Cela fait plus d’un quart de siècle que SLIPKNOT joue à faire peur, même si l’on n’a jamais vraiment accroché à cette formule connue mais qui continue de fonctionner. SLIPKNOT est en tête d’affiche de tous – oui, de tous – les festival européens et US, et même pour la 5ème fois en haut de l’affiche du Download pour ce que la presse anglaise rapporte déjà être la prestation la plus aboutie en 20 ans de festival, le meilleur set de deux décennies de décibels @ Castle Donington ! Et malgré tout ça, les gars de l’Iowa font ce soir le détour par la Rockhal, excusez du peu.
21h03, extinction des feux. Des explosions retentissent et des flammes jaillissent non loin du pit-photo, de quoi faire sursauter les quelques photographes que nous sommes. C’est parti mon kiki, dans une furieuse salve d’ouverture de feux d’artifice, de flammes et de riffs qui ouvrent les hostilités. Le décorum est classique avec les deux plateformes installées de part et d’autre de la scène pour accueillir les énormes fûts tandis que la batterie trône au centre..
« Ma voix est HS ce soir, je ne sais pas ce qui se passe, mais pas moyen qu’on annule ce show !» balance un Corey Taylor en forme pourtant olympique avant de suspendre le show quelques instants pour s’assurer qu’un fan tombé au sol allait bien.
Si Taylor a du mal avec sa voix, cela ne s’entend pas – ou guère, au milieu d’une Rockhal qui rugit comme rarement. Les gars sautent et rebondissent sur la scène, sautant des plates-formes, tandis qu’un baril se fait battre à coup de batte de baseball enflammée. Ouais, on en a pour ses sous (97 € quand même au guichet du soir avant que le sold-out ne soit prononcé): SLIPKNOT a marqué un grand coup ce soir, même si l’on reste quant à nous sur le quai à regarder le train passer plutôt que de grimper dans ce redoutable Iowa Express. La prochaine fois, peut-être.