Il y a des concerts pour lesquels on n’a pas grand chose à dire. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en dire. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en retenir. Parce qu’il n’y a pas grand chose à s’en souvenir. Parce qu’il n’y a pas grand chose à en ressortir. Parce qu’il n’y a pas de raison de (se) mentir. Mais pas question non plus de médire… PARADISE LOST fait partie de ces (rares) concerts-là.
Un concert peu engageant en définitive, monotone et monocorde, sans relief ni aspérité. Et sans grand engouement ni engagement de part et d’autre du front stage. A se demander qui, de l’assistance ou du band, fait le plus (le moins ?) preuve d’entrain, d’enthousiasme et de motivation. Comme si repartir sur les routes pesait aux Anglais.
Comme si se déplacer à la KuFa était une corvée pour une assistance à peine plus motivée semble-t-il. Soirée chiens de faïence en quelque sorte, assortie néanmoins de la très appréciable prestation d’une jeune recrue que nous découvrons à la batterie: un p’tit gars qui ira loin c’est certain, très loin même.
C’est en Angleterre, au début des années ’90, que se forme le « Big Three » du doom metal britannique ; un club composé de PARADISE LOST, de My Dying Bride et d’ANATHEMA nos préférés. Tous trois signent sur le légendaire label Peaceville Records. Devenu référence et leader de la sphère gothic metal, PARADISE LOST continue depuis lors d’aligner albums et tournées.
Le concert ce soir à la KuFa est d’ailleurs le premier d’un nouveau round européen qu’ils débutent ainsi en cercle restreint au Luxembourg. Manière sans doute de roder la machine, mais en mode manifestement mineur…
L’intérêt majeur – toutes proportions gardées – de cette soirée réside dans la prestation des deux open acts : SINISTRO et son pantin comme désarticulé aux vocals en si parfait harmonie avec l’ambiance lourde que dégage le band, et les Américains de BALLBEARER qui nous en remettent une couche ô combien significative et des plus appréciables. Pour le reste, PARADISE LOST est venu, on n’a rien vu et l’on se demande encore qui a (est ?) vaincu.