ALAIN PIRE & Friends – Nandrin Festival – 27 aout 2015

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Marathon Man, Alain PIRE ? C’est vrai qu’il a un peu de Dustin Hoffman… Cette longue, longue soirée tribute avant son heure posthume est l’occasion de se remettre sous la dent et surtout dans l’oreille un peu de tout, à l’image des fromages belges. En zakouski, l’Alain nous sert le (presque) meilleur de MICHEL DRUCKER EXPERIENCE qu’on n’avait quelque peu délaissé ces derniers temps, tout en se disant qu’on n’aurait pas dû tant la matière première reste un délice de fin gourmet. Pas de SUBSTITUTE malheureusement en hors-d’oeuvre, mais par contre un peu de SUCH A NOISE en amuse-bouche (pas assez, mais il n’y en a jamais assez pour s’en mettre derrière la cravate – ni d’amuse-bouches ni de SUCH A NOISE…).

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Au menu toujours, de l’ABBEY ROAD en veux-tu en voilà en plat de résistance et la carte se poursuit en mentionnant de l’ALAIN PIRE EXPERIENCE par-ci par-là pour qui n’en aurait pas encore à satiété. Le maître d’hôtel et de cérémonie annonce des guests de tout poil, de tout calibre et de toute nationalité en pièce montée pour quelques moments de bravoure r’n’r en guise de trou-normand à destination de ceux qui n’en aurait pas encore assez. Il y en a vraiment pour tout le monde et pour tous les goûts autour du Rémy Bricka de la gratte. Nan, Rémy, on plaisante: n’est pas homme-orchestre qui veut, et porter au dos Marc Ysaye ou Rudy Lenners et leur grosse-caisse n’est pas à la portée du premier velu…

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Bravo donc à Maître Pire qui était au fourneau, et à toute son équipe de fines gâchettes qui officiait en cuisine (blurps) : Marcus Weymaere et René Stock, Marc Ysaye, Jean-Pierre Froidebise, Vincent Fis, Sophie Hercot et Alain Leonard de Shaking the Tree, Pierre Léonard, Karin Clercq, Benoît Poncin, Rudy Lenners, Jérôme Danthinne, Fabio Picci, Etienne Dombret, Jacky Coppens, Didier Dessers, Yves Laloux, Rick Corcoran et Maria d’Orgone Box. Le dernier ferme la porte, siouplait (et c’est valable également pour les Révérends du Prince Albert qui ont brillé par leur absence – à moins qu’ils nous aient échappés, les garnements). On sait désormais qui mentionner sur le faire-part (ou qui convier pour jouer du mellotron durant la tarte et le café à l’issue des obsèques) le jour ou l’Alain Pire passera de vie à trépas…

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Michel Drucker Exp. – 6 nov. 2010 – Havelange

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Avec une setlist fort semblable à la dernière prestation namuroise et donc un peu de Huy ! à la clé, moments de grande jouissance encore ce soir. Quelques beaux et longs dérapages d’une Gibson dont le rouge, dans la pénombre des lieux, tourne au noir comme les braises rougeoyantes virent en cendres lorsqu’elles ont tout donné. Et une rythmique complice qui marie quatre cordes et deux baguettes, comme si elles articulaient un pantin guitariste dans le décor de Guignol. Cependant, assister à un concert sans appareil photo (…après avoir crashé le mien chez les Ruskovs la semaine dernière…) c’est un peu comme se retrouver sur la mainstage du Sziget et jouer unplugged : ça ne le fait pas ! C’est par contre l’occasion d’apprécier différemment la pulsion tribale d’une prestation de haute tenue, sans se soucier d’un cadrage tip-top ou du réglage au poil d’une luminosité par ailleurs trop faible ce soir pour travailler correctement de l’objectif comme d’autres travaillent du chapeau. Dommage néanmoins que l’acoustique des lieux ne se prête pas de manière optimale ce soir aux sonorités de Michel Drucker Experience – à moins qu’il ne s’agisse d’une balance par trop délicate à toiletter avec ces baies vitrées qui en ont entendu de belles…? Rideau, Maestro, ou plutôt stores…
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Une vidéo de consolation, tournée au Sziget afin de boucler ce billet comme on l’a commencé. Non, ce n’est pas MDE en Hongrie, l’année prochaine peut-être ? Toujours enlever sa cravate avant un petit stage diving : à copier-coller dans votre navigateur http://www.youtube.com/user/Tensities10Cities#p/u/1/8XgQrwwgjTM

MICHEL DRUCKER EXP. – 18 sept. 2010 – Namur

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Un gaucher qui fait vêler sa Gibson en dérapage contrôlé le jour anniversaire des 40 ans de la disparition de Jimi, c’est-y pas un signe ça ?! Certes, il devait y avoir davantage de monde aux funérailles du génie de l‘Experience que devant la scène sur laquelle se produisait un(e) autre Experience, mais bon si l’on compte toute la foule présente aux Wallos 2010 ce samedi soir, on ne doit pas être loin du compte. Et à propos de décompte final, le feu d’artifice illuminant le ciel namurois à peine terminé, c’est un autre qui débute sur les planches. Soirée pyrotechnie – et avec MICHEL DRUCKER EXPERIENCE on commence avec le bouquet final, manière d’enchaîner avec ce qu’il y avait dans le ciel et de donner directos le tempo avec une longuissime version pour le moins électrique de Syd Barret. Ou comment procurer 11 minutes de bonheur avec 10 cordes et 2 baguettes – et quelques autres fioritures et mètres de câble, je vous le concède.

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Pour le reste, un zeste de Huy ! un soupçon de Rolling Stones, une pincée de Beatles et une bonne grosse marmite de Michel Drucker Experience pour ceux qui ne sont pas tombés dedans petits. Chaudron duquel sont extraits une bonne heure durant des master-pieces de leurs 3 CD qui restent, décidément, une référence en la matière. J’entends déjà les "En quelle matière ?" qui résonnent au loin comme de vieilles casseroles que certains traînent alors que d’autres les remplissent de fleurs et d’encens. En LA matière. Et il n’y en a qu’une – sinon on dirait "les matières". CQFD – et comme MICHEL DRUCKER EXPERIENCE n’a plus rien à démontrer, nous en resterons par conséquent là. Il n’en demeure pas moins qu’il manque toujours une petite voix féminine qui, pour moi, donnait naguère à MDE la petite touche sexy que les trois (beaux ?!) mâles ne peuvent fournir – et je ne parle pas uniquement des vocals ! Mais bon, même les plus beaux ne peuvent donner que ce qu’ils (s)ont…

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Michel Drucker Experience – 6.03.2010 – Fontaine

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MDE étrenne son nouveau batteur tout fraichement arrivé (1er concert !): pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Même si le Maître trouvera sans doute certainement toujours à redire… Entourée de deux gauchers et de 10 cordes, la batterie se détache sur fond d’images psychédéliques projetées au mur tandis que le jeu du trio est rehaussé de samples donnant aux instruments live toute la consistance nécessaire pour reproduire la richesse de la production studio. Voilà pour les côtés visuel et sonore qui dimensionnent ce concert de manière inversement proportionnelle à la taille de cette salle intimiste de la banlieue carolo. Une Gibson toujours aussi rugueuse qu’aérienne selon la tonalité du morceau et l’ambiance à y insuffler, une basse bien ronronnante qui porte et soutient des compositions autant légères que complexes et poétiques – en ce compris quelques surprises estampillées Huy!. Et cet incontournable cargaison de sonorités tantôt psychés tantôt rock’n’roll (joli, le doigté des pédales maniées manuellement !) qui donnent à MDE ce faux air de chanson française alors que nous sommes au contraire dans une tout autre dimension. Celle qui permet de ne pas embrigader ni enfermer Michel Drucker Experience dans un quelconque concept affublé d’une étiquette ou d’un style, et qui dénaturerait l‘Experience sans nul(le) autre pareil(le). C’est d’ailleurs sans doute ça qui fait qu’on se retrouve être le temps d’une soirée quelque part comme des aimants entre la voie lactée et le centre du monde, hypnotisés par la chatoyance de ces étoffes aux reflets moirés… En musique et en textes, le plus bel hommage qui soit à la l’ère psychédélique: il y a pire, Alain.

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MICHEL DRUCKER EXP. – 1 août 2009 – St-Hubert

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Aaargh! cette intro qui prend les tripes avec cette seule Gibson accompagnant un quasi a cappella des Fleurs & l’Encens avant que la rythmique n’arrive progressivement sur scène…! Mais à l’instar des trois mousquetaires qui étaient quatre et de la Sainte Trinité qui comporterait bien elle aussi un élément supplémentaire, Michel Drucker Experience n’aligne étrangement qu’un (power?) trio sur la scène de ce BorqTour Festival 2009. MDE sans voix féminine, c’est un peu comme un steak végétarien: ça reste un steak mais ça pourrait manquer un peu de bidoche pour peu qu’on soit carnassier invétéré. Ou, pour être moins trivial et plus en phase, c’est comme une gratte qui n’a que 5 cordes au lieu de 6: il y a quelque chose qui manque, mais ça n’empêche pas de s’en sortir haut la main quand on est à la hauteur. Bon, Saint-Hubert n’est certes pas Woodstock et les barrières Nadar au-devant de la scène borquine n’ont pas souffert le martyr, il n’empêche que si les pavés de la place des Tilleuls n’ont pas volé ils n’en ont pas moins dégusté des décibels. Car là, il n’y a pas à ch… mais la sono était parfaite en qualité et en quantité – de quoi donner à MDE toute la consistance, la rondeur l’ampleur et l’amplitude que les compos méritent. Et de quoi compenser la féminine absence. Quand on affirme que ce n’est pas la destination qui compte mais bien Le Grand Voyage , tout est dit. Dixi.

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FRANCOFOLIES – 21 juillet 2009 – Spa.

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Qu’il est ingrat d’ouvrir un festival en début d’après-midi devant un parterre plus que clairsemé et atomisé par un soleil de plomb – et pour certains par quatre jours de festivités déjà. DA HUSH s’en sort pourtant bien en nous offrant un surprenant alliage pop-rock-blues assez hétéroclite tantôt en français tantôt en anglais. Si le répertoire et la recette n’étaient pas si (trop?) diversifiés, je me dirais avoir Lush Connie en face de moi, version belge et un cran en-dessous. ROSCOE, plus rageur et plus couillu, secoue davantage le public sensiblement différent de la scène voisine. Et ça (me) fait du bien.

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Un peu plus d’affluence à 14h15 pour les trois quarts d’heure du set de MICHEL DRUCKER EXPERIENCE sur la grande scène – ou comment faire admirablement gémir une Gibson rouge-sang sans en avoir l’air, sur des airs à l’apparence innocente et à l’apparente innocence. Morceaux parfois énergiques à la saveur psychédélique sixties, morceaux parfois plus atmosphériques et hors formats (sic) sous-tendus par une construction et une architecture des plus complexes, morceaux tantôt force tantôt douceur. Michel Drucker Experience, c’est original dans le sens de pas banal. Cool sur CD, full on stage: qu’elle est douce et mélancolique la plainte de la Gibson le soir au fond des bois….

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Les canadziens de KARKWA sont mon dernier set de l’après-midi mais ne réussissent pas à me convaincre de poursuivre la journée dans le village Francofou. Direction donc Neufchâteau pour d’autres décibels: ceux de Why Not

Such A Road Exp. – 31 octobre 2008 – Marchin

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Such a Road Experience ? Ce band n’existe pas, si ce n’est sous la forme éphémère de trois heures de bonheur live on stage avec, successivement Michel Drucker Experience, Such A Noise et Abbey Road. Alain Pire se (nous ?) fait plaisir avec la performance d’aligner pas moins de trois heures de total show, enchaînant ses formations tout en en étant le fil rouge – électrique, va sans dire, très électrique. Michel Drucker Expérience, intemporel et indéfinissablement inclassifiable nous emmène dans une ballade aérienne qui donne encore le tournis. Such A Noise ramène les choses à leur juste dimension: back to the (greasy) roots ! Abbey Road enchaîne pour rappeler à ceux qui l’auraient oublié que les quatre blancs becs de Liverpool en avaient aussi dans le caleçon, même s’il(s) n’étai(en)t pas américain(s). Chapeau: pas un boulot de tapette que d’enchainer trois répertoires de cette envergure. That just ain’t only rock’n’roll.

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Photos (c) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.euAlain_Pire_10-2008_0013.jpg Alain_Pire_10-2008_0005.JPG Alain_Pire_10-2008_0004.JPG Alain_Pire_10-2008_0011.jpg