GIRLS in HAWAI + « F*****G MYSTERY BAND » + BABYLON CIRCUS + VISMETS @ Ward’in Rock Festival 2014

WardinRockFestival2014.JPG
Quand on entend des réflexions du style « Les ruraux sont de sortie, les bouseux font la fête » (sic), on sait directement à qui on à affaire. En l’occurrence, à des citadins pour le moins boursoufflés de préjugés ringards, à l’image de leur 4×4 qui n’a jamais sans doute affronté la moindre once de boue ni jamais quitté les bouchons de l’Avenue Louise. A l’instar de leurs conducteurs demeurés tout aussi englués dans leur snobisme pédant de fin de lignée, de fin de race. Car, oui Môssier, on sait s’amuser sur le Plateau Ardennais. La preuve en est: le Ward’in Rock Festival, 18ème du nom et donc bien rodé, reste une bien belle fête champêtre agrémentée de bien beaux noms – basta.

Babylon_Circus_Wardin2014.jpg
Les cuivres survoltés de BABYLON CIRCUS sont la première des deux têtes d’affiche du vendredi soir, dans un marquee où la condensation qui suinte de la toile du chapiteau résume à elle seule la densité du show et la sueur qui s’en dégage. GIRLS IN HAWAI clôture l’affiche de ce premier soir en offrant l’avant-dernier concert d’une série de près de cent dates – excusez du peu.

GirlsInHaway_Wardin2014_b.jpg
Le groupe ayant sérieusement gagné en maturité et en assurance depuis leur dernière prestation ici-même il y a quelques années, notre souvenir d’un groupe gentillet de pop-rock sans beaucoup de relief en a pris pour son grade. GIRLS IN HAWAI, quand il se lâche, peut en effet sortir les griffes, et de gentil Garfield se muer en vilain matou qui renoue avec son instinct de félin et de prédateur. Pas assez souvent à notre goût certes, mais là n’est pas non plus la destinée de GIRLS IN HAWAI

GirlsInHawai_Wardin2014_a.jpg
Que penser des Français de F.M.B. ? Nous les appellerons en effet de la sorte: FUCKING MYSTERY BAND, par sarcastique respect de leur droit à la non-image qu’ils revendiquent. Après le « Pas de bras? Pas de chocolat…« , inaugurons le « Pas d’image? Pas de nom…« . Ce collectif dont nous tairons donc le nom – puisqu’il s’agit d’un collectif – clôture le festival le lendemain samedi en offrant une prestation entachée de trois coupures électriques en début de set. Pas l’idéal alors que le band n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière – au propre comme au figuré. Et c’est en ces circonstances que la bouteille et l’expérience parlent, lorsqu’il faut occuper l’espace, remplir et meubler les temps morts en affrontant les sifflements de mécontentement du public. Ils auraient affoné leurs chopes comme les y invitait l’assistance au lieu de les siroter, certain qu’ils auraient gagné des points les jeunots!

F-----gMysteryBand0001.JPG F-----gMysteryBand0002.JPG F-----gMysteryBand0007.JPG F-----gMysteryBand0010.JPG F-----gMysteryBand0011.JPG F-----gMysteryBand0012.JPG F-----gMysteryBand0013.JPG F-----gMysteryBand0014.JPG F-----gMysteryBand0015.JPG F-----gMysteryBand0016.JPG F-----gMysteryBand0017.JPG F-----gMysteryBand0018.JPG

Mais ces points perdus, Fucking Mystery Band les récupère bien vite, prestant finalement une démonstration de force bien plus convaincante pour nous qu’il y a 2 semaines au Cabaret Vert. Ce FMB clôture de la sorte en bouquet final une tournée qui s’achève, elle aussi, sur les hauteurs du plus haut festival du Royaume. Si aucun photographe n’était autorisé à officier frontstage au Cabaret Vert, ce n’est plus le cas ici – mais c’est du pareil au même puisqu’aucun de nos clichés n’a été validé par le management du groupe. Sous prétexte soi-disant de ne pas éclipser la musique et le message au profit d’images d’un collectif à géométrie variable. Décidément, coup sur coup, tout fout l’camp au pays du Camembert – quels que soient les motivations, arguments et prétextes avancés. Si ce Fucking Mystery Band craint tant que son image éclipse son message, sans doute celui-ci ne vaut-il pas plus? Quand on craint que le contenant déprécie ou altére le contenu, faut-il en déduire que celui-ci est de bien petite facture…?

F-----gMysteryBand0003.JPG F-----gMysteryBand0004.JPG F-----gMysteryBand0005.JPG F-----gMysteryBand0008.jpg F-----gMysteryBand0006.JPG F-----gMysteryBand0009.JPG

VISMETS, en after sur la grande scène, nous réconcilie par un show parfait et sans faille : notre découverte coup de coeur du weekend assurément, retrouvant par la même occasion à la basse le guitariste de CHATEAU qui officiait ici-même l’année passée. Bon sang ne sait mentir, et ce n’est pas KIDNOIZE qui pointe son museau sur scène qui nous contredira…

Vismets_Wardin-2014_0016.JPG Vismets_Wardin-2014_0021.JPG Vismets_Wardin-2014_0009.JPG Vismets_Wardin-2014_0020.JPG

♪ A venir – Coming soon – A venir ♪

Ward_in14_Facebook-banniere.png
Girls_in_Hawai_WardinRock2014.JPG

Arlon – Festival ARALUNAIRES 2013 – Arlon

Aralunaires_2013.JPG Soundcheck terminé : les planches de l‘Entrepôt sont prêtes à subir les coups de boutoir de deux blues bands luxembourgeois: l’un envoyé par le Grand-Duc en la personne du Remo Cavallini Blues Band et le second, plus provincial que Grand-Duc (quoique sacré oiseau de nuit) envoyé par la Sainte-Trinité un jour d’orage : Albert Blues Band

IMG_6327.JPG
RemoCavallini052013_0001.JPG RemoCavallini052013_0003.JPG RemoCavallini052013_0002.JPG
RemoCavallini052013_0004.JPG

« From behind & front of the lighted stages »… Aralunaires 2013

Autre jour, autre lieu, autre ambiance, autre contexte mais c’est ça les Aralunaires ! Le xième retour en terre luxembourgeoise d’un Flamand maintenant coutumier de la région a pour cadre le Park-Music : c’est la mezzanine du célèbre disquaire qui accueille le show case de Lightning Guy’s band. Notre bluesman flamoutch préféré signe son comeback après un petit passage à vide, nous apprend-il. Et il reste toujours de bons conseils : « N’envoyez jamais de sms à 4 heures du matin, de peur de le regretter bien vite…« . Ce n’est peut-être pas ce qu’il chante, mais c’est en tous cas ce qui l’inspire. Et nous, on adore ces tranches de vie dans lesquelles si bien se retrouver…

LightningGuy_052013_0011.JPG LightningGuy_052013_0013.JPG LightningGuy_052013_0014.JPG LightningGuy_052013_0022.JPG LightningGuy_052013_0035.JPG LightningGuy_052013_0046.JPG LightningGuy_052013_0029.JPG LightningGuy_052013_0033.JPG LightningGuy_052013_0042.JPG LightningGuy_052013_0045.JPG LightningGuy_052013_0012.JPG LightningGuy_052013_0048.JPG LightningGuy_052013_0028.JPG

Festival Blues de GOUVY – 07 août 2011

Gouvy_2011_tix.JPG
Tiens, pour la première fois – sauf erreur de ma part – la mention « rock » figure aux côtés de l’intitulé « blues » au programme de la journée du dimanche qui lui est traditionnellement dévolue. Si l’affiche mentionne immuablement « Festival Jazz et Blues de Gouvy« , le programme semble donc quant à lui sacrément coller au tsunami électrique qui déferle sur la Ferme Madelonne et dans son parc. Gouvy, c’est une découverte à chaque édition qui s’apprécie comme elle se vit. La Madelonne, c’est comme si c’était chaque année la première fois: jouissif au possible, avec le plaisir nouveau concomitant au dépucelage.

Chico_Mojo__2011_0003.JPG
Du blues puissant avec des noms confirmés et des groupes géants offerts à la découverte : cette édition 2011 est encore une fois un des meilleurs plats de résistance pour oreilles besogneuses, comme le dit le Claudy. Et où l’ordre de passage des groupes n’est pas fonction de leur notoriété mais bien de l’heure d’arrivée de leur avion ! Après avoir raté le premier show de l’après-midi, focus sur le reste. Et en l’occurrence un bien chaleureux CHICO & THE MOJO BLUES BAND qui se démène dans un club déjà bien chaud-boulette.

Chico_Mojo__2011_0001.JPG Chico_Mojo__2011_0002.JPG Chico_Mojo__2011_0004.JPG

Mais ce Chico est finalement bien soft quand on voit (et entend) ce qui suit dans le chapiteau. La comparaison est en effet difficile à soutenir avec ce qui se produit sur la grande scène : BLUES CARAVAN (« 3 girls with guitar »). Trois sales gamines US qui en mettent plein la vue et plein les oreilles, et si la sono était un tantinet plus virile, le show en serait plus couillu encore. Trois superbes voix agrémentées de gambettes tout aussi minouches que le reste, nous déversant un blues davantage pub-rock de derrière les fagots. Didjap, elles savent y faire, outre-Atlantique, les gonzesses !

Blues_Caravan_2011_0004.JPG Blues_Caravan_2011_0002.JPG Blues_Caravan_2011_0005.JPG Blues_Caravan_2011_0014.JPG Blues_Caravan_2011_0019.JPG Blues_Caravan_2011_0001.JPG Blues_Caravan_2011_0035.JPG Blues_Caravan_2011_0036.JPG Blues_Caravan_2011_0037.JPG Blues_Caravan_2011_0015.JPG Blues_Caravan_2011_0016.JPG Blues_Caravan_2011_0027.JPG Blues_Caravan_2011_0028.JPG Blues_Caravan_2011_0029.JPG Blues_Caravan_2011_0040.JPG Blues_Caravan_2011_0031.JPG

Blues_Caravan_2011_0039.JPG
Un morceau dédicacé aux femmes de l’assemblée qui se tapent un connard, un autre dédié aux mecs qui en ont, et ainsi de suite: ces chiennes de ma chienne ont du chien, et elles savent aboyer, les petites garces ! Ca joue comme des mecs, ça se prend pour des mecs – avec le physique en plus – mais avec un jeu de gratte plus propret et un peu trop léché parfois. Bref, elles ne sont pas assez sales, ces Ricaines, et c’est le seul bémol – qu’elles compensent largement, tigresses qu’elles sont, avec des attributs qu’elles ont ailleurs que dans le froc..

Blues_Caravan_2011_0031.JPG
Blues_Caravan_2011_0018.JPG Blues_Caravan_2011_0011.JPG Blues_Caravan_2011_0021.JPG Blues_Caravan_2011_0022.JPG Blues_Caravan_2011_0023.JPG Blues_Caravan_2011_0024.JPG Blues_Caravan_2011_0025.JPG Blues_Caravan_2011_0026.JPG Blues_Caravan_2011_0030.JPG Blues_Caravan_2011_0009.JPG Blues_Caravan_2011_0032.JPG Blues_Caravan_2011_0017.JPG Blues_Caravan_2011_0033.JPG Blues_Caravan_2011_0034.JPG Blues_Caravan_2011_0038.JPG Blues_Caravan_2011_0003.JPG Blues_Caravan_2011_0043.JPG Blues_Caravan_2011_0020.JPG Blues_Caravan_2011_0041.JPG Blues_Caravan_2011_0042.JPG Gouvy_2011_tix.JPG

Un grand moment, ce Blues Caravan, un grand moment et une bien belle découverte 2011. On en oublierait même l‘Arnold Schwarzy qui est à la batterie ! Marre de toutes ces photos de mecs ? Marre de tous ces clichés mâles ? Allez, zoom sur les gambettes, focus sur ces Claudettes et olé les minettes !

Blues_Caravan_2011_0010.JPG Blues_Caravan_2011_0011.JPG Blues_Caravan_2011_0012.JPG Blues_Caravan_2011_0013.JPG Blues_Caravan_2011_0006.JPG Blues_Caravan_2011_0007.JPG Blues_Caravan_2011_0008.JPG Blues_Caravan_2011_0039.JPG Gouvy_2011_tix.JPG

SHERMAN ROBERTSON BLUS QUARTET: sympa, l’Amerloche, mais qui a le rôle ingrat de succéder à la tornade déclenchée par les trois nymphettes et de précéder l’ouragan qu’y va s’abattre en fin de soirée avec le fils de l’autre sur cette même scène. Pas facile de soutenir la comparaison ou plutôt le rythme, mais il s’y attèle le Sherman – volontaire comme le char du même nom.

Sherman_Robertson_2011.JPG
Auparavant, le club résonne encore de CHRISTOPHE MARQUILLY BLUES TRIO (trop slide, too soft… malgré ses références graisseuses) avant que LIGHTNIN’ GUY & THE MIGHTY GATORS n’enflamme la grange.

Lightnin_Guy_2011_0002.JPG Lightnin_Guy_2011_0003.JPG Lightnin_Guy_2011_0004.JPG Lightnin_Guy_2011_0005.JPG Lightnin_Guy_2011_0007.JPG Lightnin_Guy_2011_0008.JPG Lightnin_Guy_2011_0009.JPG Lightnin_Guy_2011_0010.JPG Lightnin_Guy_2011_0011.JPG

Sympas, ses messages belgicains et unionistes, ses L’union Fait la Force et autres appels à la raison lancés aux politiques, mais comme dirait l’autre: S’il jouait un peu plus et causait moins, ce serait encore plus cool.

Lightnin_Guy_2011_0006.JPG
Mais la claque de la journée, ou plutôt de la soirée, est sans conteste BERNARD ALLISON BLUES SEXTET. Avec un nom pareil, on s’attendrait à un soporifique jazz band tout droit issu de la Nouvelle Orléans, mais non: c’est plutôt le diable en personne qui déboule sur scène pour un violent exorcisme. Le fils de son père n’a pas plus de prénom à se faire que de nom: Allison senior peut reposer en paix.

BernardAllison_2011_0001.JPG BernardAllison_2011_0003.JPG BernardAllison_2011_0004.JPG BernardAllison_2011_0006.JPG BernardAllison_2011_0007.JPG BernardAllison_2011_0008.JPG BernardAllison_2011_0010.JPG BernardAllison_2011_0011.JPG BernardAllison_2011_0013.JPG
BernardAllison_2011_0005.JPG
L’époustouflant hommage qu’il rend d’ailleurs à feu son père est THE grand moment de cette soirée: puissant comme du Johnny Winter, décoiffant comme du Stevie Ray Vaughan et décapant comme du hip-hop ou du funky qui teinte son blues-rock de là-bas. Combien de temps a-t-il joué? Des heures, dirons-nous, et il fait durer son plaisir rien que pour le nôtre…

BernardAllison_2011_0014.JPG BernardAllison_2011_0015.JPG BernardAllison_2011_0012.JPG
BernardAllison_2011_0009.JPG
Si chaque guitariste s’en part se balader dans le public avec sa gratte, c’est que ça fait dorénavant partie du Madelonne touch. Mais tout cela serait encore plus touchy si tes concerts, Claudy, ne se chevauchaient pas: pas facile d’être au four et au moulin quand il y a du bon pain à gauche et du bon grain à droite, mildju ! N’empêche, vous en connaissez beaucoup, vous, de ces festivals de blues où ça résonne AC-DC, Black Sabbath et Deep Purple…? A Gouvy, oui !

RUSH – 12 mai 1983 – Forest National (Bruxelles)

S’il ne fallait en retenir qu’un en 1983, c’est bien celui-ci: RUSH dans un Forest National plein comme un oeuf – ce qui reste également leur dernière prestation sur le sol belge. Après des années et des années d’attente, après avoir usé microsillons et cassettes, après avoir prié dans mes rêves les plus fous la Reine d’Angleterre de m’accorder la nationalité Torontoise, cette soirée s’impose sans concession aucune malgré que nous soyons en pleine période de blocus. Mon premier rendez-vous face à face avec le trio canadien – le premier également d’une longue, longue série ! C’est l’époque du Signal World Tour 1983 – avec VANDENBERGH en première partie (en lieu et place de NAZARETH pourtant annoncé sur les affiches). Les lumières s’éteignent, la clameur monte… des frissons dans le dos jusqu’à l’échine, les mains moites, des bouffées de chaleur et le coeur qui bat la chamade: rien à redire, c’est ce qu’on appelle une première expérience. Et une sacrée bonne, à cet égard !

Le ticket…:

Rush_1983