Une set-list griffonnée à la va-vite sur un bout de papier arraché à un carnet à spirales, puis déposé sur les planches du Spirit of 66 au moment de monter sur scène : real authentic genuine rock’n’roll… De trois choses l’une : ou Robert Jon & The Wreck explose sous peu à la face du monde, et une méritoire et méritée carrière hyperbolique s’ouvre à lui/eux ; ou Robert Jon & The Wreck poursuit sa magistrale maestria en tournant de petits clubs en modestes salles de part et d’autre de l’Atlantique; ou Robert Jon & The Wreck retombe tôt ou tard dans l’anonymat de ces milliers et milliers de groupes cantonnés à vivoter modestement corsetés dans leur quartier et injustement adulés de leur seule fan base. L’avenir nous le dira…
Robert Jon & The Wreck est de ces quelques bands dont aucun, strictement aucun album même live ne peut transmettre l’incroyable énergie dégagée sur scène. Aucun. Nom de D…, comme ces albums se révèlent abyssalement fades et mous du gland quand on a goûté au live… Quelle forme prendraient les compositions de Robert Jon sans ses Wreck derrière lesquels il s’éclipse humblement et régulièrement en arrière-scène pour leur laisser tout l’éclat des feux de la rampe ? Que serait Robert Jon sans son lead guitar tout bonnement extraordinaire mais aussi entouré d’une section rythmique métronomique et d’un keyboard tout aussi omniprésent que vintage ? Les Californiens ont réussi à tout intégrer dans leur bluesy noisy southern rock, symbiose parfaite d’Alman Brothers et des Black Crows à l’instar de Black Berry Smoke en passant par Thin Lizzy et Govt’ Mule. Longue vie à Robert Jon & The Wreck, quelle que soit la tournure que prendront les événements…
Mention spéciale à Meghan et Dave de BYWATER CALL (direct from Toronto), dont le band au grand complet se produira ici-même à l’automne, quelques semaines avant le side-project du virtuose de la six cordes de ce soir: KING TREE & The EARTHMOTHERS (psychedelicized & mysticized distortions of classic rock & soul music… Tout un programme).