Ce mois de novembre continue en fanfare (et il n’est pas terminé…) : une semaine après Glenn Hughes, une autre légende est de retour sur les planches du Spirit. Pat Travers, frais comme un gardon et surprenant comme une anguille, ou plutôt agile comme un saumon canadien, nous réserve une soirée pas piquée des vers comme il nous l’a déjà fait bien des fois dans le passé, ici ou ailleurs. Comme à l’accoutumée et de tradition au Spirit, les vedettes un moment sous le feu des projecteurs rejoignent après concert la pénombre de la salle pour se mélanger au public – pour le plus grand plaisir de tous. Pour la quantième fois ai-je l’honneur de me frotter à Pat et de tailler une bavette avec un de mes Canadiens préférés tout en lui offrant de bon cœur une vraie bière bien de chez nous… ?
Étiquette : Travers Pat
Il n’y a pas que le patron des lieux qui est sur son cul (je cite son prospectus : Alors, là… je suis scié !… qui aurait pu imaginer une « association » pareille ?… à ne pas manquer !). Pour ceux qui suivent – comme moi – Carmine Appice, il faut savoir qu’il s’était entouré récemment lors de ses deux Guitar Zeus d’un bassiste hors paire (et je pèse mes mots) qui est aussi un redoutable co-compositeur : Tony Franklin. La toute toute première note du Guitar Zeus n°1 m’avait immédiatement tapé dans l’oreille, me faisant dire sur le champ que j’avais là entre les mains une perle rare, un véritable joyau. Lorsqu’ensuite Carmine décide de s’associer le temps d’un CD à Pat Travers, on pense déjà rêver. Mais que Carmine emmène dans l’aventure Tony et que tous trois se retrouvent live on stage à Verviers, là on est en plein délire. En plein délire. Cette soirée reste tout bonnement mémorable de par sa densité et de par le set que nos trois lascars nous livrent, mais également de par le caractère éphémère et donc rarissime de cette association en chair et en os qui la rend d’autant plus exceptionnelle et unique. Je n’en suis pas encore revenu. Et je n’ose même pas espérer revoir ce trio magique un jour sur scène…
Il s’agit ici de mon second gig avec un de mes Canadiens préférés sur scène – un autre sera on stage deux mois plus tard à Gent. Pas de ticket, pas de photo, pas de trace (gasp !) – si ce n’est le souvenir d’une grande, bonne et chaude soirée de Pâques dans un des clubs les plus sympas de l’hémisphère nord. For sure…
Ma découverte de ce sympathique club qu’est Den Atelier à Schpountz City. Les jours qui ont précédé ce mini-festival ont été chauds, différents médias annonçant la venue de Ted Nugent himself en tête d’affiche. Un fax lui envoyé m’a vite fixé : le grand Ted me répond illico presto de sa plus belle plume qu’il n’en sera pas, occupé d’ailleurs à tourner aux States. Fausse rumeur donc, probablement colportée pour donner un coup de projecteur supplémentaire sur l’événement. C’est en tous cas bien la première fois que qu’un absent fait couler plus d’encre dans les médias que les présents… ! Second à l’affiche, le ou un des guitaristes de Manfred Mann Earth Band dont j’ai oublié le nom (!) succède à Tony MacAlpine. S’en suit le génial et prolixe Pat Travers – que je découvre enfin en chair et en os – avant que Steve Luckather (le guitariste de Toto) ne clôture les hostilités en fin de soirée, le tout avec Jimi Hendrix en toile de fond et avec ses géniales compositions en fil rouge de la soirée pour ce tribute. On prend un pot et d’autres au bar en jouant les retardataires pour terminer la soirée en beauté quand Pat Travers himself se pointe près de nous, pour faire de même semble-t-il. On taille une sympathique bavette avec le Canadien : première et chaleureuse rencontre avec l’homme, qui sera suivie d’autres par après.