Avec un petit et chiche 75 minutes de show sans même un rappel (même pas un, ma p’tite dame !), on ne peut pas dire que BLACK STONE CHERRY a conquis les esprits sceptiques qui avaient fait le déplacement par simple curiosité. Et les plus convaincus de l’assemblée – dont nous sommes indubitablement – restent également quelque peu sur leur faim.
Certes, certes l’intensité et l’énergie étaient indéniablement au rendez-vous de la 1ère à la 75ème minute et c’est vraiment peu dire que de l’écrire. Toutefois, la quantité n’était manifestement pas au rendez-vous de la qualité. Ajoutons à cela l’absence de clavier de longue date déjà et un roadie qui joue les percussionnistes intermittents, le produit fini laisse comme un petit goût de trop peu à ceux qui ne savaient pas trop à quoi s’attendre.
Ces constats n’enlèvent cependant rien, strictement rien au béguin que nous avons toujours eu pour ces purs rednecks qui hument bon le Kentucky le plus profond. Ben WELLS joue comme à l’accoutumée le kangourou de service en bondissant sur scène et l’arpentant de tout son long, tandis que Chris ROBERTSON assure et assume aux vocals et à la rythmique. Les drums de YOUNG souffrent quant à elles d’une sonorisation franchement déficiente, gâchant quelque peu le produit fini dans son ensemble.
Ne boudons cependant pas notre plaisir: la set-list alterne parfaitement dernières productions et valeurs sûres, la présence scénique du quatuor ne souffre d’aucune faiblesse et le set d’aucun temps mort. 75 minutes de bonheur hardly-bluesy-graisseux presque parfait qui nous ont transporté un court moment au plus profond du Kentucky. Et ça, ça n’a pas de prix. Priceless…