Jour des grands soirs, ou soir des grands jours: la Rockhal est pleine comme un oeuf. Un oeuf cuit dur s’entend, canicule oblige tant à l’extérieur qu’à l’intérieur malgré le fait que les organisateur ouvrent exceptionnellement les portes latérales de la salle à l’issue de la première partie (MF Robots) pour tenter de rafraîchir les corps et les esprits. Un courant d’air chaud sur des braises encore rouges n’aurait pas mieux fait: Esch est chaud-boulette pour accueillir le sieur KRAVITZ.
Hormis qu’il se la joue par moment un peu trop diva à notre goût, il nous faut concéder que notre premier Lenny KRAVITZ live nous a totalement séduit. Porté par une remarquable sono d’une puissance équivalente à sa pureté et d’une qualité comme trop peu souvent rencontrée, Lenny KRAVITZ délivre un set puissant et parfaitement rythmé. Sans temps morts pour souffler, KRAVITZ alterne intelligemment ce qu’il faut entre ce qui est nécessaire, et ce qui est plaisant entre ce qui est utile.
Avec une allure à mi-chemin parfois entre Jimi Hendrix qu’on croirait voir sur scène et la r’n’r attitude de Prince qu’on penserait entendre par moment, Lenny KRAVITZ a mangé à bien des rateliers. Mais il faut lui laisser le mérite de d’être aujourd’hui façonné une marque de fabrique qui lui est pourtant authentiquement propre… tout en étant si banale et si éculée à la fois. Mais la formule marche.Et le bon peuple d’en redemander.
Ah oui, encore un agreement et une décharge à signer, préalablement au concert cette fois, et à retourner asap au management par mail afin d’être accrédité-photo. 6 photographes seulement admis ce soir: 3 ont accès au pit pour les deux premiers morceaux seulement et, allez comprendre, les 3 autres sont relégués FOH mais pour les trois premiers morceaux. Le tirage au sort FOH ne nous a pas gâté, mais bon…