Retour sur la plaine de Dessel pour une nouvelle édition du GRASPOP METAL MEETING avec, en tête d’affiche de ce second soir, la ma-gis-tra-le et éblouissante prestation d’IRON MAIDEN qui éclabousse, éblouit et irradie. IRON MAIDEN est impérial, et Bruce DICKINSON en est son empereur.
Avec élégance, distinction, superbe, générosité, enthousiasme, avec une intégrité à l’instar de leur simplicité sans pareille, la bande à Sir Dickinson subjugue la plaine flandrienne plus de deux heures durant. La maestria parfaite, la symbiose totale, une efficacité sans pareille, une joyeuse complicité et un plaisir intensément partagé entre d’une part un band qui prend manifestement son pied et d’autre part plus de 50.000 personnes: un rare moment de plaisir intense comme on en rencontre et on en vit trop peu souvent lors de ces grands-messes estivales où les conditions ne sont en outre pas toujours optimales.
De quoi faire oublier la pitoyable et triste prestation de GUNS’n’ROSES la veille au soir. 03h30 de concert et 31 morceaux, certes, mais quel massacre: un Axl ROSE aussi absent et transparent que sans voix, aux pseudo-commandes d’un rafiot à peine maintenu à flot par un SLASH impérial mais néanmoins fatigué de tout faire à la place de tout le monde et de porter le band à bout de bras. Nous nous réjouissions d’assister à notre premier GUNS’n’ROSES (oui, notre premier GUNS à 53 ans !!), mais d’autant plus douloureuse et triste fut l’expérience – au point de délaisser la plaine pour se consoler auprès de KATAKLYSM sous le metal dome. C’est dire !
Cette seconde journée de festival avait commencé par le pagan/folk metal d’ARKONA tout droit venu de Russie, avec une prestation vocale plus que remarquable de sa front woman sous le marquee. IN THIS MOMENT remplit à ce point le metal dome qu’il est impossible d’y pénétrer sans chausse-pied, au point de se replier sur la prestation d’un POWERWOLF un peu pompant sur la mainstage qu’on abandonne pour nos bonnes vieilles "girlschool" de L7.
HOLLYWOOD UNDEAD sans intérêt particulier qu’on abandonne au profit des efficaces et sympathiques PISTONS, avant qu’un AVENGED SEVENFOLD un peu trop mainstream et suréavalués prend le relais. On préfère partir faire la fête avec les joyeux fêtards punkrock de LESS THAN JACK aux relents celtiques, avant un AYREON trop "eurovision": un projet métal progressif articulé autour d’une vingtaine de musiciens, full production, visuel et pyro. Un air de comédie musicale batave peu à notre goût, avant de terminer cette journée par la surprise du jour et le sludge metal de NEUROSIS.
Jeudi, premier jour du GRASPOP commence mal avec 2h30 de file pour pénétrer sur le site: un scandale organisationnel. Nous n’arriverons sur la plaine que pour le dernier morceau de BLACK STONE CHERRY que nous avions quitté pas plus tard que l’avant-veille lors de leur puissante prestation à la KuFa de Esch-sur-Alzette. Une sono pourrave gâche la prestation de FLEDDY MELCULY, ce qui n’est pas le cas d’un surprenant Johnatan DAVIS, très loin de son KORN après lequel on ne court pas particulièrement. GHOST moyennement convainquant précède une prestation de GUNS ‘n’ ROSES qu’on préfère vite vite oublier…