RUSH: 1 de 7. Autrement dit, premier concert d’une série de sept (!) que nous allons nous offrir en deux semaines de tournée européenne. Quand on aime, on ne compte pas : quatre ans que nous attendons cette tournée… ! Première donc des deux soirées londoniennes du groupe, sold out à Wembley, avec PRIMUS en première partie comme pour toute cette tournée européenne. Nous ne sommes pas parfaitement placés, mais bon : le système anglais étant ce qu’il est, le jeu des places numérotées n’est une bonne chose que pour ceux qui ont la chance – car il faut en avoir – d’obtenir les places aux premiers rangs. Nous sommes quant à nous relégués plus à l’arrière, soit… Superbe concert, avec un light show impressionnant et quelques vieilleries de derrière les fagots qu’ils nous ont ressorties pour l’occasion. Great. GREAT ! L’anecdote du jour, et de taille, reste notre folle course poursuite dans les rues de Londres au beau milieu de la nuit, après avoir pris en chasse la limousine ramenant Alex et Geddy à l’hôtel à l’issue du concert. Les rues de Londres étant désertes à cette heure avancée de la nuit, nous bondissons au volant de mon Honda afin de poursuivre la limousine ramenant nos deux Canadiens depuis Wembley jusqu’à leur hôtel, grillant feux rouges sur feux rouges, conduisant à tombeau ouvert et au plus grand mépris des îlots directionnels et autres sens giratoires ou interdits afin de ne pas perdre le contact avec nos lascars. Se voyant pris en chasse, leur chauffeur augmente encore et encore la vitesse de son véhicule – lui pour qui la conduite à gauche fait partie de son quotidien, pas du mien ! Après donc avoir été l’objet d’une folle course poursuite sans avoir réussi à nous semer, la limousine arrive devant le Mayfair Hôtel – gare terminus. Le chauffeur en sort d’un bond, venant m’apostropher rudement pour ma conduite suicidaire et irresponsable (je cite). Je n’en ai cure – bien que je lui donne par ailleurs entièrement raison… – pour me précipiter moi aussi vers Geddy et Alex qui se dirigent alors calmement tous deux vers le perron de l’hôtel… en nous demandant tout simplement de ne pas prendre de photos. Quelques mots échangés sur le trottoir, poignées de main fugace, et voilà ce moment bien éphémère comme évanoui dans un rêve qui n’aurait même jamais eu lieu… Que d’émotions ce jour, ce soir, cette nuit !