Les six (6) soirs sold out d’affilée à l‘Ancienne Belgique à l’occasion de leur reformation l’année dernière aiguisent ma curiosité et me poussent à être de la partie pour l’un des deux (2) sold out de cette année au même endroit, un an quasi après leur tour de force 2010. D’autant que pour beaucoup, CHANNEL ZERO est le plus grand groupe de métal qu’ait jamais connu la Belgique – Ancienne ou pas – qui a enchaîné de surcroit la main stage de Rock Werchter et du Graspop Metal Meeting l’été dernier, excusez du peu !
Les métallos belges ne se trouvent pas qu’à Seraing ou qu’à Marcinelle, mais aussi dans une autre ancienne Belgique – celle du Boulevard Anspach ! Le quatuor frappe fort ce soir, au propre comme au figuré, avec notamment pas moins de trois guests qui se succèdent sur scène et dont le moindre n’est pas Phil Demmel (de Machine Head). Pour du métal, c’est dur comme fer, mais le faire n’est sans doute pas le plus dur…
La surprise permanente et le contre-pied qui apportent un peu de renouvellement ne sont pas vraiment le leitmotiv de la soirée, ce que ma connaissance (très) partielle du band me laissait sérieusement augurer de ce concert. 100 minutes d’une prestation efficace, très efficace même autant que percutante, sans jamais cependant la petite étincelle qui met véritablement le feu aux poudres (du moins aux miennes). Cela n’enlève rien, strictement rien au mérite d’un band bien soudé et rodé comme il se doit, mené par un impressionnant lead vocals qui occupe et remplit tout le cubage de l’AB devant un public acquis et conquis. Restent quelques longueurs entre certains morceaux, avec un batteur souffrant peut-être d’hémorroïdes qui l’amènent à faire systématiquement quelques pas à côté de ses fûts à chaque temps mort (… second degré…). C’était du lourd, ce soir, même si des plus lourds encore paraissent parfois plus aériens et plus subtils. Mais c’était du belge, surtout. Me faudra-t-il sans doute une piqûre de rappel pour apprécier les bienfaits indéniables de ce virus bien de chez nous…