En 2016 – damned, que le temps passe vite – DREAM THEATER avait imposé une configuration assise de la Rockhal. Et pour enfoncer un peu plus encore le clou, une partie des photographes accrédités avait été reléguée au FOH. Autant dire que nous n’attendions pas avec une excitation extrême cette nouvelle expérience.
Mais ô surprise, nous pénétrons ce soir dans une Rockhal qui ne comporte par l’ombre du moindre siège et, cerise sur le gâteau, sans qu’aucune restriction du type FOH ne s’impose aux photographes. A leur propos – à notre propos – nous ne sommes pas légion non plus, avec une représentativité en forte baisse dans le photo-pit, à l’instar d’une audience moindre également. Allez comprendre…
A moins que l’explication ne soit-elle à chercher du côté de leur avant-dernière galette ("The Astonishing"), opéra-rock dévoilé à l’époque et qui n’avait guère emballé personne – et certainement pas nous. La bande à John Petrucci et John Myung semble être depuis revenue à l’essentiel avec "Distance Over Time", super-démonstration plus heavy, plus hard et surtout plus concise. Les gars se concentrent sur leurs basiques, mais leurs riffs typiques mâtinés d’envolées de clavier et de mélodies accrocheuses nous laissent toujours autant perplexe, dirons-nous.
Malgré tous les efforts déployés par DREAM THEATER, malgré leur arsenal et tout leur (froide) technique, la production du band ne parvient donc toujours pas à nous séduire. Et ce n’est pourtant pas faute d’essayer, de ré-essayer et d’encore et toujours ré-essayer. Sans doute ce 17 juin 2019 sera-t-il notre dernière tentative, toute aussi vaine que les précédentes? Ah non, c’est vrai, on remet le couvert le we prochain au Hellfest… A l’instar d’une bonne glace, il en est qui – aussi rafraichissantes puissent-elles être – ne parviennent décidément pas à faire passer le goût du lait en poudre alors qu’on ne rêve que de crème fraiche.