THERAPY?: ils ont le rythme dans le sang, et l’on ne peut pas dire qu’ils ont une mauvaise circulation ! Contrairement à mes doigts engourdis par cette bise d’été frigorifiant les articulations, en particulier celles de mon index devant activer le déclencheur de l’appareil photo. La lune est enceinte – pleine et ronde, préférerons certains – pour mieux encore baigner de sa blancheur le bourbier de Wardin dans lequel se trémoussent et pataugent quelques milliers de bottines, bottes et autres Converse mal inspirées. La météo n’est pas aux tongues ni aux marcels, mais bon on est en Ardenne ou on ne l’est pas. Et THERAPY? l’a bien compris, qui avec sa capuche habituelle pour l’un, qui avec son indéboulonnable bonnet pour l’autre – pour une fois bien de circonstance. Si le backstage d’ici – entre deux sapinières, trois vaches et deux sangliers – n’a rien à envier aux meilleurs des festivals, il reste que cet écrin de lumière et de décibels au milieu de nulle part et à côté de rien ne fait qu’accentuer le côté surréaliste de la présence scénique de mes Irlandais (presque) préférés. Un nouvel épisode de la Bataille des Ardennes vient de s’engager et fait trembler Bastogne, mais c’est cette fois l’artillerie lourde irlandaise qui donne le tempo. 75 minutes de Grosse Bertha : que rêver de mieux sur le plateau ardennais, et à défaut de Diane ?! 75 minutes de bonheur et de déluge de feu, savamment mitonnés par HULK auparavant et ensuite puissamment entretenus en after-party par X-MAKEENA puis surtout par les excellents GUNS OF BRIXTON en millieu de nuit. Il ne manquait que la neige (mais ce sera pour la semaine prochaine…)..
Le festival le plus haut de Belgique a frappé fort ce vendredi: l’affiche du samedi ne pourra rivaliser ni en pêche ni en énergie brute avec les bêtes de la veille. JERONIMO, STARVING, LA CASA notamment ne feront que préparer le terrain ce samedi pour le légendaires WAILERS. Il n’empêche, ces derniers ne peuvent cependant pas combler pour moi le grand vide laissé par le plus célèbre des Rastas. Mais le grand Bob aurait-il tenu le coup dans cette froidure estivale ? Il doit bien se marrer, là-haut, en voyant ses potes….