« Le grand malentendu des concerts rock »… (sic)

Une opinion de Cédric Juliensn, professeur d’anthropologie à la H.E. Vinci et de dramaturgie à l’ESA ARTS2:

(…) On n’est pas raisonnable quand on est rockeur. Le rock, par définition, transgresse le "politiquement correct" au profit de la transe dyonisiaque. Les concerts actuels tendraient à l’hypothèse contraire : rien de plus formaté qu’un festival rock. Les concerts actuels incarnent-ils cette expression alternative et progressive amorcée avec Elvis Presley et richement déclinée des Rolling Stones à Kurt Cobain ? Qu’ont encore à nous dire les chanteurs actuels quand leur texte est implacablement censuré sous des mégawatts d’hyper-basses ? Idéologiquement, on ressent comme un malaise à voir le spectateur, littéralement assommé, lever les bras en rythme, claper ou "jumper" hypnotiquement sur ordre de son leader charismatique. Sous des couverts de fun et de fumigènes, cette "cool attitude" s’apparente à des exercices de dressage, à une idéologie néolibérale de la surconsommation, où l’injonction "say yeah ! – Yeah !" primerait sur toute forme de langage – mis à part quelques politesses convenues ("Thanks Brussels") (…).

Texte complet dans le fichier-joint en annexe ci-dessous © La Libre Belgique du jeudi 27 août 2015

ALAIN PIRE & Friends – Nandrin Festival – 27 aout 2015

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Marathon Man, Alain PIRE ? C’est vrai qu’il a un peu de Dustin Hoffman… Cette longue, longue soirée tribute avant son heure posthume est l’occasion de se remettre sous la dent et surtout dans l’oreille un peu de tout, à l’image des fromages belges. En zakouski, l’Alain nous sert le (presque) meilleur de MICHEL DRUCKER EXPERIENCE qu’on n’avait quelque peu délaissé ces derniers temps, tout en se disant qu’on n’aurait pas dû tant la matière première reste un délice de fin gourmet. Pas de SUBSTITUTE malheureusement en hors-d’oeuvre, mais par contre un peu de SUCH A NOISE en amuse-bouche (pas assez, mais il n’y en a jamais assez pour s’en mettre derrière la cravate – ni d’amuse-bouches ni de SUCH A NOISE…).

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Au menu toujours, de l’ABBEY ROAD en veux-tu en voilà en plat de résistance et la carte se poursuit en mentionnant de l’ALAIN PIRE EXPERIENCE par-ci par-là pour qui n’en aurait pas encore à satiété. Le maître d’hôtel et de cérémonie annonce des guests de tout poil, de tout calibre et de toute nationalité en pièce montée pour quelques moments de bravoure r’n’r en guise de trou-normand à destination de ceux qui n’en aurait pas encore assez. Il y en a vraiment pour tout le monde et pour tous les goûts autour du Rémy Bricka de la gratte. Nan, Rémy, on plaisante: n’est pas homme-orchestre qui veut, et porter au dos Marc Ysaye ou Rudy Lenners et leur grosse-caisse n’est pas à la portée du premier velu…

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Bravo donc à Maître Pire qui était au fourneau, et à toute son équipe de fines gâchettes qui officiait en cuisine (blurps) : Marcus Weymaere et René Stock, Marc Ysaye, Jean-Pierre Froidebise, Vincent Fis, Sophie Hercot et Alain Leonard de Shaking the Tree, Pierre Léonard, Karin Clercq, Benoît Poncin, Rudy Lenners, Jérôme Danthinne, Fabio Picci, Etienne Dombret, Jacky Coppens, Didier Dessers, Yves Laloux, Rick Corcoran et Maria d’Orgone Box. Le dernier ferme la porte, siouplait (et c’est valable également pour les Révérends du Prince Albert qui ont brillé par leur absence – à moins qu’ils nous aient échappés, les garnements). On sait désormais qui mentionner sur le faire-part (ou qui convier pour jouer du mellotron durant la tarte et le café à l’issue des obsèques) le jour ou l’Alain Pire passera de vie à trépas…

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11ème Eco-Festival & Territoire CABARET VERT 2015

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Une fois n’est pas coutume – affiche du jour oblige – ce billet ne parlera (quasi) pas music. Mais on s’en explique, tant les à-côtés du CABARET VERT justifient tout également cet écart et motivent cette entorse…
« Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir. Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi – au Cabaret-Vert : je demandais des tartines, du beurre et du jambon qui fût à moitié froid (…). Elle m’emplit la chope immense, avec sa mousse que dorait un rayon de soleil arriéré (…) » ainsi que s’exprime Arthur Rimbaud arrivant à pied à Charleroi depuis Charleville d’où il était parti.
Et de fait, quel autre festival offre-t-il en France autant de spécialités brassicoles belges se bousculant au portillon d’autres brasseries artisanales locales ?!

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Rodéo trip en Ardenne, annonce très justement l’affiche de ce 11ème Cabaret Vert. Et d’herbe verte, il n’en demeure plus beaucoup à certains endroits du Square Bayard d’où elle semble s’être soudainement métamorphosée en volutes agréablement odorantes…

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L’affiche de ce vendredi 21 août 2015 est majoritairement consacrée au hip-hop, à la house, à l’électro-rock, à l’électro-psyché, à la pop électronique et instrumentale, au deep-house, glitch-hop, bass-music, big beat… Avouons donc que nous ne sommes pas du tout adeptes des platines, DJ’s, machines, ordinateurs et autres pédales à effet interconnectés par de bordéliques dizaines de mètres de câbles. Ce vendredi soir, l’essence rock’n’rollesque guitare-basse-batterie est donc majoritairement absente de cette grand-messe du beat et de la dance qui transforme le Square Bayard en une immense piste de danse à ciel ouvert. Les étoiles en sont témoins, et Dieu s’en porte garant.

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Les DJ’s blacks de JURASSIC 5 from California, le gang des SHOES, Dan DEACON et son complice de Ricain, les New-Yorkais de RATATAT, le duo ZEDS DEAD direct from Toronto, et la tête bicéphale d’affiche (ou la tête d’affiche bicéphale) constituée des deux CHEMICAL BROTHERS ne sont en outre pas des plus photogéniques. Un comble et une frustration pour un objectif qui ne demande qu’à shooter autre chose que des techno-crates derrières leur machinerie… Ciel, une guitare !

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Petite et salutaire exception à cette liste de noms, WAND : le quatuor californien secoue les neurones avec leur rock psyché bien ravageur aux guitares tortueuses, de quoi nous réconcilier un moment avec toute la machinerie ambiante. Mais c’est ainsi : on ne se refait pas et WAND excepté, ce vendredi n’est donc assurément pas rock’n’roll friendly

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Eco-festival & territoire par excellence, le CABARET VERT rime avec produits locaux et artisanaux, bio, économie sociale et solidaire, arts de rue, fanfare, théâtre, BD’s, cinéma, solidarité, mixité sociale, économie locale et durable, village associatif, environnement, humanitaire et culture au sens large du terme. Le grand bazar ardennais du CABARET VERT a derechef tenu toutes ses promesses, et c’est ce qui en fait son charme et sa spécificité. Bravo, Frères Ardennais ! Loin de la surenchère quantitative, le festivalier est ici qualitativement chéri, bichonné et bien nourri & abreuvé – et on ne parle pas uniquement alimentaire. Rimbaud en serait fier, et l’Ardenne peut aussi l’être depuis que les sanglichons français des Ardennes prennent semble-t-il plaisir à oublier le genre pluriel de leur territoire…

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Puis, on ne se lasse pas de reprendre les termes des organisateurs qui vantent l’offre pléthorique de boissons et spécialités gastronomiques locales qui, grâce à une charte de restauration durable et un attachement aux circuits courts, confirment la réputation d’un festival où l’on mange bien et pas cher. Spécialité locale improbable à base de pommes de terre, de lard et d’oignons, la cacasse à cul nu est la super-star du festival. Car ici, oui Môssieur, on bouffe bien, bon et panaché. Puis on se rafraîchit avec de la bibine artisanale ou des jus de fruits locaux, tout ça à des tarifs abordables.

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Ben oui, à défaut de parler musique cette année vu l’affiche électronique de ce vendredi, faut bien qu’on se rabatte sur les à-côtés des scènes:
Du costaud qui tient bien au corps (tentez l’assiette de sanglier, la salade au lard ou le déjà réputé burger ardennais), mais aussi des plats un peu plus chiadés… voire carrément exotiques (frichtis éthiopiens et thé chai à la carte) : le CABARET VERT essaie de satisfaire tous les estomacs qui grognent. Tout ça en continuant de se démarquer par son offre pléthorique de bière locale. Plus d’une centaine de références de boissons (produites à 200 km maximum de Charleville-Mézières) étanchent la soif des festivaliers. Des bières régionales (Oubliette, Stout, Orgemont, Margoulette…) parfois parfumées, belges (Blanche de Namur, Chimay, Chouffe, Orval…) et plus légères (Jenlain). Sans oublier les boissons softs et sa variété de vins développement durable. Si Bacchus avait un QG ce serait sûrement le bar à vin du Cabaret vert et son choix pléthorique de vins sélectionnés par le label Vignerons en Développement Durable qui assure la qualité et l’éthique des vins produits dans le respect des personnes et de l’environnement.

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L’éco-festival & territoire depuis toujours marque son attachement aux circuits courts. Ici, on fait tourner l’économie locale et une charte de restauration durable a été mise en place. Pas de grande marque. Point barre. Chaque stand de restauration ou de buvette s’engage notamment à privilégier les producteurs du cru, à maîtriser sa consommation d’eau et d’énergie ou encore à gérer efficacement ses déchets. Une démarche citoyenne qu’on retrouve dans l’ADN du festival et une volonté de valoriser le patrimoine culinaire local.

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Solidaire, responsable et indomptable, le Cabaret Vert continue de porter les mêmes valeurs depuis sa création. 1.575 bénévoles et des centaines de partenaires fidèles depuis des années font de cet événement un projet à l’image de son territoire, fédérateur et profondément humain. C’est pour ça qu’on l’aime ce satané Cabaret, même que c’est la raison pour laquelle on lui pardonnerait cette soirée électro, hip-hop et house de ce vendredi. Nan, c’est pour rire les sanglichons…!

Brussels Summer Festival 2015 : TRIGGERFINGER – THERAPY? – FLOGGING MOLLY – ROMANO NERVOSO

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Brussels Summer Festival 2015 : TRIGGERFINGER – THERAPY? – FLOGGING MOLLY – ROMANO NERVOSO

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S’il n’y a qu’un soir véritablement rock’n’roll au cours de ces 10 jours de Brussels Summer Festival, c’est bien ce samedi 22 août 2015. En tête d’affiche, ce que la Belgique (ou plutôt la Flandre) fait de mieux dans le registre stoner : TRIGGERFINGER.

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Les 28° degrés qu’affiche encore le thermomètre en ce milieu de nuit ne sont pas (uniquement) la conséquence du power trio le plus percutant de la scène belgo-flamande, Rickenbacker touch oblige ! Et le bling-bling qu’affiche TRIGGERFINGER n’est que l’envers d’un décor constitué de roots et de riffs débridés, à l’actif de chiens fous lâchés dans une bergerie.

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Un second rappel réclamé à corps et à cris et royalement octroyé alors que le crew a déjà coupé le jus des Marshall est un signe qui ne trompe pas. Sans doute le palais tout aussi royal, témoin voisin du brasier, n’a-t-il jamais contemplé les pavés de la Place des Palais chauffés de la sorte à blanc.

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TRIGGERFINGER est le maître-atout incontesté de la scène actuelle qui combine show torride et stoner à la griffe si spécifique, même si le trio ne fait pas montre ce soir de la verve ni de la tchatche qu’on lui connait habituellement. A vaincre sans péril, triompherait-on sans gloire ?

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Votre petit grain de folie ne doit pas devenir trop routinier ni trop prévisible, les gars, au risque de ne plus (trop) surprendre. Et quand on ne surprend plus sa dulcinée, faut pas s’étonner de la retrouver dans les bras d’un autre, aussi beauf soit-il (et ce ne sont pas les beaufs qui manquent sur le circuit, aussi nombreux que les cocus…). Mais impossible non plus de vous imputer la responsabilité d’un public plus conventionnel et plus statique que celui qui se déhanchait sur les pavés tout juste avant votre prestation.

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C’est vrai qu’après la bonne humeur et la gouaille joviale qu’affiche FLOGGING MOLLY, le meilleur soufflé ne peut que paraître un peu mou du ventre. TRIGGERFINGER a l’élégance de sa garde-robe, et salue avec une amitié non feinte et une admiration qui transpire la sincérité les Américains qui viennent de remarquablement bien leur préparer le terrain et chauffer esprit & corps.

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FLOGGING MOLLY réussit en effet l’exploit de métamorphoser la Place des Palais en une immense hysteric-party électrisée par leur folk irlandais sur-amplifié mixant allègrement punk-rock et musique traditionnelle celtique, transformant les lieux en une grande et joyeuse danse-party sous les fenêtres d’un palais royal qui n’en revient sans doute toujours pas de ces gigues endiablées…

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La longue, très longue romance entre THERAPY? et la Belgique avait déjà sonné l’heure irlandaise en tout début de soirée. Chaussés de leur verres fumés pour affronter un soleil encore haut et chaud pour leur 23ème rendez-vous bruxellois en 25 ans, nos insulaires préférés ne déçoivent pas leurs inconditionnels de la première heure – dont nous nous revendiquons.

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La setlist des trois men in black balaye classiques, standards et dernière production en date – de quoi satisfaire le bon Belge Moyen et nous replonger dans plus de deux décennies de plaisirs et de bonheurs constamment renouvelés. THERAPY? ne surprend plus et on ne le leur demande pas non plus. D’ailleurs, quoi de plus désagréable que les mauvaises surprises quand les valeurs sûres sont au rendez-vous ?!

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Non, ROMANO NERVOSO: Fabiola que tu harangues par micro interposé n’habite plus le palais voisin, décidément non. A moins qu’il ne s’agisse d’un second degré poussé à la vaseline un peu plus loin encore… Mention spéciale aux Louviérois complètement déjantés et décalés qui ouvrent la scène en fin de journée par un soleil de plomb qui ne doit pas être la seule explication à leurs esprits déjà surchauffés.

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Straight out of Wallifornia : leur prestation ajoute encore un peu plus de folie à la chaleur ambiante, pour le plus grand plaisir d’un public pourtant encore clairsemé à cette heure précoce. Humour à la Arno ("Sors de ce corps!") et set-list digne d’un TC-Matic qui aurait viré de bord pour devenir real rock’n’roll, ROMANO NERVOSO est scatologique, provocateur et secoue – on adore. Et quand c’est servi par un bon groove, c’est encore plus savoureux – aaah, belgitude chérie !

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Gouvy Blues Festival 2015 : Candye KANE, Joe Louis WALKER, Leburn MADDOX, WILLE & the BANDITS

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Ex-star hardeuse du porno, Candye KANE n’hésitait autrefois pas en concert à jouer du clavier avec sa poitrine pour le moins proéminente (140DD-96-122 pour être précis). Mais ça, c’était avant…

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Aujourd’hui, après deux interventions pour la sauver d’un cancer du pancréas dont elle n’est pas encore tirée d’affaire comme elle nous le rappelle, c’est une toute autre dame de 50 berges, marquée par la maladie et un parcours de vie des plus atypiques, qui se produit sur la grande scène de Gouvy.

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D’une santé aussi fragile qu’une éphémère, elle avoue que ce soir est un jour « avec », à l’inverse d’hier et de peut-être demain. Séquence émotion, et un tout, tout grand moment de blues bien électrique comme on les aime. Et quelle voix, cette Candye (… serait-ce à force d’avoir sucé des b**** ?) ! Et que dire lorsque sa complice de guitariste, Laura Chavez, envoie la gomme et met toute la sauce – pour rester dans le sujet. Une prestation tarifée (X ou XXXL, c’est selon) véritablement jouissive et orgasmique…

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L’on peut dire qu’elle en a entre les jambes, cette Chavez, une espèce de croisement entre Popa Chubby et Bernie Marsden – et l’on ne parle pas que de son style de jeu et/ou de jambes. Vous faites la paire, mesdames, une belle paire assurément. Congrats, Candye KANE Blues Quartette: quelle prestation, quelle pèche, quelle élégance, quelle classe ! Take care on you, Madam…

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Lu dans le programme du festival: "Nous sommes fiers de vous présenter une icône légendaire de la scène blues mondiale: Joe Louis WALKER. En 2013, la ‘Blues Foundation’ intronisait ce musicien d’exception pour le Blues Hall of Fame. Chanteur et guitariste américain de blues, il est né à San Francisco le 25 décembre 1949. Inlassable compositeur, il a commencé la guitare à l’âge de huit ans et a partagé la scène avec des géants comme BB KING, JOHN LEE HOOKER, BUDDY MILES, MUDDY WATERS, JIMI HENDRIX, JOHN MAYALL, …C’est donc un géant de plus qui sera présent pour le final de cette 36ème édition du festival de Gouvy. Que du bonheur ! ". Nous, on ne fait que citer: pas d’accès facilité pour tirer le portrait des artistes à l’oeuvre, pas de raisons dès lors de se casser le c… à pondre une review: on se contente du service minimum en copiant-collant le programme.

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Et à propos de programme précisément, celui-ci de présenter ainsi Leburn MADDOX’S Blues Band (USA): La carrière professionnelle de Leburn a commencé au milieu des années ‘70 en tant que jeune guitariste de 20 ans pour « Atlantic Records ». Il a notamment enregistré avec Jimmy Castor et partagé la scène avec des artistes mondialement connus comme Larry Graham, Lionel Ritchie, Yellow Man, Burning Spear, Steel Pulse,… Autant vous dire qu’il connait la scène et que ça va être un vrai régal de le voir jouer à Gouvy !

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Quant à WILLE AND THE BANDITS (UK), le programme de les présenter ainsi: Les (sic !) Wille and the Bandits sont considérés par la presse internationale comme l’étoile montante du Blues/Rock européen. Ils ont été remarqués, il y a quelques années, après avoir partagé la scène avec des groupes comme STATUS QUO, DEEP PURPLE ou JOE BONAMASSA. La voix toute particulière du chanteur amène certains à les comparer au John Butler trio même si, pour nous, ils ont réussi à se constituer une identité propre pour les supplanter. Un jeu de guitare impressionnant, des paroles en béton et un duo basse-batterie qui cartonne… Ils sont connus de la maison et ont promis un « show » d’enfer pour cette 36e édition pour fêter la sortie de leur 6e album « LIVE IN GOUVY » enregistré dans le club l’année dernière ! Si vous ne les connaissez pas encore, accrochez vos ceintures !
Pour y ajouter notre grain de sable, déplorons quant à nous la sonorisation – ou plutôt un lamentable sonorisateur – tout à fait incapable de mettre en valeur et de donner tout le relief nécessaire à un exceptionnel jeu de basse qui vaut effectivement le détour. Mais bon…

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Donkey Rock Festival 2015 : An ORANGE CAR Crashed – The CARROLLS – TAGADA JONES – SIDILARSEN

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DONKEY ROCK FESTIVAL, 10ème ! Ou quand un village d’irréductibles bénévoles se la joue Woodstock depuis 10 ans par la grâce, la magie et le charisme de ses joyeux doux-dingues (ou fous-furieux) organisateurs. Sélange ? C’est le bled au festival où les têtes d’affiche de ce vendredi 07 août 2015 te font la bise backstage pour te saluer alors que t’es uniquement là pour prendre mine de rien quelques clichés, incognito. Ca donne franco le ton: on fait couleurs locales sans s’prendre la tête ni l’bourrichon ici au Donkey, on est en famille, entre potes.

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A l’affiche du premier des trois jours de cette édition 2015, quatre groupes dont la trajectoire se confond presqu’avec la jeune histoire du festival : les Français de SIDILARSEN et ceux de TAGADA JONES, ainsi que les locaux d’AN ORANGE CAR CRASHED (AOCC) et les brusseleers de CRIBLESS. Ajoutons en ouverture de festival quatre jeunes du cru arlonais/néo-louvanistes (The CARROLLS) et la messe est dite. Si les garnements de CARROLLS à la coiffe indienne ne font pas dans la dentelle ni ne se prennent surtout pas au sérieux niveau lyrics (on est étudiants LUX ou on ne l’est pas…), AOCC continue au contraire d’utiliser la scène pour distiller sa propagande musicale à tout crin contre l’industrie du disque, contre les majors, etc. Si An Orange Car Crashed est une arme de destruction massive et vomit sur tout le système, la richesse de son approche musicale compense largement pour qui n’adhère pas au discours, ou pour qui ne vient tout simplement pas ici pour se prendre la tête…

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Donkey, 10 ans d’existence, TAGADA JONES: 20 années. Deux décennies de conscience sociale, d’engagement politique et d’indépendance. Avec leur chant enragé et engagé, avec leurs textes militants, les thèmes de TAGADA JONES restent graves, la vision terriblement lucide, et l’ensemble brosse un portait plutôt sombre de la société actuelle (dixit le programme).

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Et de continuer: "entre conscience sociopolitique affûtée et virulence sonore, porté par des refrains fédérateurs et des guitares mordantes, TAGADA JONES demeure plus violent, plus revendicateur, plus pertinent et plus incisif que jamais ".

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Et que dire des Bretons côté backstage… TAGADA JONES est à l’image d’une fratrie faisant montre d’une complicité fusionnelle au moment de franchir le rideau noir qui les sépare de la scène. Puis toi, t’es là incognito pour tirer quelques clichés, et ils t’entraînent parmi eux au milieu de leurs effusions comme si tu pouvais apporter plus d’énergie encore à ce volcan en ébullition. Le temps d’un instant, tu es TAGADA JONES. Fort. Puissant…

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Dans le stress ou plutôt dans l’excitation du moment, celui de passer de la pénombre à la lumière, ils s’épaulent, s’accoladent, trinquent, fument, s’émulationnent, se congratulent, se frictionnent… Mental & physical training d’un escadron en passe de livrer un nouveau combat victorieux.

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SIDILARSEN: rock, métal ou electro? Il y a un peu plus, je vous l’ mets? Le Donkey annonce une orgie de son et de sens dans ta face, et de fait: après les textes et l’énergie brut de décoffrage d’OACC et de TAGADA JONES, les Toulousains continuent de fournir au Donkey une caisse de résonance sans nulle pareille. Le message est amplifié – au propre comme au figuré – par une sono qui porte ce soir le message bien au-delà des frontières communales.

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SIDILARSEN est à TAGADA JONES ce que les amphétamines sont à l’acide, ce que le Lolo est au Bots, ce que le souffre est au salpêtre et ce que la menthe est au rhum: bien conjugués et bien dosés, c’est une bombe. Effets dévastateurs d’une salvatrice et rédemptrice tuerie…

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STATUS QUO @ Beaufort Rock Classics – 27 juillet 2015

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Certains groupes n’existent que dans la célébration de leur passé. C’est chiant et pathétique. Comment pourrions-nous dès lors être encore surpris par un set du QUO, tant les papys ont par le passé tout montré et démontré? Et bien que nenni: STATUS QUO parvient encore à faire du neuf avec du vieux. Et si ce n’est pas du neuf, c’est en tous cas du bon vieux bien rémoulé ! Rentré de nuit de 2 jours d’un ex-cep-tion-nel Ramblin’ Man Fair en Angleterre (voir par ailleurs), nous étions en phase pour poursuivre au Grand-Duché cette vintage celebration

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Que n’avons-nous pu encore écrire au sujet d’un concert de STATUS QUO ?! Probablement le fait que jamais nous n’avons assisté à un set au devant d’une assistance aussi clairsemée. D’autant plus regrettable (pour les absents, bien sûr) que ce concert se tient en la circonstance au pied des majestueuses ruines du château de Beaufort, dont le light show dynamique en arrière-plan semble parfois même être en phase avec celui du band sur les planches ! Le décorum est en outre rehaussé par une sonorisation aussi exceptionnelle que l’amphithéâtre naturel dans lequel elle se déroule, comme si la configuration des lieux lui donnait plus d’ampleur et d’ampli(tude) encore sous une voûte étoilée.

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La bande à Francis ROSSI commence très fort avec d’entrée de jeu un Caroline qui met tout le monde d’accord – même s’il ne se fait pas que des amis en imputant (au second degré ?) l’origine d’un problème de guitare à une composante d’origine allemande, voire française. Humour british ou private joke, allez savoir…

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En définitive, rien ne ressemble plus à un concert du QUO qu’un autre concert du QUO. C’est d’ailleurs la première raison de s’y rendre et ça fait 50 ans que ça dure. Il est de ces valeurs sûres qui valent leur pesant d’or, a fortiori en cette saison (f)estivale de concerts où trop souvent le paraître, le succès éphémère et le mainstream prennent le pas sur le reste.

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Le jour où STATUS QUO disparaîtra, ce sera un peu comme le jour où la Terre perdra sa Lune: à force de la côtoyer, inchangée, depuis notre naissance, on n’en croira pas nos yeux (ni nos oreilles) lorsque les nuits seront devenues tout à coup plus ternes et moins fun. STATUS QUO ne sait rien faire d’autre que du bon rock’n’roll qui secoue le bassin. STATUS QUO rocks more than ever, et on ne lui demande rien de plus: c’est parfait (par-fait) comme ça…

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UK’s RAMBLIN’ MAN FAIR 2015 – (jour 2) : Blues Pills, Rival Sons, Solstafir, The Temperance Movement, The Quireboys, Gregg Allman, Marillion, Bernie Marsden, Ian Anderson, Aaron Keylock, Riverside, The Pineapple Thief.

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Les organisateurs de ce premier RAMBLIN’ MAN FAIR ont sorti et poli l’argenterie. Et véritablement mis les petits plats dans les grands en limitant volontairement à only 15.000 festivaliers sur les deux journées (!) la capacité maximale et optimale d’un site pouvant en accueillir au moins 10 fois plus… chaque jour. C’est dire le confort et les conditions idylliques de participation d’un public choyé et gâté aux petits oignons (sauce menthe) de par cette approche qualitative assez unique en son genre.
Ramblin’ jour 1, midnight – fin :

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Ramblin’, jour 2 : ainsi sommes-nous bienheureux, aux antipodes des marchands du temple qui transforment la plupart des festivals en pompes à fric. Ailleurs, on profite de l’imbécilité complice du festivalier lambda qui apprécie semble-t-il se transformer volontairement en poule de batterie et/ou en bestiaux tout juste bons à cracher son pognon sur les 50 cm² de terre battue qui lui sont dévolus. Ici non, c’est tout le contraire et de surcroit sur un gazon british please: chapeau-melon bas Messieurs les Anglais de TeamRock Radio, UK, where rock music is born comme vous le dites si bien ("If rock’n’roll is a drug, TeamRock is the dealer ").

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Cependant, Angleterre oblige, le soleil radieux d’hier samedi fait place ce dimanche matin à une pluie parfois dense, parfois plus insidieuse et subtile, mais en tous cas continue en ce jour du Saigneurs. Les promoteurs annoncent que le ciel devrait redevenir clément vers 18h00, et le ciel fut: la météo leur donne totalement raison à 18h07’ précises. L’organisation est décidément parfaite…

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Bénéficiant d’un accès en primeur au site de ce Festival of Classic Rock, Prog, Blues & Country dès 10h00, c’est dans un parc totalement vide mais sous un costaud crachin que nous assistons aux premiers soundchecks. Et la baffe de la journée sera confirmée à 13h00 lors de la 1ère prestation sur la main stage : BLUES PILLS est une véritable tuerie. Une tuerie, qu’on vous dit ! La claque dans la figure durant le soundcheck, et la baffe officielle et magistrale en lever de rideau du festival: un dimanche qui commence par un tsunami. Coup de cœur absolu pour ce quatuor suédois abondamment programmé par ailleurs sur TeamRock Radio qui ne s’y est pas trompé. Une basse monstrueusement présente qui bucheronne en cadence avec une batterie bombastique, un guitariste aux riffs plus psychés que ça tu meurs. Et aux vocals, mama mia les vocals !

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BLUES PILLS, c’est la réincarnation du Grand Funk Railroad qui aurait consommé encore plus d’acide pour virer psyché grave. Les Suédois ont carrément réinventé la recette explosive du r’n’r avec aux vocals une espèce de tigresse plus proche de Janis Joplin dopée aux amphet’ que de Dolly Parton. Cette prestation de 35 (?!) minutes seulement pour débuter le dimanche sur la grande scène vaut tous les bâtons de dynamite du monde. Un quatuor réellement ex-cep-tion-nel, assurément la claque absolue de ce dimanche et THE découverte de la journée (voire du weekend).

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Rien qu’à compter le nombre de blondasses qui débarquent backstage en début de soirée pour assister au show de RIVAL SONS, on a compris. On a compris qu’elles cherchent à s’abriter de la pluie. Ou qu’on à affaire à quelque chose de très particulier. Révélation de la décennie et incarnation du renouveau rock’n’roll, ou plutôt plongée en plein revival à mettre à l’actif de frimeurs et de poseurs qui exploitent 5 décennies de r’n’r sans rien véritablement y apporter? L’avenir nous le dira.

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Un son de batterie live très Bonham, une guitare qui arrache bluesy-rock 60’s, tout ça est très riche et relevé par un chanteur charismatique. Le fils naturel et/ou spirituel de Jim Morison? Sa quasi-réincarnation en chair et en os mène tout ça de main de maître. Pour notre part, on préfère manifestement écouter RIVAL SONS – et les apprécier – plutôt que de les regarder. Il y a de ces groupes, comme ça, dont l’allure énerve ou irrite alors que musicalement parlant ils méritent un total respect. Peut-être pas (encore) une totale admiration, mais bien un total respect présentement…

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SOLSTAFIR : notre coup de cœur / découverte du Sweden Rock Festival 2014 confirme amplement tout le bien que nous pensions d’eux il y a un an. La surprise en moins, c’est néanmoins derechef une prestation qui nous entraîne dans de longs loops parfois hypnotiques d’inspiration à la fois de Monster Magnet et d’Anathema. Pas possible, allez-vous dire ?! Effectivement. Sauf quand on sait marier le feu et la glace, ce qui est un jeu d’enfant quand on provient du pays icelandais du même nom. Élémentaire.

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Même scène, autre mo(ve)ment: The TEMPERANCE MOVEMENT : un chanteur qui tient 45’ à ce rythme, on n’en découvre pas tous les jours. Est-ce lui qui entraine le band, ou est-ce le groupe qui le pousse à cette paroxysmique démonstration!? Une combinaison littéralement explosive, comme une espèce de Blues Travellers qu’on aurait tuné ou survitaminé. On a-do-re.

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Festif et entraînant, le rock des QUIREBOYS est celui des bistros où l’on danse. Pas le pub-rock guindé de Dr. Feelgood, mais plutôt celui où l’on met un peu moins les formes et où la Guinness coule à flot.

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Un clavier qui donne le tempo, et c’est presque c’est tout le Maidstone Mote Park qui se transforme en immense piste de danse-sur-boue: 200% rock’n’roll on stage et 100% frontstage. On a beau se contenir et se dire que ce n’est pas pour nous, mais c’est plus fort que tout: les QUIREBOYS, pinte en main, parviennent à faire dodeliner une enclume et swinguer un paraplégique…

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Too old to rock’n’roll, too young to die ? Ian ANDERSON ne pense pas si bien dire: l’homme à la flûte rassemble devant la "Prog Stage" un parterre convenu de cinquantenaires (et plus si affinités) retrouvant probablement les sensations d’une jeunesse en fleurs. Il est de ces mélodies qui traversent plus difficilement que d’autres les âges, les époques et les décennies, et la set list de Ian ANDERSON mâtinée de Jethro Tull en fait ce soir comme qui dirait partie…

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Au flûtiste unijambiste, nous préférons les accords rugueux blues-rock des premières heures du Whitesnake en la ronde personne de son digne représentant Bernie MARSDEN. Le marquee estampillé Outlaw Country Stage hier samedi est étiqueté aujourd’hui Blues Stage: même endroit, même matos mais autre style. Et à l’applaudimètre de ce dimanche, la tête d’affiche des lieux Bernie MARSDEN remporte la victoire absolue.

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De fait, l’ex-Whitesnake attire la grande foule dans un marquee décidément trop petit pour contenir son énergie et la foule qu’elle draine. MARSDEN nous réserve en outre la surprise d’être accompagné par un autre comparse provenant de la congrégation du Serpent Blanc : Neil MURRAY himself. Autant dire que le chapiteau déborde en cette fin de journée comme la panse d’un bavarois à l’Oktoberfest, et la toile dégouline comme le string d’une escort girl en plein taf.

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MARSDEN, tout en rondeur(s) et en bonhomie, nous distille son heavy blues high voltage de derrière les fagots, et la clameur monte encore d’un cran lorsqu’il s’embarque avec Murray dans l’une ou l’autre de ses compos qui ont porté Whitesnake au firmament. Une hystérie collective à en faire pâlir Coverdale himself, fore sure. Avec The SCORPIONS hier, MARSDEN est le seul act à s’offrir un rappel. Non: à nous offrir un rappel…

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Après un tel set, après une telle énergie, la tête d’affiche sur la Main Stage Gregg ALLMAN (en UK exclusive siouplait) ne casse pas trois pattes à un canard. Presque pathétique, comme éteint ou momifié, ALLMAN ne brûle plus. Le soufflé est semble-t-il retombé depuis longtemps. Les cuivres et backgrounds ne parviennent pas à faire décoller le vaisseau ALLMAN. Pire, les interminables vides, langueurs et longueurs entre deux morceaux contrastent d’autant plus violemment avec un MARSDEN pathologiquement hyperactif.

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Ce grand monsieur qu’est Gregg ALLMAN excelle assurément mais n’est manifestement pas ce soir the right man at the right place at the right moment. Le début de son set est couvert par la clameur de la prestation de MARSDEN qui se termine dans le marquee, pour ensuite être cannibalisé par la puissante sonorisation en provenance de MARILLION qui débute sur la Prog Stage en qualité de 3ème tête d’affiche…

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MARILLION, certes irréprochable, ne parviendra cependant pas non plus à faire oublier la prestation de MARSDEN ni celle d’autres belles et grandes pointures qui se sont succédées à l’affiche ce dimanche. Sans revenir sur la bombe BLUES PILLS qui a ouvert les hostilités à 13h05 (quelle étrange heure pour débuter un festival…) et les prestations remarquées du jeune prodige de la gratte Aaron KEYLOCK. Mention spéciale aux Polonais de RIVERSIDE (du Dream Theater en meilleur et moins pompant) et, un ton nettement en dessous, de Pineapple Thief.

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Steven WILSON – L’Impérial @ Québec, Canada – 29 juin 2015

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De : Jean-Louis Croteau <drummeux66@gmail.com>
Date : 25 juin 2015 21:58
Objet : Steven Wilson
À : contact@intensities-in-10s-cities.eu
Cc : Jérôme Déchêne <jdechene@headlineproductions.ca>

Bonjour Monsieur,
j’accepte votre demande d’accréditation photo pour la spectacle de Steven Wilson à l’Impérial.
Une passe de presse sera disponible à votre nom à l’entrée du théâtre. Cela vous donnera accès au parterre debout mais pas à un siège réservé.
Bonne journée.
Jean-Louis Croteau JLJ Musik

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