MOTORHEAD – 21 octobre 2003 – Bruxelles

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Pour la quantième fois m’est-il donné de prendre part à un concert de Lemmy et de ses acolytes ? Je ne les compte plus et après tout qu’importe ? L’excès nuit en tout, sauf exception(s). Et Motorhead est l’une de ces exceptions au même titre que quelques autres d’ailleurs. La fine équipe est de la partie, et nous passons une soirée prévisible à souhait, téléphonée comme pas deux, sans surprise ni rebondissement. Non, rien de tout cela : rien qu’un concert de Motorhead dans toute sa splendeur, dans toute son intégrité, dans toute sa démesure sonore ; rien qu’un concert mené de main de maître par un Lemmy faisant preuve d’aucune concession ni compromission. Bref : un show de Motorhead tel qu’attendu et espéré – une bouffée d’oxygène, d’air frais et de spontanéité bestiale qui fait tellement de bien au milieu du grand marasme musical commercial. Et à nos oreilles et à nos yeux avant tout… We are Motorhead and we’re gonna kick your ass ! : quelle meilleure entrée en matière peut-on espérer ?!

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GOUVY Blues festival – 3 août 2003 – Gouvy

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La Ferme de la Madelone reste fidèle à elle-même en nous offrant une affiche bien éclectique tout au long de ce dimanche traditionnellement consacré au blues, entre le chapiteau monté dans le bas du parc, et le club situé dans le fenil de la Ferme. Give Buzze Blues Band, Buttnaked, The Cultivators (… bien de chez nous), Maxwell Street Blues Band, Big Dave & Mean Disposition (!), et le Mighty Mo Rodgers Blues Band USA: pas de grosses pointures en tant que telles cette année, pas de grands noms à l’affiche de cette édition 2003, mais que de bons moments cependant. Comme quoi ce ne sont pas les étoiles les plus brillantes qui réservent les meilleures nuits…

SCHWUNG Rock Festival – 29 mai 2003 – Roeselaere

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A l’affiche dans cette halle aux bestiaux : les revenantes de Girlschool qui nous balancent le meilleur des années ’80 qui les ont vu naître (quelle fraîcheur – même si les gamines de l’époque ne sont plus vraiment profilées pour une publicité L’Oréal). Puis Thin Lizzy qui sans Phil Lynott n’est malheureusement qu’un ersatz de l’original – sorry guys: même si vous nous balancez les classiques des classiques, cela reste quand même mieux qu’un tribute band. Motorhead remplace Lynyrd Skynyrd initialement prévu : dommage de rater mes Sudistes préférés, mais quel plaisir de retrouver Lemmy en lieu et place ! Il est même des parents irresponsables qui y ont amené leurs enfants dans les premiers rangs, dont nous assistons à l’évacuation par la Croix-Rouge. Lamentable… S’en suivra Deep Purple, avec Ian revêtu de sa classique grande chemise de nuit et Steve endossant son blouson de motard : on se croirait presqu’à un défilé de Jean-Pol Gauthier. La soirée s’achèvera comme elle a commencé. Mais cette fois sans le détour par Westvleteren que nous avons effectué à l’aller, divine boisson oblige…

Mitch RYDER – 2002/2003 – Verviers

Voilà un concert dont je ne retrouve aucune trace de la date – même sur le net – si ce n’est qu’il s’est tenu au Spirit durant la saison 2002-2003. Le mythique Mitch Ryder arpente la scène verviétoise, mais malheureusement sans ses Detroit Wheels qui, au même titre que James Brown, ont fait de Ted Nugent ce qu’il est devenu. Ce doit être ma déception de l’année, car pour le brave Mitch on ne peut décidément pas être et avoir été.

Classic WHITESNAKE – 6 mai 2003 – Verviers

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Ca a la couleur de Whitesnake. Ca a l’apparence de Whitesnake. C’est le son de Whitesnake. Mais ce n’est pas (vraiment) Whitesnake : c’est Classic Whitesnake, un combo formé d’anciens membres du Serpent Blanc qui nous ressortent la totale. Mieux qu’un tribute, et (presqu’) aussi bien que l’original – ou plutôt l’originel – le meilleur du répertoire figure sur la set-list de cette soirée d’anthologie au Spirit. Et le pot qu’on prend ensuite au bar avec les membres du groupe – comme bien souvent au Spirit – ne fait qu’ajouter un peu de magie à cette nuit verviétoise parmi d’autres…

Leslie WEST MOUNTAIN – 20 février 2003 – Verviers

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Un monument – que dis-je ? un pic ! – est de passage à Verviers, et le moment est solennel. Le monstre est sur scène, avec certes quelques kilos en moins mais avec d’autant plus d’énergie à revendre. Son jeu de guitare reste exceptionnel à plus d’un titre, et sa prestance sur scène est déconcertante. Il revisite son répertoire pour le plus grand plaisir des plus jeunes (moi !) et autres vieux (eux !) présents. Oufti, quel show – Leslie West était à Verviers, et la cité semble s’endormir en s’en souciant comme de sa première chemise…

NASHVILLE PUSSY – 12 décembre 2002 – Bruxelles

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Mon premier show au Bota. Nashville Pussy : deux mecs, deux gonzesses, un quatuor sexy, sexe et chaud au possible – au propre comme au figuré – avec un rock bien carré parfois plus proche des Ramones que de Motorhead. Un concert haut en couleur, assurément, dans une salle qui se laisse prendre au jeu du sexe et du rock – avec un nom pareil, le décor est illico planté. Et puis, quand on connaît l’origine de la dénomination du band, ce ne peut-être que du bon (hein, Ted !).

Alice COOPER – 14 novembre 2002 – Bruxelles

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Ah ! Alice de retour à Bruxelles, qui plus est dans cette superbe salle qu’est l’Ancienne Belgique pleine à craquer pour la circonstance. Alice reste Alice, à la hauteur de ce qu’on peut attendre de lui, même si le choc d’un premier show de Vincent Furnier n’est pas comparable au vécu qu’on peut avoir au terme d’une demi-douzaine de ses concerts… J’adore son second degré, son autodérision, sa mise en scène grand-guignolesque. Et son humour : arborant un t-shirt flanqué d’un grand « DEAD » sur la poitrine (quoi de plus normal connaissant l’énergumène ?), ce n’est qu’au moment de quitter la scène qu’il se retourne pour afficher ce qui est écrit dans son dos : « Britney wants me… ». J’adore.

RUSH – 19 octobre 2002 – Québec, Canada

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Rush 2 de 2. L’apéro de midi dans un des deux seuls bistrots de Morin Heights nous réserve deux surprises. La première est l’étonnement des indigènes face à nos billets en Euro que nous sortons par inadvertance au moment de payer l’addition et qu’ils baptisent tout de go euro dollars ! La seconde surprise – et non des moindres – est issue de la conversation que nous nouons avec la tenancière, à nouveau au moment de payer cette sacrée addition. Lui narrant fortuitement dans le feu de l’action la raison de notre présence dans ce recoin du Québec, la voici en train de nous dessiner sur un carton de bière (!) le plan pour accéder à la villa de Neil PEART distante de quelques kilomètres seulement, perdue au milieu de nulle part en bordure du Lac St-Victor au milieu de la forêt. Comme il n’y a que des collines, que des bois et des lacs, cela n’aide pas le premier venu… à moins qu’il ne soit comme nous en possession du plan d’accès ! La tenancière nous raconte également que Robert Charlebois possède un pied-à-terre non loin de là, et qu’il n’est pas rare d’entendre résonner son piano lorsqu’on approche de sa maison et qu’il joue les baies grandes ouvertes… N’y croyant cependant pas trop guère, nous prenons la voiture et suivons les indications du carton de bière. La forêt est un véritable labyrinthe et quantité de luxueuses propriétés jalonnent notre route – ou plutôt notre piste de terre battue : ce ne sont que portiques et autres allées laissant deviner mais jamais voir de somptueuses propriétés perdues au milieu de la forêt mais en bord d’un lac toujours. Nous arrivons finalement dans un cul-de-sac et découvrons l’entrée de la propriété de Neil. Par un suprême jeu de mot, elle est baptisée Les Roches – allusion aux deux immenses rochers entourant la grille d’accès et, bien évidemment, jeu de mot avec RUSH. Sacré Neil, va !

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Nous ne verrons pas grand-chose d’autre, si ce n’est depuis l’autre côté du lac une vision fort parcellaire de ce palace fait de bois, de tuiles et de bardage, aux nombreuses terrasses et baies vitrées, et duquel un petit sentier descend vers un embarcadère… Le repaire. Nous filons ensuite vers Québec en empruntant Sherbrook Avenue, qui relie quasi le Centre Molson de Montréal au Colisée Pepsi de Québec où nous attend notre second concert de Rush ce soir. Ce n’est pas An Evening with Rush mais bien Une soirée avec Rush, francophonie oblige. Il ne s’agit pas non plus du Vapor Trails Tour 2002 mais bien de la Tournée Vapor Trails 2002. Arrivant à Québec, nous réservons une chambre au motel "Le Luxembourg" devant lequel nous passons : nous ne pourrions faire autrement !

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Rapide visite du Vieux Québec que je redécouvre (comme hier et avant-hier Montréal) puis direction le Colisée Pepsi pour notre seconde soirée avec Rush. Concert de grande intensité pour les 8000 fans ayant fait le déplacement – certes pas aussi conséquent que le nôtre.

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Une petite variante par rapport au show de la veille nous gratifie même d’un enregistrement sur le triple live « Different Stages » qui sortira l’année suivante. Superbe soirée pour une super concert. Nous terminons la soirée dans un pub du Vieux Québec, puis ensuite au bar de notre motel. Rush fait la une et les grands titres de la presse nationale le lendemain matin : que dire de plus…?!

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Cette dernière journée nous ramène à Montréal pour quelques heures encore de flânerie avant de reprendre notre vol pour Bruxelles via Amsterdam. Rush is Rush, no way

RUSH – 18 octobre 2002 – Montréal, Canada

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Rush 1 de 2. Quatre jours au Canada pour deux concerts d’affilée de Rush, le Vapor Trails Tour 2002 négligeant et ignorant à nouveau l’Europe. 17 octobre 2002 : Bruxelles-Amsterdam-Montréal en bon vieux 747, installés au dernier rang de l’appareil, section all you can drink & smoke : que rêver de mieux ?! Voiture de location à l’arrivée à Montréal et direction illico presto les Laurentides au Nord de la métropole, manière de se dénicher un petit motel sympa et surtout au vert dans les collines boisées de l’arrière-pays, au milieu des lacs et de nulle part. On se dirige instinctivement vers le village de Morin Heights que l’on visitera le lendemain, petite bourgade perdue non loin de laquelle habite Neil Peart et où est implanté le légendaire Le Studio – qui a vu Rush accoucher de ses albums historiques, et par lequel sont passés les plus grands (de Police à Tina Turner, des Rolling Stones à Brian Adams pour ne citer que ceux dont j’ai mémorisé le nom apposé en dessous des disques d’or décorant les galeries). Nous sommes en plein été indien, les forêts sont superbes, étincelantes, rougeoyantes et brûlantes de mille couleurs: un vrai décor de carte postale, nous n’aurions pas pu mieux tomber. Découvrant au détour d’un chemin de terre battue la voie menant à ce fameux Le Studio, nous l’empruntons sans trop y croire et y arrivons dans ce décor bucolique de collines, de forêts et de lacs où ont été tournées quelques vidéos de Rush alors en pleine session d’enregistrement.

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Nous allons jusqu’à sonner à la porte de cette immense villa en bois adossée à la colline, n’espérant évidemment pas être autorisés à y pénétrer – mais qu’avons-nous à perdre ? A notre plus grand étonnement, le patron des lieux – Stacy Le Gallée – nous ouvre et… nous invite à visiter l’endroit au vu de notre long voyage et de notre sympathique spontanéité (de notre naïveté ou de notre candeur?). Moments poignants où nous parcourons les différentes installations techniques et arpentons les couloirs, arrivant finalement dans le fameux studio d’enregistrement décoré de son immense baie vitrée offrant une vue plongeante sur le lac et les forêts peuplant les collines avoisinantes.

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On se croirait en pleine vidéo de Rush, on croirait faire partie intégrante des pochettes que nous avons usées des yeux pendant des années. Séquence émotion : jamais nous n’aurions imaginé il y a deux jours seulement pouvoir franchir ces portes – ni même d’ailleurs trouver Le Studio et y accéder ne fut-ce que de l’extérieur ! La journée se termine à Montréal que nous regagnons fin d’après-midi, pour rejoindre le Bell Center – pardon : le Centre Bell (ex-Centre Molson où j’ai d’ailleurs rencontré Ted Nugent deux ans auparavant) – cette immense salle où nous attend An Evening with Rush. Autrement dit : trois heures de concert, puisque depuis quelques temps maintenant notre trio gratifie son audience de longs concerts sans première partie. Que rêver de mieux ?! La salle est immense (pour qui connaît le dvd Exit, Stage Left qui y a été tourné dans les années ’80) et le concert est d’une intensité formidable bien que nous ne soyons cependant pas idéalement bien placés.

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Et quel répondant de la part du public : on est bien au Canada, et entre Canadiens s’il vous plait… ! Le décalage horaire aidant, la fin de soirée est particulièrement pénible sur la route nous ramenant vers notre motel dans les vertes Laurentides. A moins qu’il ne s’agisse de notre after dans une cabane de bois…? Une longue journée nous attend demain mais la soirée valait assurément le déplacement, le concert valait le voyage, et la journée valait son pesant d’or en émotions, surprises et découvertes. Tabernacle !