Ca vaut bien la peine d’être crédité d’un pass-photo valable uniquement les 12 premières minutes du show pour se voir gratifié de 6 minutes de quasi obscurité suivies de 6 autres de contre-jour ! Mais bon, il y a des jours comme ça – tant pis, ou plutôt dommage. Il n’empêche, la bande à Wilson nous ascène comme prévu "The Incident" dans son intégralité, comme le mois dernier à Bruxelles. 55 minutes de bravoure et de temps suspendu, mais ce soir devant un public on ne peut plus amorphe qui ne fait que confirmer la triste réputation de la place. Steven y va même d’un cinglant "You’re the quietest audience of the tour ! ", espérant sans doute par cet électrochoc dérider et secouer l’assemblée. Ce qui ne sera que (très) partiellement le cas en seconde partie du concert, à l’issue des 10 minutes de pause syndicale qui débouchent sur un second set plus musclé et sensiblement différent de celui de Bruxelles le mois dernier. Et ça c’est chouette…
"You started quiet, but you get higher…", termine Wilson en clôturant la soirée par l’incontournable "Train" en guise de rappel – "… and not Freebird…!" lâche-t-il ironiquement en référence à leur dvd (comprend qui peut). Après avoir demandé au public qui était ici la veille pour leurs potes de PRODIGY (peu de bras se lèvent…), ce dernier morceau est l’occasion de procéder à la présentation – originale – du band. Tout d’abord Richard Barbieri à qui un roadie apporte un gâteau d’anniversaire alors que quelques timides "Happy Birthday to you" fusent depuis la salle. Gavin Harisson ensuite, qui nous gratifie d’un petit tour de magie, debout derrière ses futs. Puis John Wesley en traditionnel guest (mais l’est-il encore vraiment ?!) en provenance des States – alors que la sono crache un springsteenien "Born in the USA" tandis que des photos de John plus jeune défilent sur l’écran géant ! Et enfin Colin Edwin que Steven présente avec un tonitruant "Downunder" de Men At Work en musique de fond, référence à ses origines australiennes. Chouette moment de convivialité ! En définitive et hors entracte, 2h15 de bonheur musical mixant ambiances atmosphériques et sonorités (plus) métal, mais dans une salle somme toute bien peu propice à ce genre d’exercice – tant le contenant que le contenu. Troisième mi-temps au(x) bar(s) en discutant de la mise en jambe de 3/4 d’heure prodiguée par STICKMEN, open act emmené par Tony Levin (aperçu au bar avant concert – sans Peter Gabriel) et Pat Mastelotto (sans King Crimson ni Mr. Mister !). Et non, non et non: je ne suis pas en short ce soir – pour répondre en copier coller à la même question que celle posée la semaine dernière au Spirit…