RUSH : 6 de 7. Surlendemain de Stuttgart ; premier et dernier concert à ce jour de Rush en France : les Parigots en sont tout fiers, et un Zénith mort bourré en est la preuve relevante. Nous serons à nouveau quelques-uns uns à rallier Paris (arhhh, Paris…) et à y retrouver d’autres – l’after s’annonce d’ores et déjà pas mal ! Ma seconde venue au Zénith, salle que je trouve toujours aussi froide et aussi peu conviviale. Premier rang, stage right, juste devant Geddy. Des clichés à nouveau pas terribles me dispensent de les mettre ici online. Les caissons de basse disposés face à nous à même le sol sous la scène résonnent encore dans ma poitrine : quel plaisir… ! Nous commençons à connaître les enchaînements d’un morceau à l’autre : cool ! On fait encore quelques jaloux au cours de la soirée lorsque, sympathisant autour d’une bière (française), nous faisons état de notre Rush European Tour. Vivement le dernier show après-demain, en Hollande…
Étiquette : Rush
RUSH : 5 de 7. Que dire de plus qui n’a pas encore été dit ou écrit ? Si ce n’est que la salle n’a ni charme ni particularité relevante – c’est un vélodrome – et que nous ne sommes pas particulièrement bien placés non plus. Le concert est d’un standard de qualité qui ne lasse de surprendre. Je comprends mieux Neil expliquant combien il est ardu pour le groupe de s’accorder sur une set list suffisamment complexe que pour faire de chaque soir un défi permanent à relever en terme de performance live, sans pour autant sombrer dans le supplice technico-technique exigeant de leur part une concentration trop extrême leur ôtant par là-même le plaisir de jouer. Celui qui a vu Rush sur scène comprendra – ou plutôt ne comprendra pas – comment un trio peut, à lui seul, faire tout ça ! Le solo de Neil est un poème à lui tout seul, une performance quotidienne étalonnant la référence absolue en matière de percussions…
RUSH : 4 de 7. Notre deuxième venue dans cette Festhalle toujours aussi impressionnante, pour Rush à nouveau. Et toujours autant de GI’s qu’en 1988 parmi le public allemand – dont certains nous envient en apprenant que nous étions la veille à Köln et que nous serons quelques jours plus tard à Stuttgart. Les GI’s : « Why are you here ? ». Nous: « Because we’re here”. Tous ensemble, dans un grand éclat de rire : « Roll the Bones ! ». Comprennent qui pourra… Au 1er ou au 2nd rang où nous nous trouvons pour toute la durée du concert, nous sommes protégés – au propre comme au figuré – par nombre de ces GI’s avec qui nous venons de sympathiser, aussi barraqués que des garde-robes anciennes et qui forment un rempart nous protégeant des mouvements de foules provenant de l’arrière et écrabouillant habituellement les premiers rangs sur les barrières. American Power, yes… Après Londres la semaine dernière, deux Rush en deux soirs : que du bonheur! Ce le sera moins le lendemain au boulot : Long is the road back to Belgium.
RUSH : 3 de 7. Une salle archi-bondée, un public plus que chaud, une audience plus qu’excitée : pas facile de garder sa place au 1er rang. A tel point que l’une ou l’autre fois durant le concert, Geddy et Alex feront montre de leur incompréhension – voire de leur désapprobation – face à cette foule qui a plus du tsunami humain que d’une traditionnal & classical Rush audience. Nous prenons quelque peu de recul, rester devant étant des plus difficiles – et surtout peu confortable : dommage pour les potes qui nous accompagne pour ce qui est une première pour eux. Chaleur étouffante. Le concert est, comme tous ceux de la tournée, une copie conforme de celui de la veille ou du lendemain – Ah ! ce Xanadu qui me donne encore la chaire de poule… ! Quant à Primus en première partie, il m’est toujours aussi difficile de les digérer. L’on verra demain à Frankfurt si ça passe mieux…
RUSH – Roll The Bones Tour: 2 de 7. Nous passons cette journée à faire le pied de grue devant le Mayfair Hotel, espérant pêcher au vol l’un de nos trois Canadiens avant le second show de ce soir à Wembley. La journée passe vite : par le plus grand des hasards, l’hôtel héberge en effet pas mal de célébrités qui y ont élu domicile pour un jour à l’occasion d’un concert Tribute to Freddy Mercury qui se tient quelque part dans la cité ce soir également ! L’on croise dès lors sur le trottoir de l’hôtel, et de mémoire, Lisa Minelli, Tonny Iommi, Zucchero, Spinal Tap, Anthrax et quantité d’autres encore dont je n’ai même plus souvenance – un comble ! A l’exception quand même de l’anecdote du jour : les membres de Def Leppard au grand complet qui s’attendent à nous voir les apostropher en leur demandant un autographe, et qui prennent dès lors les devants en nous gratifiant spontanément d’un magistral : « Do you wanna some autographs, guys ? » ou quelque chose de la sorte. Je pense que notre réponse qui a fusé illico (« No, thanx ! ») les a quelque peu décontenancés, habitués qu’ils sont à faire face à une foule de fans se les disputant ! Un grand moment, un grand moment – ou comment se payer bien involontairement un affront à la méthode anglaise. Shocking. L’on croise quand même brièvement Alex quittant le Mayfair pour un brin de promenade dans Londres, suivi peu après de Geddy embarquant dans une Range Rover conduite par Ruppert Hine himself. Quelques mots échangés, quelques photos fugaces, un rapide autographe – tout se passe assez vite. Quelques photos à la va-vite également…
Le soir venu, le second concert à Wembley est une copie conforme du premier – ce qui n’enlève rien au charme et à la puissance de la chose. Nous nous extirpons rapidement de la salle pour nous rediriger, à notre aise cette fois-ci, vers le Mayfair Hôtel où nous ferons sagement le pied de grue dans l’attente de la limousine ramenant nos deux lascars du concert. Nouvelle rapide entrevue avec Geddy & Alex, Neil ayant pris les devants comme à chaque fois, un chauffeur le ramenant dare-dare au bercail dès le dernier coup de baguette donné. C’est un rituel qui perdure encore : avant même que les lampes de la salle ne se rallument, bondissant de sa batterie pour filer backstage puis rejoindre son véhicule, il est déjà bien loin lorsque le public commence seulement à gagner la sortie… Dernière nuit à London avant de rejoindre le continent demain matin pour la suite des aventures – et pour bosser aussi, quand même !
RUSH: 1 de 7. Autrement dit, premier concert d’une série de sept (!) que nous allons nous offrir en deux semaines de tournée européenne. Quand on aime, on ne compte pas : quatre ans que nous attendons cette tournée… ! Première donc des deux soirées londoniennes du groupe, sold out à Wembley, avec PRIMUS en première partie comme pour toute cette tournée européenne. Nous ne sommes pas parfaitement placés, mais bon : le système anglais étant ce qu’il est, le jeu des places numérotées n’est une bonne chose que pour ceux qui ont la chance – car il faut en avoir – d’obtenir les places aux premiers rangs. Nous sommes quant à nous relégués plus à l’arrière, soit… Superbe concert, avec un light show impressionnant et quelques vieilleries de derrière les fagots qu’ils nous ont ressorties pour l’occasion. Great. GREAT ! L’anecdote du jour, et de taille, reste notre folle course poursuite dans les rues de Londres au beau milieu de la nuit, après avoir pris en chasse la limousine ramenant Alex et Geddy à l’hôtel à l’issue du concert. Les rues de Londres étant désertes à cette heure avancée de la nuit, nous bondissons au volant de mon Honda afin de poursuivre la limousine ramenant nos deux Canadiens depuis Wembley jusqu’à leur hôtel, grillant feux rouges sur feux rouges, conduisant à tombeau ouvert et au plus grand mépris des îlots directionnels et autres sens giratoires ou interdits afin de ne pas perdre le contact avec nos lascars. Se voyant pris en chasse, leur chauffeur augmente encore et encore la vitesse de son véhicule – lui pour qui la conduite à gauche fait partie de son quotidien, pas du mien ! Après donc avoir été l’objet d’une folle course poursuite sans avoir réussi à nous semer, la limousine arrive devant le Mayfair Hôtel – gare terminus. Le chauffeur en sort d’un bond, venant m’apostropher rudement pour ma conduite suicidaire et irresponsable (je cite). Je n’en ai cure – bien que je lui donne par ailleurs entièrement raison… – pour me précipiter moi aussi vers Geddy et Alex qui se dirigent alors calmement tous deux vers le perron de l’hôtel… en nous demandant tout simplement de ne pas prendre de photos. Quelques mots échangés sur le trottoir, poignées de main fugace, et voilà ce moment bien éphémère comme évanoui dans un rêve qui n’aurait même jamais eu lieu… Que d’émotions ce jour, ce soir, cette nuit !
Un RUSH et deux NUGENT en deux mois : le nirvana s’appelle rock’n’roll en ce printemps 1988 ! Mini European Tour pour RUSH qui avale quelques dates – toutes sold out évidemment – en Angleterre, Hollande et Allemagne uniquement. On fonce sur Frankfurt, à défaut de pouvoir s’offrir – service militaire oblige… – d’autres gigs de la tournée européenne : deux petits Belges perdus au milieu d’une marée humaine composée d’autant d’Allemands que de GI’s venus sniffer un peu de leur patrimoine nord américain. WISHBONE ASH en première partie : parfait pour accueillir le Rush Hold Your Fire Tour 1988. Quelques clichés de piètre qualité ne vaudront pas de figurer ici. C’est l’époque synthés par excellence, et sonorités années 1980. Certes, ça vieillit peut-être moins bien à l’oreille, mais la qualité intrinsèque des compos et la technique de nos lascars sont, étaient et resteront intactes. Un grand moment à vivre live, au premier rang quasi, pour ce deuxième rendez-vous avec l’Histoire. Des milliers de ballons, rouges évidemment, seront lâchés du plafond sur le public en clôture du show – superbe ! Les bouchons ont encore bien servis ce soir : n’empêche, le volume de l’auto-radio est quand même minable sur la route du retour…
S’il ne fallait en retenir qu’un en 1983, c’est bien celui-ci: RUSH dans un Forest National plein comme un oeuf – ce qui reste également leur dernière prestation sur le sol belge. Après des années et des années d’attente, après avoir usé microsillons et cassettes, après avoir prié dans mes rêves les plus fous la Reine d’Angleterre de m’accorder la nationalité Torontoise, cette soirée s’impose sans concession aucune malgré que nous soyons en pleine période de blocus. Mon premier rendez-vous face à face avec le trio canadien – le premier également d’une longue, longue série ! C’est l’époque du Signal World Tour 1983 – avec VANDENBERGH en première partie (en lieu et place de NAZARETH pourtant annoncé sur les affiches). Les lumières s’éteignent, la clameur monte… des frissons dans le dos jusqu’à l’échine, les mains moites, des bouffées de chaleur et le coeur qui bat la chamade: rien à redire, c’est ce qu’on appelle une première expérience. Et une sacrée bonne, à cet égard !
Le ticket…: