SHAKA PONK doit être ce que l’Hexagone a enfanté de plus ouf sur scène, et l’énergie fracassante qui caractérise ce The MonkAdelic Tour 2018 aboutit à un live spectaculaire, entre prouesses technologiques et performance scénique. Survitaminés, les six geeks de SHAKA PONK créent en quelque sorte le show du futur avec un punk numérique où la technologie vient sublimer la frénésie rock du band.
SHAKA PONK, c’est une centrifugeuse, un gros mixer dont Sam est comme la lame fixée en son centre. Juché sur un petit podium de fortune qu’il rejoint au milieu de la fosse de Forest National, il commence à tourner, tourner sur lui-même, lentement, puis de plus en plus vite, brassant la foule de ses bras et faisant mouliner les spectateurs-acteurs autour de lui par centaine et par centaine dans le sens inverse des aiguilles d’une montre…
De plus haut dans les gradins, le spectacle de ce pétrin est saisissant: cette immense masse sombre et informe en rotation donne le tournis, comme un tapis humain circulaire qui entamerait une lente ronde à l’instar d’une grosse toupie fatiguée.
Tantôt au milieu du public jusque dans les gradins, tantôt porté(s) à bout de bras par celui-ci, Sam et Frah se répartissent le show ainsi que le contact direct, physique et tactile avec les 3-4 mille spectateurs bruxellois. Le reste de la machinerie garantit le groove et le beat sur une scène devenue à la fois piste de cirque, exhibition-show et écran de console numérique.
SHAKA PONK n’a pas inventé le fil à couper le beurre mais a de manière certaine apporté sa contribution à l’entertainment fransquillon. Entre bains de foule d’anthologie, pogos à la pelle et un visuel venu d’une autre planète, la bande en forme comme jamais a trituré Forest National plus de deux heures durant avec toutes ses singeries. Avec ce Monkadelic Tour, SHK PNK a mis en branle une sacré machinerie qui leur sera difficile de surpasser.
Pour le reste, dommage que le management ne nous autorise pas à publier certains clichés qu’il n’a ainsi pas souhaité valider. D’autant plus dommage que certains sont, pour nous, les plus spectaculaires et les plus touchy tirés du pied de la scène. Mais il en est ainsi: dura lex sed lex. La loi du show biz. L’univers impitoyable du droit souverain à l’image. All the World is a Stage…