Le concert s’ouvre sur un long prologue théâtral: à l’avant-scène, Napoléon, Gengis Khan et Jules César se disputent la vedette dans des saynètes volontairement outrées, mêlant humour, provocations et répliques en français. L’intention est limpide : installer l’univers Legends avant la musique. Quinze bonnes minutes, peut-être un peu long, mais suffisamment immersif pour plonger toute la salle dans l’ambiance historique de la tournée. La rupture est totale lorsque surgit un chevalier templier escorté de sa garde, torches à la main. Puis tombent les masques: SABATON a ainsi subrepticement investi la scène à l’insu de l’assistance. La machine est en marche et à la scénographie précédente répond désormais un grandiose et impressionnant château-fort, remparts et blasons dressés à la place du tank emblématique.



Les premiers titres s’enchaînent sous une pluie d’effets pyrotechniques et au fil du set, SABATON alternera tableaux et surprises, charges explosives et halos de flammes. Chaque morceau bénéficie (?) d’une courte mise en scène certes fluide mais qui génère malgré tout certains temps morts néfastes au rythme du set. Des membres du LEGENDARY ORCHESTRA rejoignent la scène pour plusieurs morceaux, apportant une ampleur et une nouvelle dimension évoquant par moment davantage une fresque musicale qu’un concert de power metal. Bref, après pas loin de 2 heures de concert, on ne sait toujours pas quant à nous si on a apprécié le format ou regretté l’ancienne mouture, moins théâtrale, plus cohérente et moins grandiloquente…



