Are you OK ? demande avec un sourire en coin le stage manager à Ava Schrobilgen en pleines vocalises quelques minutes avant de monter sur scène. C’est que nous aussi, avec ses gémissements gutturaux, nous nous demandions si elle s’échauffait la voix ou si elle vomissait son midi. Op sjock gaan…








Puis, la question qui tue et qui nous brûlait les lèves – mais que, lui, ne s’embarrasse pas de poser: How old are you ? Et la charmante Ava de lui répondre candidement entre deux… deux râles : Twenty three... Voilà, on a fait le tour de la question, place à la musique. Ou plutôt au tsunami DIE SPITZ direct from Austin, Texas. Entre heavy, grunge et punk-rock crasseux on ne peut plus sauvage avec des riffs coriaces, des rythmiques effrénées et des cris rageurs et sans aucune concession, elles t’envoient des riffs comme de grosses mandales dans les gencives et des cris comme on t’enverrait des uppercuts.






Elles brutalisent et envoient du lourd – du très lourd même – les quatre gamines, mais avec un sourire charmeur et un regard qui tue. Elles n’ont pas les yeux révolver (quoique) mais en bonnes Texanes elles savent tirer et viser juste, les garces. Et cette basse, mon Dieu cette basse qui te retourne les tripes et qui doit faire trembler sur la cheminée les vases de Tatie Danielle qui a déjà fermé les fenêtres et s’est barricadée dans sa ferme de l’autre côté de la frontière.









DIE SPITZ, ce ne sont pas que des bombasses, ce sont des bombes – des bombes humaines. De la dynamite, des armes de destruction massive qui te collent au mur avec les yeux charmeurs, le sourire espiègle et l’air de ne pas y toucher. Devant la main stage, la poussière que soulèvent les mosh pits et les pit-circles enveloppe la pleine jusqu’à ne plus apercevoir la scène – la fin du monde est proche, mais on entrevoit encore le soleil. Don’t touch, Baby don’t touch. Touch me please, touch me.












Si The DARTS ne savent pas à qui se mesurer dans leur style qui leur est propre, DIE SPITZ peut les aider à résoudre la question – la fraicheur et la jeunesse en plus, l’expérience et la maturé en moins peut-être. Mais n’est-ce pas à là le secret de la fougue de la jeunesse qui ose tout ? Le SJOCK #49 fait très fort cette année avec des formations 100% féminines US de trèèèèès grand format, confirmées ou à confirmer: Your R’n’R Highlight Of The Year tient définitivement toutes ses promesses entre découvertes punchantes et valeurs sûres et dangereuses. Op sjock gaan, Godverdomme!