Now online : PJ HARVEY, FLOGGIN MOLLY, DESTROY BOYS, FONTAINES DC,… @ Festival Cabaret Vert, 15 août 2024 (part 1)

Challenge chaque année renouvelé, le CABARET VERT ce n’est pas seulement de la musique: c’est une expérience immersive où l’art et la nature se rencontrent (Vert, vous avez dit VERT ?!), des concerts de malade sur 5 scènes différentes, une table ronde passionnante à l’IDéal, des pépites cinématographiques à découvrir sans oublier le festival BD qui vous en met plein les mirettes. Envie de chiller ? Rendez-vous à l’Estaminet pour des animations coolissimes. Et pour les gourmets, direction les stands locaux et gourmands pour régaler vos papilles (et on ne vous parle même pas des Trappistes belges à prix d’ami). Dans une nouvelle configuration géographique pour le moins déstabilisante mais totalement réussie, le CABARET VERT a une nouvelle fois repoussé les limites de la créativité et de l’originalité pour nous offrir un cadre et un décor à couper le souffle où la nature, l’eau et la forêt reprennent tous leurs droits.

Pour ce premier soir, et en l’absence regrettée de Queen Of The Stone Age retenus aux States pour raisons médicales, PJ HARVEY a charmé la plaine, DESTROY BOYS a surpris le bon peuple, FLOOGING MOLLY a payé sa tournée générale de Guinness et FONTAINES DC (en remplacement de Queen Of The Stone Age) ne nous a pas séduit…

Now online et déjà dans notre GALERY Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…

PJ HARVEY, FLOGGING MOLLY, DESTROY BOYS, FONTAINES DC,… @ Festival Cabaret Vert, 15 août 2024 (part 1)

Cette édition unique a relevé le challenge de vivre un festival autour d’un fleuve : la Meuse. Entre deux rives, le public a pu évoluer dans un espace d’évasion et de créativité sans limite. Quatre jours d’effervescence, de vibrations, de partages et de découvertes sous le soleil (et parfois sous la pluie, fidèle compagne des festivals qui sont entrés dans la légende), qui marqueront les esprits de cette aventure inédite.

La foule n’a d’yeux (dieu ?) que pour la sensuelle et lead de DESTROY BOYS : en adepte de la pilosité pubienne revendiquée et assumée – mieux : exhibée (on est punk ou on ne l’est pas) – elle nous démonte la main stage alors qu’il n’est pas encore l’heure du goûter, ou à peine. Le punk rock des Californiens va à ravir au Cabaret Vert qui a trouvé sa totale antithèse à PJ HARVEY. La Belle et les Bêtes pour le meilleur et sans le pire…

Le Cabaret Vert, c’est aussi des ponts entre deux rives qui révèlent une grande scène magnifiée. Cette année, le fleuve est devenu le cœur battant du festival, reliant les deux rives grâce à des ponts éphémères sur lesquels chaque pas invitait à une exploration sonore entre différents mondes : ceux du Greenfloor, où rap et techno rave résonnent dans une cathédrale naturelle à l’immense nef de colonnes d’arbres; du Razorback qui sonne le réveil des guitares s’aventurant aux confins de tous les styles musicaux, même les plus urbains, ou du Zion Club, véritable sound system boisé et onirique, comme si la folie du carnaval de Notting Hill prenait ses quartiers le long de la Meuse.

Mais tandis qu’on s’égare en évocations oniriques, DESTROY BOYS poursuit son travail de mass-destruction sur la scène principale où le bonheur de notre objectif se mêle au plaisir d’un public tout acquis à sa cause – et l’on ne parle pas du dispensable keffieh palestinien qui sera porté (arboré ?) pour la première mais pas pour la dernière fois de la journée.

Une traversée des esthétiques où générations, musiques et écosystèmes se rejoignent au Cabaret Vert: les festivaliers ont ainsi voyagé entre les univers, découvrant alors une scène Zanzibar nichée au cœur de sa nouvelle plaine bordée d’arbres et des murs de l’ancienne usine de la Macerienne, en cours de réhabilitation : une nouvelle Arena propulsant désormais le Cabaret Vert au même rang que les grands festivals européens.

L’heure du thé a sonné celle de la Guinness: FLOGGING MOLLY est fidèle à sa légende et arrose la foule de sa bonne humeur joviale et contagieuse. D’une Californie à l’autre, on passe d’une pilosité à une autre et la masculine n’est pas foncièrement la plus virile…

FLOGGIN MOLLY, c’est comme la rhubarbe: ça se coince dans les dents quand elle est crue, mais elle glisse dans la tuyauterie quand elle est bien cuite. Et en marmelade, c’est aussi du FLOGGING MOLLY: on n’en perd les sens pour en savourer toute l’essence.

La Musique fait l’unité au Cabaret Vert. Au fil de l’eau et des 5 scènes, les festivaliers ont pu naviguer sur une programmation musicale au-delà des 100 artistes. Un casting 2024 international et ambitieux se jouant des styles, des générations et des passeports – à l’image d’une PJ HARVEY qui semble flotter sur un petit nuage traversant la main stage…

À la croisée des mondes; le Cabaret Vert, bien plus qu’un festival. C’est la musique qui rencontre la BD. Ce sont aussi les documentaires et les clips, en lien avec la musique et la BD, diffusés sur les deux écrans de l’Espace Ciné de l’IDéal, parmi lesquels la projection du documentaire de PJ Harvey : “A dog called money”.

Dommage néanmoins que la bien-nommée PJ ait joué sa diva en refusant l’accès au pit-photo à l’ensemble des photographes accrédités, condamnés à officier depuis le beau milieu du public dans des conditions peu optimales pour offrir un travail de qualité (quoi qu’on ait fait tout notre possible pour en tirer le meilleur parti).

Cabaret Verrrrt, on vous dit. Suite au bilan carbone présenté en 2023 après certification par l’organisme A Greener Festival – seulement deux festivals français récompensés – est lancée la première phase du processus de décarbonation du festival, avec, pour commencer, des objectifs clairement identifiés sur l’énergie : 100 % d’énergie renouvelable pour le Cabaret Vert d’ici 2030 ; une autonomie énergétique couvrant 95 % des besoins du festival ; la création d’une communauté locale autour de l’autoconsommation énergétique avec la production de 3 mégawatts à l’année.

Quant à FONTAINES DC qui remplace QUEENS OF THE STONE AGE, autant avouer qu’ils n’arrivent pas à leur cheville et que le Cabaret Vert n’en sort pas gagnant.

SJOCK Festival @ Gierle, 12 – 14 juillet 2019

57439894_2341954859415729_8174620205188644864_o.jpg TheHipPriests_Sjock2019_0070.JPG 57462938_2341954866082395_8332054387497107456_o.jpg

SJOCK Festival, Your R’n’R Highlight of the Year, clame la publicité. Et elle n’a pas tort, la bougre !
Festival de musique alternative depuis 1976, le SJOCK est depuis toujours chevillé par et à l’initiative de bénévoles et de volontaires, à l’origine issus du club des jeunes de Gierle. Depuis plus de 40 ans, l’événement est devenu au cours de toutes ces années un festival atypique en optant consciemment pour une affiche rock & roll au sens premier du terme.

BarStoolPreachers_Sjock2019_0020.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0055.JPG ElectricFrankenstein_Sjock2019_0007.JPG FloggingMolly_Sjock2019_0048.JPG
Gluecifer_Sjock2019_0043.JPG GoddamnGallows_Sjock2019_0015.JPG Schizophonics_Sjock_2019_0017.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0040.JPG

Lieu de rencontre du rockabilly, du psychobilly, du punk, du roots, mais aussi et surtout du garage, les crêtes épaisses et colorées côtoient tatouages, bas érotiques, décolletés et autres Turbojugend. Ce qui a commencé sous le slogan « Eén Podium, één Feest » est devenu avec le temps « 1 festival et 3 scènes ». Depuis 2015, les groupes sont en effet répartis sur la Main Stage, sur la Titty Twister abritée sous le marquee et sur la Bang Bang Stage. Et que du beau monde à nouveau cette année pour arpenter ces planches…

TheHipPriests_Sjock2019_0054.JPG BarStoolPreachers_Sjock2019_0031.JPG CJ_Ramone_Sjock2019_0011.JPG
TheHipPriests_Sjock2019_0158.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0045.JPG Sjock_2019_0042.JPG
BoozeAndGlory_Sjock2019_0108.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0194.JPG FloggingMolly_Sjock2019_0044.JPG

Sur les plus de 7 milliards d’habitants sur terre, seulement 7 se sont vus l’insigne honneur d’être gratifiés du surnom de RAMONE. Si quatre d’entre eux sont partis jammer la-haut dans le ciel, il en demeure toujours trois ici-bas, Dont un ce vendredi soir au SJOCK Festival: CJ RAMONE.

BoozeAndGlory_Sjock2019_0008.JPG ElectricFrankenstein_Sjock2019_0046.JPG Gluecifer_Sjock2019_0109.JPG
Gluecifer_Sjock2019_0078.JPG Hellacopters_Sjock2019_0016.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0189.JPG

The BARSTOOL PREACHERS prêchent la bonne parole sous le marquee avec un message punk qui nous vient en droite ligne de Brighton UK, après que FLOGGING MOLLY ait mis la mainstage à sac. Leur fusion toute particulière entre le folk traditionnel irlandais et un punk-rock bien abrasif est vite lassante, manque de rugosité et de renouvellement pour qualifier leur show de passionnant de bout en bout. On s’en lasse rapidement vite pour peu qu’on n’en soit pas un inconditionnel, ce qui est manifestement notre cas.

TheHipPriests_Sjock2019_0200.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0047.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0165.JPG
Schizophonics_Sjock_2019_0009.JPG Hellacopters_Sjock2019_0071.JPG Gluecifer_Sjock2019_0125.JPG

FLOGGIN MOLLY nous laissera toutefois un souvenir impérissable de ce SJOCK 2019, mais pas exactement sur scène. Toute fin de soirée, nous déambulons au milieu de l‘Artists Village – un nom un peu pompeux pour qualifier de la sorte le « village » de containers et autres loges en dur (les vestiaires de ce stade de foot) servant de dressing rooms aux différents bands. Nous passons alors devant devant la loge FLOGGING MOLY, sans faire attention à Dennis Casey attablé à un mange-debout planté sur la pas de la porte.

BoozeAndGlory_Sjock2019_0102.JPG ElectricFrankenstein_Sjock2019_0042.JPG Gluecifer_Sjock2019_0071.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0044.JPG

Il nous interpelle avec de grand signes nous faisant montre de le rejoindre, n’ayant manifestement pas envie de terminer cette longue soirée seule devant sa Guinness – qui n’est pas sa première, loin s’en faut. Nous invitant à trouer la nuit en sa compagnie, il nous indique le gros frigo Coca Cola installé dans la loge afin que nous allions nous y servir. Il ne reste plus qu’une Guinness – et pour cause… – et quelques Corona. Il ne nous en faut néanmoins pas plus pour passer un bien agréable moment à refaire le monde avec lui, seuls autour de ce mange-debout a grignoter chips et autres saloperie, bières en main, dans la douceur de la nuit déjà bien avancée…

TheHipPriests_Sjock2019_0039.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0146.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0213.JPG
Gluecifer_Sjock2019_0004.JPG Gluecifer_Sjock2019_0023.JPG FloggingMolly_Sjock2019_0045.JPG

Mais tout a une fin, et un de ses roadies finit par nous rejoindre, manifestement mandaté par le crew pour venir rechercher la brebis égarée du troupeau déjà parti de bonne heure se coucher. Le planning affiché sur le frigo renseigne en effet que la nuit sera courte et que longue sera la journée de demain avec une prestation en tête d’affiche du Bospop Festival

FlogginMolly_Sjock2019.jpg BoozeAndGlory_Sjock2019_0058.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0069.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0209.JPG
TheHipPriests_Sjock2019_0081.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0061.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0074.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0063.JPG

Le gutterbully punk-rock de The GODDAMN GALLOWS vire plutôt au hobocore gypsy-punk (selon les spécialistes que nous ne sommes pas) dans une effusion et une éruption d’improbables riffs où se mêlent accordéon, banjo, mandoline et wahsbord à la sauce Marshall survitaminée. De quoi se mettre idéalement en jambe(s) pour la prestation de The HIP PRIESTS, autoproclamés (en américain dans le texte) the biggest dick in rock’n’roll who flaunt their swagger like Puffball spores in a storm

GoGetters_Sjock2019_0002.JPG Sjock_2019_0005.JPG Hellacopters_Sjock2019_0002.JPG
TheHipPriests_Sjock2019_0144.JPG Gluecifer_Sjock2019_0028.JPG GoddamnGallows_Sjock2019_0033.JPG

Et pour en rajouter une couche, toujours selon les très inspirés HIP PRIESTS excellant dans l’art de parler d’eux-mêmes: The inbred, oversexed, white trash bastard sons of Iggy P., Johnny T., Lemmy & Handsome Dick. A glorious mess of souped up, lubed up, fucked up, low rent, hot assed anthemic garage punk & roll. The Righteous King Rockers of in-your-face rock’n’roll bukkake. If this is full of bullshit, we fuckin’ love it and you’re never too late to get on board !

TheHipPriests_Sjock2019_0088.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0143.JPG Sjock_2019_0063.JPG
BoozeAndGlory_Sjock2019_0036.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0041.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0107.JPG

BOOZE & GLORY prend la relève pour maintenir haut le flambeau de la scène punk anglaise royalement représentée sur la mainstage avec, cette fois, une Fender Jazz Bass poussée dans ses ultimes retranchements. Aurait-on l’idée de se lancer sur les pistes du Paris-Dakar au volant d’une Bentley…? BOOZE & GLORY, oui. Quelque chose à ajouter peut-être ?!

BoozeAndGlory_Sjock2019_0079.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0016.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0034.JPG
Hellacopters_Sjock2019_0055.JPG FloggingMolly_Sjock2019_0063.JPG Gluecifer_Sjock2019_0104.JPG

La carte de visite d’ELECTRIC FRANKENSTEIN (que nous découvrons) fait référence aux Stooges, à MC5, aux Dead Boys, aux NY Dolls ou encore aux Damned. C’est sans doute quelque peu ambitieux et un brin prétentieux eu égard à un band qui n’a quand même pas la consistance ni la rugosité de ses maîtres à penser. Sur les routes depuis plus de 25 ans, il en est toutefois le digne mais très modeste héritier.

BarStoolPreachers_Sjock2019_0048.JPG BoozeAndGlory_Sjock2019_0067.JPG Gluecifer_Sjock2019_0021.JPG

Si GLUECIFER a déjà incendié le SJOCK il y a 19 ans parait-il, les Norvégiens reviennent pour cette fois achever leur forfanterie de pyromanes, tels une horde de brigands revenant sur les lieux de leur méfait. Nous avions une fois par le passé déjà affronté leur puissance de feu en première partie de MONSTER MAGNET en 2004 à l’Ancienne Belgique. Pour 16 €… La mainstage du SJOCK est désormais comme nous, marquée au fer rouge…

Sjock_2019_0023.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0105.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0135.JPG
Hellacopters_Sjock2019_0054.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0096.JPG Schizophonics_Sjock_2019_0024.JPG

Avec The HELLACOPTERS, c’est comme si le rock’n’roll était à nouveau redevenu fun, dangereux et flamboyant avec un garage-rock qui transpire l’enthousiasme et la simplicité bonne-enfant. Stop talking, start screaming, continue drinking and hail the Saviors of R’n’R !! éructe le présentateur annonçant l’arrivée du band sur les planches. What else ?!

TheHipPriests_Sjock2019_0033.JPG TheHipPriests_Sjock2019_0178.JPG BarStoolPreachers_Sjock2019_0042.JPG

Pendant ce temps, derrière le rideau noir qui sépare le backstage des feux de la rampe, nous assistons au spectacle des Suédois qui s’étreignent une dernière fois, comme s’ils partaient au front pour ne jamais en revenir. Ils ne font pourtant « que » se préparer à affronter la mainstage en leur qualité de tête d’affiche, et à réinventer le r’n’r.
Ni plus, ni moins. Long live rock’n’roll…!

ElectricFrankenstein_Sjock2019_0050.JPG CJ_Ramone_Sjock2019_0019.JPG Gluecifer_Sjock2019_0060.JPG

Brussels Summer Festival 2015 : TRIGGERFINGER – THERAPY? – FLOGGING MOLLY – ROMANO NERVOSO

Soon online – Bientôt en ligneSoon online – Bientôt en ligne:

Triggerfing_BSF2015_0498.JPG
FloggingMollyBSF20150097.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES Therapy_BSF-2015_0445.JPG

Brussels Summer Festival 2015 : TRIGGERFINGER – THERAPY? – FLOGGING MOLLY – ROMANO NERVOSO

SAMSUNG CAMERA PICTURES
S’il n’y a qu’un soir véritablement rock’n’roll au cours de ces 10 jours de Brussels Summer Festival, c’est bien ce samedi 22 août 2015. En tête d’affiche, ce que la Belgique (ou plutôt la Flandre) fait de mieux dans le registre stoner : TRIGGERFINGER.

Triggerfinger_BSF-2015_3.jpg
Les 28° degrés qu’affiche encore le thermomètre en ce milieu de nuit ne sont pas (uniquement) la conséquence du power trio le plus percutant de la scène belgo-flamande, Rickenbacker touch oblige ! Et le bling-bling qu’affiche TRIGGERFINGER n’est que l’envers d’un décor constitué de roots et de riffs débridés, à l’actif de chiens fous lâchés dans une bergerie.

Triggerfing_BSF2015_0068.JPG Triggerfing_BSF2015_0111.JPG Triggerfing_BSF2015_0203.JPG Triggerfing_BSF2015_0301.JPG Triggerfing_BSF2015_0451.JPG Triggerfing_BSF2015_0539.JPG

Un second rappel réclamé à corps et à cris et royalement octroyé alors que le crew a déjà coupé le jus des Marshall est un signe qui ne trompe pas. Sans doute le palais tout aussi royal, témoin voisin du brasier, n’a-t-il jamais contemplé les pavés de la Place des Palais chauffés de la sorte à blanc.

Triggerfinger_BSF-2015_1.jpg Triggerfing_BSF2015_0540.JPG Triggerfinger_BSF-2015_2.jpg

TRIGGERFINGER est le maître-atout incontesté de la scène actuelle qui combine show torride et stoner à la griffe si spécifique, même si le trio ne fait pas montre ce soir de la verve ni de la tchatche qu’on lui connait habituellement. A vaincre sans péril, triompherait-on sans gloire ?

Triggerfing_BSF2015_0051.JPG Triggerfing_BSF2015_0608.JPG Triggerfing_BSF2015_0076.JPG Triggerfing_BSF2015_0230.JPG

Votre petit grain de folie ne doit pas devenir trop routinier ni trop prévisible, les gars, au risque de ne plus (trop) surprendre. Et quand on ne surprend plus sa dulcinée, faut pas s’étonner de la retrouver dans les bras d’un autre, aussi beauf soit-il (et ce ne sont pas les beaufs qui manquent sur le circuit, aussi nombreux que les cocus…). Mais impossible non plus de vous imputer la responsabilité d’un public plus conventionnel et plus statique que celui qui se déhanchait sur les pavés tout juste avant votre prestation.

Triggerfing_BSF2015_0096.JPG Triggerfing_BSF2015_0103.JPG Triggerfing_BSF2015_0134.JPG Triggerfing_BSF2015_0332.JPG Triggerfing_BSF2015_0168.JPG Triggerfing_BSF2015_0460.JPG Triggerfing_BSF2015_0559.JPG Triggerfing_BSF2015_0059.JPG

C’est vrai qu’après la bonne humeur et la gouaille joviale qu’affiche FLOGGING MOLLY, le meilleur soufflé ne peut que paraître un peu mou du ventre. TRIGGERFINGER a l’élégance de sa garde-robe, et salue avec une amitié non feinte et une admiration qui transpire la sincérité les Américains qui viennent de remarquablement bien leur préparer le terrain et chauffer esprit & corps.

FloggingMollyBSF20150167.JPG
FLOGGING MOLLY réussit en effet l’exploit de métamorphoser la Place des Palais en une immense hysteric-party électrisée par leur folk irlandais sur-amplifié mixant allègrement punk-rock et musique traditionnelle celtique, transformant les lieux en une grande et joyeuse danse-party sous les fenêtres d’un palais royal qui n’en revient sans doute toujours pas de ces gigues endiablées…

Flogging-Molly-BSF2015.jpg FloggingMolly_BSF_2015.jpg FloggingMolly_BSF_2015.jpg

La longue, très longue romance entre THERAPY? et la Belgique avait déjà sonné l’heure irlandaise en tout début de soirée. Chaussés de leur verres fumés pour affronter un soleil encore haut et chaud pour leur 23ème rendez-vous bruxellois en 25 ans, nos insulaires préférés ne déçoivent pas leurs inconditionnels de la première heure – dont nous nous revendiquons.

Therapy_BSF-2015_0261.JPG Therapy_BSF-2015_0159.JPG Therapy_BSF-2015_0216.JPG Therapy_BSF-2015_0017.JPG Therapy_BSF-2015_0224.JPG Therapy_BSF-2015_0125.JPG Therapy_BSF-2015_0064.JPG Therapy_BSF-2015_0055.JPG Therapy_BSF-2015_0348.JPG Therapy_BSF-2015_0223.JPG Therapy_BSF-2015_0100.JPG Therapy_BSF-2015_0047.JPG

La setlist des trois men in black balaye classiques, standards et dernière production en date – de quoi satisfaire le bon Belge Moyen et nous replonger dans plus de deux décennies de plaisirs et de bonheurs constamment renouvelés. THERAPY? ne surprend plus et on ne le leur demande pas non plus. D’ailleurs, quoi de plus désagréable que les mauvaises surprises quand les valeurs sûres sont au rendez-vous ?!

Therapy_BSF-2015_0420.JPG Therapy_BSF-2015_0475.JPG Therapy_BSF-2015_0095.JPG Therapy_BSF-2015_0084.JPG Therapy_BSF-2015_0274.JPG Therapy_BSF-2015_0338.JPG

Therapy_BSF_2015.jpg
Non, ROMANO NERVOSO: Fabiola que tu harangues par micro interposé n’habite plus le palais voisin, décidément non. A moins qu’il ne s’agisse d’un second degré poussé à la vaseline un peu plus loin encore… Mention spéciale aux Louviérois complètement déjantés et décalés qui ouvrent la scène en fin de journée par un soleil de plomb qui ne doit pas être la seule explication à leurs esprits déjà surchauffés.

RomanoNervosoBSF20150025.JPG RomanoNervosoBSF20150040.JPG RomanoNervosoBSF20150043.JPG RomanoNervosoBSF20150051.JPG

RomanoNervoso_BSF2015.jpg
Straight out of Wallifornia : leur prestation ajoute encore un peu plus de folie à la chaleur ambiante, pour le plus grand plaisir d’un public pourtant encore clairsemé à cette heure précoce. Humour à la Arno ("Sors de ce corps!") et set-list digne d’un TC-Matic qui aurait viré de bord pour devenir real rock’n’roll, ROMANO NERVOSO est scatologique, provocateur et secoue – on adore. Et quand c’est servi par un bon groove, c’est encore plus savoureux – aaah, belgitude chérie !

RomanoNervosoBSF20150033.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES SAMSUNG CAMERA PICTURES RomanoNervosoBSF20150065.JPG SAMSUNG CAMERA PICTURES