ARNO 1er, couronné il y a quelques décennies déjà, reste Maître et Seigneur non seulement d’Oostende mais également de notre scène nationale – même si le titre de Saigneur lui conviendrait nettement mieux ce soir vu une set-list résolument (méchamment?) rock’n’roll. Le band bien couillu qui l’accompagne est un rouleau compresseur de tout premier ordre et sert un ARNO qui se la jouerait presque destroy s’il se laissait vraiment aller comme on pourrait l’imaginer.
C’est toujours une surprise avec l’Ostendais sur scène, ne sachant jamais ce qu’il peut nous réserver d’un soir à l’autre, le meilleur comme le pire. C’est assurément et à nouveau le meilleur qu’il nous offre sur la mainstage de Verviers, mêlant un son lourd et gras à son humour inversement fin et léger – quoique. Prenant même le risque d’expurger de sa set-list ses tubes les plus mainstream, deux TC-MATIC de derrière les fagots font néanmoins exception. Au vu de l’accueil qui leur est réservé, putain, putain, ARNO, t’es vachement bien !
Elliott MURPHY précède ARNO sur cette même mainstage en début de soirée. Le flibustier de la gratte reste toujours aussi sympathique, chaleureux et simple lorsqu’il s’agit d’adresser quelques mots en français à l’audience. Quelques reprises (Neil Young,…) ponctuent un set propret et sans surprise, presque plat et sans moments forts ni longueurs non plus d’ailleurs. Un set à l’image du bonhomme: sans vague ni effluve, sans un mot plus haut que l’autre, à l’instar d’un long fleuve (trop?) tranquille à qui on ne la fait plus et qui en a vu d’autres…
A l’affiche de ce dernier jour également – et parmi la septantaine d’artistes au programme de ces 3 jours – l’IRISH COFFEE de William Souffreau (les Deep Purple ou Uriah Heep.belges du début des… seventies!) revient mollement aux affaires, tandis que la pas-si-douce-que-ça Colline HILL joue également les intermèdes sur des scènes annexes. Nonobstant tous ces bons moments, un dimanche verviétois gris qui fleure l’automne et pue la rentrée, ça fout un peut les boules quand même…!