Mes retrouvailles avec la bande à Angus. Depuis le temps ! Je découvre le Galaxie d’Amnéville qui se prête à merveille pour cette soirée very high voltage. AC-DC de retour sur la route, pour mon plus grand plaisir. Je dois grosso modo correspondre à la moyenne d’âge de la salle, bien que pas mal de petits jeunes sont de la partie – sans doute accompagnant leurs parents ou plus simplement parce qu’AC-DC est un mythe et reste une icône pour plusieurs générations de rockers. Angus, le crâne dégarni et le cheveu restant coupé court et net, arpente la scène comme il le fait depuis 30 ans, à l’époque avec sa longue crinière bouclée, sans que l’âge ne ramollisse ce monstre parmi les monstres. La rythmique la plus extraordinaire au monde reste aussi impressionnante et unique avec Malcolm, Phil et Cliff en toile de fond – ou plutôt en mur de fond, un mur de béton armé. Bref, cette soirée se résume à un bain de jouvence, un bain de décibels, un bain de bonne humeur, un bain de simplicité à l’occasion d’une grand messe, d’une communion, d’un partage… Le public de 7 à 77 ans (quasi) sort conquis et arbore un sourire jusqu’aux oreilles : il est rare de voir autant de gens de bonne humeur au sortir d’un show. AC-DC devrait être prescrit, avec ordonnance à la clé, c’est sûr. Comme déstresseur et antidépresseur, il n’y a pas mieux, foi de moi.
Étiquette : AC-DC
Ma 4ème rencontre déjà avec AC-DC en 6 ans : faut-il croire à une certaine continuité (stabilité ?) dans mes goûts musicaux ? Assurément, assurément – qu’il est riche finalement d’être le contemporain d’artistes qu’il est dès lors possible de suivre dans leur cheminement et dans leur évolution tout au long de leur carrière – à l’inverse de grandes figures du passé dont l’entièreté de l’œuvre est d’ores et déjà connue, voire figée pour l’éternité. C’est ce que devront peut-être se dire mes petits-enfants en contemplant, atterrés ou charmés, la discographie de nos Australiens de choc. Le ticket mentionne une première partie dont je n’ai malheureusement plus souvenance. Après tout qu’importe, c’est bien la bande à Angus qui est au centre de toutes les attentions. Moment particulier pour ma mère et mon oncle que j’emmène avec moi, pour leur premier concert rock. Eux qui veulent comprendre ma passion et vivre ces moments intenses au moins une fois en ma compagnie, je pense que la soirée est particulièrement bien choisie. Ainsi que les Boules Quies de circonstance…! Let there be rock…!
Mon premier "vrai" festival, dans le stade – impressionnant – de Karlsruhe (Allemagne) avec AC-DC en tête d’affiche – 3ème fois que notre route se croise, et pour mon plus grand bonheur. Que du beau monde sur scène au préalable – enfin, presque: ACCEPT (berk !), MOTLEY CRUE (argh !), puis quand même Gary MOORE (qui vient alors de quitter Thin Lizzy et qui n’a pas encore sombré dans un blues (?) soporiphique et commercial), mais surtout Ronnie James DIO (une des plus belles voix du rock ?) inaugurant son Last in Line , notre cinglé d’Ozzy OSBOURNE (toujours capable du meilleur comme du pire…), et enfin nos compères de VAN HALEN à la grande époque – l’unique époque, finalement: celle de David LEE ROTH: on aime ou on n’aime pas, en tous cas ce sont ceux qui n’aiment pas qui regrettent le plus de l’avoir raté en son temps, allez-y comprendre. Feu d’artifice et tout le toutim en fin de prestation acédécienne: vivement la prochaine…!
Nos kangourous jouent à Saint-Nicolas dans un Forest National sold out et surchauffé. Nous arrivons de LLN tout juste au début de l’insipide concert de Y&T qui ouvre pour les Australiens, et quittons l’antre au dernier monstrueux coup de canon de For Those About To Rock, We Salute You – avant même que les lampes ne se rallument – pour reprendre le dernier train (…merci les trains-trams-bus). Second show d’AC-DC en trois ans, sans comparaison aucune avec les débuts de Brian JOHNSON à Arlon en 1980. Le show et les décibels sont de la partie – rien à redire, tout y est. Les bourdonnements dans les oreilles pendant quelques dizaines d’heures encore également.
La célébrité d’une personne se mesure, parait-il, à la souvenance que l’on a des circonstances de l’annonce de sa mort… Si tel est le cas, Bon SCOTT doit être une de ces célébrités. Dans le cas contraire, la musique n’aura perdu qu’un leader & chanteur charismatique et légendaire hors pair. Et à jamais irremplaçable.
Le concert d’AC-DC à Arlon en juillet 1980 tout bonnement le… second du band avec Brian JOHNSON en lieu et place de feu Bon SCOTT, manière de roder le rouleau compresseur AC-DC à l’occasion de petits gigs provinciaux en vue de retrouver bien vite sa place au firmament du rock’n’roll circus.
Après Trust, AC-DC à Arlon: la racaille et l’anti-culture au centre du débat public et politique (v. article). Ou quand la quatrième dimension est plus surréaliste que la troisième. En tous cas, quel concert ! Et merci à Malcom, Cliff et Phil: la meilleure – oui, la meilleure ! – section rythmique qu’il m’ait été donné d’apprécier bien des fois depuis lors.
L’affiche pour le moins vintage de ce mémorable concert est consultable au Chapitre 2 de "All The World is a Stage", en cliquant sur le lien en haut de la colonne de droite : http://www.intensities-in-10s-cities.eu