J’arrive un peu tard pour la prestation des Ugly Buggy Boys (mais nom de Dieu, que font-ils ici ?!) et pénètre dans l’antre juste pour assister à la fin de la prestation de Thunder – pas une grosse perte en ce qui me concerne ! La prestation de Rose Tattoo me rappelle ma première – et dernière – rencontre avec le nain tatoué, c’était en ouverture du concert de ZZ Top à Arlon il y a déjà bien longtemps. Mais c’est bien UFO qui s’en suit que je ne veux pour rien au monde rater. Comme lors de tout festival, une bonne partie du public n’est présent que pour l’un ou l’autre morceau. C’est bien le cas ici encore avec le Doctor, Doctor qui enflamme un public de gros nazes qui vibrera encore une fois plus tard à l’unisson lors du I want you to want me de Cheap Trick qui enchaîne ensuite. Et il faut croire que les ricains de Cheap Trick ne jouent que pour leurs invités backstage – une horde de pin-ups de derrière les fagots il faut l’avouer – tant le public ne verra tantôt que leur profil droit, tantôt que leur profil gauche, tout affairés qu’ils sont à faire les beaux en direction du backstage left et/ou right. N’empêche, quelques classiques du style Dream Police ou Need your love ne me laissent pas de glace ni de bois – dommage que ces instants soient trop peu nombreux… Status Quo, fidèle à eux-mêmes, complètent ce tableau avec un boogie qui, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, amène inexorablement tout le monde à hocher de la tête en cadence et à se dandiner au rythme de leur rock carré – et pour être carré, il n’y a pas plus quadrilatère. Deep Purple clôture la soirée avec un show qui m’a tout l’air d’un parfait copier-coller de leur prestation de l’année précédente, en ce compris leurs fringues, leur jeu de scène, leur set-list, leur light show, leurs gimmicks. Bref, c’est pour moi la déception de la journée – au point que je quitte les lieux avant même la fin de leur show, ce qui a l’avantage de m’éviter de surcroit les bouchons…
Étiquette : Deep Purple
A l’affiche dans cette halle aux bestiaux : les revenantes de Girlschool qui nous balancent le meilleur des années ’80 qui les ont vu naître (quelle fraîcheur – même si les gamines de l’époque ne sont plus vraiment profilées pour une publicité L’Oréal). Puis Thin Lizzy qui sans Phil Lynott n’est malheureusement qu’un ersatz de l’original – sorry guys: même si vous nous balancez les classiques des classiques, cela reste quand même mieux qu’un tribute band. Motorhead remplace Lynyrd Skynyrd initialement prévu : dommage de rater mes Sudistes préférés, mais quel plaisir de retrouver Lemmy en lieu et place ! Il est même des parents irresponsables qui y ont amené leurs enfants dans les premiers rangs, dont nous assistons à l’évacuation par la Croix-Rouge. Lamentable… S’en suivra Deep Purple, avec Ian revêtu de sa classique grande chemise de nuit et Steve endossant son blouson de motard : on se croirait presqu’à un défilé de Jean-Pol Gauthier. La soirée s’achèvera comme elle a commencé. Mais cette fois sans le détour par Westvleteren que nous avons effectué à l’aller, divine boisson oblige…
Un des concerts qui me laissent le souvenir le plus positif de l’acoustique de Forest National: un son superbe. Et un solo de basse dantesque. Une grande soirée, manifestement, dans un Forest National en phase avec l’événement. Mais c’est étrange, le souvenir le plus vivace qui me reste est celui du trajet au cours duquel je découvre avec stupéfaction et surtout délectation « Rage & Glory » de Neil Young : la claque de l’année, ma découverte d’un grand bonhomme à côté duquel j’étais passé durant toutes ces années…