Now online : FEDERATION FRANCAISE de FUNCK @ Cabaret Vert Festival 2025

Tenue sous un ciel radieux 4 jours durant, l’édition 2025 du Cabaret Vert a rassemblé 101 000 festivaliers épris de découvertes, de liberté et d’émotions. Concerts, BD, cinéma, débats : chaque espace a porté l’énergie collective du festival et ouvert une parenthèse hors du temps. Marquée par ses engagements durables et par le brassage des générations, cette Blue Edition 2025 rappelle combien nous avons besoin de nous retrouver pour vibrer ensemble. Et si ce n’est pas FFF qui en est la plus vibrante illustration, on veut bien manger notre objectif…

Now online et toujours dans notre GALERY de portraits Intensities in 10s Cities : From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester…

Fédération Française de Funck [FFF] – Cabaret Vert Festival – Charleville Mézières, 16 aout 2025

La scène Razorback a pris de l’embonpoint, au point de devenir une quasi seconde mainstage. Sa programmation reste quant à elle fidèle à son ADN originelle : du brut et du brutal. FFF (alias Fédération Française de Funck) fait peut-être exception avec son funk-rock plus brut que brutal, mais l’esprit Razorback transpire de tous leurs pores.

Enfilez votre camisole de Funck : FFF, c’est une baffe de bonne humeur dans la gueule, un direct du droit d’énergie, de riffs musculeux, de funk et de fun. Fédération Française de Funck : la (notre) révélation de ce samedi de Cabaret Vert. FFF balance tout, ferraille lourd et donne la charge magistralement tabassée par une rythmique dont le tempo funk bien bourrin braconne merveilleusement. Les riffs alambiqués sont bloqués en mode rafale et le groupe joue en permanence la rupture funk-rock / rock-funk avec subtilité, quand ce n’est pas un cuivre qui vient subitement tournoyer et faire monter l’écume sur fond d’électricité sous pression.

Et avec le sourire, siouplait : les gars, hilares, prennent manifestement leur pied en communiquant leu fun(ck) à un public conquis que le leur rend intégralement dans un joyeux bordel – à tel point que les photographes doivent finalement évacuer le pit à mi-concert alors que tout le set était initialement open-bar photos.

La FFF livre ainsi un concert endiablé à l’image de leur style musical qui perdure depuis 23 ans déjà en continuant de faire jaillir les tripes : génial ovni du funk, FFF fait naître une fusion de rock et de funk parée pour faire balloter les corps dans un tourbillon charnel tout en couchant des textes qui saisissent avec subtilité l’énergie des combats pour la cause des femmes et la protection de l’environnement.

Tout en fougue, chair et sueur, le combo francilien met la foule de Razorback en fusion derrière leur apparence Martin Circus (le bassiste arborant une cagoule à l’effigie de Sulli, personnage phare de Monstre et Cie, tout en mâchouillant un mediator) et à l’air de ne pas y toucher. La Fédération Française de Funck, un band à l’énergie et à l’efficacité bigrement redoutables et aux compositions qui – dans leur version live du moins – s’avèrent tout bonnement cataclysmiques. Un cataclysme de fun, de funk, de soul et d’un rock incandescent qui lume et irradie comme une coulée continue : FFF Fédération Française de Funck, assurément notre coup de cœur du jour.