Tout a déjà été dit et écrit sur la bande à Albert, le bon comme le meilleur (voir chapitres 1 et 2 d‘Intensities). Que rajouter dès lors ? Peut-être que le petit clin d’oeil introductif signé Gérard Palaprat est bien d’actualité en ce jour de fin du monde programmée, repris joyeusement en choeur par toute l’assemblée : "Pour la fin du monde – Prends ta valise- Et va là-haut sur la montagne – On t’attend – Mets dans ta valise – Une simple chemise – Pour la fin du monde – Pas de vêtements ". Chouette entrée en matière pour se mettre au diapason…!
Le ton est donné à cette soirée rock’n’roll et bon enfant qui sonne le retour de l’enfant prodige et prodigue au pays. Un vieil enfant toujours aussi jeune d’ailleurs, l’Albert, qui remonte ce soir sur les planches pour la première fois depuis plusieurs mois, avec une main droite presque neuve mais un peu raide encore même si sa Gibson Deluxe n’en subit pas moins les assauts. D’aucuns estiment cependant qu’une autre partie de son anatomie aurait pu bénéficier de cet effet post-opératoire mais bon (.. second degré, Al’, second degré !).
Avoir également choisi la plus longue nuit de l’année pour la terminer en beauté, mais que diable l’ALBERT BLUES BAND sait-il parfaitement joindre le jouissif à l’agréable, les Orvaulx à la Rulles, l’Albert au Blues, le Blues au Band et surtout – surtout – le rock au roll ! Quoiqu’une chenille durant le set, il y a peut-être là matière à disserter – comme au sujet de ce qu’il y a de pire qui puisse arriver à une poule (passer du coq à l’âne – merci Denis : il faudrait peut-être aussi arrêter le Jack Daniels sur scène, hein, non? ).