1980: j’avais 15 ans et demi lors de mon premier (et dernier) concert de Trust il y a de cela… 28 ans et demi, oufti…! Tout l’Hexagone les portait au pinacle, en pleine heure de gloire de Téléphone également. Pour clore en beauté et entre intimes (sic) leur tournée 2008, nos Français se payent deux clubs: les 350 places du Spirit ce soir et la scène du Moods à Monaco le surlendemain. Bernie et Nono n’ont rien perdu de leur verve et de leur superbe – si ce ne sont quelques cheveux pour Bernie (calvitie dissimulée par un bob qu’il se refusera d’ôter malgré les cris insistants et les hurlements persistants !). L’ambiance est chaude mais surtout excessivement conviviale, simple et bon enfant: on est presqu’en famille, entre amis. Bernie a conservé intact son contact très, très direct avec le public et ça dialogue ferme – même sans micro, vu l’exiguïté des lieux et l’intimité des hôtes. Son sens de l’humour aussi: "On va vous jouer maintenant un morceau, paroles de Didier Barbelivien et musique de Michel Sardou"… Plus de deux heures de show avec notamment tous les classiques de leurs trois premiers albums (1979-1981), certains revisités à la mode banlieusarde avec DJ & platine, d’autres offerts dans leur livrée intacte et originelle. La voix de Bernie reste impressionnante de présence, mais ce sont surtout les textes engagés et rugueux qui restent furieusement de circonstance et ô combien percutants au vu de l’actualité sociale, économique et géo-politique. La force de leurs lyrics, la dynamique (dynamite?) de leurs compositions et leur présence scénique n’ont pas pris une ride. Pas une. Merci les gars, et chapeau. Ou plutôt bob…
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