Je ne sais pas vous, mais pour nous s’il fallait faire le choix d’un producteur, ils ne sont pas beaucoup à figurer sur notre liste de ceux à contacter. Et d’ailleurs, on ne dispose pas ses coordonnées, donc l’affaire est emballée – d’autant plus qu’on n’a rien à lui faire produire non plus ! Ceci dit, c’est quand même quelque chose de se retrouver face à ce king du showbiz, face à une telle légende au palmarès inégalé et pas de sitôt égalable en termes de hits mondiaux. Maître absolu du dance-floor, Nile RODGERS n’a pas fait que marquer les esprits au Gent Jazz Festival 2024, il a aussi marqué les corps. Comme il a marqué ces dernières décennies…
Now online et toujours dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester.
Chaque ville que Nile RODGERS visite doit se transformer, c’est certain, en le plus grand dance-floor du pays. Et Gent-St-Pieters ne doit pas faire exception à la règle. Nile RODGERS au Gent Jazz Festival 2024, c’est un peu comme Deep Purple ou Motörhead ou Rory Gallagher au Montreux Jazz Festival : des prestations et de la dynamite qui marquent, ont marqué et marqueront les esprits de longues années ou décennies durant.
Bonnet noir mais tout de blanc vêtu, Nile RODGERS attaque la scène à 21h00 pétantes par un explosif « Le Fric, c’est Chic » qui annonce directement la couleur et met tout le monde au diapason. Entouré de deux claviers, flanqué de deux cuivres également, secondé surtout de main de maître par ses légendaires batteur (Ralph Rolle) et bassiste (Jerry Barnes), ses deux choristes black tout de blanc moulées l’entourent tantôt langoureusement, tantôt et le plus souvent énergiquement : une symbiose parfaite à la chorégraphie millimétrée et à la synchronisation rodée par des dizaines ou des centaines de shows.
Leurs déhanchés rythment les déplacements de Nile RODGERS qui ondule comme un serpent sur les accords qu’il nous sort de sa Fender au bois usé et patiné par les années. RODGERS a toutefois décidé de se la péter quelque peu ce soir en nous déblatérant son CV, ou à tout le moins de faire étalage de tout son génie conceptuel pour qui ignorerait qui est ce vulgaire plagiaire qui nous balance à qui mieux-mieux du Madonna, du Cindy Loper, du David Bowie, du Sister Sledge, du Diana Ross, du Duran Duran, du Daft Punk ou encore – bien sûr – du Chic. Non sans à chaque morceaux nous narrer quelques anecdotes remontant à l’enregistrement avec untel ou survenues lors de la composition avec unetelle.
Oui, Nile, tu es un grand monsieur du show-biz, tu es un producteur comme il y en a peu, un compositeur hors-paire que beaucoup s’arrachent, mais inutile de nous étaler toutes tes collaborations et l’étendue presqu’infinie de tes réussites. Si on est ici face à toi, c’est qu’on sait qui on vient voir et ce qu’on vient chercher : du funk, de la soul, du disco, du rythm’n’blues et de la Motown – bref : ce qui a façonné de manière indélébile le paysage musicale de ces dernières décennies que tu as marquées de ta griffe si particulière, de ton son inimitable, de ton toucher comme nul autre pareil.
Rarement d’ailleurs a-t-on vu des retours installés expressément pour que les quelques rares guests en backstage en prennent plein les oreilles et se trémoussent eux-aussi le popotin: c’est dire l’étendue du dance-floor ! 90 minutes de show, pas une de plus : tout le band salue longuement et chaleureusement la foule avant de s’en partir stage left, tandis que le boss, le Roi Rodgers s’est fait un peu plus rapide en filant tout seul stage right. Le Gent Jazz Festival et son affiche aux 100 noms a frappé fort ce lundi soir, et au détriment assurément de tous les clubs, de toutes les boites et de toutes les discos de la région, for sure. Et mention spéciale aux organisateurs pour leur press-room au wifi aussi performant que bien rempli d’Omer était le frigo à disposition…
T’entends de la musique. Tu pousses la porte. Et tu penses que voilà un p… de sacré band qui tronçonne grave sur scène. De Sister Sledge à Diana Ross, de Duran Duran à David Bowie, de Madonna à Daft Punk, de Chic à Sheila B. Devotion, rien ne manque. Tu te trémousses, dance-machine que tu es. Tu te trémousses comme un possédé et peut-être sans le savoir sur tout le répertoire du magique et prolifique Nile RODGERS.
Ouais, certainement plus d’un(e) ce soir n’imaginait pas – avant de venir siroter sa flute de Crémant luxembourgeois en dodelinant du popotin – que Monsieur Nile RODGERS est ce bougre de génie qui a enfanté tous ces p… de tubes comme c’est Dieu pas possible.
Toutes générations confondues, tous styles confondus, toutes races confondues, y aurait-il encore quelqu’un en ce bas monde qui ne reconnaîtrait pas en Nile RODGERS le caractère exceptionnel d’un Grand Monsieur comme on n’en fait plus? A fortiori dans ce show biz 4.0 d’aujourd’hui, devenu aussi compressé qu’aseptisé, aussi tristement numérisé qu’artistiquement conventionnel.
Oui, Nile RODGERS est un sorcier, un concepteur de génie, un producteur hors paire, un compositeur comme on n’en fait plus, un arrangeur sans pareil qui a façonné le paysage musical mainstream de ces quatre dernières décennies, qui a submergé de son talent disco-soul-funky-RnB tous les dance-floors de la planète. Mais cet incomparable touche-à-tout est aussi un guitariste et un showman dont l’once du pesant d’or pèse toujours autant sur le marché de l‘entertainment. Et ce soir en est une nouvelle et éclatante démonstration.
Nous avions découvert live on stage Nile RODGERS il y a quelques mois dans une Ancienne Belgique transformée pour l’occasion en une véritable étuve. Et son effet-boeuf demeure aussi intense et énorme à la seconde expérience. Et vous en connaissez beaucoup, vous, des artistes de cette trempe qui déboulent dans l’assistance à l’improviste, sans sécurité ni molosse aucun, pour serrer la pince au public en fendant la foule avant même de monter sur scène…?!
En moins d’une semaine, nous avons assisté à la prestation de deux monstres, aussi différents et particuliers l’un que l’autre mais tout aussi remarquables de par leur apport et leur empreinte indélébile laissée sur le paysage musical du XXIème siècle: Wayne KRAMER et son MC5/MC50 samedi dernier, et ce soir Nile RODGERS & son CHIC. Sainte-Barbe et Saint-Nicolas ont fait fort cette année, merci à vous les grands saints…!
Ah ! qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boîte, chantent les sardines, chantent les sardines. Ah ! qu’est-ce qu’on est serré au fond de cette boite, chantent les sardines entre l’huile et les aromates…
Il doit y avoir, en regard de notre mythique Ancienne Belgique, « sold out » et « sold out ». Nous avons déjà connu bien des « sold out » où il y avait encore moyen – pour imager le concept – de se rendre aux toilettes sans prévoir ½ heure de trajet (aller simple) entre le frontstage et les commodités du fond de la salle. Puis il y a les « sold out » genre ce beau soir d’été, blindé de chez blindé, où effectuer cette salutaire vidange relèverait de la mission tout à fait impossible. Pour imager le concept toujours.
Le nom de Nile RODGERS, musicien, guitariste, auteur-compositeur et producteur de musique est indissociable du disco/funk dont il a été le maître à la fin des années 1970 avec CHIC. Mais peu savent qu’il a aussi livré des albums « clés en mains » en tant que compositeur, musicien et producteur de SISTER SLEDGE ou de DIANA ROSS. A qui il rend d’ailleurs hommage ce soir avec une "Upside Down" au menu qui a dû en surprendre plus d’un. Sans même parler de "We are family" qui en rajoute une couche…
Autant dire d’ailleurs que Nile RODGERS étale ce soir toute sa maestria, tout son brio et tout son talent sous toutes les casquettes qu’il a pu porter ces dernières décennies. Non seulement le meilleur de CHIC est passé à la moulinette dans une ambiance survoltée, mais il agrémente cette set-list de Dieu le Père de quelques unes de ses autres perles.
Hé oui, le sorcier RODGERS nous balance en prime ce soir son "Like a Virgin" qui a lancé MADONNA, continue avec David BOWIE ("Let’s Dance"), poursuit avec INXS ("Original Sin") et même DURAN DURAN ("Notorious"). Et que dire encore de son "Get Lucky" de DAFT PUNK qui est le coup de grâce pour un public qui n’en demande pas tant, hé hé.
Des génies musicaux au nez fin et à la fibre commerciale de la trempe de Nile RODGERS, qui façonnent des artistes, qui créent les tendances et qui lancent les modes, on les compte sur les doigts d’une seule main. Total respect, Mister RODGERS, avec l’émouvant l’hommage que vous rendez à tous ceux qui, comme vous, se sont relevés d’un cancer annoncé fatal: une Ancienne Belgique illuminée de 2000 smartphones en leur honneur – en votre honneur – est quelque chose qui marque. Tout comme être ce soir parmi la poignée de photographes accrédités aux pieds de ce monument: un privilège de fin gourmet que nous ne sommes pas encore prêt d’oublier…
Un tout, tout Grand Monsieur était de passage par Bruxelles ce 19 août 2018 dans une AB archi-hot-blindée. Un monument, un mythe, une icône, un magicien et un sorcier déboulait dans la capitale. Un compositeur-guitariste-producteur hors pair qui se cache derrière bien des succès insoupçonnés pour beaucoup: Ladies and Gentlemen, please welcome the one and only one Niiiiiiiiiiiiiiiile RODGERS ! … qui déboule présentement sur scène en avant-concert pour nous tirer le portrait avec son smartphone :