Qu’il est ingrat d’ouvrir un festival en début d’après-midi devant un parterre plus que clairsemé et atomisé par un soleil de plomb – et pour certains par quatre jours de festivités déjà. DA HUSH s’en sort pourtant bien en nous offrant un surprenant alliage pop-rock-blues assez hétéroclite tantôt en français tantôt en anglais. Si le répertoire et la recette n’étaient pas si (trop?) diversifiés, je me dirais avoir Lush Connie en face de moi, version belge et un cran en-dessous. ROSCOE, plus rageur et plus couillu, secoue davantage le public sensiblement différent de la scène voisine. Et ça (me) fait du bien.
Un peu plus d’affluence à 14h15 pour les trois quarts d’heure du set de MICHEL DRUCKER EXPERIENCE sur la grande scène – ou comment faire admirablement gémir une Gibson rouge-sang sans en avoir l’air, sur des airs à l’apparence innocente et à l’apparente innocence. Morceaux parfois énergiques à la saveur psychédélique sixties, morceaux parfois plus atmosphériques et hors formats (sic) sous-tendus par une construction et une architecture des plus complexes, morceaux tantôt force tantôt douceur. Michel Drucker Experience, c’est original dans le sens de pas banal. Cool sur CD, full on stage: qu’elle est douce et mélancolique la plainte de la Gibson le soir au fond des bois….
Photos (C) – Use only with mention of www.intensities-in-tens-cities.eu
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Les canadziens de KARKWA sont mon dernier set de l’après-midi mais ne réussissent pas à me convaincre de poursuivre la journée dans le village Francofou. Direction donc Neufchâteau pour d’autres décibels: ceux de Why Not…