Neil PEART (interview) – 3 mai 1992 – Amsterdam

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Nous sommes le surlendemain du concert de Paris. On arrive relativement tôt à l‘Hôtel Pullitzer d’Amsterdam, manière de ne pas louper ce rendez-vous his-to-ri-que : une demi-heure en tête-à-tête avec Neil, dans un salon privé de ce superbe hôtel, à l’occasion d’un interview pour le compte d’un hebdomadaire belge. Première anecdote – et de taille : attendant dans le hall de l’hôtel le moment de nous annoncer auprès du tour manager, qui voit-on arriver ? Neil himself qui déambule dans le hall d’entrée et qui, plus qu’étrangement, se dirige tout droit et d’un pas décidé vers les deux anonymes que nous sommes, installés dans les fauteuils ! Il nous salue d’un simple et direct « Hi ! » en nous serrant la pince fermement avant de nous fixer rendez-vous dans quelques instants lorsque l’heure du rendez-vous sera arrivée quand nous lui apprenons que nous sommes là à cette fin… Je suis finalement seul à l’interviewer dans un petit salon isolé dans un recoin de cet hôtel de (grand) luxe. Face-à-face historique avec Neil, vêtu d’un jeans et d’un t-shirt Pearl Jam, décontracté au possible pour un exercice qu’il évite pourtant – à l’inverse de ses deux comparses plus habituellement en charge de cette « corvée » : le rendez-vous avec la presse. Ayant emprunté un dictaphone pour l’occasion, Neil me l’ôte des mains pour le mettre lui-même en marche, me voyant aux prises avec cet appareil dont le maniement ne m’est pas familier : sacré Neil, va ! Quelques bons moments ensemble, quelques questions qui semblent le surprendre par leur teneur bien pointue, quelques rigolades aussi : il apprécie manifestement un interviewer qui l’emmène hors des sentiers battus, sur des thématiques et des aspects dont il est doit être peu coutumier. J’ai sous les yeux ma liste de questions dans laquelle je circule au fur et à mesure de notre conversation et des thématiques qu’il aborde lui-même, improvisant davantage une conversation interactive que réalisant un interview en bonne et due forme. Neil fume comme un dragon et il ne nous manque qu’une bonne bière pour planter un véritable décor convivial. Longue poignée de main qui semble durer une éternité au moment de se quitter, Neil me gratifiant d’un « Nice talk ! » à l’issue de notre rencontre après m’avoir demandé mon nom pour la dédicace sur le tour book dont je m’étais muni à cette fin. « Mick », lui réponds-je, puisque tel est mon identité du jour… !
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Je me vois gratifié d’un pass photo pour le concert sold out du soir même à l‘Ahoy de Rotterdam : voici dès lors un cliché de celui en face de qui j’étais pas plus tard que l’après-midi même dans un bien bel hôtel d’Amsterdam… Oufti !

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