D’un côté, légère et maniable, Lili danse dur, faisant fi de la guerre éclair et des nations désunies: ces chimères ne sont que des choses stupides qui n’effleurent pas son latex. D’un autre côté, Sophie aimait Marc et son cochon 311, mais la guerre gagne et bang bang 2010 devient peu à peu boum boum 2024: ATOMIQUE DELUXE chauffe les planches pour SIDILARSEN, et quand le rock se déchaîne en français in ze text, c’est tout le DONKEY ROCK FESTIVAL qui dynamite la frontière franco-belge. Vive le Francophonissime, comme l’aurait dit notre Paule Herreman nationale…
Soon online et déjà dans notre GALERYIntensities in 10s Cities:From Backstage to Frontstage, All The World Is A Stage. Et, as usual, pas de chipotage ni de bidouillage avec les photos comme vous en voyez partout ailleurs. Non: ici, c’est NO f*cking Photoshop. NO damn Ligthroom. NO bullshit RAW format. NO holy crap numeric nor digital overdub. NO a.i. feature (artificial intelligence sucks) : ONLY pure one-shot JPEG. Parce que shooter live, c’est comme le real rock’n’roll: c’est spontané, c’est brut de décoffrage et surtout ça doit le rester.
Aaaah, le Donkey, son chapiteau, son bar, son ambiance villageoise, familiale et bon-enfant ! Au Donkey Rock Festival, on est entre nous, en famille et on s’y sent bien comme au WC après une longue attente. Et quand le haut de l’affiche du samedi soir réunit notamment ATOMIQUE DELUXE suivi de SIDILARSEN, que demander de plus si ce n’est encore et encore quelques jetons-boissons supplémentaires ?! Merci aux traditionnels organisateurs et bénévoles pour cette organisation désormais aussi rodée qu’efficace, qui plus est gratifiée d’une sono particulièrement remarquable – toute en puissance et en finesse – dont on est peu coutumier dans ce type de petits festivals.
Les gars de FULL THROTTLE BABY se démènent comme de beaux diables pour sortir le chapiteau de sa torpeur en ce début de soirée caniculaire; ils réussissent péniblement mais y parviennent. Total respect pour un punk-rock au moins original (qu’ils qualifient eux-même de rock’n’braw), ce qui n’est pas légion dans ce segment éculé. Certain qu’un certain Danko Jones himself ne renierait pas le combo, ça situe?
Place ensuite à ATOMIQUE DELUXE une fois la nuit tombée, comme pour mieux la déchirer. Et les gars ont assurément décidé de frapper fort en offrant un set énergique et électrique comme jamais on ne les avait précédemment vus. Sans doute après FULL THROTTLE BABY et avant SIDILARSEN se devaient-ils d’augment le voltage, le volume, le tempo et le rythme. Toujours est-il que la set list vomit des versions survitaminées et dopées, sauvagement estivales et comme traversées par une surtension dans le réseau sorti d’on ne sait trop où.
Revenu dans le circuit l’année dernière après 10 ans d’absence et un nouvel album, ATOMIQUE DELUXE frappe fort, très très fort, comme nous l’avions déjà constaté – mais pas à ce point – en février 2023 au Zik-Zak puis le mois suivant à Theux. Un quelconque rapport avec Erwan qui semble manifestement avoir arrêté la chope depuis lors, menaçant d’aggraver la pénurie mondiale d’eau vu sa cadence qu’il n’a pas ralentie ? ATOMIQUE DELUXE forever !
L’histoire d’amour du Donkey Rock Festival avec les Toulousains de SIDILARSEN se poursuit avec leur enième venue sur la scène de Sélange: l’ex-révélation rock métal français est de retour dans la famille. Nouveau batteur, nouveau décor, nouvelles ambitions, SIDILARSEN continue d’affirmer haut et fort – très fort – ses convictions, son envie, ses valeurs humanistes pour l’égalité et la justice sociale, sa conscience de l’urgence climatique.
Contre les vents complotistes, les fausses informations, la division et la polarisation, le groupe continue encore et toujours de rassembler et de fédérer, ainsi que nous l’avions déjà constaté en avril dernier à L’Entrepôt. Les doubles vocales s’harmonisent à l’unisson dans les refrains brûlants et addictifs, les morceaux sont puissants, les guitares acérées, les mélodies imparables, le tout tabasse et est servi par une production monumentale made in New York. Et ça se sent, ça s’entend surtout. Mais ça ne se vit qu’au Donkey Rock Festival et les absents n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. SIDILARSEN sera de retour dans la région à l’automne: à bon entendeur…
« Un fusil à pompe, deux grenades, une petite arme de poing légère et maniable. Un fusil à pompe, deux grenades légères et maniables, ton gilet pare-balles, une trousse de s’cours, un gun qui tire en rafales, un détecteur de mines si tu vas dans la cour. Un fusil à pompe, deux grenades, légères et maniables, légères,légères…
» Un petit biscuit pour dix heures, un couteau de chasseur. Dans la boite pour midi, des tartines puis ton maillot pour la piscine. Un fusil à pompe, deux grenades légères et maniables. Ah, j’oubliais le lance-roquettes dans la poche droite de ta mallette ! Allez, avale ton chocolat on décolle: faut pas être en retard à ton premier jour d’école. Un fusil à pompe, deux grenades. Légères et maniables…
» Ton gilet pare-balles, un fusil à pompe, deux grenades: faut pas être en retard à ton premier jour d’école. Un fusil à pompe, deux grenades, légères et maniables… «
Pas en grande forme vocale, le Einar Solberg. C’est du moins ce qu’il répète à l’envi ce soir sur la scène du Rockhal Club. Bien que nous ne souffrions pas (encore) de troubles du conduit auditif, il n’en parait fichtrement rien. Norwaygian Power ?!
Tout l’inverse d’un Erwan en forme olympique, dopé à la Maes et à d’autres bières fumées backstage peut-être (sic). ATOMIQUE DELUXE en condition détonante et (un peu) brouillon comme on l’adore, est de retour aux affaires après une bien trop longue traversée du désert. Full review & pix now online et bien sûr toujours dans notre galerie de portraits…
La version 2.0 d’ATOMIQUE DELUXE n’a rien perdu de son rock toujours aussi puissant et mélodique, mis au service de textes finement ciselés, drôles, acides, ironiques et percutants, qu’il s’agisse de détricoter l’actualité, les relations humaines ou de peindre des personnages singuliers. Et la dernière galette de nos Liégeois d’adoption n’y déroge pas – un EP fraichement sorti à l’automne dernier en prélude à un prochain CD. Durant bien trop d’années passées loin des radars, ATOMIQUE DELUXE a traversé une période éprouvante, portant le deuil de leur regretté ami et bassiste, subissant le départ de leur guitariste, et affrontant une pandémie qui n’a pas non plus aidé malgré deux tournées pré-covid en… Russie.
Mais aujourd’hui ATOMIQUE DELUXE est enfin de retour sur les planches avec sa superbe, sa verve, sa puissance et son humour à deux balles, même s’il y aurait probablement lieu de re-huiler un tantinet les automatismes et le stage-management un peu rouillé par les chopes renversées sur scène quand pas tout simplement réclamées à corps et à cris tout le set durant (blurps). Le tout relatif bordel ambiant qui en résulte ne fait finalement qu’apporter la Deluxe touch qui nous a tant manquée ces dernières années, et dont la voix éraillée d’Erwan en est le stigmate le plus flagrant mais qui le rend plus attachant encore dans l’effort.
Dans le Breton, tout est bon, si l’on en croit les lyrics du Cochon 311 adaptées pour la circonstance (ah ah ah, Erwan, petit comique va !). Si l’on n’échappe par bonheur pas aux désormais classiques du 1er album d’ATOMIQUE DELUXE – une vraie réussite qui n’a pris une ride, pas une – Erwan et sa bande fait néanmoins l’impasse sur Latex pourtant tant et tant réclamée par le public lors du rappel qui n’en est pas un – dommage. La compensation est toutefois au rendez-vous avec la découverte en exclusivité de quelques nouvelles pépites pas encore pressées ni sorties, toutes plus décapantes et plus déjantées les unes que les autres et qui nous promettent bien des plaisirs le moment venu.
ATOMIQUE DELUXE (quatuor devenu aujourd’hui quintet), c’est de la dynamite, particulièrement quand les trois guitares s’y mettent à l’unisson. Mais c’est aussi et surtout de l’humour – souvent fin, m’enfin pas toujours – et de la tendresse, de la délicatesse mises en boîte. En boite d’explosifs bien évidemment, et les Liégeois n’ont assurément pas oublié quand et comment en allumer la mèche. Y a pas à dire, mais dans leur créneau, on n’a pas encore fait mieux dans le monde libre…
Retour à Liège pour le combo franco-liégeois ! Come-back dans son fief pour un concert de retrouvailles après 18 mois d’absence, manière de nous livrer bien évidemment l’intégrale de son album "V20gt" et, à l’arrache, quelques nouvelles compos à peine terminées – avec quelques couacs d’ailleurs qui rendent le quatuor d’autant plus sympathique et toujours aussi explosif, rock’n’roll et imprévisible ! Après Gibson Guitars en 2009, le groupe est fier d’être à présent endorsé par Bonefish Amps : de quoi donner un relief supplémentaire encore aux compos originales du band, que le seul "I wanna be your dog" de l’Iguane viendra comme de coutume enrichir en clôture – avec en prime le batteur originel derrière les futs !
La (minuscule) scène du "Celtic Ireland" contraint le band à jouer des coudes devant un public tout aussi compact qui lui fait caisse de résonance. Que dire alors quand les quatre rappeurs de DOPE ADN investissent la scène et rejoignent ATOMIQUE DELUXE pour un boeuf et nous asséner un "Bang Bang 2012" (oui, oui : 2012 !) de toute beauté et de toute puissance : 25 minutes qui ne font pas dans la dentelle et qui relèguent dorénavant la version studio à de la gnognotte de bas étage ! Un grand moment, assurément – bien qu’il contribue également à rendre ce concert un peu trop longuet peut-être, décousu et haché en tous cas : 3 sets puis un rappel, entrecoupés par de trop longues pauses pour aller fumer une bière. D’autant plus qu’Erwan, qui retrouve les siens à Liège, est comme un cheval fou dopé à la Jupiler que démultiplie encore la complicité des lieux : il a la tchatche et ses longs délires avec le public cassent par moment le rythme du concert, à rendre même ses comparses quelque peu… impatients.
ATOMIQUE DELUXE, on l’aime comme la tomate : en concentré davantage qu’en purée (même si souvent l’un s’allie à l’autre dans la meilleure des bolognaises qui soit). Mais c’est probablement plus que toute autre chose le lieu et les circonstances qui le veulent : on est à Liège et entre Liégeois. Plus qu’un concert, c’est la fête à ATOMIQUE DELUXE ce soir : retours des fils prodigues, on sacrifie le cochon gras – ou plutôt la Jupiler. Oufti kéééénafair à Lîtch ! (Concerts 2011 d’Atomique Deluxe @ www.intensities-in-tens-cities.eu)
Le set d’ATOMIQUE DELUXE était trop puissant hier soir – ou plutôt cette nuit – que pour ne pas y donner l’immédiate suite qui s’impose. M’apprenant dans la conversation à Sélange qu’ils jouaient quelques heures plus tard à Havelange, ni une ni deux : en voiture, Simone, il y a quelque chose là-bas qui mitonne – it’s a long way to the top if you wanna rock’n’roll ! Le Week-End d’Août Dingue (initiales du WEAD Festival) propose une affiche alléchante, mais est-ce un péché d’avouer que seul ATOMIQUE DELUXE monopolise mon agenda et dicte mon timing pour ce rapide aller-retour ? Intensities in tens cities…
Une sono nettement moins couillue qu’hier soir, un set quelque peu plus court, mais toujours autant de problèmes techniques (entendez : des pannes de canettes…;-) : ATOMIQUE DELUXE nous repasse à l’heure de la tarte les plats encore tout chauds de cette nuit. C’est vrai que basés à Liège et donc presqu’ici dans leur jardin, Atomique Deluxe est exactement le groupe belge qui peut prendre (et donner) son pied malgré la pluie qui tombe comme vache (espagnole) qui pisse – normal, pour un chanteur originaire de Bretagne, un guitariste sud-américain et une section rythmique italo-belge, isn’t it ? Merci de m’avoir invité sur scène au milieu de vous pour immortaliser ce moment magique, les gars!
Des paroles qui ne parlent pas pour ne rien dire, des riffs et des mélodies qui ne sont pas sans faire frémir, le tout produisant une explosive alchimie qui n’est pas sans délire – des relents de TELEPHONE, de TRUST ou de NOIR DESIR : ATOMIQUE DELUXE reste franchement la meilleure production belge francophone depuis des lustres. Et les lustres, il sont polis, depuis le temps. Eux…
Il est bien loin le temps où les "petits" festivals ne disposaient que d’une sono conçue pour un mange-disque et du matos de kermesse ou de foire au(x) boudin(s) : chapeau, les organisateurs, pour avoir concocté ce qui est ma foi un bien beau "petit" festival, monté comme un âne. Dans le Sud, on sait bien vivre et surtout bien s’amuser, et le Donkey Festival en est encore un parfait exemple. Avec notamment pour preuve la "seconde" (?) scène, qui porte à merveille son nom : la Stage Bar. Un plateau de 4m² en équilibre instable sur une pile de futs et que sais-je encore, entre… les deux pompes à bières du bar. PETULA CLARK s’y produit en interlude, entre deux sets de la scène principale. Déjantés, les deux gaillards : une guitare, une batterie, de la déconne qui allie fulgurance punk et explosivité noisy, chants venus des entrailles et délires onomatopéiques totalement à l’arrache comme le précise le programme. Une fessée musicale pour les piliers de comptoir du festival et les barmen & serveurs, oufti ! Exit CONTROL qui reprend du Joy Division (ouaips…), BACON CARAVAN CREEK (sur les dignes traces d’Anathema ma foi, bien léché) et les tributes de CRIBLESS : la scène appartient ce soir à ATOMIQUE DELUXE !
Ce weekend de festival sélangeois débute en fanfare ce vendredi avec du vrai rock en français comme on en attend depuis des années en Belgique. Des paroles à la hauteur des riffs et un gimmick digne de ce nom : ce que la Belgique francophone a enfanté de meilleur depuis des lustres en matière de rock, c’est certain. Ce premier concert dans le sud du pays pour ATOMIQUE DELUXE est une claque cinglante, l’humour et l‘attitude en plus, des compos consistantes enlevées par une sono implacable et parfaite. Z’iront loin, ces p’tits gars, s’ils continuent sur leur lancée.
Le final est dantesque et à l’arrache avec une violente reprise d‘I Wanna Be Your Dog appuyée par une sonorisation parfaitement puissante et puissamment parfaite. Et en guise de cerise sur le gâteau – surprise générale pour nos quatre gusses également – six gentes demoiselles qui déboulent sur scène, mannequins & hôtesses habillées (déguisées ?) par la designer Mel’Usine. Tout ce petit monde s’explose live on stage dans un parfait délire virant au souk dans une joyeuse chorégraphie improvisée entre basse, guitares et batterie. L’Iguane apporte l’hypnotique final touch totalement surréaliste et déjantée au set d’ATOMIQUE DELUXE pour un grand, grand, très grand final qui restera dans les annales sélangeoises, for sure…