Auteur : Yves-Marie François
Sans doute un des plus remarquables underated supergroup qui parcourt la planète pour réinventer ce qui n’a pas encore été conçu, et pour réécrire l’histoire du rock’n’roll telle qu’elle aurait pu (dû ?) être couchée sur les pages du grand livre du r’n’r circus : The DEAD DAISIES, live @ Garage, Saarbrücken !
Ah! ça c’est quelque chose, ces bons vieux spots incandescents rouges et jaunes, et bleus, verts…! A force de ne plus voir que ces projecteurs LED de par toutes les scènes que nous fréquentons, on en oublierait vite la chaleur – au propre comme au figuré – l’inertie et la rémanence de ces bons vieux spots. Rien de tel pour donner du ronflant, de l’ampleur et du volume – à l’instar de vieux microsillons au rendu si chaud et si rond comparativement à cette musique numérique compressée.
Si le spot incandescent est donc au LED ce que le microsillon est au format numérique compressé, le ronflant, l’ampleur et le volume de ce light show "à l’ancienne" est également à l’image de la bande son: The DEAD DAISIES compose du classic (hard) rock vintage mais teinté d’une sonorité post-moderne et d’une r’n’r touch tout ce qu’il y a de plus actuelle. On adoooooore, et nous ne sommes pas les seuls car on se bouscule au portillon de The DEAD DAISIES.
Co-fondé en 2013 par John Corabi (ex-Mötley Crüe, Ratt), on trouve aujourd’hui à ses côtés Marco Mendoza (ex-Ted Nugent, Thin Lizzy, Whitesnake), Deen Castronovo (ex-Journey, Bad English) et Doug Aldrich (ex-Whitesnake, Dio). Mais d’autres pointures ont également rejoint en court de route ce projet-band pour faire un bout de chemin ensemble, en provenance notamment de Guns N’ Roses, INXS, The Rolling Stones, The Cult, Nine Inch Nails, The Scream, Bad Moon Rising,… (excusez du peu !).
Avec toutes ces références offertes à nos ouïes gustatives, M’sieurs-Dames, comment ne pas tomber sous le charme de la patte ou plutôt de la griffe DEAD DAISIES on vous l’ demande ?! Pour notre part, on ne comprend toujours pas non plus pourquoi The DEAD DAISIES ne porte pas encore le titre de supergroup que s’arrogent pourtant sans complexe d’autres formations au pedigree nettement moins prestigieux.
Malgré leurs références, The DEAD DAISIES ne se la pètent pourtant pas, continuant inlassablement à alterner méga-salles et clubs plus intimistes comme l’est ici le Garage à Saarbrücken. La complicité non feinte ni artificielle entre les 5 gusses fait autant plaisir à voir qu’à entendre. Sans chichi et avec une salle au répondant similaire, des groupes pareils, des concerts de cette trempe et une ambiance comme celle-ci, c’est triste de ne plus en rencontrer tous les jours ma p’tite dame.
Ceci dit, et pour la troisième fois en quatre concerts ce mois-ci, encore un agreement à signer, un ! Le droit à l’image n’a jamais aussi bien porté son nom, à moins qu’il ne s’agisse plutôt de non-droit. Bah! si c’est le prix à payer pour shooter frontstage ces grands garçons depuis le pit, why not ?! Ah oui, les inusables AC ANGRY officiaient derechef en première partie: nos Poulidor des planches en photos sur notre Facebook et sur notre Instagram.
Jour des grands soirs, ou soir des grands jours: la Rockhal est pleine comme un oeuf. Un oeuf cuit dur s’entend, canicule oblige tant à l’extérieur qu’à l’intérieur malgré le fait que les organisateur ouvrent exceptionnellement les portes latérales de la salle à l’issue de la première partie (MF Robots) pour tenter de rafraîchir les corps et les esprits. Un courant d’air chaud sur des braises encore rouges n’aurait pas mieux fait: Esch est chaud-boulette pour accueillir le sieur KRAVITZ.
Hormis qu’il se la joue par moment un peu trop diva à notre goût, il nous faut concéder que notre premier Lenny KRAVITZ live nous a totalement séduit. Porté par une remarquable sono d’une puissance équivalente à sa pureté et d’une qualité comme trop peu souvent rencontrée, Lenny KRAVITZ délivre un set puissant et parfaitement rythmé. Sans temps morts pour souffler, KRAVITZ alterne intelligemment ce qu’il faut entre ce qui est nécessaire, et ce qui est plaisant entre ce qui est utile.
Avec une allure à mi-chemin parfois entre Jimi Hendrix qu’on croirait voir sur scène et la r’n’r attitude de Prince qu’on penserait entendre par moment, Lenny KRAVITZ a mangé à bien des rateliers. Mais il faut lui laisser le mérite de d’être aujourd’hui façonné une marque de fabrique qui lui est pourtant authentiquement propre… tout en étant si banale et si éculée à la fois. Mais la formule marche.Et le bon peuple d’en redemander.
Ah oui, encore un agreement et une décharge à signer, préalablement au concert cette fois, et à retourner asap au management par mail afin d’être accrédité-photo. 6 photographes seulement admis ce soir: 3 ont accès au pit pour les deux premiers morceaux seulement et, allez comprendre, les 3 autres sont relégués FOH mais pour les trois premiers morceaux. Le tirage au sort FOH ne nous a pas gâté, mais bon…
Maintenant en ligne – Lenny KRAVITZ live @ Esch-sur-Alzette…
Comme s’il ne faisait déjà pas assez caniculaire, voilà-t-y pas que le sieur KRAVITZ en toute grande forme augmente encore le thermostat en le portant du niveau "étuve" au stade "ébullition" dans une Rockhal pleine à craquer qui ne demande que ça.
Et à boire, aussi. Prosit.
Roll’n’Roll all night and party every day…: le programme de la soirée est on ne peut plus clair.
Le menu est cependant trompeur: ce n’est pas le meilleur de KISS qu’on nous sert et la digestion s’en fera ressentir.
Gene SIMMONS en maître de cérémonie est un peu lourd, la bidoche est coriace sous la dent, le gros rouge qui l’accompagne tache, et le tout manque de consistance. Mais bon, ne boudons pas son plaisir (le nôtre un peu, oui) – Charisma…!