute une couche…
Autant dire d’ailleurs que Nile RODGERS étale ce soir toute sa maestria, tout son brio et tout son talent sous toutes les casquettes qu’il a pu porter ces dernières décennies. Non seulement le meilleur de CHIC est passé à la moulinette dans une ambiance survoltée, mais il agrémente cette set-list de Dieu le Père de quelques unes de ses autres perles.
Hé oui, le sorcier RODGERS nous balance en prime ce soir son "Like a Virgin" qui a lancé MADONNA, continue avec David BOWIE ("Let’s Dance"), poursuit avec INXS ("Original Sin") et même DURAN DURAN ("Notorious"). Et que dire encore de son "Get Lucky" de DAFT PUNK qui est le coup de grâce pour un public qui n’en demande pas tant, hé hé.
Des génies musicaux au nez fin et à la fibre commerciale de la trempe de Nile RODGERS, qui façonnent des artistes, qui créent les tendances et qui lancent les modes, on les compte sur les doigts d’une seule main. Total respect, Mister RODGERS, avec l’émouvant l’hommage que vous rendez à tous ceux qui, comme vous, se sont relevés d’un cancer annoncé fatal: une Ancienne Belgique illuminée de 2000 smartphones en leur honneur – en votre honneur – est quelque chose qui marque. Tout comme être ce soir parmi la poignée de photographes accrédités aux pieds de ce monument: un privilège de fin gourmet que nous ne sommes pas encore prêt d’oublier…