Ainsi donc le chant des zozios qui nous avait si délicatement charmé les oreilles en mars dernier dans l’attente du show bruxellois n’était pas à mettre à l’actif de la sono de Forest National mais bien à celle de SHAKA PONK ! Car ces mêmes zozios gazouillent derechef ce soir pour faire patienter le public, et ce ne sont pas ceux nichant dans ces charmants sous-bois et bosquets du parc Gaalgebier d’Esch-sur-Alzette qui accueille ces 4ème Francofolies grand-ducales.
Au risque de nous répéter, que n’a-t-on déjà pas dit ni écrit au sujet de SHAKA PONK ?! Dès lors pour changer, parlons une fois n’est pas coutume de leur caractère… euh… trempé. Première illustration ? La décision du band prise en toute, toute dernière minute de ne finalement accepter aucun photographe accrédité dans le pit-photo. Soit. Il s’agit en effet là de leur droit le plus strict et le plus légitime qui soit, mais pourquoi l’imposer tout juste avant de monter à l’assaut de la grande scène ? SHAKA PONK a probablement ses raisons que la raison ne connait pas…
Seconde illustration ? Coup de sang et coup de gueule de Frah lorsque, pour la seconde (!) fois en quelques minutes seulement, une nouvelle panne générale de la sono et du light-show interrompt brutalement le set. Un tantinet énervé voire même méchamment contrarié – on le serait à moins – c’est un Frah exaspéré qui quitte rageusement la scène tandis que Sam, toute penaute, semble doublement gênée : et de cette seconde brusque interruption, et de l’attitude pour le moins radicale de son partenaire alors qu’elle tente de garder bonne figure.
Durant la première et longue interruption survenue à l’entame du 3ème morceau déjà, le band avait pourtant fait contre mauvaise fortune bon coeur, meublant l’espace et le temps avec humour et accueillant même sans rechigner quelques fans ayant débordé le service de sécurité pour envahir la scène. Mais cet esprit potache et bon enfant fait place à de l’exaspération lors de la seconde survenance peu après, avec pour conséquence de plomber quelque peu l’ambiance, cassée, de la suite du concert. A moins que ce ne soit notre propre plaisir et notre propre intérêt qui ait été plombé par ces déconvenues, nous faisant passer un moment bien moins prenant et bien moins intense qu’il y a quelques semaines à Bruxelles ?
Sans doute le Festival Cabaret Vert avec SHAKA PONK à l’affiche sera-t-il en aout prochain le véritable et surtout l’ultime juge de paix qui, pour notre dernière Monkey Experience, décidera de la toute dernière impression que le band nous laissera pour la postérité et à tout jamais. [Ah oui, soulignons également la prestation de MEUTE qui partageait la même scène en tout début de soirée. Comme le Pastis: excellent, mais à dose modérée…]