Ah ! toujours cette petite excitation qui nous émoustille le palpitant, au moment de découvrir les lambris d’une "nouvelle" salle de concert à notre actif. En l’occurrence, Het Depot, Leuven, waar Vlamingen thuis zijn. Ou si peu finalement, au vu du décor urbain ambiant où les enseignes francophones tiennent le haut du pavé. Tout comme l’assistance majoritairement francophone itou qui a fait le déplacement pour cette seule date belgicaine d’AIRBOURNE.
Que n’aurions-nous pas encore écrit au sujet de ces sacrés Australopithèques…?! Que n’avons-nous déjà pas sassé et ressassé au sujet de leur énergie démoniaque et de leur punch surnaturel ? Qu’aurions-nous pu omettre de mentionner en narrant leurs shows sur-vitaminés menés tambour battant ?!
Au risque donc de nous répéter, nous ne dirons rien – rien de rien de cette incroyable cure de jouvence ni de cette intraveineuse de testostérone que représente chacun de leurs concerts…
Notre dernier AIRBOURNE remonte à juin dernier, alors qu’ils foulaient ou plutôt survolaient les planches de Den Atelier (Luxembourg), sur une scène bien, bien trop exigüe que pour leur permettre un total burn out comme ce soir à Leuven.
Le pit d’où tirer nos photos frontstage est quant à lui trop étroit cette fois que pour se déplacer à s’n aise d’une extrémité à l’autre de la scène afin de varier les angles de prises de vue sans bousculer les confrères. Mais le problème plus criant encore est que ce pit est manifestement trop étroit également que pour y faire co-habiter et la sécurité et les photographes.
Moralité: pas de molosse de la security pour réceptionner les crowd-surfers qui viennent dès lors s’écraser violemment sur nous, pôôôôvres photographes, en nous prenant de surcroit par traitrise dans le dos alors que nous sommes en plein labeur. Pas facile le métier, ma p’tite dame, pas facile et dangereux – ouch…
AIRBOURNE, ce sont de fines gâchettes à l’oeuvre là où les rouleaux compresseurs peinent à évoluer. AIRBOURNE, c’est la sulfateuse là où les orgues de Staline ne peuvent tirer. AIRBOURNE, c’est le moustique qui pique là où le frelon ne peut se glisser. AIRBOURNE, c’est l’apocalypse qui dévaste là ou le déluge ne peut noyer… AIRBOURNE, c’est l’alpha et l’oméga du rock’n’roll quand la horde du mainstream musical se contente du ventre mou qui s’étend de l’un à l’autre.
AIRBOURNE a embarqué dans ses bagages DESECRATOR pour officier en première partie. Sans doute pas la meilleure idée qui soit, mais faut croire que dans l’hémisphère sud on n’a pas le même schéma neurologique que chez nous, les gens du nord. Soit, n’en faisons pas non plus tout un kangourou…
N’en demeurent pas moins regrettables les 75 petites minutes seulement de show qu’AIRBOURNE nous ont offertes. Tout semble démontrer que c’en deviendrait presque la norme. Si tel est le cas, on n’a plus qu’à s’en faire une raison en ronchonnant comme les vieux bougons qui marmonnent que tout fout l’ camp et que c’était mieux avant. Amen.