Intensities-in-two-cities : de retour dare-dare du concert du/de/des G4 à Bertrix (voir par ailleurs) pour rejoindre Bastogne, c’est de justesse que cette review du set d’ABBEY ROAD figure donc ici : it’s been a hard day’s night. Merci d’ailleurs, Docteur, d’annoncer au micro de manière un rien ostentatoire l’arrivée (pourtant discrète) d‘Intensities-in-tens-cities sur la scène de crime… Certains doivent encore probablement tenter de déchiffrer la teneur de cette annonce pour le moins subliminale. More serious, qu’est-ce qui ressemble plus à un concert d’ABBEY ROAD qu’un concert des Beatles (ou vice-versa, peut-être) ? C’est la raison qui motive sans doute la présence d’un public parmi lequel, il est à parier, aucun n’a vu davantage les vrais Fab Four sur une quelconque scène que le grand Jacques sur celle que foulent précisément ce soir nos faux Liverpooliens.
Il n’est pas facile de réinventer les Beatles chaque soir, mais c’est un exploit que réalise manifestement ABBEY ROAD en redonnant à chaque fois corps et vie (et âme) à des airs pourtant délavés par tant de passages en machine. A coups de Vizirette et d’autres enzymes plus ou moins gloutons, les couleurs des Beatles semblent presque retrouver plus d’éclat à chaque lavage, et la densité de la texture des tissus est comme plus vive après chaque essorage. C’est sans doute ça l’effet ABBEY ROAD : ravive les couleurs, retend les tissus, et pour un blanc plus blanc que blanc (comme l’album du même nom, for sure…). Le prochain concert d’ABBEY ROAD confirmera sans doute le constat que le calcaire est moins résistant qu’une Gibson rouge, qu’un programme à ultra-haute température n’est possible qu’avec un solide Marshall et qu’il y a tambour et tambour. Ou quand poudre à canon et poudre à lessiver ne sont en tous cas pas poudre aux yeux. it’s been a hard day’s night…