"La seule chose en Belgique qui unit les Wallons et les Flamands, c’est le football… et K’s CHOICE !" – voilà qui est dit et bien dit (pour les amateurs de foot et de K’s Choice à tout le moins). Ou comment la Sarah BETTENS accompagnée de son frère Geert se met le public dans la poche sous un déluge d’applaudissements !
Faut dire que nos quatre jeunes Américains d’A FRAGILE TOMORROW en première partie, débordant de spontanéité et de simplicité, s’étaient déjà fait de la même manière quelques centaines de potes dans l’audience en narrant de manière ô combien humoristique les péripéties de leur arrivée – épique – à Bastogne: leur gps les conduit de fermes en fermes avant de finalement les amener à la salle Jean XXIII enfin ! Sarah BETTENS et son Geert de Bro. les rejoignent le temps d’un morceau, avant de prendre ensuite légitimement possession de la scène pour un set d’une bonne heure vingt – le minimum syndical.
Pas de "fosse" à l’avant-scène, les Bettens souhaitant pour la circonstance une salle docile et assise – tout comme eux, aussi statiques face à face avec un public désormais caméléon. Soit. C’est vrai que le set n’est pas des plus amplifiés ni des plus remuants, s’assimilant davantage à une (trop) sage prestation bien policée, toute en douceur et presqu’en tendresse. Une efficace incursion dans le répertoire des Black Keys avec une adaptation réussie de leur "Lonely Boy" fournit la touche le plus rock’n’roll (façon de parler) d’une soirée où donc douceur, intimité et ouate sont les mots d’ordre.
Le papier de verre n’est pas de circonstance ce soir, et ceux qui espèrent du K’s CHOICE davantage amplifié et tonique en restent pour leurs sous et sur leur faim (fin ?). A l’image d’un piano vintage sur scène, que personne n’aura remarqué n’être finalement qu’une coquille vide, un leurre abritant un synthé tout ce qu’il y a de contemporain. Un contraste tout à l’image (et au son) de cette soirée..?!