… et d’autres clichés bien sûr en ligne sur notre Facebook … avec The KILLS, TURBONEGRO, etc.
** UPCOMING SHOWS ** full reviews & live coverages coming soon ** UPCOMING SHOWS ** :
14 mars: the one and only one RUSS BALLARD @ Spirit of 66 (Verviers) et le 16 mars @ Meisenfrei (Bremen) à l’occasion d’une tournée aussi exceptionnellement longue que rare:
+ THERAPY ? @ Rockhal 24 & Ancienne Belgique 25 mars…
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Portraits croisés de vieilles gloires toujours au taquet, de petits jeunes à l’avenir prometteur, et de vieux débris tantôt sur le retour tantôt sur le déclin. Chronique visuelle de valeurs sures et d’étoiles montantes. Ephéméride d’un rassemblement de jeunes sages et de vieux fous, où vieux sages et jeunes fous se côtoient dans une même communion grand-guignolesque ou de tragédie grecque (c’est selon), où chacun joue son rôle et tient sa place.
Il y avait du monde dans le photomaton de ce second et dernier jour de Ramblin’ Man Fair 2017…!
ZZ TOP clôture haut la main une 3ème édition qui a tenu toutes les promesses de son affiche. Les Texans barbus se permettent même une surprenante reprise de Foxy Lady avant d’enchaîner sur du Jeff BECK. Nous aurions quant à nous préféré qu’ils se "contentent" de leur répertoire, suffisamment vaste et plus que suffisant, durant un set (trop) propre et réglé comme du papier à musique.
Gérant leur image de bout en bout, le trio accorde aux photographes l’accès au pit non seulement durant les 2 premiers morceaux de leur set, mais également – fait suffisamment exceptionnel et rare que pour être souligné – durant les deux premiers de leur rappel. Bien vu, les barbus, on en redemande !
Pour notre 3ème participation en 3 éditions seulement, notre constat est similaire au deux précédents: hormis la météo pourave du samedi et vis-à-vis de laquelle les organisateurs déclinent toute responsabilité (on est quand même en Angleterre…), il n’y a rien – strictement rien – à redire à la parfaite organisation maintenant huilée de ce festival qui a désormais trouvé sa vitesse de croisière.
Qui a trouvé sa vitesse de croisière et son public: on vient au Ramblin‘ comme on irait prendre l’air au parc, ce qui est d’ailleurs précisément le cas. Et le soleil de ce dimanche n’est pas non plus étranger aux humeurs guillerettes tant sur les 4 scènes que sur les transats qui pullulent sur ce gazon tout ce qu’il y a de plus anglais.
Sur la scène principale, STONE BROKEN déverse un pur english pub-rock pour ouvrir les hostilités dominicales. A voir la file qui s’allonge pour leur séance de dédicace qui s’en suit, on dirait bien que le public les a plébiscités pour incarner l’avenir du rock anglais. Sur la scène "Prog" (qui était hier la scène "Grooverider"), la programmation de ce début de journée est indigeste comme un english breakfast qui succéderait à une gastro-entérite nocturne: The GIFT puis I am the Morning réussissent le triste exploit de concentrer en un insipide melting pot tout ce que le prog – dans sa pire acception – a pu produire ces dernières décennies en termes de sonorités ringardes et passéistes, et de mélodies soporifiques.
Danny WORSNOP (ex- Asking Alexandria) relève un tantinet le niveau sur la mainstage, nous laissant penser qu’il a dû partager avec FOREIGNER ou JOURNEY les mêmes petits pots et les mêmes bricolages de fin d’année à la maternelle. Et avec sa Prozac Session, on n’est effectivement pas très loin de ses addictions et autres assuétudes.
Passons sur le jeune Aaron KEYLOCK pour mieux fondre sur BLUES PILLS: le band explose littéralement la mainstage. Découverte ici-même il y a tout juste deux ans, notre Ramblin’ Woman et Devil Woman préférée ne nous déçoit à nouveau pas, toujours aussi survitaminée, effroyablement efficace et re-dou-ta-ble-ment entourée. Quand donc cette étoile explosera-t-elle en supernova ?!
Martin TURNER nous réserve ce qu’il fait de mieux et ce que tout le monde attend de lui: du WHISBONE ASH pur jus. Prestation bien plus consistante que celle que nous délivrent les deux compères de SUPERSONIC BLUES MACHINE et leur southern rock teinté Atlanta. Sans cuivre mais avec un excellent clavier et deux choristes efficaces, l’alchimie et la formule ne sont cependant pas suffisantes pour que prenne la sauce. Tout bénéfice pour MAGNUM qui tire les marrons du feu sur l’autre scène, avec des restes qu’on peut qualifier de meilleurs que bons!
Dont fuck with the Truck ! MONSTER TRUCK prend le relais de BLUES PILLS à l’applaudimètre à l’issue d’une prestation parfaite sur la grande scène. Leur set acoustique backstage devant les caméras du festival en était d’ailleurs le jouissif présage (voir la séquence retransmise en direct sur notre Facebook live).
FOCUS doit avoir vieilli autant que sa musique, ce qui ne laisse pas indifférents celles et ceux qui ont suivi la même voie et qui sont en nombre devant la scène. Comparaison n’étant pas raison, le constat est valable (mais sans commune mesure) pour UFO sur la mainstage. De "Lights Out" en intro à "Doctor Doctor" en clôture, il n’y a rien à jeter.
La bande à Phil MOGG, plus élégant et plus distingué que jamais, so British – nous réserve un florilège de 40 années de pépites qu’il dédicace d’ailleurs à la mémoire de John Marshall en ce jour anniversaire de son décès. De ces deux jours de festival, UFO sera le seul groupe à se voir gratifié de "We want more! We want more…!" scandés par la foule. Mais en vain.
Avec The Devin TOWNSEND PROJECT, le Ramblin’ a osé – oui: osé ! – du métal ! L’oeil complètement allumé, passant du zombie au possédé et du démoniaque à l’aliéné, TOWNSEND est aussi humoristique que philosophe (oui, oui !), aussi déjanté qu’adepte de l’autodérision. Redevenant bon père de famille lors de ses intermèdes, il rassure le public que tout ça n’est qu’entertainment. A l’issue d’un redoutable et efficace double-jeu, Devin TOWNSEND séduit littéralement toute l’assistance du Ramblin’ (et nous en premier lieu): pari ô combien osé mais surtout réussi d’un festival qui n’a en soit rien de métal !
Le champ est désormais libre pour ZZ Top qui peut clôturer en beauté cette édition 2017…
Avec une affiche ratissant large qui mêle du primeur et de jeunes pousses à peine écloses à du fruit nettement plus mûr (voire même avarié…), le Ramblin’ Man Fair persiste et signe haut la main en proposant un menu aussi varié que consistant. Cette 3ème édition, qu’il nous est donné de couvrir depuis ses débuts en 2015, confirme le caractère de son affiche tout aussi british que la météo: s’il faisait sec hier soir vendredi pour la prestation de SAXON, il pleut comme vache qui pisse ce samedi. Welcome in UK…
TOSELAND confirme sur la mainstage tout le bien qu’on pensait déjà de lui après l’avoir découvert ici-même. Dandy boy consistant, il réussit à allier look et efficacité, ce qui est rarement le cas de ces playboys plus de pacotille que rockers. REEF enchaîne, et c’est la claque du jour. Notre surprise-découverte de cette édition aligne un bassiste hors-paire qui suinte un look Double Live Gonzo, et qui flanque au band comme un zeste de Grand Funk Railroad magistralement assumé par un lead-vocal qui assure sans faille.
Par contre, le verdict BRITISH LION est implacable pour Steve HARRIS qui ferait bien mieux de s’occuper full time d’IRON MAIDEN plutôt que de s’égarer dans de vagues projets parallèles sans consistance aucune. A l’image de DOKKEN qui s’en suit sur la scène principale: Mick Brown a quitté les fûts de Ted Nugent pour retourner à ses premières amours dokkéniènes – ou comment abandonner le bâton de dynamite pour faire le choix du pétard mouillé (et on ne parle pas de la pluie ici). Avec un leader qui a perdu tout autant sa voix que son charisme, l’exercice débouche sur un mièvre résultat.
SCORPION CHILD stone à merveille bien évidemment, avant que Glenn HUGHES ne prenne le relais. Ses compositions ou celles qu’il cosigne avec ses compères de BLACK COUNTRY COMMUNION tiennent toujours admirablement bien la route en live, malgré le fait que The Voice of r’n’r nous impose trop souvent ses interminables vocalises maintenant plus irritantes qu’autre chose. Comme pour ne se prouver qu’à lui-même qu’il sait encore tenir la note…
Outre un remarquable hommage qu’il rend à Coverdale et particulièrement apprécié du public, il met l’audience à genoux avec un terrible Burn en clôture de set. Comme si tout le monde attendait ça…
The PICTURE BOOKS, excellentissimes comme à leur habitude, font trop vite place nette à LIONIZE tandis que s’ébrouent sous le marquee la charmante Jessica LYNN: si c’est la fille de l’autre, elle a tout d’une grande. RIVAL SONS décroche la palme de la sono la plus puissante de la journée, et hérite par la même occasion de la place d’honneur à l’applaudimètre. Pas étonnant qu’ils racontaient backstage devant la caméra l’excellent souvenir qu’ils gardent de leur tournée en première partie de BLACK SABBATH.
De Kenny WAYNE SHEPHERD, nous ne profiterons malheureusement que de l’excellente prestation unplugged qu’il délivre backstage pour les caméras du festival, préférant pour notre part assister au feu d’artifice BLACK STAR RIDERS. Ils ont aujourd’hui sans conteste transcendé le mythe THIN LIZZY et franchi le Styx (?!) pour entrer par la grande porte dans l’arène du real classic rock.
Malgré un solo de batterie tout aussi inutile que superflu, le band a aujourd’hui gagné ses lettres de noblesse et définitivement coupé le cordon ombilicale THIN LIZZY tout en perpétuant remarquablement sa patte et sa griffe. Le bassiste, en retrait, semble même exorciser le lourd poids du passé et de l’héritage Lynott. Pour preuve, seul Boys are back in Town a ravivé la mémoire de ceux qui l’ont gardée…
EXTREME clôture cette journée avec une prestation en demi-teinte. Comme une erreur de casting, avec un show relativement creux et en dents de scie, qui ne trouvera jamais sa véritable vitesse de croisière. Tout le monde n’est pas égal face au vieillissement…
Demain est un autre jour, et c’est tant mieux car on remet le couvert.
Le DONKEY ROCK FESTIVAL à ceci de commun avec TAGADA JONES que tu as beau ne pas les avoir côtoyés depuis 24 mois, c’est comme si tu les avais quittés pas plus tard qu’hier. Et ces gars-là, ils te saluent et prennent de tes nouvelles – en en donnant des leurs – comme si tu les avaient shootés pas plus tard que la nuit précédente sur une scène voisine que tu viendrais tout juste de quitter en leur compagnie.
TAGADA JONES, c’est comme toutes celles & tous ceux qui oeuvrent à faire du DONKEY ROCK FESTIVAL un endroit où tu as tout simplement envie de revenir par amitié autant que pour faire la fête: un village qui se mobilise autour d’un noyau dur, un team spirit sans pareil, une solide cohésion de tous les instants et une efficace solidarité tant on- que back- ou front-stage.
Nous venions quant à nous spécialement pour TAGADA JONES. La force de frappe du combo français demeure intacte et même plus destructrice encore. Le cri de la rue reste vindicatif et revendicateur. La rage et la révolte prennent corps dans un déluge d’accords et de riffs qui traduisent la puissance des idées et la justesse de la rébellion, légitime contre-pouvoir face à l’ordre établi et aux petits-bourgeois bobos bien-pensants. Les présidents français se succèdent, TAGADA JONES veille au grain et fait en sorte que le combat se poursuive.
A côté de tous ceux qui n’ont (plus) rien à dire sur scène, TAGADA JONES par son côté engagé et militant, prend le contre-pied d’une scène rock aseptisée qui n’a plus rien de dramaturge. Le DONKEY ROCK FESTIVAL, par son côté convivial, festif et sa programmation qui n’a pas peur de bousculer, prend quant à lui le contre-pied des festivals aux affiches mainstream qui n’ont plus rien de séduisant non plus. Longue vie le Donkey…!
TAGADA JONES @ Donkey Rock Festival & Ritchie BLACKMORE’s NIGHT @ Wiltz Castle : aussi sur notre FACEBOOK
Il était une fois, il y a 20 ans déjà, un petit lutin au tempérament ombrageux que d’aucuns surnommaient Dark Knight. Son côté (parait-il) obscur et irascible n’avait néanmoins pas eu prise sur le fait que ceux-là mêmes qui le considéraient comme tel avaient fait de lui un des premiers guitar heroes de l’histoire du rock’n’roll.
Après avoir été le géniteur, deux-trois décennies auparavant, de quelques uns des riffs les plus universellement célèbres qui soient encore aujourd’hui, il avait – en ces temps quasi immémoriaux déjà – jeté les fondements d’un courant musical toujours vivace aujourd’hui et dont il demeure à l’origine avec ses corélégionaires de BLACK SABBATH ou de LED ZEPPELIN notamment…
Il y a 20 ans donc, en 1997, ce Dark Knight nous fait son coming-out et sort du bosquet avec Madame La Belle au Bois Dormant. Et le petit lutin qui sommeillait secrètement en lui éclate au grand jour pour se faire ménestrel quand pas – pire – troubadour. Et c’est à partir de ce moment-là que tout partit véritablement en couille – du moins pour les graisseux…
Ce soir dans l’assemblée, les deux coiffés d’une casquette RAINBOW, les trois porteurs d’un t-shirt DEEP PURPLE et l’heureux propriétaire d’une vareuse estampillée DIO perpétuent le souvenir de cette glorieuse époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître, quand le tri-phasé et les Marshall régnaient en maître là où aujourd’hui, sur scène, viole et autres luths se taillent la part du lion qui ne rugit plus.
Cette soirée "Compagnie Créole" à la sauce médiévale anglaise est probablement la dernière que nous passons avec le pourtant respectable et respecté, honorable et honoré, incommensurable et incommensuré Sir BLACKMORE aux fourneaux. Le première service qu’il nous avait lancé il y a quelques années au Château de Beaufort avait été difficile à ingurgiter sur la longueur; la repasse de ce soir est d’autant plus indigeste qu’elle l’est plus rapidement encore.
Pourtant, les premières minutes sont des plus qu’agréables, et le timbre extraordinairement cristallin de Candice NIGHT est tout aussi remarquable que sa plastique peut être agréable. On ne s’en lasserait pas, si ce n’est que notre ouïe a un seuil de tolérance manifestement moins élevé que notre vue. Et à ce titre, les compositions de notre ménestrel de service tiennent indubitablement moins bien la route que ce à quoi peut pourtant prétendre sans conteste l’ensemble de son remarquable répertoire.
Si le pedigree de Ritchie BLACKMORE impose sans conteste le respect, il faut reconnaître que même les purs-sangs ont des séquences ADN qui peuvent déraper. Ces mutations génétiques, incompréhensibles même aux yeux des plus grands généticiens, semblent manifestement s’être produites il y a bien (trop) longtemps chez sieur BLACKMORE.
… bien que ce soit Ritchie BLACKMORE’S NIGHT et son road crew qui sont de passage au Château de Wiltz (Grand-Duché de Luxembourg) par un beau mais frais soir d’été, ce 05 août 2017. Review maintenant en ligne et autres clichés sur notre Facebook. Et déjà, tribute to the road crew, hommage à ces femmes et à ces hommes de l’ombre et de la nuit :
Intensities in 10s Cities : "All the World is a Stage – … From backstage to fronstage "plus que jamais.
Fronstage avec ZZ TOP et EXTREME…
… mais aussi backstage avec UFO, MONSTER TRUCK, BLUES PILLS, Glenn HUGHES, BLACK STAR RIDERS, EXTREME, The PICTURE BOOKS, RIVAL SONS, MAGNUM , FOCUS, Kenny Wayne SHEPHERD, Aaron KEYLOCK, REEF et bien plus encore ci-dessous et sur notre FACEBOOK.